Quitte à faire dans l’identitaire linguistique, il aurait été bien de choisir un titre de revue en langage(s)/langue(s) populaire(s) largement partagé-e-s par les travailleuses et travailleurs de Rennes plutôt qu’un signe linguistique plutôt usité par les héritiers du nationalisme breton voulant faire de la langue bretonne universitaire et petite-bourgeoise la langue nationale d’un peuple imaginaire : les bretons de Brest à Clisson.
Bref, on est loin du syndicalisme révolutionnaire (je rappelle le syndicaliste Benoit Broutchoux, dans la première moitié du XXème siècle, décidant d’arrêter de publier sa presse majoritairement en picard du fait que les pratiques linguistiques écrites dominantes du prolétariat auquel il s’adressait étaient francophones) et on se rapproche de plus en plus, dans la réception publiques et politique de ces discours, du projet rêvé des nationalistes-révolutionnaires…
Une organisation sort un magazine dont le titre est en breton et, tout de suite, les illuminés de la fédération franchouillarde « » » anarchiste » » » ou de je ne sais quelle groupuscule nationale ‘ trotskiste hurlent au loup ….
Ce serait intéressant de sortir un mémoire sur la propagande contre la culture bretonne , on pourrait trouver un argumentaire commun allant de la F. « A » au front national en passant par L.O, PdG etc..
C’est vrai que le breton parlé depuis 1500 ans dans les campagne de Bretagne est une langue de petit bourgeois …
En attentant, en Russie , en Chine, aux U.S.A, qui apprend le français ; les enfants aisés …
Boarf, « le breton parlé il y a 1500 dans les campagnes de Bretagne » n’est pas sociolinguistiquement le même breton revendiqué par l’ensemble de l’Emsav et la CNT rennaise. Entre les bretons populaires et le néobreton créé par l’Emsav dans le but d’unifier politiquement les bretons autour d’un symbole identitaire, il y a un gouffre.
Cela ne poserait pas de problème si l’on avait à faire à une revue de type culturelle néobretonne, ou de type politique d’extrême-droite. Le problème c’est que ça émerge d’une institution (la CNT donc) se revendiquant du combat prolétarien, combat qui n’a rien à attendre de la conservation des projets politiques issus d’une partie de la bourgeoisie franco-bretonne de la fin du XIXème siècle et de la petite-bourgeoisie intellectuelle d’extrême-droite de la première moitié du XXème siècle.
Et je ne vois pas ce que vient faire le « français enseigné en Russie, en Chine, aux USA » puisque l’on parle du prolétariat rennais qui n’a probablement pas les mêmes pratiques francophones que dans les cours de français des Etats-nations su-cités.
Et les anars catalans en 36 parlaient catalans, je ne vois pas en quoi cela vient appuyer l’argumentation. Les prolétaires bretons en 2012 ont majoritairement et pour langue maternelle des pratiques francophones (métissées) et des pratiques linguistiques héritées de l’immigration du XXème siècle.
Quand le mouvement prolétarien aura banni les pratiques identitaires de ses pratiques politiques, on aura fait un grand pas.
Il n’ y a pas des bretons populaires , il n’ y a qu’une langue bretonne avec plusieurs dialectes ,accents comme n’importe quel autre langue ( basque, anglais , allemand, etc…) . La langue bretonne a connu plusieurs évolutions pour arriver à une orthographe unifiée . Ca me parait cohérent d avoir une écriture commune . Beaucoup d’autres langues ont eu ce même parcours … rien d’exceptionnelle ..
bourgeoisie (…) du XX siècle . pfff.., Moi je vis en 2012 et l’extrême droite n’ a pas sa place dans nos manifs ( quelques militants d’ Adsav ont pu le constater à Quimper en mai …
et pour infos , les écoles privées catholiques sont les dernières écoles à avoir mis en place le bilinguisme chez eux( dihun 1990) .. Pourquoi ? parce que pour eux , breton = » gaucho » .
Le catalan ? Ca ne te gênes pas que les prolos catalans utilisent le catalan mais par contre que les prolos bretons , basque, guadeloupéens utilisent leurs langues au coté du français …. quel horreur .
ta réponse confirme ce que je dis et ceux que beaucoup de militants de la langue bretonne pensent : vous reprenez l’argumentaire ultra nationaliste français ( breton inventé , indépendantiste , drapeau breton = fascisme .; corse mafieux , basque terroriste ), en fait vous êtes comme eux , dans le même camp. Va faire un tour sur l’observatoire du communautarisme , ça devrait te plaire .
Bannir les pratiques identitaires pour réussir ? va dire ça aux syndicalistes guadeloupéens, martiniquais , basques , corses . Les dernières victoires des prolos dans l’etat français , c ‘est chez eux … dommage
On a ici à faire à la version de l’histoire des langues écrite par la bourgeoisie, ce qui montre à quel degré d’hégémonie culturelle nous pouvons être quand nous voyons des militants se prétendant révolutionnaire relayer cette histoire, en faisant en sorte de gagner la lutte pour la signification.
Le discours mettant en avant l’unité des pratiques linguistiques d’un territoire est un discours politique, pas un discours scientifique. L’Etat français bourgeois depuis Thermidor tient le même discours sur l’unité du français et le reste qui ne serait que des versions issues (le verbe est important) de ce français, logiquement pur, refusant logiquement le qualificatif de langue à qui ne maîtrise pas le français officiel, celui-là ne parlant que « patois », « créole » et autres sous-pratiques linguistiques dépendant nécessairement d’une pratique supérieure n’existant qu’en discours (le français officiel comme pratique linguistique n’existe pas, il est une pratique discursive).
Ce raisonnement vaut pour le néobreton et ses militants niant le caractère populaire des pratiques brittophones en décalage avec le néobreton universitaire. Pour créer une langue d’Etat comme l’a fait l’équipe de Gwalarn (dirigée par le collaborateur Roparz Hemon, présenté comme un homme de gauche par l’Emsav *sic*), il a fallu sélectionner certaines pratiques linguistiques au sein d’une hétérogénéité linguistique extraordinaire que le mouvement breton dominant à contribuer à affaiblir (heureusement le mouvement breton est contradictoire et tous les militants linguistiques ne s’accordent avec cette politique nationaliste identitaire). Les pratiques linguistiques sélectionnées pour créer une langue d’Etat sont celles identifiées comme étant les plus « pures », c’est-à-dire non « souillées » par l’influence étrangère. Bien entendu, dans cette histoire, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du français à été gommé (pas étonnant de voir le peu d’intérêt porté aux pratiques gallophones par le mouvement breton), ce qui a permis de mettre en minorité l’ensemble des pratiques brittophones vannetaises (plus de lexique roman, une accentuation romane sur la dernière syllabe et pas l’avant-dernière comme la majeure partie des pratiques brittophones).
Le lien fait entre « évolution naturelle » et « écriture unifiée » est fallacieux dans le sens où il tente de se dire comme étant naturel et évident, le langage de l’idéologie. Il n’y a rien de naturel entre une graphie unifiée et les pratiques linguistiques que cette graphie déclare représenter. Nous avons à faire à une politique. Les débats (encore présents) entre les différentes graphies pour représenter les pratiques brittophones sont là pour nous prouver qu’il n’y a rien de naturel et d’évident. Aujourd’hui, les partisans de la graphie « nationaliste » ont remporté la victoire (dont la CNT rennaise se fait le relais) en privilégiant la phonologie des gens de Gwalarn au détriment majoritairement des pratiques vannetaises.
Concernant l’extrême-droite dans les manifs, il est intéressant de remarquer que jamais les mouvements identitaires ne font leur auto-critique en la matière. Les fachos prennent-ils l’initiative de venir sous un jour favorable aux manifestations de soutien aux prolétaires sans-papiers, aux manifestations contre les discriminations LGBTI, participent-ils au blocage de l’économie capitaliste ? Les fachos brandissent-ils le drapeau rouge ? Bien entendu non. Par contre, cela ne leur pose pas de problème politique de venir aux manifestations identitaires de soutien aux langues symboles de la réaction, pour la réunification territoriale, de brandir les drapeaux régionaux, etc., tout ce qui est défendu par nos identitaires de « gauche ». Bref, quand on a des revendications communes entre deux écoles philosophiques soit disant en opposition, il convient de se poser des questions et de revoir sa cohérence politique.
Ca ne me gêne pas que les prolétaires catalans en 36 parlaient catalan puisque le catalan était majoritairement leur langue maternelle. Aujourd’hui, en Catalogne, c’est l’inverse, les prolétaires parlent majoritairement castillan et arabe. La bourgeoisie et les identitaires revendiquant leurs privilèges en mettant en avant le catalan comme symbole de leur politique droitière.
Les prolétaires bretons ayant eu le breton comme langue maternelle, il y en a effectivement, mais ici, nous parlons de Rennes et il n’y en a pas. De toutes les matières, les prolétaires ayant eu le breton comme langue première n’en font pas un objet de revendication, celle-ci est principalement le fait de militants urbains de classe petite-bourgeoise (profs, artistes, cadres, formateurs, etc.). Au Pays Basque et en Corse c’est encore différent, les pratiques régionales étant plus populaire que le français. Mais les dérives identitaires sont un réel problème (beaucoup de militants corses sont xénophobes).
Enfin, concernant les pratiques créolophones, nous sommes encore dans une autre configuration qui n’a rien à voir avec la situation en Bretagne. Les créoles sont de véritables langues populaires, parlées par une majorité de la population. Les territoires où sont pratiquées ces langues peuvent encore être assimilés à des colonies où sévit l’impérialisme française (ce qui n’a jamais été le cas des territoires en hexagone, encore un discours politique fallacieux des identitaires régionalistes), la convocation des langues et des cultures populaires créoles dans les discours de gauche dans ces territoires est pleinement justifiée d’un point de vue progressiste et révolutionnaire.
Les anti-identitaires ne reprennent les arguments des nationalistes français uniquement lorsqu’il est question de faits et non d’opinions, par exemple c’est un fait que la langue bretonne enseignée majoritairement aujourd’hui est une création contemporaine, c’est un fait que beaucoup de militants bretons sont nationalistes, c’est un fait que le gwenn ha du est un drapeau nationaliste issu d’une mouvance politique antisémite et favorable au régime hitlérien. Par contre, je n’ai jamais repris ces stéréotypes racistes sur les corses et les basques. Il n’y a que toi à les faire intervenir ici et donc, à en porter la responsabilité.
Pour les revendications identitaires au sein des combats des salarié-e-s, encore un effet de discours. Premièrement, en quoi l’aspect identitaire régionaliste a-t-il joué dans ces luttes ? Enfin, il est probable que je pourrai citer nombre (pas assez malheureusement) de luttes salariales n’intégrant pas le facteur identitaire régionaliste ayant obtenu satisfaction. Comme probablement bon nombre de luttes salariales intégrant le facteur identitaire régionaliste n’ont pas abouti.
Et de plus, les luttes salariales au sein d’un Etat-nation doivent revendiquer au nom du prolétariat dans son ensemble (symboliquement), pour le prolétariat de la boite où la lutte a lieu, mais aussi pour l’ensemble des prolétaires des branches où la lutte a lieu et partageant le même droit du travail, ce dernier étant régi par l’Etat-nation. Donc halte à la concurrence identitaire faisant le jeu de la bourgeoisie et au jeu du « c’est moi qu’est le plus grosse… culture régionale ».
Bref, tout ceci pour dire que le discours identitaire se base sur deux éléments communs à la droite : le discours idéologique (discours mensonger, discours d’évidence) et la mise en concurrence identitaire et culturelle du prolétariat exploité au sein d’un même Etat-nation. Le discours traditionnel révolutionnaire visant historiquement à mettre en avant ce qu’il y a de commun au sein du prolétariat en minimisant ce qui pourrait provoquer sa division (profitant à ses ennemis), où l’on voit que la résurgence du discours identitaire est indissociable de ses conditions de productions (post-68).
Plutôt que d’ aller sur des sites « pomper » des textes pour les recopier ici, tu ferais mieux de sortir de chez toi et de te confronter à la réalité .
Sur la langue bretonne :
Moi je parle breton et j’ai pas vraiment l’impression de parler une autre langue que celle de ma tante , bretonnante de naissance … et tu vas être content, beaucoup de bretonnant ont un accent français …
Tous les militants de la langue bretonne ne sont pas nationalistes , les facs de breton ne sont pas des remplis de nationalistes …. tous les lycéens de Diwan ne sont pas de gros méchants nationalistes en puissance ….
L’évolution orthographique a été faite en plusieurs étapes au fil des siècles avec julien maunoir, le gonidec , roparz hemon. Il est ou le nationalisme due maunoir ou de le gonidec ??
Hemon était un militant culturel qui a collaboré , il a été jugé et condamné à 10 ans d’indignité nationale .. des collabos , il y en a eu plein, de tout bord et partout en Europe . Moi je vis en 2012 , et comme 99.9 % des militants bretons , on vomis sur les nazis bretons ( mordel , goulet etc…. )
A la fin des années 70, il y a eu différentes réunions à Carhaix entre plusieurs associations d’enseignements pour se mettre d’accord sur l’écriture dans l’enseignement ..Pour avoir parler avec un des prof présent à cette réunion ; il y a avait plus de problème d’égo qu’autre chose . ( le problème principale n’était pas le nationalisme ). je connais plein de gens qui parlent breton avec l’accent vannetais ( des jeunes, des instits, un prof de fac aussi ). Le dialecte vannetais est une richesse de la langue bretonne . Dans le collège ou je travail , la prof d’anglais est américaine , celle d ‘espagnol est de Colombie , le prof de techno est arabe , un des prof de français vient du limousin etc…. ( et ils parlent tous breton , bien sur ) on est bien loin de ta vision du milieu culturel breton ….
Sur l’extrême droite , ta réflexion est ridicule et ne veux rien dire :
La culture bretonne n ‘appartient pas aux méchants nationalistes bretons mais à tous les bretons . Il n’est pas surprenant que des gens de tout horizon , tout milieu viennent ou veulent venir aux manifs .
Que les fafs ne viennent pas aux manifs des sans pap, LGBTI , ce n ‘est pas surprenant et tant mieux .
Je ne crois pas que , par exemple , la gauche indépendantiste et le bloc identitaire est la même vision de la culture bretonne … c ‘est vraiment grotesque et méprisant le raccourci que tu fais .
Les fafs s’intéressent aussi aux luttes écologiques donc les différentes organisations écologistes devraient se remettre en question ????
bien sur que tu reprends le discours nationaliste français , tu roules pour eux , ou tu es simplement un gros nationaliste français qui à un problème avec la diversité culturelle
Toi , tu es à Rennes donc c, est les bretons collabos , et tes amis ailleurs nous parleront des corses xénophobes, des basques assassins etc…
Le drapeau breton est utilisé par les communistes breton sur Paris avant la 2guerre mondiale .. ..
En Guadeloupe, le LKP a été créé à la base par des indépendantistes de gauche . En Corse , qui syndique dans les petites boites , le stc syndicat 100% à gauche , 100% natio , pas les syndicats français qui se cantonnent aux fonctionnaires .. Quand on regarde les syndicats français pendant la lutte des retraites , entre les mous ( cfdt, cgt ) et les suiveurs ( sud ) sans oublier FO qui braille comme des boeufs pendant toute la manif » grève générale » mais qui ne l’a fait pas . les syndicats français ne font pas rêver….
Bien sur que le breton n ‘est pas la langue majoritaire des prolos à Rennes, c ‘est pour ça que le SLB fait des publications bilingues et que la CNT publie majoritairement en français .
concurrence identitaire ? pour quoi faire ? Nous , on est de vrai internationalistes donc on est en contact avec tous les peuples minoritaires , l’union fait la force . Quel intérêt d’être en concurrence avec les camarades corses ou basque ??? tu dis n’importe quoi
le discours mensonger ? il vient de chez vous: » neo breton », collabo, en cherchant bien, on peut trouver un illuminé ( FA, FO, librepensée POI et cie) qui va nous expliquer que c ‘est Hitler qui a inventer la langue bretonne
San oublier françoise morvan qui comparait le défilé des bagadou et des cercles celtiques sur Paris à un défilé de panzer …. Sauf que des milliers de gens de toute origine étaient là à regarder le spectacle …. la culture bretonne, ça rassemble .
En attendant , tu pourras toujours sortir ton baratin sur la langue bretonne , les nations…. chaque année des classes bilingues ouvrent , des gens de toute origine , de toute condition mettent leurs enfants en breton, les deux meilleurs sonneurs de Bretagne sont blacks , des étrangers viennent apprendre le breton à la fac ( russe , japonais , pays bas ,etc… ) des groupes de fest noz sont invités partout dans le monde .. la culture bretonne rassemble , intéresse etc…bref elle rayonne
Ton » pseudo combat idéologique » , tu l’ as déjà perdu …. retourne jardiner au lieu de prêcher dans le désert
La diversité des langues est une richesse. Cette peur de parler « culture » dans des mouvements pourtant égalitaires, humanistes, solidaires et internationalistes devient ridicule.
Quitte à faire dans l’identitaire linguistique, il aurait été bien de choisir un titre de revue en langage(s)/langue(s) populaire(s) largement partagé-e-s par les travailleuses et travailleurs de Rennes plutôt qu’un signe linguistique plutôt usité par les héritiers du nationalisme breton voulant faire de la langue bretonne universitaire et petite-bourgeoise la langue nationale d’un peuple imaginaire : les bretons de Brest à Clisson.
Bref, on est loin du syndicalisme révolutionnaire (je rappelle le syndicaliste Benoit Broutchoux, dans la première moitié du XXème siècle, décidant d’arrêter de publier sa presse majoritairement en picard du fait que les pratiques linguistiques écrites dominantes du prolétariat auquel il s’adressait étaient francophones) et on se rapproche de plus en plus, dans la réception publiques et politique de ces discours, du projet rêvé des nationalistes-révolutionnaires…
Une organisation sort un magazine dont le titre est en breton et, tout de suite, les illuminés de la fédération franchouillarde « » » anarchiste » » » ou de je ne sais quelle groupuscule nationale ‘ trotskiste hurlent au loup ….
Ce serait intéressant de sortir un mémoire sur la propagande contre la culture bretonne , on pourrait trouver un argumentaire commun allant de la F. « A » au front national en passant par L.O, PdG etc..
C’est vrai que le breton parlé depuis 1500 ans dans les campagne de Bretagne est une langue de petit bourgeois …
En attentant, en Russie , en Chine, aux U.S.A, qui apprend le français ; les enfants aisés …
Les anars catalans parlaient quel langue en 36 ?
No pasaran / Faskourien er maez
Boarf, « le breton parlé il y a 1500 dans les campagnes de Bretagne » n’est pas sociolinguistiquement le même breton revendiqué par l’ensemble de l’Emsav et la CNT rennaise. Entre les bretons populaires et le néobreton créé par l’Emsav dans le but d’unifier politiquement les bretons autour d’un symbole identitaire, il y a un gouffre.
Cela ne poserait pas de problème si l’on avait à faire à une revue de type culturelle néobretonne, ou de type politique d’extrême-droite. Le problème c’est que ça émerge d’une institution (la CNT donc) se revendiquant du combat prolétarien, combat qui n’a rien à attendre de la conservation des projets politiques issus d’une partie de la bourgeoisie franco-bretonne de la fin du XIXème siècle et de la petite-bourgeoisie intellectuelle d’extrême-droite de la première moitié du XXème siècle.
Lire cette référence en la matière ==> http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/…_2099
Et je ne vois pas ce que vient faire le « français enseigné en Russie, en Chine, aux USA » puisque l’on parle du prolétariat rennais qui n’a probablement pas les mêmes pratiques francophones que dans les cours de français des Etats-nations su-cités.
Et les anars catalans en 36 parlaient catalans, je ne vois pas en quoi cela vient appuyer l’argumentation. Les prolétaires bretons en 2012 ont majoritairement et pour langue maternelle des pratiques francophones (métissées) et des pratiques linguistiques héritées de l’immigration du XXème siècle.
Quand le mouvement prolétarien aura banni les pratiques identitaires de ses pratiques politiques, on aura fait un grand pas.
Il n’ y a pas des bretons populaires , il n’ y a qu’une langue bretonne avec plusieurs dialectes ,accents comme n’importe quel autre langue ( basque, anglais , allemand, etc…) . La langue bretonne a connu plusieurs évolutions pour arriver à une orthographe unifiée . Ca me parait cohérent d avoir une écriture commune . Beaucoup d’autres langues ont eu ce même parcours … rien d’exceptionnelle ..
bourgeoisie (…) du XX siècle . pfff.., Moi je vis en 2012 et l’extrême droite n’ a pas sa place dans nos manifs ( quelques militants d’ Adsav ont pu le constater à Quimper en mai …
et pour infos , les écoles privées catholiques sont les dernières écoles à avoir mis en place le bilinguisme chez eux( dihun 1990) .. Pourquoi ? parce que pour eux , breton = » gaucho » .
Le catalan ? Ca ne te gênes pas que les prolos catalans utilisent le catalan mais par contre que les prolos bretons , basque, guadeloupéens utilisent leurs langues au coté du français …. quel horreur .
ta réponse confirme ce que je dis et ceux que beaucoup de militants de la langue bretonne pensent : vous reprenez l’argumentaire ultra nationaliste français ( breton inventé , indépendantiste , drapeau breton = fascisme .; corse mafieux , basque terroriste ), en fait vous êtes comme eux , dans le même camp. Va faire un tour sur l’observatoire du communautarisme , ça devrait te plaire .
Bannir les pratiques identitaires pour réussir ? va dire ça aux syndicalistes guadeloupéens, martiniquais , basques , corses . Les dernières victoires des prolos dans l’etat français , c ‘est chez eux … dommage
On a ici à faire à la version de l’histoire des langues écrite par la bourgeoisie, ce qui montre à quel degré d’hégémonie culturelle nous pouvons être quand nous voyons des militants se prétendant révolutionnaire relayer cette histoire, en faisant en sorte de gagner la lutte pour la signification.
Le discours mettant en avant l’unité des pratiques linguistiques d’un territoire est un discours politique, pas un discours scientifique. L’Etat français bourgeois depuis Thermidor tient le même discours sur l’unité du français et le reste qui ne serait que des versions issues (le verbe est important) de ce français, logiquement pur, refusant logiquement le qualificatif de langue à qui ne maîtrise pas le français officiel, celui-là ne parlant que « patois », « créole » et autres sous-pratiques linguistiques dépendant nécessairement d’une pratique supérieure n’existant qu’en discours (le français officiel comme pratique linguistique n’existe pas, il est une pratique discursive).
Ce raisonnement vaut pour le néobreton et ses militants niant le caractère populaire des pratiques brittophones en décalage avec le néobreton universitaire. Pour créer une langue d’Etat comme l’a fait l’équipe de Gwalarn (dirigée par le collaborateur Roparz Hemon, présenté comme un homme de gauche par l’Emsav *sic*), il a fallu sélectionner certaines pratiques linguistiques au sein d’une hétérogénéité linguistique extraordinaire que le mouvement breton dominant à contribuer à affaiblir (heureusement le mouvement breton est contradictoire et tous les militants linguistiques ne s’accordent avec cette politique nationaliste identitaire). Les pratiques linguistiques sélectionnées pour créer une langue d’Etat sont celles identifiées comme étant les plus « pures », c’est-à-dire non « souillées » par l’influence étrangère. Bien entendu, dans cette histoire, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du français à été gommé (pas étonnant de voir le peu d’intérêt porté aux pratiques gallophones par le mouvement breton), ce qui a permis de mettre en minorité l’ensemble des pratiques brittophones vannetaises (plus de lexique roman, une accentuation romane sur la dernière syllabe et pas l’avant-dernière comme la majeure partie des pratiques brittophones).
Le lien fait entre « évolution naturelle » et « écriture unifiée » est fallacieux dans le sens où il tente de se dire comme étant naturel et évident, le langage de l’idéologie. Il n’y a rien de naturel entre une graphie unifiée et les pratiques linguistiques que cette graphie déclare représenter. Nous avons à faire à une politique. Les débats (encore présents) entre les différentes graphies pour représenter les pratiques brittophones sont là pour nous prouver qu’il n’y a rien de naturel et d’évident. Aujourd’hui, les partisans de la graphie « nationaliste » ont remporté la victoire (dont la CNT rennaise se fait le relais) en privilégiant la phonologie des gens de Gwalarn au détriment majoritairement des pratiques vannetaises.
Concernant l’extrême-droite dans les manifs, il est intéressant de remarquer que jamais les mouvements identitaires ne font leur auto-critique en la matière. Les fachos prennent-ils l’initiative de venir sous un jour favorable aux manifestations de soutien aux prolétaires sans-papiers, aux manifestations contre les discriminations LGBTI, participent-ils au blocage de l’économie capitaliste ? Les fachos brandissent-ils le drapeau rouge ? Bien entendu non. Par contre, cela ne leur pose pas de problème politique de venir aux manifestations identitaires de soutien aux langues symboles de la réaction, pour la réunification territoriale, de brandir les drapeaux régionaux, etc., tout ce qui est défendu par nos identitaires de « gauche ». Bref, quand on a des revendications communes entre deux écoles philosophiques soit disant en opposition, il convient de se poser des questions et de revoir sa cohérence politique.
Ca ne me gêne pas que les prolétaires catalans en 36 parlaient catalan puisque le catalan était majoritairement leur langue maternelle. Aujourd’hui, en Catalogne, c’est l’inverse, les prolétaires parlent majoritairement castillan et arabe. La bourgeoisie et les identitaires revendiquant leurs privilèges en mettant en avant le catalan comme symbole de leur politique droitière.
Les prolétaires bretons ayant eu le breton comme langue maternelle, il y en a effectivement, mais ici, nous parlons de Rennes et il n’y en a pas. De toutes les matières, les prolétaires ayant eu le breton comme langue première n’en font pas un objet de revendication, celle-ci est principalement le fait de militants urbains de classe petite-bourgeoise (profs, artistes, cadres, formateurs, etc.). Au Pays Basque et en Corse c’est encore différent, les pratiques régionales étant plus populaire que le français. Mais les dérives identitaires sont un réel problème (beaucoup de militants corses sont xénophobes).
Enfin, concernant les pratiques créolophones, nous sommes encore dans une autre configuration qui n’a rien à voir avec la situation en Bretagne. Les créoles sont de véritables langues populaires, parlées par une majorité de la population. Les territoires où sont pratiquées ces langues peuvent encore être assimilés à des colonies où sévit l’impérialisme française (ce qui n’a jamais été le cas des territoires en hexagone, encore un discours politique fallacieux des identitaires régionalistes), la convocation des langues et des cultures populaires créoles dans les discours de gauche dans ces territoires est pleinement justifiée d’un point de vue progressiste et révolutionnaire.
Les anti-identitaires ne reprennent les arguments des nationalistes français uniquement lorsqu’il est question de faits et non d’opinions, par exemple c’est un fait que la langue bretonne enseignée majoritairement aujourd’hui est une création contemporaine, c’est un fait que beaucoup de militants bretons sont nationalistes, c’est un fait que le gwenn ha du est un drapeau nationaliste issu d’une mouvance politique antisémite et favorable au régime hitlérien. Par contre, je n’ai jamais repris ces stéréotypes racistes sur les corses et les basques. Il n’y a que toi à les faire intervenir ici et donc, à en porter la responsabilité.
Pour les revendications identitaires au sein des combats des salarié-e-s, encore un effet de discours. Premièrement, en quoi l’aspect identitaire régionaliste a-t-il joué dans ces luttes ? Enfin, il est probable que je pourrai citer nombre (pas assez malheureusement) de luttes salariales n’intégrant pas le facteur identitaire régionaliste ayant obtenu satisfaction. Comme probablement bon nombre de luttes salariales intégrant le facteur identitaire régionaliste n’ont pas abouti.
Et de plus, les luttes salariales au sein d’un Etat-nation doivent revendiquer au nom du prolétariat dans son ensemble (symboliquement), pour le prolétariat de la boite où la lutte a lieu, mais aussi pour l’ensemble des prolétaires des branches où la lutte a lieu et partageant le même droit du travail, ce dernier étant régi par l’Etat-nation. Donc halte à la concurrence identitaire faisant le jeu de la bourgeoisie et au jeu du « c’est moi qu’est le plus grosse… culture régionale ».
Bref, tout ceci pour dire que le discours identitaire se base sur deux éléments communs à la droite : le discours idéologique (discours mensonger, discours d’évidence) et la mise en concurrence identitaire et culturelle du prolétariat exploité au sein d’un même Etat-nation. Le discours traditionnel révolutionnaire visant historiquement à mettre en avant ce qu’il y a de commun au sein du prolétariat en minimisant ce qui pourrait provoquer sa division (profitant à ses ennemis), où l’on voit que la résurgence du discours identitaire est indissociable de ses conditions de productions (post-68).
Plutôt que d’ aller sur des sites « pomper » des textes pour les recopier ici, tu ferais mieux de sortir de chez toi et de te confronter à la réalité .
Sur la langue bretonne :
Moi je parle breton et j’ai pas vraiment l’impression de parler une autre langue que celle de ma tante , bretonnante de naissance … et tu vas être content, beaucoup de bretonnant ont un accent français …
Tous les militants de la langue bretonne ne sont pas nationalistes , les facs de breton ne sont pas des remplis de nationalistes …. tous les lycéens de Diwan ne sont pas de gros méchants nationalistes en puissance ….
L’évolution orthographique a été faite en plusieurs étapes au fil des siècles avec julien maunoir, le gonidec , roparz hemon. Il est ou le nationalisme due maunoir ou de le gonidec ??
Hemon était un militant culturel qui a collaboré , il a été jugé et condamné à 10 ans d’indignité nationale .. des collabos , il y en a eu plein, de tout bord et partout en Europe . Moi je vis en 2012 , et comme 99.9 % des militants bretons , on vomis sur les nazis bretons ( mordel , goulet etc…. )
A la fin des années 70, il y a eu différentes réunions à Carhaix entre plusieurs associations d’enseignements pour se mettre d’accord sur l’écriture dans l’enseignement ..Pour avoir parler avec un des prof présent à cette réunion ; il y a avait plus de problème d’égo qu’autre chose . ( le problème principale n’était pas le nationalisme ). je connais plein de gens qui parlent breton avec l’accent vannetais ( des jeunes, des instits, un prof de fac aussi ). Le dialecte vannetais est une richesse de la langue bretonne . Dans le collège ou je travail , la prof d’anglais est américaine , celle d ‘espagnol est de Colombie , le prof de techno est arabe , un des prof de français vient du limousin etc…. ( et ils parlent tous breton , bien sur ) on est bien loin de ta vision du milieu culturel breton ….
Sur l’extrême droite , ta réflexion est ridicule et ne veux rien dire :
La culture bretonne n ‘appartient pas aux méchants nationalistes bretons mais à tous les bretons . Il n’est pas surprenant que des gens de tout horizon , tout milieu viennent ou veulent venir aux manifs .
Que les fafs ne viennent pas aux manifs des sans pap, LGBTI , ce n ‘est pas surprenant et tant mieux .
Je ne crois pas que , par exemple , la gauche indépendantiste et le bloc identitaire est la même vision de la culture bretonne … c ‘est vraiment grotesque et méprisant le raccourci que tu fais .
Les fafs s’intéressent aussi aux luttes écologiques donc les différentes organisations écologistes devraient se remettre en question ????
bien sur que tu reprends le discours nationaliste français , tu roules pour eux , ou tu es simplement un gros nationaliste français qui à un problème avec la diversité culturelle
Toi , tu es à Rennes donc c, est les bretons collabos , et tes amis ailleurs nous parleront des corses xénophobes, des basques assassins etc…
Le drapeau breton est utilisé par les communistes breton sur Paris avant la 2guerre mondiale .. ..
En Guadeloupe, le LKP a été créé à la base par des indépendantistes de gauche . En Corse , qui syndique dans les petites boites , le stc syndicat 100% à gauche , 100% natio , pas les syndicats français qui se cantonnent aux fonctionnaires .. Quand on regarde les syndicats français pendant la lutte des retraites , entre les mous ( cfdt, cgt ) et les suiveurs ( sud ) sans oublier FO qui braille comme des boeufs pendant toute la manif » grève générale » mais qui ne l’a fait pas . les syndicats français ne font pas rêver….
Bien sur que le breton n ‘est pas la langue majoritaire des prolos à Rennes, c ‘est pour ça que le SLB fait des publications bilingues et que la CNT publie majoritairement en français .
concurrence identitaire ? pour quoi faire ? Nous , on est de vrai internationalistes donc on est en contact avec tous les peuples minoritaires , l’union fait la force . Quel intérêt d’être en concurrence avec les camarades corses ou basque ??? tu dis n’importe quoi
le discours mensonger ? il vient de chez vous: » neo breton », collabo, en cherchant bien, on peut trouver un illuminé ( FA, FO, librepensée POI et cie) qui va nous expliquer que c ‘est Hitler qui a inventer la langue bretonne
San oublier françoise morvan qui comparait le défilé des bagadou et des cercles celtiques sur Paris à un défilé de panzer …. Sauf que des milliers de gens de toute origine étaient là à regarder le spectacle …. la culture bretonne, ça rassemble .
En attendant , tu pourras toujours sortir ton baratin sur la langue bretonne , les nations…. chaque année des classes bilingues ouvrent , des gens de toute origine , de toute condition mettent leurs enfants en breton, les deux meilleurs sonneurs de Bretagne sont blacks , des étrangers viennent apprendre le breton à la fac ( russe , japonais , pays bas ,etc… ) des groupes de fest noz sont invités partout dans le monde .. la culture bretonne rassemble , intéresse etc…bref elle rayonne
Ton » pseudo combat idéologique » , tu l’ as déjà perdu …. retourne jardiner au lieu de prêcher dans le désert
…soit tu assumes que tu reprends toute la dialectique nationaliste française (ironie quand tu reproche les méthodes des vilains gauchos de l’emsav), soit tu vas jusqu’au bout de ta logique et tu demandes des tracts en anglais. Pour la Grande Révolution Populaire Planétaire © dans un joli monde où tout le monde il est pareil, parle la même langue et gobe la même culture. C’est connu, les discriminations ne viennent pas des inégalités, des injustices et de la connerie : elles sont là à cause des différences.
La diversité des langues est une richesse. Cette peur de parler « culture » dans des mouvements pourtant égalitaires, humanistes, solidaires et internationalistes devient ridicule.