En syrie, les grandes puissances gesticulent, les massacres continuent
Catégorie : Global
Thèmes : Guerre
Voilà plus d’un an et demi que les politiciens occidentaux de tous bords et les médias se penchent avec compassion sur le sort de la population syrienne. On n’entend plus partout que cette incessante litanie : Bachar el-Assad est responsable de “crimes contre l’humanité”. Et en effet, les tueries en règle opérées par le régime syrien s’accumulent avec une effrayante régularité et se sont même notablement accélérées cet été, malgré les appels de l’ONU à cesser les combats. “Droit dans ses bottes”, le dictateur de Damas poursuit une œuvre de mise au pas et de destruction de la “rébellion” syrienne avec détermination, déclarant récemment que “cela [la guerre actuelle] nécessite encore du temps” et que la vague d’exil est au fond “une opération d’auto-nettoyage de l’Etat, premièrement, et de la nation en général”…
Lire la suite : http://fr.internationalism.org/ri435/en_syrie_les_grand….html
Courant Communiste International
Les va-t-en-guerre ne « voient rien venir ». C’est normal, il faut bien qu’il nous la vendent, leur guerre ! Ils n’avaient rien vu venir non plus (ou plutôt ils nous empêchaient de voir) pour l’Irak, la Yougoslavie, l’Afghanistan, le Liban, la Libye…
Entre les idiots utiles de l’Empire et les anti-guerre honnêtes, vous choisiriez qui ?
Syrie : L’art du double langage, selon Alain Gresh
“[…] A aucun moment ni les Occidentaux, ni Paris n’ont cru en la mission Annan et n’ont fait le moindre effort pour qu’elle réussisse.
Pourquoi ? Parce que l’objectif prioritaire de nombreux protagonistes (Occidentaux, pays du Golfe) est de faire tomber le régime dans le but d’atteindre l’Iran. Leur stratégie s’inscrit dans une jeu géopolitique dangereux, dont les droits humains ne sont qu’une dimension. La Russie et la Chine, favorables à des pressions sur Téhéran mais hostiles à une aventure militaire, s’opposent, bien évidemment, à cette stratégie. « Tout cela est un jeu géopolitique joué avec le sang syrien, m’expliquait, ulcéré, un intellectuel de Damas. Poutine et Obama devraient rendre des comptes devant la justice internationale. »
Aujourd’hui encore, les Occidentaux sont dans l’incapacité de regrouper l’opposition, et la demande du président François Hollande de voir se créer « un gouvernement provisoire inclusif et représentatif » pour « devenir le représentant légitime de la nouvelle Syrie » (lire « Hollande cherche à se placer en pointe sur la Syrie », LeMonde.fr, 28 août) relève de l’utopie – comme l’ont confirmé les Etats-Unis – et montre la difficulté du gouvernement français à reconnaître que le Conseil national syrien a perdu une grande part de sa légitimité.
En attendant, combats et massacres se poursuivent. La seule initiative un peu sérieuse est celle qu’a esquissée le président égyptien Mohammed Morsi, qui veut créer un groupe de quatre pays, le sien, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie (« Egyptian Leader Adds Rivals of West to Syria Plan », The New York Times, 26 août). Ce groupe aurait l’avantage de tenir à l’écart, au moins dans un premier temps, les parties étrangères à la région. Mais il s’appuie sur une idée, celle de la négociation entre le pouvoir et l’opposition. On ne négocie pas avec ceux qui ont du sang sur les mains ? Rappelons que dans les années 1980, la transition vers la démocratie en Amérique latine s’est faite en assurant l’impunité aux généraux coupables des pires exactions (il a fallu vingt ans supplémentaires pour les faire comparaître devant la justice ; c’était le prix à payer pour une transition pacifique).
Un dernier mot sur les médias. Le Monde diplomatique de septembre publie un article sur la manière pour le moins biaisée dont un certain nombre de médias ont rendu compte de cette crise (« Syrie, champ de bataille médiatique »). Au-delà de la discussion sur la déontologie, cette manière de rendre compte de la crise contribue à paralyser les autorités politiques et à les priver de toute capacité d’action réelle : qui oserait aujourd’hui encore appeler à la négociation, à une sortie de la violence, sans se faire taxer d’agent de la dictature syrienne (voire de Moscou, de Pékin ou de Téhéran) ?”
http://blog.mondediplo.net/2012-08-29-Que-faire-en-Syrie
Selon la modé prudence n°3, cette contrib est mise en débat jusqu’à ce que la contrib dans le colonne globale en provenance du même site ait disparue.
De plus des commentaires trollesques de gueguerre qui n’apportent rien à l’article ont été supprimés.
Donc il suffit de copier coller duGgresh pour qu’un troll se transforme en contributeur honnête ,
Vous l’avez lu son com à la con ? Le cci traité de va-t-en-guerre et d’idiots utiles de l’Empire, non mais où c’est qu’on va là. C’est ça l’info alternative ? constructive ?
A moins de considérer les élucubrations du CCI comme plus pertinentes que celles de Gresh, il n’y a pas photo. Gresh démontre les intentions réelles des « démocrates » à propos de la guerre civile en Syrie, et le CCI, qui défend les mêmes positions que les « démocrates » mais en employant un langage « révolutionnaire » ne supporte pas. On est habitués.