Lyon : rencontre-débat avec houria bouteldja & sadri khiari
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Le présent ouvrage se propose de revenir sur ces sept années sous la forme d’une anthologie de textes produits par le Mouvement puis le Parti des indigènes de la république, et par une série d’entretiens avec Sadri Khiari et Houria Bouteldja, deux de ses figures majeures et fondatrices. La sélection des textes fait apparaître la grande variété des thématiques et des enjeux que le mouvement a abordés tout au long de son histoire, du soutien à la résistance palestinienne, à la résistance dans les quartiers populaires en passant par l’islamophobie. Toutes ces thématiques forment un ensemble cohérent pour les Indigènes de la République : celui d’un système raciste qui perpétue la suprématie blanche aux échelles nationale comme internationale, logé au cœur de la modernité depuis la colonisation et l’esclavage jusqu’aux guerres impériales ou les crimes policiers dans les quartiers populaires. Nous sommes les indigènes de la république retrace la maturation de cette analyse, ses développements et ses implications concrètes du point de vue d’un projet politique de libération. Quels sont les défis, quelles sont les difficultés rencontrées par un mouvement de l’immigration qui s’inscrit dans une démarche politique ? Quelle est la relation d’un tel mouvement avec le reste du champ politique ? Ces questions essentielles traversent les articles comme les entretiens, et donnent un éclairage sur une politique de transformation qui s’élabore et se fait ici et maintenant.
Houria Bouteldja est initiatrice et porte-parole du Parti des indigènes de la république. Elle a publié de nombreux articles et participé à de nombreuses conférences internationales, en particulier sur les questions d’islamophobie, de race et les questions féministes.
Sadri Khiari est un membre fondateur du Parti des indigènes de la république. Il est l’auteur de Tunisie. Coercition, consentement, résistance. Le délitement de la cité (Karthala, 2003), Pour une politique de la racaille (Textuel, 2006), de La Contre-révolution coloniale en France. de De Gaulle à Sarkozy (La fabrique, 2009) et de Sainte Caroline contre Tariq Ramadan (La Revanche, 2011).
En partenariat avec l’UJFP-Lyon.
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Tram 1 & 2, arrêts Centre Berthelot & Rue de l’Université
86 rue de Marseille 69007 Lyon
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Rendez-vous
À Lyon : Rencontre-débat avec Houria BOUTELDJA & Sadri KHIARI
Le samedi 2 février 2013 à 15h00
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le pir et son racisme anti-blancs …
Comme l’écrivent Stéphane Beaud, sociologue et Gérard Noiriel, historien
“Depuis les années 1980, la médiatisation des affaires de racisme a eu aussi pour effet d’accélérer la “racialisation” du discours social. Désigner les individus par leur couleur de peau, leur origine, leur religion, c’est alimenter un processus d’assignation identitaire. Au lieu de résister à cette dérive, une partie du mouvement antiraciste l’a accompagnée et cautionnée.
Au moment de “l’affaire des quotas” qui a secoué le football français en mai 2011, nous avions attiré l’attention sur les effets contre-productifs d’une posture se contentant d’agiter sans cesse le spectre d’une “France raciste”. L’occultation des réalités sociales au profit des discours identitaires aboutit à imposer dans le débat public un langage opposant les “Blancs” aux “non-Blancs” (“Noirs et Arabes”). Ce langage occulte les différenciations internes à ces groupes racialisés et prive le combat anti-raciste du référent universaliste sur lequel il a pourtant construit son identité. Mais surtout, il contribue à fabriquer la réalité qu’il dénonce.
La racialisation du discours public contribue ainsi à l’enfermement identitaire de la fraction déshéritée de la jeunesse populaire. Privés de toute possibilité de diversifier leurs appartenances et leurs affiliations, ces jeunes intériorisent un vocabulaire racial qu’ils n’ont pas inventé, mais dans lequel ils se reconnaissent, ce qui explique qu’ils puissent se représenter le monde social de manière binaire et ethnicisée : le “nous” (de la cité, des jeunes Noirs ou Arabes, des exclus, mais aussi de plus en plus, semble-t-il, “nous, les musulmans”) versus le “eux” (des bourgeois, des Céfrans, des Gaulois, des Blancs, ou des athées, etc.).”
Ça fait un bout de temps que les fachos d’extrême droite et les racistes de « gauche » se sont unis autour du thème provocateur de “racisme antiblanc”, et ce ne sont pas quelques trolls en quête de sensationnel qui vont nous surprendre.
A lire avec profit : les nouveaux souchiens de garde, par Pierre Tevanian
« C’est acté depuis le premier avril 2012, mais ce n’est, hélas, pas un poisson d’avril : bien avant que Jean-François Copé reparte à l’offensive il y a quelques semaines, c’est l’un des plus anciens mouvements antiracistes français, le MRAP (fondé en 1949 par d’anciens résistants et déportés) qui a finalement fait sienne, à l’issue de son dernier congrès, la notion profondément perverse – et pour tout dire : raciste – de racisme anti-blanc ! Une pétition publiée par le site Rue89 s’en est inquiètée à juste titre, tout en concédant que « le MRAP n’a pas de leçons d’antiracisme à recevoir ». Parce qu’il me semble pour ma part qu’il en a à recevoir, d’urgence, c’est très volontiers que j’endosse le rôle du donneur de leçons, en republiant un texte récent consacré à ce fameux concept de racisme antiblanc. Il a été publié en décembre 2011, alors que l’excellente Zone d’Expression Populaire venait de se voir, à plusieurs reprises, interdite de concert à cause d’un morceau intitulé « Nique la France », et que Houria Bouteldja s’apprêtait à comparaître devant un tribunal pour avoir simplement attribué le sobriquet de « souchiens » aux Français que, depuis des décennies, tout le monde appelle « de souche ». Acquittée en décembre 2011, Houria Bouteldja est reconvoquée, en appel, le 15 octobre prochain : dans le tribunal comme en-dehors, le combat idéologique continue.
« On ne m’ôtera pas de l’esprit que, pendant la seconde guerre mondiale, de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi. Les Allemands, de leur côté, cachaient mal une certaine antipathie à l’égard des Juifs. Mais ce n’était pas une raison pour exacerber cette antipathie, en arborant une étoile sur sa veste pour bien montrer qu’on n’est pas n’importe qui… »
C’est signé Pierre Desproges. C’est un sketch. On trouve ça drôle ou pas, mais ces phrases ont à mes yeux le mérite de bien poser le problème du procès qui est fait aujourd’hui à Houria Bouteldja – je veux parler du procès que lui intente la sinistre AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne) mais aussi du procès médiatique qui l’a précédé puis accompagné, d’Alain Finkielkraut à Mouloud Akkouche et de Marianne au Courrier de l’Atlas. Un procès qui repose sur une même mauvaise foi crasse (permettant d’entendre « sous-chiens » quand il a été dit « souchiens ») mais aussi , et ce sera l’objet de mes réflexions, sur un même concept : celui de racisme anti-blancs. » […]
Lire la suite :
http://lmsi.net/Les-nouveaux-souchiens-de-garde
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Beaud
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gérard_Noiriel
Si Monsieur je la ramène à propos de tout et de rien peut pas la mettre un peu en sourdine, on peu peut-être l’aider. Je dis ça j’ai rien dit. Chacun est juge de la limite entre le complément d’info et l’intox caractérisée.
Si le terme de racisme antiblancs a bien été inventé par la droite et l’extrême droite, ça n’empêche pas qu’à gauche d’autres que Le Pen, l’AGRIF ou Copé ont sauté sur l’occase. Même s’ils se prétendent de gauche on ne peut pas les appeler autrement que racistes. Bientôt, on va nous raconter que Finkielkraut ou Caroline Fourest ne sont pas islamophobes, donc racistes !
Y’a bon awards : nous votons fourest !
“Initié par une quinzaine d’écrivains, artistes, universitaires, notamment le rappeur Akhenaton, la cinéaste Claire Denis, la sociologue Christine Delphy, l’historienne Joan Scott et le philosophe Achille Mbembe, et déjà signé par une trentaine de chercheurs et d’activistes antiracistes, cet appel a été publié initialement sur Nouvelobs.com. Il constitue une réponse tout à fait bienvenue à la campagne de diffamation et de menaces judiciaires qu’a lancée l’étoile montante de l’éditocratie française, Caroline Fourest, suite à son triomphe aux Yabon Awards 2012. La journaliste trouvera donc, en bas de ce texte, la signature de 45 nouvelles victimes potentielles : 45 personnalités qui lui décernent un Yabon Award, et concluent : si c’est un délit, il faudra nous poursuivre aussi. Ce texte est ouvert à toutes les signatures, ici.”
Voir la suite ici :
http://lmsi.net/Y-a-Bon-Awards-nous-votons-Fourest
À Paris(5ème) Colloque-Débat : Sous les masques du « racisme anti-Blancs »
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » Aujourd’hui alors que des associations antiracistes font référence à la notion de « racisme anti-Blancs », on ne peut que constater la justesse de la phrase attribuée à Camus.
L’accusation de « racisme anti-Blancs » soutenue par la LICRA lors d’un récent procès tout comme la validation de cette notion par une majorité au Congrès et l’actuelle direction du MRAP donnent crédit à un concept qui ne résiste pas à un examen critique et argumenté. Contesté par nombre de militants antiracistes et d’intellectuels cette notion de « racisme anti-Blancs » a une histoire et une fonction :c’est la réaction, d’une société qui doute d’elle-même, et qui se raidit jusqu’à se sentir menacée par l’irruption sur le devant de la scène de groupes, lassés des faux semblants d’un discours universaliste, et qui revendiquent une égalité des droits, réelle et effective.
Si la société d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, l’héritage de la colonisation exerce ses effets ravageurs tant au niveau des institutions que des individus ; Frantz Fanon reste toujours un guide qui nous invite à nous interroger plus avant et à questionner le racisme et l’antiracisme en prenant en compte toutes leurs dimensions, historiques, sociales, culturelles et même conceptuelles. Simple erreur de conceptualisation ou instrument d’intimidation à l’encontre de ceux qui contestent l’ordre qui leur est imposé ? En tout cas fausse piste et vraie impasse, la notion de « racisme anti-Blancs » met sur le même plan des phénomènes qui ne sont pas de même nature et érige en pseudo concept des propos de café du Commerce. Par une équivalence en trompe l’œil entre le racisme exercé par les dominants et des réactions individuelles de dominés qui peuvent viser des Blancs, le concept de « racisme anti-Blancs » relativise et dédouane le véritable racisme, celui qui discrimine et sert de justification à la domination.
Le retour dans le champ idéologique du concept de « racisme anti-Blancs » nous oblige à réfléchir à ce qu’est aujourd’hui le racisme et par voie de conséquence l’antiracisme, une occasion de redéfinir nos façons de voir et d’agir. C’est cette réflexion commune que des militants du MRAP de divers comités vous invitent à partager.
Matin de 9h30 à 12h30
Stéphane Beaud, professeur de sociologie à l’ENS-Paris
Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS-Paris.
« Le racisme anti-Blancs : une imposture »
Houria Bouteldja, militante du PIR (Parti des Indigènes de la République)
“Bien définir le racisme pour mieux dénoncer l’ineptie de la thèse du racisme anti-blanc”.
Félix Boggio Ewanjé-Epée et/ou Stella Magliani-Belkacem auteurs de “Les féministes blanches et l’Empire” (éditions La Fabrique)
« Du “racisme à l’envers” au “racisme antiblancs” : un regard transatlantique ».
Après-Midi de 14h à17h
Rokhaya Diallo, chroniqueuse télé et radio
“Réflexions et remarques autour de la notion de “racisme anti-Blancs”
Christelle Hamel, Sociologue, chercheuse à l’institut national d’études démographiques. Membre de l’équipe de conception de l’enquête Trajectoires et Origines
“La mesure de l’expérience du racisme dans l’enquête Trajectoires et Origines. Comparaison des déclarations des groupes « minoritaires”et de la population majoritaire ».
Saïd Bouamama, sociologue à l’IFAR et militant du FUIQP (Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires)
“Racisme anti-blanc et segmentation des classes populaires, enjeux et conséquences pour le mouvement antiraciste”
Entrée libre et gratuite
Rendez-vous
À Paris(5ème) Colloque-Débat : Sous les masques du « racisme anti-Blancs (…)
Le samedi 9 février 2013 de 09h30 à 17h00
Cinéma La Clef
21, rue de la Clef – Paris 5ème
http://www.ujfp.org/spip.php?article2567