Travailleurs de psa : seule la lutte paie !
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes salariales
Lieux : Rennes
LA DÉFAITE DES TRAVAILLEURS DE PSA EST POSSIBLE. Pourquoi ?
Les bonimenteurs qui font les importants à discuter avec le patron de l’avenir des sites nous mènent à la défaite. Comme si les travailleurs et le patron pouvaient avoir un avenir commun ! Nous voyons – et pas spécialement à PSA – où cela nous mène de ne pas séparer notre destin de celui des capitalistes !
Les illusionnistes qui font mine de vouloir « sauvegarder l’emploi » nous mènent à la défaite. A moins qu’une poignée d’emplois de maintenance sur La Janais démantelée, ce soit déjà pour eux de l’emploi sauvegardé !
Les naïfs qui pensent que les 1400 départs volontaires seront indolores se moquent de nous. Quand les lettres de licenciement tomberont, on ne se souviendra plus que les départs étaient supposés « volontaires ». Et les sous-traitants ? Volontaires aussi pour se retrouver au chômage ? Une chose est sûre : bonimenteurs, illusionnistes et naïfs refusent d’avancer les seules revendications qui vaillent, les seules qui nous unissent :
RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PLAN VARIN ! AUCUN LICENCIEMENT ! MAINTIEN DE TOUS LES EMPLOIS, DE TOUS LES SITES !
Chacun le sait : une défaite des travailleurs de PSA entraînera d’autres défaites, d’autres reculs, bien au delà des sous-traitants ! A l’échelle de tout le pays ! Si nous disons que la défaite est possible, nous savons aussi que…
LA VICTOIRE DES TRAVAILLEURS DE PSA EST POSSIBLE. Comment ?
Tous, nous pressentons à quelles conditions. Elle pourrait être immédiate, la victoire, si l’état du mouvement ouvrier et syndical le permettait. Ainsi, une seule journée de grève sur les sites non concernés par les licenciements et sur lesquels la direction mise beaucoup (Poissy, Mulhouse) et Varin remballerait son plan dans les cinq minutes. Hélas, nous n’en sommes pas là. Les Anarchistes sont des militants raisonnables et responsables. Ils ne cherchent à fourguer aucune carte ni à ratisser la moindre voix aux prochaines élections. Ils posent simplement la question : Que faire si l’on ne veut pas que notre colère débouche seulement sur le renoncement et la résignation ? Et ils proposent aux travailleurs de La Janais de réfléchir à ces propositions :
1) D’abord, exiger de l’intersyndicale qu’elle fasse vraiment vivre les seules revendications acceptables : MAINTIEN INTÉGRAL DU SITE ET DE TOUS LES EMPLOIS ! AUCUN LICENCIEMENT ! A LA JANAIS, ET AILLEURS !
2) Doubler l’intersyndicale d’un comité de lutte si malheureusement les représentants syndicaux ne veulent pas organiser la riposte, si nous ne sommes pas en capacité de peser sur eux.
3) Établir le contact avec le site d’Aulnay où des travailleurs combattifs sont déjà mobilisés. Cela entraînera encore plus de combativité chez eux, et en retour chez nous.
4) Exprimer ouvertement notre colère et rompre avec l’image que les médias donnent de nous, ces médias qui admettent la colère seulement dans la mesure où elle débouche sur l’abattement et la soumission.
5) De toute urgence, établir des liens de solidarité active avec la population de Rennes et du département, avec les travailleurs de la sous-traitance.
Si c’est la situation de toute la population laborieuse de la région qui se joue à travers notre sort, le seul fait qu’elle se dresse, unie et résolue, inquiétera les licencieurs. Bref, il est nécessaire de passer de la colère à la révolte consciente et organisée. Le début de réalisation des cinq points de ce plan d’action est la condition selon nous, les Anarchistes, pour que la manifestation du 15 septembre ne soit pas un enterrement de première classe ou une lamentable procession façon Grand-pardon. A l’heure où certains invoquent le sens des responsabilités pour camoufler leur aplatissement devant la loi du profit tout en léchant la main de leurs maîtres, nous devons prendre conscience que notre seule responsabilité, c’est de repousser l’agression que nous subissons et de sauvegarder nos moyens d’existence. C’est de prendre enfin le chemin du combat et de recouvrer notre dignité. Nous, Anarchistes du groupe La Sociale de Rennes, affiliés à la Fédération anarchiste, sommes disponibles pour aider les travailleurs dans ce combat.
Pour en discuter et commencer à s’organiser, retrouvons-nous à notre local samedi 15 septembre, après la manifestation.
Nous vous invitons aussi au meeting de rue que nous organisons mercredi 10 octobre, Place de la République, à 18 heures, où nous discuterons notamment des licenciements, à La Janais et ailleurs.
Si nous commençons à entrer dans la lutte, nous découvrirons qu’un autre avenir est possible que de nous défendre contre les coups ou de nous soumettre.
Bien sûr que les usines et toute la société pourront tourner sans les patrons ! Bien sûr que la société que nous construirons impliquera un autre mode de production et de consommation !
En attendant, battons-nous pour nos revendications. Gardons bien en conscience cette vérité de toujours : « Ceux qui se battent peuvent perdre mais ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu ».
SAMEDI 15 SEPTEMBRE A L’ISSUE DE LA MANIFESTATION TOUS AU LOCAL ! 17 rue de Châteaudun
Pour faire le point, commencer à s’organiser et partager le casse-croûte et le verre de l’amitié
MERCREDI 10 OCTOBRE MEETING DE RUE ANARCHISTE
18 heures, Place de la République à l’appel du groupe La Sociale Face aux licenciements, comment lutter ? Ce que disent et veulent les Anarchistes
Pour nous joindre, pour nous rejoindre :
groupe La Sociale de la Fédération Anarchiste
local La Commune, 17 rue de Châteaudun, Rennes
tél / rép : 02 99 67 92 87 contact@farennes.org
permanences les mercredis et samedis de 14 h à 18 h
vente du Monde Libertaire le samedi de 11 h à 13 h , marché des Lices
«Tous, nous pressentons à quelles conditions. Elle pourrait être immédiate, la victoire, si l’état du mouvement ouvrier et syndical le permettait. Ainsi, une seule journée de grève sur les sites non concernés par les licenciements et sur lesquels la direction mise beaucoup (Poissy, Mulhouse) et Varin remballerait son plan dans les cinq minutes ».
OÙ et QUAND les syndicats ont-ils fait reculer l’État – et pas Varin qui n’est que le préposé aux basses besognes – depuis 50 ans ?
OÙ et QUAND une journée de grève a-t-elle jamais fait reculer la bourgeoisie française ?