[stop tht] les taureaux plus forts que les travaux !
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Themes: Ecologie
RTE a alors mandaté un huissier accompagné de son escorte en bleu de rejoindre les domiciles des propriétaires présumés des bovins nerveux. Ceux-ci étaient malheureusement absents mais avaient laissé un mot sur la mort que leur apportait le rouleau compresseur RTE.
Du coup, un gendarme soudainement inquiet quant à la survie d’un des agriculteurs a appelé les pompiers. La présence du propriétaire du taureau auprès de sa bête a fini par rassurer la maréchaussée qui a promis de transmettre la parole du présumé suicidé, bien déterminé à ne pas lâcher le morceau.
Cette résistance aux travaux intervient alors que la section du contentieux en charge du jugement des recours contre la DUP s’est déclarée insuffisamment compétente pour statuer sur la légalité de celle-ci dont se prévaut RTE pour monter ses pylônes à marche forcé. En même temps, cela repousse la décision du Conseil d’État, date à laquelle RTE compte bien avoir terminé la totalité de la ligne.
Une reprise des travaux sous grands renforts étaient prévus dans la journée, avec quelques pontes de la filiale d’EDF et sa garde mobile rapprochée (composée de 4 bus et de son contenu) mais à 18h, rien ne va plus, même pas la garde mobile qui a disparu.
Les engins de terrassement de l’entreprise sous-traitante de RTE, en l’occurence JP Brionne de Saint-Clément-Rancoudrey, et les camions ont pris logement à la carrière de Tessy, qui fournit la caillasse à bousiller les champs.
Partie remise pour ce mardi 31 juillet où une mobilisation plus forte sera sûrement nécessaire pour s’assurer que nos deux valeureux fermiers (ou leurs taureaux) puisse continuer à tenir tête à la machinerie infernale.
Rdv est pris au Chefresne du côté du pylône 226, à la Crépinière ou au bois de la Bévinière, le plus tôt est le mieux mais plus tard, c’est bien aussi.
La filiale d’EDF, RTE, profite lâchement de la garde à vue du propriétaire des champs pour faire mener au Chefresne des travaux pour le terrassement des accès aux éventuels futurs pylônes 224 et 225.
RTE a même mis le paquet rameutant tous les véhicules, pelles mécaniques et autres engins de terrassement à disposition afin de s’assurer de pouvoir terminer les accès à ces pylônes avant la sortie de garde à vue du courageux agriculteur résistant au rouleau compresseur.
Nous sommes guère surpris de l’attitude de RTE qui a le pouvoir de décider des actes des gendarmes dans une société nucléaire, donc policière, quand elle se fait accompagner par grands renforts de maréchaussée là ou elle rencontre la moindre résistance, mais tout de même :
• Sur les trois pylônes déjà érigés au Chefresne, comme le plus proche sur la commune de Montabot, les temps de séchage des fondations n’ont pas été respectés. À quelle vitesse de vent résisteront-ils ?
• Les sociétés ayant eu en charge la mise en place des chemins d’accès et plate-formes l’hiver dernier prenait le temps de bien mettre de côté la terre arable avant de réempierrer les emplacements nécessaires ; Qu’en sera-t-il de l’engagement de la remise en état avec de la terre arable écrasée par les grues énormes qui montent les pylônes ? Qu’en sera-t-il de la sécurité du conducteur de ces mastodontes sur un chemin d’accès et des plate-formes constitués à la va-vite ?
Quand on pense que RTE parle de mise en danger à propos des petites mains qui démontent certains pylônes…
Rappelons que ce coup de force arrive au moment même où la section du contentieux se déclare pas suffisamment compétente pour juger de la légalité de la déclaration d’utilité publique, simple arrêté ministériel dont se targue RTE pour effectuer ses travaux, y compris au mépris de toute loi.
EPR – THT : population bafouée !
Le site La Terre D’abord avait publié une réaction à cette news, visible sur leur site :
Voici une nouvelle information sur la situation au Chefresne, avec aussi ce qui
ressemble à une contradiction inévitable. Un éleveur s’oppose en effet à
l’installation de pylônes, son terrain étant réquisitionné. Or, la vie des
animaux qu’il « élève », il les a réquisitionné tout autant…
On a ici une contradiction propre à la lutte anti-THT: c’est presque une culture
du terroir qui est parfois mise en avant. Et elle n’a rien de progressiste…
Car comment une société autorisant la réquisition de la Nature pourrait-elle
s’opposer à la réquisition du terrain d’un élevage? C’est inévitablement une
situation dans l’impasse.
Voici les trois infos dans l’ordre chronologique, où il n’est pas difficile de
voir que la police entendait neutraliser la personne pour, une fois qu’elle est
en garde-vue, pouvoir lancer les travaux:
(La reproduction des trois articles originaux est dans l’article publié sur leur site)