Lettre au président, à propos de la barbarie de gaza
Catégorie : Global
Thèmes : Guerre
Monsieur le Président, ce soir j’ai reçu un e-mail de mon ami. Un e-mail terrible, un e-mail horrible. Il me dit que l’immeuble qui jouxte le sien a été soufflé par les bombes. Il me dit que, lui qui ne pleure jamais, pleure aujourd’hui les larmes de son corps. Il me dit que dans cet immeuble de 5 étages qui n’existe plus vivait la famille Dalou. Dans cette immeuble pulvérisé, 12 morts, 12 cadavres, 12 horreurs. Et une montagne de larmes et de souffrances. Et le regard sans âme d’une barbarie méprisante…
Monsieur le Président, vous n’avez pas le temps, je ne vous parlerai pas des blessés, pas des angoisses, pas des deuils impossibles, pas même de tous ces morts. Je vous parlerai des enfants, juste des enfants… Vous aurez bien un tout petit peu de temps, pour des enfants, pour ces obscurs enfants entrés dans la mort. Il est important que vous pensiez à eux, eux pour qui il est trop tard. Pour eux vous ne pouvez plus rien. Puis vous pensez aux autres, envers qui vous pouvez tant.
Monsieur le Président, j’ai vu ces enfants, ces enfants sortis des photos, sortis de ce trou et des gravats souvenir de ce qui fut un immeuble de vie. Je vois ce sauveteur, ce voisin, ce parent (?) sortant ce petit corps pantelant. Sur une autre photo je vois un brancard, un pauvre brancard tout petit où sont posés collés l’un à l’autre ces corps minuscules, comme endormis, comme se touchant l’un l’autre pour se rassurer, comme pour se dire que ce n’est que la mort.
Monsieur le Président, ne me dites pas que vous ne pouvez rien. Que vous compatissez mais ne pouvez rien.
Monsieur le Président, je dois aussi vous parler de Nathan Blanc. Il a 19 ans et demeurait à Haïfa. Il est israélien. Aujourd’hui il demeure en prison. Nathan n’avait pas connaissance de ce témoignage de Ziad, mais il savait ce qui était en train d’advenir. Nathan a eu le courage de dire non, au prix de la prison.
Monsieur le Président, vous ne pouvez pas abandonner Nathan, ce tout jeune pacifiste israélien, et dans le même mouvement tourner le dos à mes amis israéliens, juifs comme moi, qui ont le courage d’affronter cette folie guerrière. Au nom de mon pays la France, au nom de ce pays qu’ont rejoint mes grand parents avec un énorme espoir de liberté et de dignité vous devez vous engager, clairement, fermement. Monsieur le Président, les pacifistes israéliens attendent de nous, les pacifistes palestiniens attendent de nous. N’abandonnez pas au désespoir Leïla Shahid confrontée au mur colonial.
Après l’horrible opération « plomb durci » qui avait vu le massacre d’un habitant sur 1000, 5 sur 1000 blessés, le « crime de guerre voir contre l’humanité » avait été évoqué. Et puis rien. Et puis le silence. Et puis pas de Tribunal. Alors, alors ça recommence, cette danse macabre des êtres sans conscience, sans dignité, sans humanité. Monsieur le Président, les silences, les lâchetés, libèrent les bêtes sauvages. Monsieur le Président, le silence est un crime de lâcheté. Simplement appeler à « de la retenue » est un silence, une fuite devant les responsabilités.
Monsieur le Président, vous pouvez tant pour mettre fin à cette horreur. Vous pouvez clamer que la France ne se taira plus, que ça suffit. Vous pouvez affirmer l’engagement de la France pour l’application du Droit International, sans faiblesse, pour que la Palestine entre à l’ONU, pour que les frontières intégrales de 67 soient reconnues et imposées.
Vous pouvez, Monsieur le Président, appeler à la convocation du Tribunal International que ceux qui commettent ces morts répondent de leurs actes.
Monsieur le Président, la paix demande du courage. La paix demande de la détermination. La paix demande du Droit. En vous honorant d’œuvrer pour le Droit vous défendrez la vie, vous porterez la place et l’histoire de notre pays.
Serge Grossvak
Le 19 novembre 2012
Ce matin nous étions 400 à manifester au coeur du marché populaire de Wazemmes à Lille, derrière des étendarts du Peuple Palestinien, oui ce peuple a une réalité, un drapeau et surtout une capacité de résistance exemplaire. Ce matin aussi, nous étions derrière une grande banderole de 7, 50m qui affirmait « Libérez Abdallah » accompagné d’une photo de Georges qui disait « 28 ans ça suffit ! »
Georges Abdallah ce résistant Libanais, communiste anti impérialiste, combattant aussi de la cause palestinienne, libérable depuis 1999 qui vient de commencer le 24 octobre sa 29 ieme année dans les prisons françaises.
Ce matin,une annonce, des nouvelles victimes à Gaza,3 enfants, ce soir 20 morts pour la journée…pas terminée !
Nos slogans, notre colère étaient écoutés, pas de faux semblant, oui il y a des terroristes, ceux qui pilotent les F16 et massacrent jour et nuit, demain d’autres terroristes qui seront aux commandes des chars à l’assaut dans les rues de Gaza !
Combien de victimes, femmes et enfants encore, de résistants aussi, combien de destructions.
Des « soldats aux ordres » de leurs chefs, militaires et politiciens, des criminels de guerre jamais poursuivis.
Et puis « il y a les autres Monsieur » ceux qui se taisent, mentent ou font semblant de dire non, « halte au feu », renvoyant dos à dos les victimes et les agresseurs.
Au non de quoi se permettent ils de parler en notre nom pour en fait soutenir l’agresseur ?
Vendredi 16 novembre, conférence de presse de Mr Netanyahu, remerciements en priorité à Mr Obama pour son soutien…oui bien sûr, et tout de suite après à François Hollande, « notre Président ».
Étonnement, certes pas pour moi qui suis « un vieux résistant » solidaire du Peuple Palestinien depuis 41 ans, et oui, combien d’actes, de protestations, de manifestations pour affirmer NON à la barbarie sioniste, OUI aux droits nationaux et à l’existence du Peuple Palestinien.
Camarades et ami(e)s aujourd’hui nous nous devions de le faire, crier, hurler même, Libérez la Palestine ! Palestine Vivra ! palestine Vaincra ! Libérez Georges Abdallah !
Nous étions 400 aujourd’hui à Lille, demain il y a urgence et exigence à être encore plus nombreux et déterminés. Comme le dit notre camarade Georges dans la déclaration (ci-dessous) envoyée ce jour pour notre manifestation :
Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s,
A l’aube de cette 29e année de captivité, votre mobilisation solidaire me va droit au cœur.
Elle m’apporte beaucoup de chaleur et me remplit de force. Certainement, tant que l’on est derrière ces abominables murs, la solidarité demeure l’arme indispensable. Bien entendu, il faut aussi beaucoup de force et de détermination pour rester debout tout au long des décennies. Encore faut-il ne pas perdre de vue que force et détermination sont toujours fonction du rapport global aux mouvements de lutte des masses populaires et de leurs avant-gardes réellement existantes.
C’est justement en cela, camarades, que vos diverses initiatives solidaires prennent leur plein sens dans la mesure où elles s’inscrivent dans la mobilisation globale contre la répression et la régression généralisée ainsi que les diverses manifestations de la barbarie du Capital.
Comme vous voyez, camarades, la crise globale du système ne cesse de s’approfondir et la situation des masses populaires ne cesse à son tour d’empirer, aussi bien ici dans les centres impérialistes que là-bas chez nous dans les périphéries du système. Précarisation, chômage et guerres s’offrent au quotidien comme banale réalité et unique horizon. Elles ne peuvent désormais que susciter la mobilisation et la combativité des masses populaires et attiser toujours plus révoltes et protestations à l’échelle planétaire.
Vous savoir, camarades, rassemblés aujourd’hui dans ces quartiers populaires de Lille juste au moment où les masses populaires palestiniennes font face à la barbarie soldatesque sioniste me réconforte dans la conviction qu’ensemble nous vaincrons, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons.
De l’autre coté de la Méditerranée, les régimes bourgeois en place vacillent et commencent à s’écrouler les uns après les autres. Bien entendu le changement prendra du temps et ne manquent pas les soubresauts ici et là.
La direction du vent est déjà tracée.
Ce qui se passe aujourd’hui en Palestine, camarades, ne peut pas nous laisser indifférents. Depuis plus d’une soixantaine d’années et avec quel héroïsme et quelle obstination les masses palestiniennes et leurs avant-gardes combattantes font face à l’une des dernières entités de colonisation de peuplement.
Ensemble, camarades, encore une fois, ensemble nous vaincrons et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons. Certainement, camarades, c’est toujours en assumant la solidarité avec les masses populaires que l’on apporte la solidarité la plus significative aux prisonniers révolutionnaires.
A bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et leurs complices réactionnaires arabes !
Honneur aux martyrs et aux peuples en lutte !
A vous, du collectif « Bassin minier » et du collectif « Solidarité Georges Lille, et à travers vous à tous les camarades et amis, je présente mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires.
Votre camarade Georges Abdallah.
Dimanche 18 novembre 2012
http://http.bellaciao.org/fr/spip.php?article131622
mardi 20 novembre 2012
20 Novembre :
BEAUVAIS : Mardi 20 novembre, à partir de 18h place de la fontaine, rue Carnot
MONTPELLIER : mardi 20 novembre à 17h30 Place de la comédie
21 Novembre :
ALES : Mercredi 21 novembre à 12 h, Place Gabriel Péri
ANGOULEME : MERCREDI 21 Nov. A 18 h Place HERGE
AVIGNON : rassemblement silencieux mercredi 21 novembre devant la Préfecture d’Avignon à 10h45.
BLOIS : mercredi 21 novembre à 18h au bas des escaliers Denis Papin
BREST : MERCREDI 21 NOVEMBRE à 18 H PLACE DE LA LIBERTÉ, DEVANT LA MAIRIE DE BREST
CAEN : Mercredi 21 à 18h devant la préfecture
CHAMBERY : Mercredi 21novembre à 18h devant la Préfecture de la Savoie
LA ROCHE SUR YON : mercredi 21 novembre à 18h devant la préfecture de La Roche sur Yon
MORLAIX : Mercredi 21 novembre, à partir de 18 heures, devant la Mairie de Morlaix
NANCY : MERCREDI 21 NOVEMBRE à 17h30 PLACE MAGINOT
NIORT : MERCREDI 21 NOVEMBRE A 17H.30 PARVIS DES HALLES DE NIORT
QUIMPER : mercredi 21 novembre, à 18 h, Place de la Résistance (au pied de la préfecture)
SAINT-BRIEUC : Mercredi 21 novembre 18 h Place Saint Guillaume (devant manège)
BORDEAUX : Mercredi 21 novembre – 18h30 : Grand théâtre de Bordeaux.
LYON : Mercredi 21 novembre – 18h00 : Opéra de Lyon (venez avec des bougies).
AVIGNON : MERCREDI 21 NOVEMBRE 2012 A 10 H 45 DEVANT LA PREFECTURE
PERPIGNAN : 21 Novembre à 18h30 Place Arago
STRASBOURG : Mercredi 21 novembre 18h Place Kleber et samedi 24 novembre manifestation a 15h
TOULOUSE : mercredi 21 novembre à 18h30 et samedi 24 novembre 2012 à 14h30
22 Novembre :
MARSEILLE : Jeudi 22 Novembre à 18H devant la Mairie des 1er et 7ème arrondissement (à coté des allées gambetta)
DINAN : rassemblement Esplanade de la Mairie jeudi 22 18 h
23 Novembre :
ALENCON : VENDREDI 23 NOVEMBRE à 18 heures Place La Madeleine
ROMANS : Vendredi 23 novembre à 18 h Place Charles de Gaulle
24 Novembre :
ALBERTVILLE : samedi 24 à 11 h devant la Sous Préfecture d’Albertville.
BORDEAUX : SAMEDI 24 novembre 15H – VICTOIRE
LE MANS : Samedi 24 novembre à 15h, place de la république.
LYON : Samedi 24 novembre – 14h00 : Place Bellecour.
MULHOUSE : samedi 24 à 14h30 à la Porte Jeune
ORLEANS : samedi 24 novembre à 15h place de Martroi
PARIS : samedi 24 novembre (lieu a définir)
25 Novembre :
LILLE : Dimanche 25 novembre à 11h au métro Wazemmes
http://www.ujfp.org/spip.php?article2450
Ce qui se passe réellement à Gaza ne se résume pas aux quelques flashs du 20 h relégués en fin de journal nous montrant quelques secondes d’impacts et présentés comme une « riposte d’Israel. C’est pas un jeu vidéo.
Pour nous occidentaux qui vivons en paix, difficile d’imaginer la terreur, la douleurs des plaies, le sang, le bruit, l’affolement, le désespoir.
Imaginez un instant cette réalité si bien occultée par nos médias.
Des navires, des avions, des hélicoptères bonbardent incessement une population terrorisée piégée dans leur prison.
C’est infect, c’est infâme et nous continuons notre petit train train alors que nous devrions hurler notre indignation dans les rues, sur les places, aux ministéres…..
On avait prédit la fin du monde pour décembre 2012, en tous cas c’est bien la fin d’un monde de l’humanité quand on laisse honteusement un état sur puissant frapper une population innoscente sur ses propres terres.
RENDONS NOUS TOUS AUX RASSEMBLEMENTS, BOYCOTTONS,INFORMONS !
Si sur tous les balcons flottait un drapeaux palestinien, Israel nous enverrait il ses dromes ?
7ème jour de l’attaque israélienne.
119 Palestiniens ont été tués, on compte 900 blessés, en majorité des civils. http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=539920
En Cisjordanie, 3 palestiniens ont été tués dans des manifestations en solidarité avec la bande de Gaza, 4 ont été sérieusement blessés hier. http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=539770
Ban Ki Moon est à Jérusalem. Il a mis en garde contre une attaque terrestre http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=539978 . Hillary Clinton arrivera cet après-midi en Israël. Le quotidien israélien Haaretz décrit la façon dont Netanyahu a rejeté la proposition française et qatarie, qualifiée « d’amateur ». Voir l’article du Monde qui résume l’action diplomatique, et selon lequel Israël examinait « dans la nuit de lundi à mardi une proposition égyptienne de trêve ». Au niveau des Nations unies, la Russie a accusé les États Unis de bloquer l’action du Conseil de sécurité.
Le CCFD-Terre Solidaire appelle l’Union européenne et la France à « agir pour l’arrêt des violences ».
A lire, un article intéressant d’Electronic Intifada sur l’action de terrain du PCHR et d’Al Mezan, deux ONG de défense des droits de l’Homme. http://electronicintifada.net/content/its-our-responsib…11915
A écouter – Le Téléphone sonne, émission de France Inter, consacré à la bande de Gaza.
http://www.dailymotion.com/video/xv7y4d_inter19nov1-mp4…fD7pw
http://www.ujfp.org/spip.php?article2453
LA HONTE !
Manifestation de soutien à Israël à Paris
Quelques centaines de personnes ont manifesté mardi soir à Paris près de l’Ambassade d’Israël en soutien à l’Etat hébreu qui a déclenché depuis sept jours une opération militaire contre Gaza.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la Confédération des juifs de France et les amis d’Israël ont appelé à un rassemblement unitaire de toutes les organisations de la communauté juive et de « tous ceux qui aiment l’Etat d’Israël et le soutiennent ».
Dans la foule, une multitude de drapeaux israéliens étaient agités par des manifestants, qui scandaient notamment « Hamas assassins » et « Israël vivra, Israël vaincra » et entonnaient des chants en hébreu.
Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qui participait à la manifestation a déclaré sa « profonde et totale solidarité avec l’Etat d’Israël » au nom de la communauté juive de France « en ces temps d’épreuves et de douleurs ».
Pour le Crif, « on ne peut pas faire une équivalence entre le gouvernement israélien qui réagit par légitime défense pour assurer la sécurité de ses citoyens et le Hamas qui avait lancé sans provocation contre eux des centaines de roquettes les jours précédents ».
A la tribune, le président du Crif Richard Prasquier a lu une lettre destinée au Premier ministre Benjamin Netanyahu remise à l’ambassadeur d’Israël pour « dire son soutien et son amour pour Israël au nom de tous les juifs de France ».
« Nous espérons que la paix existera un jour mais nous savons qu’il ne faut pas se faire d’illusions sur la situation actuelle », a-t-il ajouté.
De son côté, l’ambassadeur d’Israël en France a rappelé que « Gaza est un bastion terroriste » et que « la bataille dans laquelle nous sommes engagés est celle de la terreur ».
(20 Novembre 2012 – Avec les agences de presse)
http://www.assawra.info/spip.php?article1580
Annecy : Samedi 24 novembre à 14h30 devant la Préfecture
Casablanca (Maroc) : Dimanche 25 novembre à 9H30 Place Annasr
Chambéry : Mercredi 21 novembre à 18h00 devant la Préfecture
Foix (Ariège) : Mercredi 21 novembre à 18h00 devant la Préfecture
Lille : Dimanche 25 novembre, à 11h00 au métro Wazemmes
Lyon : Mercredi 21 novembre à 18h00 devant l’Opéra – Place de la Comédie
Lyon : Samedi 24 novembre à 14h00 Place Bellecour
Marseille : Jeudi 22 novembre à 18h00 aux Mobiles en haut de la Canebière
Montélimar : Tous les jours, rassemblement à 18h00 devant le théatre
Morlaix : Mercredi 21 novembre, à partir de 18h00, devant la Mairie
Nîmes : Samedi 24 novembre à 15 h00 devant Carré d’Art
Orléans : Samedi 24 novembre à 15h00 Place d’Arc
Rabat (Maroc) : Dimanche 25 novembre à 9h00 à Bab Lhad, centre ville
Tarbes : Mercredi 21 novembre à 15h00 derrière le Tribunal
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Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
http://www.Assawra.Info/spip.php?article10
http://www.assawra.info/spip.php?article1506
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/40838
Bonjour de Gaza la résistante
Mercredi 21 novembre 2012
En direct de Gaza
Il est 9h30
Huitième journée de l’agression israélienne contre Gaza
Poursuite des raids israéliens partout dans la bande de Gaza
2 martyrs à Rafah au sud de la bande de Gaza et 9 blessés
12 bâtiments publics détruits ce matin
3 maisons détruites
4 postes de polices détruits
Un pont qui relie la ville de Gaza au sud a été bombardé
Le bureau de l’AFP-Agence France Presse- a été endommage suite à un raid israélien : c’est le tour de la presse étrangère d’être visée par les bombardements israéliens.
Un grand centre commercial dans la ville de Gaza a été bombardé
Je viens de rentrer du marché : l’horreur total, les ruines partout dans la ville : maisons, écoles, mosquées, stades, immeubles, et bâtiments détruits et effacés.
Nous allons reconstruite tout avec notre volonté
Gaza résiste, résistera et vaincra
Amitiés de Gaza la courageuse
Ziad
Les petites guerres en engendrent de grandes, à mesure que de nouveaux pays s’y engagent. Les grandes nations s’affrontent par alliés interposés, transformant de futiles querelles en conflits armés. La guerre est un danger majeur. Elle doit être bannie sans délai par toutes les nations.
La communauté internationale, -les Etats-Unis en tête mais aussi de nombreux Etats européens, dont la France qui joue un jeu pervers et dangereux-, aurait-elle oublié que les Etats, petits ou grands ne doivent subir aucune discrimination et donc être traités avec égalité ? Aurait-elle oublié ou feint-elle d’oublier que la SDN [1], en 1919, avait bien donné à la Palestine le statut d’Etat dont l’indépendance aurait dû être déclarée plus tard. Il ne sert à rien de réécrire l’histoire, tout comme il ne sert à rien de reconnaître aux Israéliens le droit de se défendre et de ne reconnaître aux Palestiniens, et particulièrement à ceux qui sont concentrés dans la Bande de Gaza, que le droit de mourir au vu et au sus de l’ensemble du Peuple des Nations. Un seul mot vient à l’esprit : la honte !
Cette communauté montre jusqu’où elle est capable d’aller dans l’ignominie en acceptant que les Américains imputent en toute indécence la responsabilité de la situation à la victime.
Coupés du monde, emprisonnés à ciel ouvert, privés de l’ensemble de leurs droits économiques, sociaux et culturels, de leur droit à la vie et du droit à la dignité humaine, soumis aux diktats israéliens et désignés par les bien-pensants de l’Axe du bien comme « terroristes », les Gazaouis sont les victimes d’une guerre qui ne cherche même plus à cacher qu’elle s’est donné comme ennemis tous les hommes et les femmes de religion musulmane. Les Arabes sont, aujourd’hui, devenus, dans leur ensemble, les ennemis de l’Occident.
Inutile aux Israéliens de crier qu’ils sont les agressés, c’est oublier bien facilement qu’ils occupent de manière illégale, contre de nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale, le peuple palestinien. La communauté internationale s’accommode bien facilement de ces mensonges.
N’avait-elle pas accepté le même mensonge en 2006, lors de l’agression contre le Liban et celle contre Gaza en 2009, lors de l’opération « plomb durci » ?
L’opération « piliers de défense » est une agression de plus dont elle ne devrait pas se satisfaire. Elle perd ainsi toute légitimité face au Peuple des Nations qui résiste et se lève au nom du droit et de la démocratie contre un agresseur adoubé par l’Occident
Mais il n’y a rien à attendre de spoliateurs et de leurs alliés qui ne connaissent que la logique de la confrontation. Que reste-t-il effectivement à négocier quand des générations de Palestiniens sont condamnés aux camps de réfugiés, au statut d’apatride, à l’embargo et aux bombardements ? Toutes les limites de l’indécence sont franchies de la part d’une élite amnésique qui assume principalement, qu’elle le veuille ou non, l’héritage des génocides européens et dont la conséquence inique est le sort aberrant réservé au peuple de Palestine.
Plus que le droit de se défendre, l’Etat d’Israël a d’abord l’obligation de cesser tout crime international, tout acte de terrorisme d’Etat, de se retirer de manière inconditionnelle et immédiate de l’ensemble des territoires palestiniens, de cesser de commettre des actes d’agression contre les Palestiniens de Gaza et de répondre de ses crimes de guerre devant la Cour pénale internationale. Les Etats constituant la communauté internationale ont pour obligation de cesser d’apporter leur soutien à un Etat agresseur et de lutter activement contre l’impunité dont bénéficient les responsables de l’Etat israélien.
Les Palestiniens ont le droit légitime de résister à la domination coloniale, à l’occupation et aux forces occupantes, l’Etat d’Israël commettant les pires violations du droit international et ne respectant ni les Conventions de Genève ni les autres règles découlant des conventions tels que les deux pactes de 1966, dès lors, les actes de résistance sont des actes licites et légitimes.
Alors, oui soyons tous et toutes aux côtés du peuple palestinien de Gaza au moment où les chars israéliens s’apprêtent à fondre sur Gaza dans le silence assourdissant de la communauté internationale.
Ne les laissons pas commettre des crimes de guerre en notre nom
Mireille Fanon-Mendès-France
Fondation Frantz Fanon
18 novembre 2012
http://www.ujfp.org/spip.php?article2478
C’est la question que l’on peut se poser en lisant les déclarations consternantes du grand rabbin de France Gilles Bernheim et de Richard Prasquier président du CRIF [1], lors du rassemblement de soutien à l’agression israélienne contre Gaza devant l’ambassade d’Israël [2].
On y lit notamment :
« Gilles Bernheim, qui participait à la manifestation, a déclaré sa « profonde et totale solidarité avec l’Etat d’Israël » au nom de la communauté juive de France « en ces temps d’épreuves et de douleurs ». »
« Pour le Crif, « on ne peut pas faire une équivalence entre le gouvernement israélien qui réagit par légitime défense pour assurer la sécurité de ses citoyens et le Hamas qui avait lancé sans provocation contre eux des centaines de roquettes les jours précédents ». »
« le président du Crif Richard Prasquier a lu une lettre destinée au Premier ministre Benjamin Netanyahu remise à l’ambassadeur d’Israël pour « dire son soutien et son amour pour Israël au nom de tous les juifs de France ». »
Non, messieurs les « représentants » de « la » communauté juive et de « tous » les juifs de France, vous n’avez aucune légitimité pour nous représenter. Car il faut savoir que le Grand Rabbin n’est élu que par un Consistoire qui n’est lui-même l’émanation que d’une partie du monde religieux juif et que le CRIF n’est « représentant » que d’une faible partie ( estimée à environ 15 % selon des études sérieuses) des Français se revendiquant, d’une façon ou d’une autre de l’identité juive. Parmi ceux-ci, une grande majorité n’a aucune envie de partir s’installer en Israël comme le demandait Netanyahou lors de sa visite de France, et beaucoup sont critiques vis-à-vis de la politique israélienne qui, non seulement n’apporte que guerre et désolation en Israël-Palestine mais , par la pratique répétée jusqu’à la nausée de cet amalgame mortifère entre Juifs, sionistes et israéliens met en danger les Juifs de France en les désignant comme complices des crimes commis par le gouvernement israélien.
Ainsi le CRIF, en martelant les mensonges de la propagande israélienne [3] qui transforme l’occupant, l’agresseur, le colonisateur en victime, ne peut prétendre défendre les Juifs français contre ce « nouvel antisémitisme » puisqu’il en est l’un des vecteurs de propagation
Quant au Grand Rabbin Bernheim, nous le laissons volontiers à sa conception étriquée d’un judaïsme servile à l’égard d’un Etat qui pratique l’apartheid, l’épuration ethnique et le meurtre de masse. Notre judaïsme, humaniste et universaliste nous inculque plutôt le sens de la justice et de la solidarité avec les opprimés [4] . C’est pourquoi nous participons activement aux mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien gazaoui, pour l’arrêt de l’agression israélienne, contre le blocus de Gaza et contre l’impunité de l’Etat d’Israël
Bureau National de l’UJFP le 21/11/2012
[1] Conseil Représentatif des Institutions juives de France
[2] http://actu.orange.fr/france/importante-manifestation-d….html
[3] http://www.ujfp.org/spip.php?article2458
[4] « Dieu prend toujours le parti du persécuté. Si un juste persécute un juste, Dieu se range du côté du persécuté. Si un méchant persécute un juste, Dieu se range du côté du persécuté. Si un méchant persécute un méchant, Dieu se range du côté du persécuté. Et même si un juste persécute un méchant, Dieu se range encore du côté du persécuté » (Middrach Rabba, Lévitique, 27).
http://www.ujfp.org/spip.php?article2479
accord entre le gouvernement israélien et le Hamas.
« Selon les termes de l’accord, tel que diffusé par la présidence égyptienne, « Israël doit cesser toutes les hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible ».
A leur tour, « l’ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière ». »
Une douzaine de roquette a bien été tirée après la trêve, mais, heureusement, tsahal n’a pas riposté.
Après l’accord, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a salué au Caire le « rôle de l’Iran pour avoir armé » les groupes palestiniens. On peut se demander quel trouble jeu joue l’Iran … enfin, on le sait, mais, vu ses agissements anti-démocratiques envers sa population, on peut regretter son soutien indéfectible au Hamas contre Israël, sans n’avoir rien à faire de la population palestinienne.
Gaza : un Palestinien tué, le Hamas dénonce une « violation de la trêve »
Un Palestinien a été tué et 19 ont été blessés vendredi par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur d’une trêve mercredi, selon les services d’urgences du territoire palestinien gouverné par le Hamas.
Un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a dénoncé « une première violation israélienne de la trêve », précisant que l’Egypte, médiateur de l’accord, en serait saisie.
Anouar Abdelhadi Qdeih, 20 ans, a été tué par des tirs de soldats israéliens près de la frontière entre Gaza et Israël, dans le village de Khouzaa, à l’est de Khan Younès, a précisé à l’AFP un porte-parole des services d’urgences à Gaza, Adham Abou Selmiya.
En outre, « dix-neuf civils ont été blessés par les balles des forces d’occupation qui ont ouvert le feu sur un groupe d’agriculteurs », dont deux grièvement, a-t-il dit.
Selon des témoins, des soldats ont tiré à partir de la position militaire de Kissoufim sur un groupe de Palestiniens, des agriculteurs pour la plupart, qui tentaient de se rendre sur leurs terres situées près de la bande frontalière, dont l’armée interdit l’accès sous peine d’ouverture du feu.
Interrogée par l’AFP, une porte-parole de l’armée a fait état de « désordres du côté palestinien dans le sud de la bande de Gaza près de la clôture de sécurité ».
« Quelque 300 Palestiniens qui tentaient de se rapprocher de la clôture de sécurité se sont livrés à quelques violences et ont endommagé la clôture. Les soldats ont procédé à des tirs de sommation en l’air, mais les Palestiniens ont continué à se rapprocher et les militaires ont alors tiré en direction des jambes », a-t-elle expliqué.
Un Palestinien a réussi à entrer en Israël avant d’être renvoyé dans la bande de Gaza, a précisé la porte-parole.
Selon le porte-parole du Hamas, « les tirs de l’occupant ont visé directement les agriculteurs qui retournaient sur leurs terres dans la zone frontalière et c’est la première violation israélienne de la trêve ».
Le Hamas « suivra cette violation via le médiateur égyptien pour s’assurer qu’elle ne se reproduira pas », a ajouté Sami Abou Zouhri.
Le cessez-le-feu est entré en vigueur mercredi soir après une semaine d’hostilités entre Israël et le Hamas qui avaient coûté la vie à 163 Palestiniens et à six Israéliens.
http://www.assawra.info/spip.php?article1608
La question demeure : pourquoi cet assaut meurtrier contre Gaza l’enfermée ? Pour résoudre ce mystère il faut retourner un mois en arrière. Le 16 octobre dernier, sans motif apparent, Benjamin Netanyahou, premier-ministre majoritaire à la Knesset de Jérusalem occupée, déclenche des élections anticipées afin de renforcer sa crédibilité face à Barack Obama dont la réélection semblait déjà assurée…
À l’évidence, l’armée israélienne sanguinaire n’a pas reçu l’ordre de bombarder l’enclave de Gaza emmurée, surpeuplée (1,6 millions d’habitants) et d’y massacrer femmes et enfants encerclés, à la merci de leurs bombardiers lourdement armés (plus de 100 victimes en 5 jours), afin de stopper une invasion des gazaouis contre les boîtes de nuit de Tel-Aviv !
Combien les correspondants des médias planqués à Jérusalem ont-ils dénombré de F-16 et d’hélicoptères de combats palestiniens dans le ciel israélien ? Aucun bien évidemment. L’assassinat par Tsahal, le 14 novembre dernier, d’Ahmad Jaabari chef militaire du Hamas à Gaza, a brisé la trêve et déclenché la riposte palestinienne, voilà la vérité.
Les sous-fifres journalistiques colportent toujours les mêmes fumisteries empruntées à l’État-major de Tsahal, à l’effet que ces jeux de massacre seraient une guerre entre deux armées de métier ; une partie détenant l’arme thermonucléaire, des sous-marins nucléaires et des tanks Merkava ; l’autre partie, équipée de vieux pétoires et de quelques rockets artisanaux ; les deux « armées de métier » combattant à armes égales sur le champ de bataille israélo-palestinien. Malgré leurs prétentions d’objectivité, ces observateurs « engagés » s’agitent, mais n’éclairent nullement l’horizon, car pour ce faire ils devraient dévoiler la mission de leur ami « bibi » Netanyahou, l’adjudant au Levant de l’impérialisme israélien et de ses alliés européens et américains.
La question demeure : pourquoi cet assaut meurtrier contre Gaza l’enfermée ? Pour résoudre ce mystère il faut retourner un mois en arrière. Le 16 octobre dernier, sans motif apparent, Benjamin Netanyahou, premier-ministre majoritaire à la Knesset de Jérusalem occupée, déclenche des élections anticipées afin de renforcer sa crédibilité face à Barack Obama dont la réélection semblait déjà assurée, n’en déplaise aux sondeurs d’opinion étatsuniens qui ont tenté de maintenir le suspense du scrutin jusqu’à la fin (1).
Quelques jours plus tard, « Bibi » annonçait la coalition du Likoud avec le paria Lieberman, un sioniste hystérique Ministre des affaires étrangères, signifiant en cela que sa faction israélienne n’entendait pas céder aux pressions de ses alliés américains et européens une fois conclue l’élection du Président décevant. « Décevant », ont prétendu certains collabos car quelques âmes bien nées avaient laissé penser qu’Obama mettrait Israël au pas, là où ses prédécesseurs avaient échoué…ou fait semblant d’échouer.
Quelques mois auparavant, un rapport secret – habilement exfiltré via les services secrets iraniens – avait laissé entendre que l’appareil d’État étatsunien – qui fera bientôt face à la pire crise économique-bancaire-boursière-monétaire de son histoire – se questionnait sur l’avenir d’un Proche-Orient sans soldats « hébreux », sans « État » terroriste-sioniste israélien (2).
Pire, le 10 novembre 2012, « quelques jours avant son assassinat, Ahmed al Jabari, l’homme fort du Hamas à Gaza, avait reçu le projet de texte d’une trêve permanente avec Israël qui comportait des mécanismes pour maintenir le cessez-le-feu dans le cas d’éruptions de violence entre Israël et différentes factions de la bande de Gaza. » (Haaretz). (3)
La classe capitaliste monopoliste israélienne a horreur de ces soumissions palestiniennes visant à céder à leurs admonestations et réclamations, lesquelles, nonobstant ses atermoiements, forcera un jour l’État « hébreu » à commencer à discutailler afin d’éventuellement signer un traité visant à concéder un bantoustan sur une portion de terre spoliée au peuple palestinien.
Deux courants de pensée bouleversent la diaspora sioniste en Israël et dans la « communauté internationale occidentale » : le premier courant espère fortement que si Tsahal rend la vie insoutenable aux millions de Palestiniens accrochés à leurs terres ancestrales, ceux-ci finiront par quitter leurs propriétés non encore occupées-spoliées et alors le Grand Israël des boniments de la Torah pourra émerger comme une mystique « Terre promise ».
Le second courant de pensée sioniste, ceux que l’on qualifie de réalistes car moins hystériques, comprend fort bien qu’il est impossible d’exterminer 5 à 8 millions de Palestiniens (selon que l’on comptabilise ou non les ressortissants vivant en apartheid depuis la Nakba au sein de l’État hébreu de 1948). Ceux-là comprennent que les 5 millions de Palestiniens enfermés à Gaza et en Cisjordanie colonisée n’ont nulle part où aller et qu’il faudra donc, tôt ou tard, leur concéder un bantoustan que les laquais de l’Autorité palestinienne administreront sous le joug israélien. Pour eux, l’État hébreu serait mieux aviser de régler cette infâme négociation au plus pressant, pendant que Mahmoud Abbas est toujours en poste malgré son illégitimité.
Nous venons de résumer la cause palestinienne observée du côté impérialiste de la lorgnette. Le dilemme des impérialistes-internationaux se résume à ceci : la conjoncture est-elle favorable pour concéder ce bantoustan aux thuriféraires palestiniens et de le laisser reconnaître par l’ONU ; où vaut-il mieux attendre encore d’avantage dans l’espoir que quelques acres de terres supplémentaires puissent être arrachées à ce peuple prisonnier ?
L’autre question à résoudre pour les Sionistes et leurs alliés étatsuniens et européens tient à la mainmise que leurs sous-fifres et leurs larbins palestiniens détiennent réellement sur le peuple palestinien.
Chaque comploteur sioniste comprend qu’il est inutile de céder quelques arpents de désert à Mahmoud Abbas, plénipotentiaire du Fatah, parangon de l’État croupion palestinien – quel qu’en soit le statut pourvu qu’il soit « reconnu par l’ONU » – si demain le Hamas, le FPLP ou le Jihad Islamique peuvent surgir sur l’avant-scène palestinienne répudier le traité de capitulation signé par la ridicule Autorité et quémander la restitution de plus de terres expropriées et exiger davantage de subsides de la « communauté internationale » complice de ces malversations anti-palestiniennes.
Le pire des scénarios pour les sionistes – le plus probable – serait qu’un référendum populaire palestinien – impliquant les réfugiés des camps de la misère dans les pays arabes voisins (Liban, Irak, Jordanie, Syrie, Égypte) – répudie ces ententes licencieuses-frauduleuses. Toute la « négociation-capitulation » serait alors à reprendre dans une position défavorable pour les sionistes spoliateurs de terre et pour leur armée de guerre déglinguée (que le Hezbollah a déjà humiliée).
En tant que représentant politique de la diaspora impérialiste sioniste, Benjamin Netanyahou sait déjà tout cela et il intervient aujourd’hui par ces attaques criminelles contre Gaza la résistante afin de défier ses alliés étatsuniens et européens qui jonglent avec ses flagorneries et voudraient bien le voir s’asseoir à la table de négociation pour enfin céder le bantoustan palestinien à une faction palestinienne en mesure d’imposer ces compromissions au Peuple palestinien en prison.
En exécutant le chef militaire du Hamas et en détruisant le siège de l’organisation à Gaza, Netanyahou tente d’affaiblir cette faction et de donner une chance aux factions rivales (FPLP et Jihad islamique) de s’emparer du pouvoir à Gaza – pour qu’ensuite ces groupuscules – décrétés « extrémistes » par les analystes à la solde des impérialistes – présentent leurs revendications que « Bibi » déclarera irréalistes, exagérées, folles, délurées, justifiant ainsi son refus de nouvelles négociations… ce qui, ses alliés le savent bien, ne fera que reporter l’échéance obligée de ce conflit vieux de 65 années de plus en plus superfétatoire compte tenu du déplacement du centre de gravité géostratégique mondial vers l’Asie-Pacifique.
Le présent épisode des massacres sionistes contre le peuple palestinien martyr n’est que le baroud d’honneur d’une faction impérialiste israélienne déshonorée et désespérée. Le peuple palestinien ne doit rien céder, ne doit rien signer, ne doit rien concéder et il doit persévérer et résister encore et toujours sans désespérer. Le jour viendra où, la conjoncture internationale se détériorant chaque jour davantage pour les impérialistes, y compris pour leur faction israélienne dégénérée, il sera alors approprié pour ce peuple courageux d’imposer ses conditions de règlement pour mettre fin définitivement à cette ignoble occupation qui, nous en convenons, a déjà trop duré.
http://www.legrandsoir.info/pourquoi-cette-agression-is….html
Nous nous étions permis, dans notre dernier communiqué [1] de critiquer les déclarations de Richard Prasquier, président du CRIF et de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France lors du rassemblement de soutien à l’Etat d’Israël du 20 novembre 2012. A ce propos, nous avons reçu, du Grand Rabbinat de France, le courriel suivant :
Bonjour,
Nous avons pris connaissance de votre communiqué du 21 novembre au sujet de la manifestation de soutien à Israël et des propos tenus par le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, à cette occasion. Souci d’honnêteté intellectuelle oblige, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir publier la déclaration du Grand Rabbin, jointe à ce présent courriel, dans son intégralité sur votre site internet, afin de ne pas tomber dans le piège de citations coupées de leurs contexte.
Vous remerciant par avance de votre compréhension,
Bien à vous,
YH
Chargée de mission
Grand Rabbinat de France
Nous nous acquittons ici de cette demande . Précisons cependant qu’à la date du 21 novembre 2012, nous ne disposions pas de l’intégralité du texte mais seulement d’un article reprenant une dépêche de l’AFP dont nous donnions le lien [2] en note dans notre communiqué
A la lecture de l’intégralité de la déclaration du Grand Rabbin [3], force nous est de constater que l’ensemble de cette intervention conforte, et même renforce, le sentiment de consternation que nous avons eu à la lecture des citations. En voici les raisons.
Gilles Bernheim , Grand Rabbin de France : Comme beaucoup de juifs Français, nous avons de la famille et des amis en Israël, certains dans le Sud qui vivent depuis des années au rythme des tirs et des sirènes, la plupart qui, dans le Néguev, dans la région de Tel-Aviv, et même à Jérusalem, ont découvert ou redécouvert le chemin des abris, le temps glacé de l’attente et le bruit proche ou lointain des explosions lorsque les sirènes retentissent sur ces villes, désormais sous les tirs de missiles.
Union Juive Française pour la Paix : Effectivement, beaucoup de nos membres ont aussi de la famille en Israël et nous sommes aussi inquiets pour eux que vous. Inquiets que leur sécurité soit si mal assurée par leur armée, pourtant l’une des mieux équipées du monde en armements sophistiqués. Nous pensons que la raison en est la politique criminelle des gouvernements israéliens successifs.
GB : Comme beaucoup de Français juifs, nous avons téléphoné à nos familles et nos amis en Israël. Ils sont, tous, profondément choqués. Ils sont tous profondément unis. Certains sont d’ailleurs ahuris à l’idée que les missiles aveugles tirés sur Jérusalem auraient aussi pu frapper la mosquée Al Aqsa, le Saint-Sépulcre, le mur des lamentations ou les quartiers arabes de la ville.
UJFP : Nous sommes touchés, et nos amis palestiniens de Jérusalem, chrétiens ou musulmans, le seront sûrement aussi, de voir tant de sollicitude pour préserver les lieux saints et « les quartiers arabes ». Ils auront donc sans doute à cœur de vous voir avec eux, et avec les Rabbins pour les Droits Humains [4], protester contre les expulsions et les destructions de maisons à Sheikh Jarrah et à Silwan, ordonnées par les autorités israéliennes.
GB : A nos familles, à nos amis, aux Français juifs et à l’ensemble de nos concitoyens, je veux dire, au nom de la communauté juive de France unie, notre profonde et totale solidarité avec l’Etat d’Israël en ces temps d’épreuves et de douleurs.
UJFP : Désolé, Monsieur le Grand Rabbin, vous ne pouvez parler au nom de « la communauté juive de France unie », car il n’y a pas « une » communauté juive « unie ». En effet, nous ne doutons pas que, à la fonction que vous occupez, vous ayez une parfaite connaissance de la diversité des convictions religieuses, philosophiques et politiques des citoyens français se revendiquant de l’identité juive. Et vous devez entendre la voix de ces nombreux Juifs de France, critiques à l’égard de la politique israélienne, inquiets aussi d’être, à travers les propos que vous tenez, ainsi que ceux du CRIF, confondus précisément avec ceux qui expriment leur « profonde et totale solidarité avec l’Etat d’Israël ». Parce que, comme eux, nous constatons que cet Etat qui se veut un « Etat juif » non seulement ne respecte ni le droit international, ni les droits humains, mais aucun des engagements éthiques du judaïsme. Pour nous, le judaïsme doit avant tout rechercher la justice, car seule une paix juste peut être durable, seule une paix juste au Proche-Orient, respectant les droits de tous, peut nous faire sortir de « ces temps d’épreuves et de douleurs ».
GB : Je veux dire aussi ma sympathie à toutes les victimes de ce nouveau conflit, victimes israéliennes et aussi civiles palestiniennes, même si je ne suis pas naïf, même si je sais pertinemment que certaines des personnes mortes depuis une semaine m’auraient abattu sans hésiter, avec froideur ou délice, si elles en avaient eu l’opportunité, conformément à la charte du Hamas qui demande le meurtre de tous les Juifs.
UJFP : Votre sympathie pour toutes les victimes, y compris palestiniennes, vous honore, et nous voulons penser que vous lui donnez le sens étymologique fort de la compassion de « souffrir ensemble ». Mais hélas, la suite de vos propos nous glace véritablement le sang. Car vous prêtez en effet aux victimes, la plupart civiles, d’une armée que vous soutenez sans réserve aucune, des sentiments de haine sadique, au-delà de la mort. Une manière qui nous révulse de déshumaniser l’Autre, le Palestinien, naturellement haineux à l’égard des Juifs à vos yeux.
GB : Le rabbin que je suis n’est pas un stratège et, encore moins, un militaire. Comme beaucoup d’Israéliens et de Palestiniens, comme beaucoup de Juifs et d’Arabes, j’aspire à la paix et à la coexistence harmonieuse des peuples et des religions. Mais je n’aspire pas à une trêve dont Israël redoute qu’elle soit utilisée par le Hamas pour refaire son arsenal et perpétuer le cycle des violences.
UJFP : Vous « aspirez à la paix », dites-vous – comme tout le monde d’ailleurs ! – « mais pas à une trêve ». Pourtant, quelques heures après ce discours belliqueux qui étonne de la part d’une autorité religieuse réputée modérée, le gouvernement israélien a accepté lui-même, et nous nous en réjouissons, cette trêve qui, nul n’en doute, à épargné un bain de sang à la population gazaouie. Nous comprenons mieux maintenant pourquoi vous n’avez pas protesté contre la rupture de la trêve, dès le lendemain, par l’armée israélienne.
GB : Nous avons la chance de vivre dans un pays magnifique, la France, où la parole est libre, où le débat est une tradition, et où l’échange des points de vue trace le chemin vers la compréhension mutuelle.
UJFP : Nous ne pouvons que souscrire à ces propos et nous en profitons pour vous demander de nous recevoir en vue de cette « compréhension mutuelle » si nécessaire. Nous ne doutons pas que, si vous consentez à cet échange, vous pourrez nous éclairer sur ces contradictions que nous avons cru déceler dans vos propos, et nous espérons aussi répondre à toutes vos interrogations au sujet de notre association.
GB : Dans notre pays, j’appelle tous ceux qui souhaitent exprimer leurs convictions et leurs sympathies concernant ce conflit distant de plus de 3.000 km, à le faire dans le respect des Lois de la République, et en ayant le souci de l’autre. Si les événements en Israël et à Gaza sont évoqués dans les synagogues ou dans les mosquées, je souhaite que cela soit fait dans cet esprit, sans agressivité, ni transposition en France et, surtout, avec une pensée pour les populations civiles, qui souffrent de part et d’autre. J’adresse cette consigne à l’ensemble des rabbins de France et invite les autorités musulmanes à faire publiquement de même auprès de tous les imams de France.
UJFP : Nous sommes d’accord avec cette façon d’exprimer ses convictions. Mais les populations civiles, palestiniennes ou juives israéliennes, ne souffrent pas de façon identique. Si les Palestiniens souffrent, c’est d’être expulsés de leurs terres depuis 64 ans, c’est d’être parqués, en étant privés de ressources, dans ce qui ressemble à des bantoustans en « Judée Samarie » et dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde, Gaza. Les juifs israéliens souffrent, dites-vous, mais… de quoi exactement ? De ne pouvoir annexer tout « Eretz Israël » ?
Par ailleurs, vous avez un rapport qui nous parait incorrect avec les « autorités musulmanes ». En effet, comment réagiriez-vous si ces mêmes autorités vous « invitaient » à évoquer le conflit sans « transposition » ? Que faites-vous d’autre en soutenant sans la moindre réserve un Etat qui viole toutes les lois de l’humanité édictées contre la barbarie, y compris les commandements issus du judaïsme que vous représentez en France sur le plan religieux.
GB : Nous devons donner l’exemple en France de la coexistence, dissuader tous ceux qui pourraient être tentés par la haine et faire rempart contre les violences physiques et verbales qui ciblent le Juif parce que juif ou soutien d’Israël, et aussi l’Arabe parce qu’arabe. Notre combat commun, ici en France, est le combat contre la haine, contre la bêtise, contre le racisme et contre l’antisémitisme.
UJFP : Là encore, il n’y a pas de symétrie possible. Le racisme anti-arabe se manifeste de façon décomplexée au plus haut niveau des responsables de ce pays par une islamophobie et une xénophobie qui nous rappellent – vous en conviendrez peut-être – les jours sombres d’avant-guerre où l’on stigmatisait les Juifs comme le sont les arabo-musulmans aujourd’hui. Et l’antisémitisme, resté marginal après-guerre, risque de réapparaitre précisément parce que les institutions juives, laïques ou religieuses, se taisent, ou expriment leur « profonde et totale solidarité » avec un Etat « juif » qui pratique quotidiennement l’apartheid et le terrorisme d’Etat
GB : Solidarité avec l’Etat d’Israël et appel à ne pas importer en France les violences du Proche-Orient.
Tel est le sens de notre participation à la manifestation de ce jour.
UJFP : Une fois encore, en exprimant ce type de « solidarité » inconditionnelle, vous ne faites qu’« importer » ces violences.
Tant que l’Etat d’Israël ne respectera pas le droit, nous manifesterons notre solidarité au peuple palestinien. Nous disons, et nous le redirons, avec les citoyens épris de paix et de justice de ce pays : « A Gaza, c’est l’humanité qu’on assassine ». Nous devons ajouter hélas, parce que vous persistez dans cette démarche suicidaire : « c’est aussi le judaïsme ».
Veuillez croire, Monsieur le Grand Rabbin, à notre profond attachement à la Vérité, à la Justice et à la Paix, valeurs fondamentales de l’éthique juive, comme il ne devrait pas être nécessaire de vous le rappeler
Le Bureau National de l’UJFP le 26-11-2012
http://www.ujfp.org/spip.php?article2484