Si la résistance à l’aéroport
De Notre-Dame-des-Landes
N’empêche pas ce mauvais sort
A la réaction, tout sera permis, alors
C’est en vérité, un enjeu national
Et même au domaine international
Car si Vinci et les consorts
En sortent vainqueurs et imposent la mort
Partout ailleurs, l’avion s’imposera
Et partout ailleurs, l’agriculture trépassera
Aucun gouvernement ne veut l’empêcher
Aucun gouvernement ne peut l’empêcher
Car ce sont les lois du marché
Qui font le gouvernement
Qui sont le gouvernement
De n’importe quel gouvernement
Qui impose ainsi, toutes les lois du marché
C’est pour cela
Que le capitalisme, qui est malin
A toujours le besoin
D’une extrême gauche du capital
Et surtout, d’une gauche du capital
Pour pouvoir parvenir à ses fins
Avec l’aide de quelques malfrats
Que l’odeur du pouvoir allèche
Et dont l’argent fait office de mèche
Tout gouvernement pas trop bête
Veut intégrer, en son sein
Des éléments de son aile gauche
Pour toujours, faire le jeu de son aile droite
Une vraie reine de la fauche
Et ainsi, toujours faire
Comme déjà, le faisait sa mère
Une politique de droite
Sans en avoir les mains moites
Voilà pourquoi
En cas de guerre civile
Comme tant et tant de fois
Les révolutionnaires seraient à un, contre mille
Et même peut-être bien, à un, contre dix mille
Car toute politique est de droite, l’humain, elle le nie
La seule solution viable, pour l’humain, c’est l’anarchie!
Nous qui voulons
Un monde nouveau
Sans gauche, sans extrême gauche
Sans droite, sans extrême droite
Mais dans toutes les manifestations
Sont beaucoup de partisans, de partisanes
De l’ancien monde, qu’aux gémonies, nous vouons
Ce sont les agents du capital, une fausse conscience
Les alliés objectifs de toute gouvernance
Et c’est ainsi
Que toutes les mêmes choses
Se reproduisent, toujours le même mépris
Car la vérité, ne sent pas la rose!
Tout le monde utilise tout le monde
Tout le monde se sert de tout le monde
Tout le monde s’instrumentalise
Toutes les organisations monopolisent
L’anarchie est au-delà de toute idéologie
L’anarchie, la vérité, elle la dit!
Seule l’anarchie
Peut accoucher d’une nouvelle société
Avec ou sans les organisations anarchistes bureaucratisées
Toute foule
Désunit ne peut rien
Toute foule
Fragmentée, lutte pour rien!
Tant qu’à sa porte
Voit son midi, tout un chacun
Et l’on ne peut jamais
Et d’aucune sorte
De cette façon, changer rien!
Les motivations personnelles
Qui sont pourtant essentielles
Sont toujours bien gommées
Jamais, il ne faut les évoquer!
Le capital est un as du pistolet
Ses représentants et représentantes, roulent en cabriolet
Ce sont ses plus fameux agents secrets
Ils sont à droite, mais surtout à gauche
Et aussi à son extrême gauche
On peut apercevoir leurs gens, hypocrites fanfarons
Dans de nombreuses manifestations
Ils jouent avec nos émotions
Et l’on se fait toujours avoir!
Quand ce ne sont pas les gros bras
Des bureaucrates de la CGT
Et autres services d’ordre divers et variés
Ce sont les policiers
Toujours bien armés, pour frapper!
En vérité, le futur ennemi
Est toujours parmi nous
Déjà au Larzac, avec ses faux amis
Et de Notre-Dame-des-Landes, quand on se fiche, de nous!
Et n’oublions pas
Qu’il fallut aux paysans du Larzac
Une lutte non-violente, qui dura de 1971 à 1981, pleine de micmac
Pour faire céder, le pouvoir de l’époque
Car de certains paysans, l’on ne se moque!
Le Larzac, c’est ma génération
Car vingt ans, à ce moment, nous avions
Avec feu ( 1898-1983) May Picqueray, et d’autres réfractaires
Nous portions, haut, l’idéal libertaire
Et chacun, chacune, à sa façon
Au Larzac, apportait sa pierre!
Voici pourquoi, à notre époque
La résistance au projet d’aéroport
De Notre-Dames-des-Landes
Est un enjeu national
Et même, une sorte de test, au niveau international
Pour que les projets de ce type, s’étendent!
Si la résistance s’échoue
Dans ses faux alliés
Et qu’ainsi la réaction
S’infiltre, dans toutes ses lignées
Alors, plus aucun obstacle
Pour la technologie inhumaine
Qui ainsi, pourra , définitivement, tout se permettre
Et qui pour l’anarchie et ses amitiés, sera la débâcle
Oui, il faut dire non
A toutes les sortes de barbarie
Non, il ne faut pas dire oui
A tout le monde, dans les manifestations
Toujours, nous les petits
Nous sommes utilisés
Comme des bêtes à manifester
Et bien vite abandonnées
Lorsque les dents, nous osons montrer!
Nous ne voulons plus aucun
Abus de culture spécialisée
Comme ces grèves réactionnaires
De praticiens, aux honoraires éhontés
Et qui en plus, prennent des airs!
Car un ouvrier spécialisé
Autant qu’eux, devrait être rémunéré!
Une manifestation
C’est comme un fruit
Dedans, il y a des vers
Apprentis renégats, futurs réactionnaires
Toujours aux bonnes places
Pour aux pauvres, faire des grimaces
Je me souviens d’une manifestation nantaise
Où de gais lurons libertaires, à leur aise
Crièrent , P comme pourri, S comme salop
Voici le parti socialo…
Rien ne change jamais vraiment, en politique
C’est toujours le même refrain, la même colique!

Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur « hiway.fr »‘