Mise au point de jean marc rouillan à propos de la vermine soralienne
Catégorie : Global
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Hasard malheureux de la toile et projet de créer de la confusion (là où il n’y en a aucune), mon interview donné à deux intervenants de Diktacratie.Com a été reproduit le 23 août sur le site d’Alain Soral.
Le projet de ce sinistre individu est bien connu. Il est ancien et remonte aux années de la peste brune. Il est tout simplement réactionnaire. En fait, il tente de démontrer qu’il existe une extrême droite qui serait
antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste. Et mieux, qu’elle serait la seule voie praticable de nos jours.
Pour cela, il a besoin de construire des ponts imaginaires avec des militants radicalement antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste comme je l’ai été en tant que combattant d’Action Directe et comme je le suis car non-repenti.
Aujourd’hui cet ignoble ver de terre ose utiliser mon nom et mes mots qu’il sache toute fois qu’aucun lien n’est possible que le seul affrontement à mort entre réaction et révolution, extrême droite et extrême gauche, fascisme et antifascisme, domination blanche et internationalisme.
Aucune discussion n’est possible avec la racaille réactionnaire.Qu’ils crèvent !
3.8.2012. Publié : le 24 Août 2012 par luttennord http://luttennord.wordpress.com/
On nous informe que le site qui a eu l’interview est lui aussi fasciste : http://www.classecontreclasse.org/viewtopic.php?f=12&p=…73328
Il y a longtemps que les révolutionnaires et les antifascistes ont dénoncé Alain Soral, et ils n’ont pas de leçons à recevoir de la part de ceux qui les ont classés depuis toujours précisément parmi les « soraliens » et les « rouges-bruns ».
Jean-Marc et ses amis ont toujours eu des positions claires et sans concessions anti-impérialistes et antisionistes, et ils dénoncent de la même manière les soraliens et leurs faux-amis occasionnels.
De toute façon, dès le premier commentaire on apprend que tout le monde est faf ! Comme ça on est prévenus. Une dénonciation sans concessions de Soral par les Indigènes :
Pourquoi je soutiens Alain Soral
par Fatouche Ouassak
La mission d’Alain Soral dans les banlieues de France
Monsieur Soral répète souvent que c’est grâce à ses livres sur la politique que les gens comme moi on lit et qu’on s’intéresse à ce qui nous arrive. Et c’est vrai qu’avant, on était là à glandouiller dans la cité, à voler des voitures, à insulter bêtement la France et les français de souche. Et puis Monsieur Soral est arrivé. Et il nous a donné son Livre. Et là, je dis pas que ça a été immédiat bien sûr, mais j’ai commencé petit à petit à m’éveiller, à comprendre le monde, et ma place dans ce monde. J’ai commencé à réfléchir.
Monsieur Soral ne cesse de dire, lorsqu’il vient à notre rencontre dans les différentes banlieues de France, qu’il nous tend la main, à nous les musulmans… Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte de l’enjeu énorme de cette main tendue. Monsieur Soral, qui est quand même ici chez lui, il était pas obligé, accepte de faire un geste vers nous qui attendons dehors, pour éventuellement nous laisser mettre un pied dedans. C’est inespéré. Monsieur Soral dit qu’il en va de la réconciliation nationale. Grâce à ce geste de la dernière chance, il y a peut-être un petit espoir que la France évite la guerre civile.
Évidemment, Monsieur Soral, il ne nous tend pas la main sans poser quelques conditions. Il va quand même pas nous laisser entrer comme ça, la France c’est pas un moulin. Pendant une heure ou deux à chaque fois qu’il vient, il se place face à nous, et du haut de son estrade, avec ses dons d’orateur grec (c’est ses origines de français de souche d’il y a longtemps), il nous explique très précisément et de manière pédagogique ce qu’il attend de nous, quel islam il veut qu’on pratique, ce qu’on a le droit de faire, ce qu’on n’a pas le droit de faire.
Alain Soral, un homme à qui on la fait pas, et qui sait tout ce qui se trame ici, et là-bas
Monsieur Soral, il m’aide à comprendre le monde, parce qu’il a tout lu, tout vu, tout entendu. Tout est en réseau dans son cerveau on dirait. Il est connecté. Il sait tout ce qui se complote en cachette à Londres, à Washington, à Maubeuge, à Pékin, à Tel Aviv… En temps réel.
Il sait parler de pleins d’idées et il arrive à toutes les mélanger dans une même phrase. Lors d’une de ses interventions, il nous a scotchés avec une démonstration très rigoureuse et qui pourtant tenait dans 4 secondes seulement : « …dans la mesure où Marx (rejoignant par là le mouvement punk et Jésus Christ (qui a dit un jour à Marie-Madeleine ce qu’il avait voulu dire la veille à Jean)), n’avait pas tort, et que Virginie Despentes, comme Minnie, la petite copine de Mickey (produits de l’oligarchie talmudo-salafiste), est une connasse bourgeoise, on peut mettre en perspective les révolutions arabes (remarquons la ressemblance avec le mouvement intégriste lesbien des années 1830 en Belgique qui a conduit à la mort de deux enfants innocents, un garçon et une fille) et constater qu’il n’y aura plus de frontières au Maghreb (du moins pas dans la partie Est de la Libye, la partie Ouest étant historiquement très agréable à vivre (en tout cas tant que le Pérou, à la solde des États-Unis et de la Chine, n’y installe pas son usine de noix de pécan (à cause de l’effet de serre))), et c’est pourquoi les français de souche ont peur de l’arabisation coloniale de la France, et c’est tout à fait légitime… ».
Voilà. Scotchés on était. Et encore, il aurait pu caser encore plus de trucs dans la phrase mais il en oublie plein parce qu’il parle sans notes parce qu’il est intelligent.
Alain Soral analyse les causes des discriminations et des inégalités en France
Malgré les phrases mélangées très denses de monsieur Soral, il y a quand même des fondamentaux dans sa Pensée. Par exemple, quand on demande à monsieur Soral de nous donner son analyse des discriminations qu’on subit en tant que noirs, arabes, musulmans, jeunes de cité… il répond en trois points :
1- Tout d’abord tout ça c’est la faute du Talmud. C’est à dire grosso modo des juifs de Wall-Street. Avec la collaboration des franc-maçons. Les lois anti-islam, le sur-chômage des noirs et des arabes, leur concentration dans les boulots de merde, les écoles de seconde zone, les discriminations au logement, le harcèlement des pouvoirs publics, les crimes policiers… constituent le plan sataniste tel qu’il est décrit noir sur blanc dans le Talmud ; on peut vérifier si on veut, les extraits les pires du Talmud sont sur le site de monsieur Soral. Ce qu’il faut bien noter, c’est que le Talmud, c’est les juifs, c’est l’Ancien Testament. Faudrait pas confondre avec le Nouveau Testament, qui lui est le livre de monsieur Soral et des français de souche. Faut pas confondre parce que dans le Nouveau Testament, il n’y a que des proverbes de paix, d’amour et des bons conseils, du genre « Soyez plein d’amour fraternel les uns pour les autres » (Romains), « Soyez en paix entre vous » (Thessaloniciens), « En avril, ne te découvre pas d’un fil » (bon conseil), « Exercez l’hospitalité » (Romains)… C’est pour ça que monsieur Soral, il n’apprécie pas trop quand des noirs ou des arabes critiquent la France et les français de souche. Comment croire que des gens chrétiens humanistes qui appliquent les proverbes et les bons conseils du Nouveau Testament puissent être responsables de l’esclavage, de la colonisation, des discriminations racistes ? Ça ne tient pas la route. Monsieur Soral, il nous dit qu’on n’a pas à se plaindre, vu qu’on n’est pas chez nous, mais que si vraiment ça nous démange, on n’a qu’à aller se plaindre à Wall-Street ou auprès des sociétés secrètes, mais qu’en tout cas, on n’a pas à venir casser la tête aux français de souche qui n’ont rien à voir. Et monsieur Soral de nous faire remarquer que si les français de souche nous avaient pas colonisés, on serait tatoué, en moyenne montagne, avec six gosses, et marié de force, donc plutôt que d’ouvrir nos grandes gueules, on ferait mieux de dire merci les français de souche.
Moi personnellement ça m’arrange cette explication comme quoi c’est la faute du Talmud et pas des français de souche parce que des français de souche, il y en a plein dans mon entourage. Par contre je connais pas de juifs de Wall-Street. Ni de franc-maçons. Du coup j’ai pas à me prendre la tête, et c’est autant de temps de gagné pour m’assimiler tranquillement dans la société française.
2- Le deuxième responsable des discriminations qu’on subit, c’est nous, les noirs et les arabes, on se l’est fait à nous-mêmes. Selon monsieur Soral, si on avait arrêté l’immigration maghrébine et africaine en France avant, c’est à dire avant qu’elle ne commence, nous, les français d’origine maghrébine et africaine, aurions moins de problèmes d’intégration. C’est sûr que notre intégration en France se serait beaucoup mieux passée si on n’était pas venu. Si je suis dans cette galère aujourd’hui, c’est d’une part à cause des mes parents et de mes grands-parents qu’on a laissé entrer ; et d’autre part à cause des immigrés qu’on continue à laisser débarquer et qui provoquent les discriminations que je subis, parce que les français de souche n’en peuvent plus de nous. Je ne peux m’en prendre qu’à moi et aux miens.
3- Il n’y a pas de troisième cause des discriminations que subissent les noirs et les arabes en France, parce que de toute façon monsieur Soral il s’en fout de cette question, elle est bidon, puisque les vraies victimes des discriminations, des stigmatisations et de la colonisation, ce sont les français de souche. Les français de souche, ça faisait des millénaires qu’ils étaient heureux entre eux dans leur race blanche et dans leur christianisme, et nous on leur prend leur espace vital et leur oxygène. Les français de souche, ils sont humanistes et tolérants parce qu’ils ont appris le Nouveau Testament au catéchisme quand ils étaient petits, mais là on a trop abusé, du coup ils ont mal à leur identité. Les français de souche, ils assistent impuissants à l’arabisation et à l’islamisation de leur pays. Monsieur Soral, il explique bien que c’est comme si les noirs et les arabes les colonisaient. Monsieur Soral, il dit que « les français de souche se retrouvent dans la même situation que les palestiniens ». C’est vrai que ça fait un peu bizarre de se dire que du coup, nous, on a le rôle des israéliens, mais quand c’est monsieur Soral qui l’explique, ça se tient.
Alain Soral prône « Égalité et Réconciliation », c’est à dire qu’il veut qu’on aide les gens comme lui à se protéger des gens comme nous
Monsieur Soral, il répète souvent qu’il n’a pas demandé à ce que les noirs et les arabes soient là, et que si ça n’avait tenu qu’à lui, on n’aurait pas passé la douane. Mais bon. Maintenant qu’on est là, monsieur Soral il essaie de faire quelque chose de nous. Il essaie de nous apprendre à occuper la place dans la société et à adopter le comportement qui permettent aux français de souche de continuer à être ici chez eux, et on a encore le droit d’être maître chez soi.
Alain Soral exhorte les arabes à sortir du corps des musulmans : c’est le processus de « dissociation »
Monsieur Soral il dit qu’il faut dissocier islam d’un côté et immigration et arabité de l’autre. L’immigration et l’arabité sont absolument synonymes de délinquance. Alors qu’il y a moyen quand même qu’un certain islam (l’islam patriote) ne soit pas synonyme de délinquance. Monsieur Soral nous explique même que l’islam peut permettre à des arabes de sortir de la délinquance, dans laquelle ils évoluent naturellement. Le concept clé de sa pensée nous concernant c’est la « dissociation ». Il faut qu’on se dissocie à l’intérieur de nous-mêmes, pour devenir des musulmans sans visage, sans problèmes, sans Histoire, sans revendications, sans culture, sans identités. Des musulmans désincarnés, d’autant plus disposés à occuper une certaine place dans la société française, ce qui permettra aux français de souche de conserver la leur.
Alain Soral dit que c’est le seul moyen qu’on a de dire pardon d’être là. Et d’éviter, peut-être, la guerre civile.
L’expertise islamo-musulmane d’Alain Soral
Monsieur Soral, il est calé dans tout ce qui est Islam. Par exemple lors d’une de ces interventions à Lyon, il nous a demandé si on connaissait la différence entre un hadith divin et un hadith prophétique… On s’est tous regardé. Il y a eu un long silence gêné. On savait pas… Monsieur Soral nous a dit la réponse : un hadith divin ça n’existe pas il est forcément prophétique. Comment on était impressionnés ! Monsieur Soral il savait la réponse alors qu’il est même pas musulman. Ça fait réfléchir.
Monsieur Soral, il dit qu’il est catholique mais il y a des rumeurs comme quoi il s’est converti à l’islam. En tout cas s’il ne s’est pas encore converti, j’espère qu’il se convertira bientôt inch’Allah. Il ferait un grand honneur à l’islam. On peut même dire qu’il grandirait l’islam. C’est vrai quand même que quand je l’ai entendu dire « j’ai baisé la femme de Guillon et on est tous passé dessus », je dois dire qu’en tant que musulman, ça m’a fait très bizarre. Les musulmans n’aiment pas trop ce type de propos obscènes.
Mais bon.
Au moment où monsieur Soral a dit ça, il était pas musulman. Donc c’est normal qu’il parle comme ça. Quand il se convertira, Inch’Allah, il deviendra pudique.
La mission d’Alain Soral : nous guider vers le FN (n’ayez pas peur, petits poissons)
Monsieur Soral, il dit qu’il apprécie plein de gens que j’apprécie – les palestiniens, le Hezbollah, Chavez – et il déteste plein de gens que je déteste – Finkielkraut, Fourest, Julien Dray, ni putes ni soumises,… Mais le gros problème pour moi, c’était qu’il est proche des Le Pen et du FN. Au début ça me bloquait, mais monsieur Soral il m’a ouvert les yeux sur le Front National.
Déjà monsieur Soral dit qu’ « on ne peut rien reprocher au FN puisqu’il n’a jamais été au pouvoir ». Monsieur Soral il a une logique implacable. Prenons un homme qui frappe à votre porte et qui vous dit « Ouvre bougnoule, je vais te tuer ! » ; tant que vous n’avez pas ouvert, vous ne pouvez pas accuser cet homme de vous avoir tué. Monsieur Soral nous invite à ouvrir la porte avant de nous prononcer sur les agissements de l’homme. Quand on aura ouvert, (pan ! pan !), là d’accord on pourra dénoncer l’homme s’il nous tue. En attendant, pourquoi ne pas lui laisser une chance ? C’est cet état d’esprit qu’il s’agirait d’avoir vis-à-vis du FN, selon monsieur Soral.
Bon c’est vrai que, sans même remonter trop loin dans l’Histoire de France du côté des origines du FN, des skinheads FN, en balançant le marocain Brahim Bouarram dans la Seine, nous ont quand même donné un petit échantillon de ce que le FN pourrait faire une fois la porte ouverte. Mais justement, les skinheads en question n’ont pas assassiné le marocain en tant que musulman de France mais en tant qu’arabe. Si, en suivant le raisonnement de monsieur Soral, le marocain leur avait dit « Attendez, j’ai dissocié l’islam de l’immigration », s’il avait fait disparaître sa tête d’arabe, qu’il avait sorti de sa poche des petits drapeaux bleu-blanc-rouge, et qu’il s’était déclaré islamo-patriote, ils l’auraient laissé continuer sa ballade.
On doit admettre que c’est un peu de sa faute au marocain, Allah y Lahrmou, s’il lui est arrivé ce qu’il lui est arrivé : il ne s’est pas « dissocié ».
Monsieur Soral a rejoint le FN pour faire part de son expertise islamo-musulmane aux Le Pen, et pour servir de médiateur entre le FN et les musulmans. Monsieur Soral nous a dit qu’avec Jean-Marie Le Pen, le terrain était déjà favorable, parce que selon monsieur Soral, « Jean-Marie Le Pen connaît bien la culture maghrébine et l’histoire coloniale ». C’est vrai que j’ai entendu dire que pendant la guerre d’Algérie (même si je m’intéresse pas trop à cette Histoire-là pour pas contrarier mon assimilation dans la société française), beaucoup d’algériens ont donné la recette de la chakhchoukha et du berkoukes aux militaires français pendant qu’ils les passaient à la génératrice ou à la baignoire. Ils leur ont appris les très beaux contes berbères de Kabylie aussi il parait. Il doit bien connaître effectivement la culture maghrébine et l’histoire coloniale, monsieur Le Pen.
Monsieur Soral dit aussi que « les valeurs de l’islam sont très proches des valeurs du FN, par le respect de la famille, le respect de la hiérarchie… ». Ça m’a empli de fierté d’entendre qu’on associait ainsi l’islam au FN. Du coup l’affiche du FN qui dit « Non à l’islamisme ! » avec un drapeau algérien et des mosquées qui envahissent la France, et une femme voilée au premier plan, je la regarde avec un œil différent. L’affiche m’apparaît tout à coup très subtile. Et si cette affiche voulait en fait dire l’inverse de ce qu’elle dit clairement ? Peut-être est-ce un clin d’œil du FN aux musulmans, peut-être est-ce du second degré…
Toujours est-il qu’on a diabolisé le FN, on nous a dit qu’ils étaient racistes. Avant, comme j’étais manipulé par le PS, je croyais qu’au FN, ils n’aimaient pas les noirs et les arabes. Alors qu’en vrai, leur ennemi c’est les juifs de Wall-Street, et les franc-maçons, c’est Monsieur Soral qui nous l’a dit. J’ai quand même douté un peu au début parce que j’ai regardé le programme du FN et il n’y avait rien à propos de la lutte contre les juifs talmudiques, ni contre les sociétés occultes. Ça ne parle que de droit du sang, de suppression du regroupement familial, de préférence nationale pour les prestations sociales, le logement et l’emploi, de légitime défense pour les flics assassins, de flicage accru des quartiers populaires, d’interdiction du foulard dans l’espace public, … Bref, je me suis dit que le programme du FN, c’était surtout pour la gueule des musulmans. Je l’ai dit à monsieur Soral, et monsieur Soral, il nous a expliqué (en parlant pas trop fort pour pas qu’on nous entende) que le FN dit partout que le problème de la France c’est les immigrés et les musulmans, mais ils font semblant. C’est à cause du lobby juif qui les menace. Ils peuvent pas dire la vérité, ils sont obligés. J’ai rencontré les dirigeants du FN et c’est vrai, ils me l’ont confirmé. Ils m’ont dit que si je votais pour eux, ils allaient rien me faire à moi, ils s’occuperaient que des juifs de Wall-Street et des franc-maçons. Si je respecte quelques conditions.
Les conditions que nous posent Alain Soral et le FN si on veut qu’ils nous fassent rien
ne pas travailler pour ne pas voler le travail des français de souche
ne pas être au chômage pour ne pas profiter des allocations
éviter de croiser les français de souche dans la rue pour ne pas qu’ils voient nos têtes d’arabes et de noirs et qu’ils se sentent colonisés
ne pas être immigré et s’arranger pour naître en France
mériter de naître en France
se dire fier d’être français
ne pas trop se prendre pour un français parce que la vérité c’est qu’on l’est pas, les vrais français étant des chrétiens européens de race blanche et de culture gallo-romaine
ne pas être arabe, car ce serait un gros risque d’être délinquant
ne pas être noir non-musulman, car ce serait à coup sûr être délinquant
ne pas faire partie des 60 à 80% de musulmans de trop en France (l’islam en France est à 10% de la population totale, alors que pour ne pas être trop dangereux il doit rester compris entre 2 et 4% (estimation scientifique calculée par monsieur Soral lui-même))
retourner volontairement dans le pays d’origine si on fait partie des 60 à 80% de musulmans en trop
ne pas se plaindre (sauf des juifs talmudiques et de l’Empire, mais alors de manière très générale, et depuis son salon)
remercier la France de nous avoir colonisés
ne rien revendiquer, on peut déjà s’estimer heureux
Voilà, c’est pas bien compliqué ce qu’attendent de nous monsieur Soral et le FN. Il y a d’autres conditions, mais monsieur Soral nous les dira une fois que le FN sera au pouvoir.
Vrais et faux musulmans : les révélations d’Alain Soral Monsieur Soral distingue parmi les musulmans, les bons des mauvais, les vrais des faux. D’un côté, et ce sont les seuls musulmans que monsieur Soral veut en France, il y a les islamo-patriotes : ce sont des musulmans qui ne se plaignent pas (sauf des juifs talmudiques) et qui aiment la France. Omar Djellil de Marseille par exemple est cité en modèle à suivre par monsieur Soral : musulman patriote, anti-immigration, fier comme un coq d’avoir déjeuné avec Jean-Marie Le Pen, et qui appelle à voter FN. Tarek Oubrou, imam à Bordeaux, est un exemple aussi d’islamo-patriotisme à suivre, tant il a réussi à pousser le processus de « dissociation » bien au delà des limites du corps humain (il a réussi à aller aussi loin parce qu’il a fait des études de biologie, ça l’a aidé). Comme eux, il y a 4 ou 5 islamo-patriotes-dissociés qui sont disséminés dans les grandes villes de France, et qui ont pour mission de hallaliser monsieur Soral auprès des musulmans.
Sinon, le reste c’est que des islamo-racailles, des islamo-sionistes et des faux musulmans. Les faux musulmans, c’est les musulmans immigrationnistes, racistes anti-blancs, communautaristes, les militants qui critiquent la France et son système de dominations, qui n’appellent pas à voter FN. Monsieur Soral nous a donné sa liste des faux musulmans lors d’une conférence : Mouloud Aounit (Monsieur Soral nous a révélé qu’il buvait de l’alcool hachek !!!), Houria Bouteldja (celle-là, il n’y a pas encore de preuves mais ça se voit tout de suite que c’est une fausse musulmane), etc, etc, …
J’avoue quand même que ça me met un peu mal à l’aise les révélations de monsieur Soral, parce que Seul Allah, soubhanou wa taala, peut distinguer celui qui, finalement, est un « vrai musulman » de celui qui ne l’est pas.
Mais bon.
Disons que comme monsieur Soral n’est pas encore musulman, il ne se rend pas compte qu’il n’est personne et qu’il n’est pas légitime pour dire le vrai du faux en Islam. L’humilité viendra avec la conversion Inch’Allah.
En attendant, même si c’est pas très bien, les révélations de monsieur Soral lors de ses conférences nous aident à démasquer les imposteurs et les mécréants parmi nous. Et ça c’est bien.
Appel à soutenir Alain Soral et le FN : aidons-les, il ont besoin de nous !
Monsieur Soral, il nous tend la main, c’est vrai. Mais attention, il est viril, il nous parle franchement, et comme il aime à le répéter, il n’est « pas là pour flatter les musulmans ». Faut dire que des fois quand il nous tend la main Monsieur Soral, c’est pour nous mettre des baffes dans le museau. Une fois, lors d’une conférence, il nous a dit qu’on était des loosers, des minables et qu’on a bien mérité ce qui nous arrive. Et c’est vrai que moi quand j’ai entendu ça, j’ai rangé ma dignité dans ma poche, et j’ai dit aux autres frères d’arrêter, que c’était pas faux, que monsieur Soral n’avait pas tort.
Plus précisément monsieur Soral nous a dit qu’on était des « loosers sur le long terme » parce qu’on était manipulés par SOS racisme et le PS ; que le FN était plus honnête envers nous. C’est vrai que le PS nous crache sans arrêt dans le dos ; les Le Pen eux au moins ils nous crachent au visage. Le Front national est plus frontal. Et rien que pour ça, on devrait dire merci le Front national.
Comme monsieur Soral est très subversif (il défend la domination masculine, blanche et chrétienne), il n’est plus invité sur les plateaux de télévision, en tout cas beaucoup moins qu’à l’époque où il sévissait sur le plateau de la prestigieuse émission « C’est mon choix », débattant avec d’autres intellectuels comme lui. Faut dire qu’il s’est fait doubler par Éric Zemmour, qui a le même discours raciste et islamophobe que lui, la petite explication de texte du Talmud en moins.
Monsieur Soral aimerait retrouver une place dans les milieux médiatiques et politiques ; il aimerait pouvoir se vanter et dire qu’il nous éduque et qu’il nous tient. Faut le voir lancer fièrement à Boutih, Besancenot ou Joey Starr que lui est respecté et adulé par les jeunes dans les cités, alors qu’eux ne pourraient même pas y mettre un pied.
C’est pourquoi je m’adresse solennellement à mes frères musulmans et à mes sœurs musulmanes. Aidons monsieur Soral.
Acceptons la main qu’il nous tend. Je ne comprends pas qu’il n’y ait quasiment aucun musulman qui soutienne monsieur Soral. Tous les musulmans que je connais traitent monsieur Soral de raston, de porc, de pouilleux, de charlot… Déjà, je vous dis faites bien attention à vous, parce que monsieur Soral il a été trois fois de suite champion de boxe de son quartier. Et depuis l’année dernière, il fait du badminton aussi je crois. Donc faut calmer vos mots quand vous parlez de monsieur Soral. Mais surtout je vous demande : pourquoi on laisserait pas monsieur Soral se vanter de nous tenir ? Pourquoi lui ne pourrait pas nous manipuler et nous instrumentaliser comme les autres pourris l’ont fait ? Pourquoi on a laissé le PS nous marcher sur la gueule pendant 30 ans et on ne laisserait pas le FN le faire juste un an d’ici à 2012 ? Ce serait pas juste. Faut qu’on soit cohérents : si on a laissé les uns, faut laisser les autres. C’est chacun son tour. Et ça permet d’alterner un peu.
Sinon, c’est vrai qu’il y aurait la possibilité pour moi d’envoyer se faire pendre toute cette vermine, et décider enfin de mener avec les miens une lutte autonome, mais bien qu’ayant la peau noire, j’ai comme un épais masque blanc sur la gueule, il m’est donc impossible d’envisager cette option.
Les raisons profondes de mon soutien à Alain Soral
Moi je suis un vrai musulman comme les aiment Alain Soral et le FN. Un islamo-patriote-dissocié.
Alain Soral n’était pas né, que j’appliquais déjà son principe de dissociation. Si l’islam de France pouvait se débarrasser de tous ces déchets qui le polluent : ces grosses noires qui parlent trop fort dans la rue, ces blédiens qui parlent même pas français, ces racailles dans les halls d’immeuble, ces familles nombreuses qui font la queue à mendier à la CAF et aux Assedic. Quelle honte. J’en ai marre de cet islam de bougnoules qui pue le foyer Sonacotra à plein nez. J’aimerais me dépouiller, m’épurer de tout ça.
Même si j’en suis pas, maintenant je parle comme un vrai français de souche ; faut m’entendre parler de la franc-maçonnerie, de la juiverie cosmopolite, de la cinquième colonne… C’est pas les blédiens tout juste débarqués qui pourraient en faire autant. Quand je parle comme ça, j’ai l’impression de m’ancrer dans une France qui me paraissait inaccessible, une France ancienne et profonde, la France de monsieur Soral.
Je prends la main que me tend Alain Soral parce que je fais partie de ces quelques individus qui systématiquement vendent les leurs pour espérer passer de l’autre côté, pour espérer qu’en face, on les fasse entrer. Quitte à entrer en rampant.
Moi aussi un jour, quand je serai dedans comme Alain Soral, j’aspire à tendre la main à des plus noirs, à des plus étrangers que moi. Et moi aussi, comme Alain Soral, je mettrai dans le geste que je ferai de la main en direction de ces nouveaux métèques, toute l’arrogance et tout le mépris dont sont capables les ratés.
En attendant, je m’intègre.
Fatouche Ouassak,Membre du Parti des Indigènes de la République
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_arti…=1364
Voir aussi :
http://www.dailymotion.com/video/x876md_soral-houria-bo…_news
« dès le premier commentaire on apprend que tout le monde est faf ! » (2 ème com)
Ah ouais tout le monde ? Tout le monde sur ce site de merde (Doktacratie), mais si on compte bien ça fait pas grand monde. Mate plutôt gros fat. 10 merdeux en tout et pour tout : http://anonymouse.org/cgi-bin/anon-www.cgi/http://dikta…nous/
En fait, cet article n’était là que pour introduire le commentaire. En gros, pour nous dire que malgré ses démentis Jean-Marc est resté un rouge-brun. Ce n’est pas nouveau puisque aussi bien ce procédé a été utilisé contre Georges Abdallah, Le Grand Soir, Bellaciao, les Indigènes, Euro Palestine, etc.
Alain Soral n’est qu’un prétexte.
La « pensée » d’Alain Soral : Révolution ou réaction ?
Le grand complot
Pour Soral, le rôle des masses devrait donc se limiter à soutenir de nouvelles élites plus vertueuses et plus solides face à la « Banque, [contre] l’Empire. Leur triomphe [des grands hommes] passant toujours et nécessairement par l’appui, la constitution de réseaux ». D’où les intrigues et les complots qui, à la mesure du renforcement de la cohésion et de l’influence de ceux-ci, donnent la victoire. Ils sont « la condition sine qua non de toute prise de pouvoir… [53] » Ceux qui rêvent que Soral voudrait faire un patient travail d’organisation, de conscientisation et de mobilisation des travailleurs pour rendre cette société plus juste en seront pour leurs frais. Non, lui et ses semblables veulent être califes à la place du calife : virer BHL et DSK car ce sont des juifs sans morale, parce que juifs. Tandis que lui et Le Pen seraient vertueux, parce que chrétiens et français authentiques…
Soral remet au goût du jour les théories organicistes sur la société de Maistre, Bonald et Burke [54], inventées au début du 19e pour s’opposer à l’universalisme républicain, enfant de la Révolution française. La société moderne serait absurde, elle rompt les équilibres naturels. Elle est donc vouée à disparaître « par un châtiment du sens. C’est juste une question de temps… Car tout système de domination [doit posséder] sa justification transcendante dans l’ordre symbolique […] aucun ordre absurde ne saurait être durable [55]. » Ou pour le dire autrement : toutes les sociétés complexes ont besoin d’ordre, donc de hiérarchie. Et qui dit hiérarchie, dit inégalité. Mais cette inégalité doit être fondée sur un discours qui semble légitime et basé sur une relation de réciprocité. Soral aime prendre à ce propos l’exemple de l’Ancien Régime basé sur trois ordres : ceux qui travaillent, ceux qui prient et ceux qui combattent et protègent. Il ne dit rien évidemment des impôts et corvées exorbitants exigés des paysans par l’Église et les seigneurs, ni que ces derniers décidaient seuls des lois et maintenaient le peuple dans une ignorance crasse. Ce n’est pas plus un « châtiment du sens » qui a mis fin à ce système, mais bien les soulèvements paysans et la Révolution française.
Lorsque Soral fait semblant de dénoncer le discours stigmatisant des médias à l’encontre des musulmans, il ne prône pas l’unité des travailleurs contre l’exploitation capitaliste. Non, tout progressiste se réduit à ce qu’il appelle « Des antiracistes gauchistes toujours immigrationnistes, par haine des peuples enracinés. Mais, désormais anti-islamistes, au nom de la défense de la laïcité. Tout cela voulu bien sûr par la toute-puissance de plus en plus visible du lobby sioniste […] une obscénité communautaire parfaitement illustrée par la prosternation générale du personnel médiatique et des instances républicaines, président de la République en tête, à l’annuel dîner du CRIF [56]… [57] » L’enjeu n’est donc pas d’unir les travailleurs, mais tous les vrais Français contre les dangers plus ou moins fantasmés du « mondialisme ». Bref, tout comme le FN, il vend aux capitalistes un discours et des méthodes de défense de l’ordre capitaliste qui seraient plus efficaces contre les mouvements sociaux que ceux de l’UMP et du PS.
Il veut nous resservir le vieux rêve fasciste d’un État fort et ultranationaliste afin d’abolir la lutte des classes sans mettre fin à la division de la société en classes et à l’exploitation : « Un luttisme de classe ne pouvant être contré, dans notre société bourgeoise de l’immanence et du profit, que par la solidarité nationale en remplacement de l’ordre divin [58]. »
Soral développe une théorie du grand complot comme moteur de l’histoire, l’action des réseaux de pouvoir en lieu et place de la lutte de classes : « La lutte du grand capital mondialiste, manipulant et finançant les révolutionnaires professionnels issus de la bourgeoisie cosmopolite […] pour empêcher la jonction populaire, elle authentiquement révolutionnaire de la petite bourgeoisie et du prolétariat national […] étant l’histoire cachée du mouvement ouvrier [59]. » Sa preuve ? Le ralliement au libéralisme de toute la gauche à partir des années 1970, qui coïnciderait avec la fin de la bourgeoisie nationale.
Résultat ? « La destruction finale de la classe moyenne — productive, lucide et enracinée — correspondant au projet impérial de liquidation de toute insoumission au Capital, par essence apatride [60]. » Les compromissions répétées des sociaux-démocrates avec l’ordre bourgeois, la désertion du combat anticapitaliste par le PCF : tout cela ne serait que le produit d’un grand complot de la « Banque », concocté il y a plus d’un siècle et dont les « maîtres du monde » auraient prévu toutes les étapes. La révolution d’Octobre en Russie et la chute du mur de Berlin ; tout aurait donc été goupillé à l’avance ? Tous les enchaînements de l’histoire devraient donc aboutir au « règne de la finance américaine sur le reste du monde, à travers la création de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. L’Empire [61]. » Il y avait donc un plan de domination au départ…
Toute cette longue, pénible et délirante démonstration, pour en arriver finalement à prôner comme alternative : le ralliement du monde du travail à l’impérialisme français contre le grand complot mondialiste américano-atlanto-judéo-maçonnique.
Marx : l’ennemi à abattre
Tout le discours de Soral sur la réconciliation de la droite des valeurs et de la gauche du travail masque mal que son véritable objectif est de réhabiliter le fascisme. Son rôle dans le jeu politique français : ratisser large, rallier un électorat d’origine immigrée, et ce, malgré la campagne anti-islam de Marine Le Pen, rallier des jeunes déçus des inconséquences d’une gauche qui se renie et est toujours plus libérale. L’objectif ? Un succès électoral pour le FN en 2012, ce qui accélèrerait le rapprochement UMP-FN. Le tout afin d’aboutir à une fascisation de l’État français qui fortifierait l’impérialisme franco-allemand, libéré de son alliance et de sa sujétion à l’impérialisme étasunien.
Le prolétariat se constitue de ceux qui survivent en vendant leur force de travail aux capitalistes possesseurs des moyens de production. Ils sont les producteurs de toutes les richesses et n’ont pourtant le droit de rien dire sur comment faire tourner la société. Le marxisme donne justement les clés pour sortir de cette soumission, il offre une perspective aux luttes éparpillées.
Que pense Soral du mouvement ouvrier ? « Classe potentiellement révolutionnaire de petits salariés incarnant le pouvoir réel, mais dénués de toute subjectivité subversive d’un côté ; classe traditionnellement révoltée, mais sortie de l’Histoire en même temps que de la production concurrentielle ou de la production tout court, de l’autre… »
Que pense-t-il du marxisme ? « Le marxisme a rencontré le problème de toutes les sciences humaines, qui est de ne pas être tout à fait exactes. […] Quoi qu’il en soit, les 10 % qui séparaient au départ Dieu de Marx (le second après Dieu) se mesurent à l’arrivée par l’écart entre le “socialisme réel” et le paradis ! » Assez tôt dans son livre Contre l’Empire, il doit quand même évoquer l’expérience de la construction du socialisme en URSS pour mieux pouvoir évacuer la seule tentative réussie d’une alternative anticapitaliste : « Le communisme soviétique étant, en théorie, la tentative de mettre hors d’état de nuire la domination oligarchique et privée de l’argent, par la socialisation intégrale des moyens de production sous contrôle public de l’État ». Une épopée qu’il qualifie de « juive en haut pour la volonté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir de partage [62] ». Il réhabilite la vieille rengaine fasciste du complot judéo-bolchevique de domination mondiale. Encore une fois, le bon petit peuple (russe orthodoxe) a été manipulé par des élites (juives).
Il s’agit bien d’une attaque en règle contre le mouvement ouvrier révolutionnaire et les expériences des pays socialistes. Il lui faut dénigrer les expériences de construction du socialisme, tentatives de réaliser une société sans classes, pour pouvoir mieux défendre son modèle fasciste d’une société qui maintiendrait l’exploitation, mais avec la maigre consolation d’être dominée par une nouvelle élite autoproclamée plus vertueuse que l’ancienne. Avec un tel discours, il est donc tout à fait « politiquement correct » ! Il hurle en chœur avec tous les anticommunistes de la gauche sociale-démocrate à la droite UMP qu’il n’y a rien à tirer de l’expérience des pays socialistes.
Contre Marx, Soral défend Proudhon, Bakounine et Sorel, « Une société mutualiste de petits producteurs […] Une société aux antipodes aussi bien du socialisme marxiste-léniniste que du capitalisme bourgeois, tous deux fondés sur la fuite en avant technicienne, l’extrême division du travail et le salariat généralisé au service d’un État-patron (pour le socialisme) et d’un Patron-État (pour le capitalisme), ce qui revient au même… [63] » Soit le socialisme utopique contre le socialisme scientifique. Nous avons vu qu’il repousse l’utilisation de la méthode scientifique pour l’étude des sociétés. C’est la volonté contre la science, les mythes sont censés remplacer les faits, car l’histoire ne serait qu’une construction idéologique de l’élite des vainqueurs, de ceux qui ont le pouvoir. Tous les fascistes sont antimodernes, Mussolini aussi citait Proudhon et Sorel. Les nazis aussi ont flatté la paysannerie et le petit-bourgeois allemand avant de donner tout le pouvoir aux géants industriels.
Sur les fausses solutions fascistes
Le prolétariat est sans volonté propre ; toute tentative d’émancipation est illusoire ; l’exploitation et la division en classes ont toujours existé ; les masses sont toujours manipulées ; il n’est pas possible d’être objectif et scientifique en étudiant l’histoire… Qui donc est servi par un tel discours ?
Aujourd’hui, il n’y aurait plus de danger fasciste ; il y a des élites perverses et des élites vertueuses ; il y a des bons et des mauvais capitalistes ; ce qu’il nous faut c’est un État fort ; nous devons tous nous rassembler derrière la bannière tricolore… Quelle classe un tel programme défend-il ? Oui, c’est vrai, le fascisme s’est toujours posé en alternative au libéralisme. Mais il n’ambitionne nullement la fin de l’exploitation capitaliste.
L’impérialisme allemand et français est provisoirement allié à l’impérialisme américain pour faire face à la montée en puissance de la Chine, perçue comme une menace contre l’hégémonie étasunienne. Certains fascistes comme Soral estiment que l’Allemagne et la France doivent se détacher du lien atlantique et se constituer en superpuissance : c’était le projet de De Gaulle. Une telle option ne pourra se faire qu’au prix de lourds sacrifices payés par les travailleurs. Mais cela importe peu aux fascistes comme Soral, seule compte la grandeur de la France des capitalistes.
Les fascistes ont toujours vendu leurs services aux capitalistes, prétendant qu’ils étaient plus efficaces que les partis démocratiques pour mater le mouvement ouvrier : « J’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux [64]. » Alors que de grandes luttes sociales s’annoncent pour contrer l’austérité voulue par l’Europe des patrons, Soral et ses semblables sentent que leur temps est venu.
La réponse de la vraie gauche à la crise générale du capitalisme qui s’abat contre le monde du travail doit combattre le fatalisme entretenu par les médias bourgeois. Les soi-disant vérités sur les pays socialistes, sur les révolutions et les luttes qui ne changent rien, sur les boucs émissaires de la crise, tout cela est une construction idéologique empruntée par Soral au discours dominant de la bourgeoisie. Il prospère sur le fumier de La barbarie à visage humain de Bernard-Henri Lévy, sur les provocations racistes d’Éric Zemmour, sur le discours au karcher de Sarkozy.
Soral refuse aux opprimés toute initiative propre, toute velléité de sortir de leur condition d’exploités, tout rôle dans l’histoire. Or, Marx a démontré que c’est la lutte des classes qui est un des principaux moteurs de l’histoire. Et les faits ont démontré que les ouvriers étaient capables de prendre leur sort en main : pour sortir les enfants des mines, pour augmenter les salaires, pour ne plus travailler comme des forçats, pour se syndiquer et même prendre le pouvoir et tenter de construire le socialisme en URSS.
« Tout indique qu’un long processus initié au 18e siècle par une oligarchie bancaire mue par l’hybris de la domination approche de son épilogue. Ce Nouvel ordre mondial […] un gouvernement mondial sur les décombres des Nations. Cette oligarchie spoliatrice […] nomade aux procédés sataniques menant le monde à cet “âge sombre” décrit par la Tradition. 2012 : soit la dictature de l’Empire ou le début du soulèvement des peuples. La gouvernance globale ou la révolte des nations [65]. » 2012, échéance de l’élection présidentielle en France, voilà le moment où tout peut basculer. Les capitalistes n’ont qu’à bien se tenir, ils en tremblent déjà…
« Révolte des nations » contre l’ « Empire de la Banque » ? Ce qui se cache derrière cette fumisterie, c’est le projet fasciste de restaurer la « grandeur » de la France, alliée à l’Allemagne pour défier les États-Unis et soumettre les pays du tiers monde. Ce projet impérialiste sert les intérêts du grand capital français et leur propose la constitution d’un État fort et militariste sur les ruines de la sécurité sociale. Les travailleurs n’ont rien à gagner à suivre un tel programme. C’est ici qu’il faut être clair sur ce que l’on veut : soutenir l’impérialisme européen contre l’impérialisme américain ? Ou soutenir les luttes des travailleurs et des peuples opprimés contre tous les impérialismes ?
Ne laissons pas des Soral falsifier encore plus l’histoire que la bourgeoisie ne l’a déjà fait. La constitution d’un large front anticapitaliste et antifasciste nécessite pour être efficace que les organisations ouvrières en prennent la tête. Cela passe aussi par la lutte idéologique contre la pensée unique et contre cette fausse alternative qu’est le fascisme, car elle est le plan B de la bourgeoisie pour soumettre par la force le mouvement ouvrier. Si elle s’imagine qu’on va la laisser faire…
(fin)
Maxence Staquet
historien. Il enseigne dans un collège d’un quartier populaire de Bruxelles. Collaborateur de l’Inem, il est directeur de l’Université marxiste.
[53] Ibid.
[54] Voir Zeev Sternhell, Les anti-Lumières : Une tradition du XVIIIe siècle à la guerre froide, Gallimard, Paris, 2010.
[55] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 79-80.
[56] Conseil représentatif des institutions juives de France
[57] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 190-195.
[58] Ibid., p. 119.
[59] Ibid., p. 133.
[60] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 133-143.
[61] Ibid., p. 57-58.
[62] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 67-69.
[63] Ibid., p. 120-131.
[64] http://www.youtube.com/watch?v=W16vBf3oomU
[65] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 237-238.
http://www.legrandsoir.info/la-pensee-d-alain-soral-rev….html