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Le triple enjeu de BDS, par Jean-Guy Greilsamer, militant UJFP et de la Campagne BDS
L’Etat d’Israël ne cesse de poursuivre en toute impunité sa politique de colonisation, d’apartheid et d’épuration ethnique contre le peuple palestinien : destructions de maisons et extension de la colonisation dans les territoires occupés en Cisjordanie, agressivité accrue des colons, blocus de Gaza, ségrégation raciste en Israël.
Face au malaise social et économique qui frappe la population israélienne elle-même et à la résistance quotidienne du peuple palestinien décidé à ne pas capituler, cet Etat répond par une fuite en avant lourde de menaces internationales. Fuite en avant marquée notamment par un matraquage idéologique pour préparer l’opinion à une guerre contre l’Iran.
Dans ce contexte, la riposte citoyenne internationale continue de se développer, essentiellement selon sept axes :
Le soutien aux mobilisations politiques du peuple palestinien pour sa libération, telle la mobilisation pour la libération des prisonniers politiques.
Le soutien aux multiples projets locaux sociaux, économiques ou culturels qui aident le peuple palestinien à survivre dignement
La poursuite des actions pour briser le blocus de Gaza
La solidarité avec les anticolonialistes israéliens
L’interpellation des décideurs, aussi bien les macro-décideurs internationaux que des micro-décideurs locaux
La tenue ou la participation à des réunions à tous niveaux pour expliquer la situation et son importance internationale
Le développement de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international)
Ce septième axe est un engagement majeur : il est nécessaire pour mettre fin à l’impunité d’Israël, qui est l’obstacle principal à toute possibilité d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens.
Des milliers d’articles ont été écrits sur le mouvement BDS, sur son fondement (appel de la société civile palestinienne) et sur son essor, qu’il s’agisse du BDS économique, culturel, académique ou sportif. L’objectif de cet article est d’afficher le triple enjeu de ce mouvement : l’enjeu pour les droits du peuple palestinien et de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes, l’enjeu anti-guerre, et l’enjeu antiraciste. La situation ici-même en France permet que ce mouvement BDS y devienne de plus en plus populaire.
Les soulèvements dans les pays arabes pour la démocratie et la justice sont d’une actualité politique très importante aussi. Ils relèvent des situations internes dans ces pays, mais une paix durable au Proche-Orient ne sera pas possible sans qu’une issue conforme au droit international sanctionne la guerre coloniale qu’Israël livre au peuple palestinien.
1. BDS, LES DROITS DU PEUPLE PALESTINIEN, ET DE TOUS LES PEUPLES A DISPOSER D’EUX-MEMES
La reconnaissance des droits du peuple palestinien, contre l’occupation, contre le mur, pour le droit au retour de réfugiés, contre les discriminations que subissent les Palestinien d’Israël, est la base de BDS.
Lancé en 2005, la Campagne internationale BDS n’a cessé de se développer. Ceci pour plusieurs raisons. D’abord parce que la cause du peuple palestinien est devenue une cause anticoloniale phare. D’une part l’Etat d’Israël est le dernier Etat émanant du monde occidental poursuivant une si longue conquête coloniale, et d’autre part la persévérance du peuple palestinien à résister suscite une admiration et une solidarité accrues. Cette admiration et cette solidarité sont stimulées par les échanges que permettent les moyens de communication contemporains tels qu’internet. La bataille pour les droits du peuple palestinien est une bataille contre la dérégulation du droit international, contre le « deux poids deux mesures », pour le droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’impunité constante d’Israël, la complicité et l’hypocrisie de ses alliés, l’échec programmé des accords d’Oslo, l’appel à l’aide politique de la société civile palestinienne, ne pouvaient plus durer sans susciter un élan citoyen international fort. Le BDS, à l’image du boycott qui avait contribué à mettre fin au régime d’apartheid en Afrique du Sud, s’est imposé.
Et dans ce contexte également, les moyens tels qu’internet ont contribué au développement du mouvement, permettant ainsi la circulation internationale des informations, des vidéos des actions, encourageant l’inventivité et l’émulation.
BDS a pris son essor en France à partir de 2009, à l’issue des massacres contre la population gazaouie au cours de l’hiver 2008/2009. Ce mouvement s’est confirmé, surmontant trois obstacles qui étaient particuliers à la situation française. La culture du boycott éthique du consommateur, qui était plus répandue dans les pays anglo-saxons qu’ici, s’est enfin propagée en France aussi. La jeunesse, qui était inégalement mobilisée au cours des périodes précédentes, a fait une irruption marquée sur la scène de la solidarité avec le peuple palestinien. Et la pression constante des milieux sionistes, virulents en France et empressés d’intenter des procès, n’a pas découragé le mouvement, à présent conforté par quatre jugements déclarant que BDS n’est pas illégal.
La sympathie que recueille le mouvement BDS s’est développée et de plus en plus de gens sont prêts à y contribuer à leur mesure, selon leur situation spécifique. Il nous appartient de mettre en œuvre les médiations pour les mobiliser. BDS s’articule aux préoccupations de la société civile, aux valeurs que sont le commerce équitable (refus de tout commerce inéquitable), l’écologie (refus des fruits et légumes des colonies), l’éthique du consommateur (refus de produits tels que le gazéificateur Sodastream ou les médicaments génériques TEVA), les droits humains (engagement de juristes), la culture (artistes pour BDS). La mobilisation victorieuse contre la société israélienne Agrexco a été un bel exemple de la possibilité et la nécessité de rassembler pour BDS des gens issus de divers milieux.
2. BDS ANTI-GUERRE
De nombreux mouvements anti-guerre ont existé dans le monde dont en France : par exemple contre la guerre au Vietnam au cours des années 1960/70 ou contre la guerre en Iraq plus récemment.
Bien que ce ne soit pas son objet premier, le mouvement BDS a une portée anti-guerre considérable.
L’Etat d’Israël est le parfait exemple d’un Etat qui conçoit la guerre comme un moyen logique et quasi naturel de résoudre ses problèmes, comme si la recherche d’une paix juste était un danger plus grand que la guerre.
Israël a attaqué militairement d’autres pays, par exemple le Liban, et se tient toujours prêt à jouer au Proche-Orient le rôle de gendarme au service des puissances occidentales.
Son mépris pour les droits du peuple palestinien a contribué à attiser de nombreux conflits.
L’armée est l’un des principaux piliers de la société israélienne. Israël est un exportateur d’armes et de matériel de répression très performant. Cet Etat peut se revendiquer auprès de ses interlocuteurs d’avoir testé ce matériel contre le peuple palestinien.
Israël est toujours présent en bonne place dans les salons de présentation et de ventes d’armements.
La France a acheté des drones israéliens, qui pourraient être utilisés pour surveiller les banlieues populaires.
L’extension de la guerre est pour Israël un exutoire face aux conflits sociaux que finit toujours par générer toute société fondée en grande partie sur une économie de guerre et sur les normes d’un capitalisme ultralibéral. Elle est un exutoire aussi pour se soustraire aux récriminations visant sa politique coloniale contre le peuple palestinien. Le risque de guerre contre le peuple iranien s’inscrit dans ce contexte. Il est à considérer très sérieusement, les va-t-en guerre étant prêts à pratiquer la politique du pire, et notamment à utiliser des armes de destructions massives.
Le peuple palestinien est le premier à faire les frais d’une telle politique. Et en même temps un embrasement du Moyen-Orient aurait par le jeu des alliances politiques de graves répercussions sur une grande partie du monde occidental, des pays arabes et des pays musulmans.
Pour toutes ces raisons, BDS est donc aussi une politique anti-guerre, qui concerne directement de nombreux pays, dont la France.
3. BDS ANTIRACISTE
La politique israélienne se fonde sur des critères racistes manifestes. Racisme anti-palestinien d’abord, qui est inscrit dans la politique coloniale et d’apartheid contre le peuple palestinien. Il ne s’agit pas simplement d’un racisme de guerre, mais du droit exclusif de la population juive de décider de l’avenir des habitants de la Palestine historique, droit décliné dans les nombreuses dispositions répressives visant les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza et les Palestiniens d’Israël.
Le racisme vise aussi les « Arabes ». Il est à noter que les Palestiniens d’Israël ne sont pas qualifiés de Palestiniens mais d’Arabes, alors que les Juifs arabes ne sont pas officiellement considérés comme « arabes » mais comme des « Juifs orientaux » Il vise également les musulmans.
Toute cette panoplie raciste est une expression de l’idéologie du « choc des civilisations », stimulée particulièrement depuis la période ouverte par la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001. Cette idéologie se base sur une prétendue supériorité de la civilisation occidentale face à un monde arabe et musulman présenté comme sous-civilisé, et ayant vocation à abriter de nombreux terroristes …
Rajoutons que la société juive israélienne est elle-même structurée selon des critères racistes, les Juifs sépharades étant culturellement et encore souvent matériellement discriminés par rapport aux Juifs ashkenazes, et les Juifs falashas étant relégués aux bas de l’échelle sociale.
Et pour compléter ce tableau, n’oublions pas les violences racistes contre les migrants africains.
L’idéologie qui inspire tout ce fonctionnement raciste est largement promue par les défenseurs de la politique israélienne dans le monde occidental, et en particulier en France.
Le racisme de la politique israélienne, et ici l’islamophobie, les racismes anti-arabe, anti « jeunes issus de l’immigration », anti « sans-papiers issus du Tiers-Monde », etc, procèdent de la même mentalité qui instaure une supériorité de l’homme blanc occidental. L’Etat d’Israël n’est certes pas le seul auteur de cette idéologie, mais il apparait comme un modèle, un rempart contre les prétendus « barbares » de notre époque, une avant-garde qui suscite l’adhésion de divers courants politiques, notamment d’extrême-droite.
La mobilisation pour BDS a donc une forte portée antiraciste, à la fois pour « là-bas » et pour ici.
En conclusion.
La campagne BDS se développera d’autant plus que nous saurons convaincre les gens que nous sensibilisons qu’en se mobilisant pour BDS ils se mobilisent en même temps pour leur propre avenir.
C’est pourquoi une pratique attentive des trois volets de BDS peut permettre d’élargir de plus en plus le mouvement, de le rendre plus interne à la société française, d’attirer de plus en plus de gens issus de divers milieux.
Paris, fin août 2012
Jean-Guy Greilsamer, militant UJFP et de la Campagne BDS
L’information est tombée il y a quelques heures: Lenny Kravitz vient d’annuler son concert qui était prévu à Tel Aviv:
http://www.jpost.com/ArtsAndCulture/Music/Article.aspx?…82061
Vanessa Paradis avait aussi invoqué des « engagements antérieurs » et « motifs professionnels » quand elle avait annulé son concert à Tel Aviv.
De nombreux militant-e-s de la Campagne BDS avaient écrit à Lenny Kravitz pour lui demander d’annuler son concert, notamment des israéliens pour le boycott du groupe « Boycott From within » qui lui avaient adressé un courrier, que la Campagne BDS France avait traduit en français:
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…ng=fr
Une page facebook avait également été créee pour demander à l’artiste de ne pas soutenir l’apartheid israélien en se produisant à tel Aviv:
http://www.facebook.com/Lenny.Kravitz.Respect.Palestini…ights
La Campagne BDS France a appris avec satisfaction la décision du metteur en scène franco-britannique Peter Brook de décliner l’invitation du théâtre israélien Cameri de Tel-Aviv où il devait présenter en décembre prochain la pièce « The Suit ».
La Campagne BDS France, le Pacbi (campagne palestinienne pour le boycott culturel et universitaire), et aussi des membres du mouvement israélien du boycott de l’intérieur « Boycott from within » avaient en effet tenu à alerter Peter Brook de ce que pourrait signifier sa présence dans ce théâtre israélien, en termes de caution donnée à la « démocratie israélienne » et de déni de la réalité de l’occupation, de la colonisation et du système légal de discriminations mis en place par cet État. Un certain nombre d’acteurs et metteurs en scène du Cameri avaient même signé, il y a quelques mois, un texte signifiant leur refus d’aller jouer dans les colonies des Territoires Palestiniens Occupés.
Certes la décision de Peter Brook est singulière et répond à ses analyses et conclusions personnelles, ne recoupant pas forcément l’ensemble de nos points de vue. Mais notre propos et notre rôle est précisément de maintenir un niveau d’information sérieux auprès des artistes et intellectuels qui sont invités à participer à la vie culturelle israélienne, les incitant à la réflexion sur le sens de ce qui est aujourd’hui un acte politique.
Pour preuve, le quotidien israélien Yediyot Aharonot fait part de l’intention du théâtre Cameri d’attaquer Peter Brook en justice. L’invitation du Cameri était donc bien une convocation. Nous nous réjouissons donc de la décision éthique de Peter Brook qui, par sa réputation, servira d’exemple à tout artiste placé dans une situation analogue.
LA CAMPAGNE BDS FRANCE
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…ng=fr
Le groupe libanais Mashrou’ Leila a refusé de se produire en première partie du concert des Red Hot Chili Peppers, à Beyrouth, hier jeudi pour protester contre le fait que ce groupe a accepté d’aller ce produire en Israël.
En prenant cette décision le jeune groupe musical Mashrou’ Leila (« Projet d’une nuit », en arabe) a entendu l’appel de tous les artistes, ainsi que des opposants israéliens qui militent contre l’apartheid israélien et qui reprochent au Red Hot Chili Peppers de s’être produits en Israël au moment de l’assaut contre la flottille turque chargée d’aide pour Gaza.
Les sionistes dépités se répandent contre les « pressions » qu’ils auraient subies, en se lamentant sur le fait qu’une série d’artistes ont récemment renoncé à se produire au Liban « par crainte de représailles de la part du Hezbollah » !
Et de citer la chanteuse Lara Fabian qui avait annulé deux concerts, ou encore le comédien Gad Elmaleh, qui avait renoncé à se produire au Liban après avoir été accusé d’avoir servi sous les drapeaux israéliens.
Si certains se désolent et vont jusqu’à traiter de « kamikazes » les 7 musiciens de Mashrou’ Leila « qui étaient, jusqu’à ce mercredi, de très gentils gars, avec beaucoup de belles promesses d’avenir » (sic), d’autres les félicitent.
Ainsi le quotidien libanais Al-Akhbar, estime qu’ils ont pris « une décision difficile, mûrement réfléchie », de ne pas « associer leur nom à tout ce qui peut indirectement normaliser Israël » et de répondre ainsi favorablement à la campagne lancée par l’ONG pro-palestininenne BDS (Boycott désinvestissement sanctions) ».
Issus d’ethnies et d’origines religieuses diverses, le groupe Mashrou’ Leila s’est formé à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) après une nuit entière à jammer entre copains en 2008. Un violon très présent (Haig Papazian), une sonorité folk avec des échappées d’impro rock, une parenté avec le groupe américain mondialement connu Beirut – qui porte d’ailleurs le nom de la ville natale de ses membres -, les poussent rapidement vers la notoriété au Liban. Hamed Sinno chante en dialecte arabe libanais. Il touche juste, avec des paroles sur le ras-le-bol de la politique libanaise clanique, sur les aspirations de la jeunesse de Beyrouth et ose même une chanson sur l’homosexualité.
Photo prise le 15 juillet 2012 au concert de clôture du Festival international de Baalbeck.
Mashrou’ Leila sera en concert à Paris le 3 octobre à la Cigale !
http://www.europalestine.com/spip.php?article7602
Le dernier jugement en date rendu sur ce sujet est celui de la Cour d’Appel de Paris, et a clairement légitimé, le 24 mai dernier, l’appel au boycott par des citoyens pacifiques pour des motifs d’intérêt général. Et comme le souligne le magistrat Ghislain Poissonnier, dans la dernière édition de la Gazette du Palais », « cet arrêt de la cour d’appel de Paris s’inscrit dans une tendance quasi générale des juridictions du fond à refuser la pénalisation de l’appel citoyen au boycott et à relaxer les militants poursuivis ». Pourtant, il y a encore des procès « Boycott Israël » à venir en France…
Le 24 mai dernier, la Cour d’Appel de Paris a en effet rappelé le bon droit d’Olivia Zémor et de tout autre militant à appeler au boycott de produits ou à mettre en ligne des vidéos sur ce sujet, estimant que ceci « ne caractérise en aucun de ses éléments le délit de provocation à la discrimination, la haine ou la violence contre un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une nation, en l’espèce Israël » ».
Le tribunal a ainsi confirmé la décision du 8 juillet 2011 de la 17ème chambre correctionnelle de Paris — dont la procureur avait d’ailleurs refusé de requérir la moindre peine contre la prévenue.
La Cour d’Appel a réaffirmé que « la critique pacifique de la politique d’un État relevant du libre jeu du débat politique, se trouve, aux termes de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme, au cœur même de la notion de société démocratique ».
Mécontents, le Bureau national de Vigilance contre l’Antisémitisme de Sammy Gozlan, ainsi que la Chambre de Commerce France Israël, se sont pourvus en cassation pour faire appel de cette décision. On ne sait pas encore à quel moment la Cour de Cassation tranchera sur le sujet.
Il est donc clair , comme le souligne Ghislain Poissonnier, que la condamnation de Sakina Arnaud le 22 mai dernier, par la Cour de Cassation, pour avoir apposé un autocollant « Boycott » sur une bouteille de jus de fruit dans un supermarché Carrefour, ne constitue pas une jurisprudence en matière de participation à la campagne BDS.
Et c’est bien pourquoi Sakina Arnaud a décidé d’engager un recours auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, à ce sujet.
« Sur les conseils de mes avocats, Maîtres Blet et Comte, j’ai décidé d’aller référer de ma condamnation en France auprès de la Cour Européenne des droits de l’homme et de Justice », annonce-t-elle dans un communiqué.
« Me voir condamner pour crime de conscience est tout à fait étonnant, souligne-t-elle, alors que des élus peuvent appeler au boycott du Mexique (Michèle Alliot Marie et Martine Aubry), ou au boycott des fast food hallal (des députés UMP comme Jacques Myard et Lionnel Luca), et même Bernard Henri Levy n’a-t-il pas proposé de boycotter la Corse comme destination touristique ! L’actuelle ministre des sports Valérie Fourneyron n’a t-elle pas appelé au boycott de l’Ukraine où l’équipe de France de foot doit jouer ? »
« Notre combat est politique et c’est politiquement que nous devons le gagner. La campagne BDS est là, au niveau mondial, pour imposer un respect des droits de l’Homme par l’État d’Israël », conclut Sakina Arnaud.
Notre amie de Bordeaux ne pouvant assumer seule les frais importants impliqués par une telle procédure, elle nous appelle à faire preuve de solidarité financière, pour mener la bataille pour l’indépendance de la justice, pour la liberté de conscience, et pour la défense des droits légitimes du peuple palestinien.
Merci envoyer vos chèques à l’ordre de la LDH TALENCE
à :
Sakina Arnaud
3 rue Socrate
33700 Mérignac
E-mail : sakina.arnaud@free.fr
Mme Alliot-Marie s’étant permis dans une circulaire, de bafouer l’indépendance de la justice, en ordonnant à tous les parquets d’engager des procédures et de condamner les femmes et les hommes qui appellent au boycott des produits israéliens — et de ces seuls produits !!—, d’autres procès sont pendants dans différentes villes, à commencer par Pontoise (95) le 12 octobre prochain.
Nous reviendrons sur ce procès engagé par le gouvernement Sarkozy, qui n’a pas craint de se ridiculiser aux yeux du monde entier.
En attendant, nous espérons que Mme Christiane Taubira, nouvelle Ministre de la Justice, fera annuler cette incroyable circulaire de Michèle Alliot-Marie, qualifiée par le Syndicat de la Magistrature d’ »attentat judiciaire ».
Monsieur Hollande ayant répété tout au long de sa campagne électorale qu’il était un fervent partisan de l’indépendance, cela devrait être l’une des premières mesures d’un ministère de la justice qui se respecte.
http://www.europalestine.com/spip.php?article7607