Lettre ouverte à Jean Marc Ayrault, Jacques Auxiette, Philippe Grosvalet, en réaction à leur courrier aux grévistes de la faim de Notre Dame des Landes
Messieurs les Présidents,
Nous prenons acte de votre courrier aux grévistes de la faim et souhaitons réagir car nous sommes indignés de la manière dont vous balayez leur acte de résistance et la légitimité de leurs demandes.
En effet, le ton moralisateur que vous utilisez pour quasi dénier aux grévistes le droit de faire cette grève de la faim est proprement stupéfiant. Ainsi, vous savez dans quelles circonstances on aurait « le droit » de mener une telle action ? Faut-il vous rappeler que la violence, bien réelle de ce geste, c’est envers eux qu’ils la tournent ? Qu’elle est une démarche pacifique de protestation face au silence, à l’incompréhension et à la violence institutionnelle dont vous faites preuve depuis plusieurs années en refusant de débattre des éléments objectifs, argumentés et chiffrés que la Coordination et le Collectif des élus vous apportent régulièrement ? Où sont la plus grande violence, la plus grande irresponsabilité ? De leur côté, ou du côté de ceux qui refusent le débat ?
Votre second et dernier argument est bien connu : parallèlement à la conférence de presse du groupe AGO, vous rappelez la base légale actuelle de la Déclaration d’Utilité Publique et évoquez le soi disant caractère transparent et démocratique du dossier à cette heure. Mais vous vous trompez en disant que tous les recours sont purgés et que le dossier est maintenant définitivement bouclé. Sans doute ne lisez- vous pas la presse, comme vous n’avez jamais voulu lire tous les argumentaires des opposants. Si c’était le cas, vous vous seriez en effet souvenus que de nombreux recours juridiques restent pendants…Quelques rappels donc, non exhaustifs :
Si le Conseil d’État a effectivement rejeté les recours sur la DUP, il n’a pas motivé sa décision, ce qui est plus qu’anormal ; la Cour européenne est saisie et pourrait demander au gouvernement français de reprendre ce jugement en le motivant.
A l’automne 2011 le CéDpa a fait réaliser une contre expertise du dossier de D.U.P qui démontre la fausseté des bases du dossier ; il a en conséquence saisi le Premier Ministre pour abrogation de la D.U.P ; devant son silence qui vaut refus, le CéDpa vient de déposer un recours contre la décision du Ministre.
De nombreux recours sont déposés contre la procédure elle-même d’expropriation ainsi qu’une Question Prioritaire de Constitutionnalité.
Enfin vous faites mine d’ignorer que toutes les procédures administratives ne sont pas achevées. Le dossier capital « loi sur l’eau » n’a même pas encore été déposé par le concessionnaire ! C’est donc tromper le citoyen que d’affirmer publiquement que tout est réglé.
Nous vous rappelons les deux revendications des grévistes qui sont logiques et acceptables, surtout si on se targue de démocratie.
. L’arrêt immédiat des procédures d’expropriation qui sont en cours et à venir, ainsi que des expulsions éventuelles, tant que les recours juridiques concernant l’ensemble du dossier ne sont pas jugés et leurs conclusions rendues par les autorités compétentes (Cour de Cassation, Conseil d’État, Cour Européenne,…).
Le réexamen de la Déclaration d’Utilité Publique à la lumière des éléments nouveaux apportés par l’étude économique faite par le cabinet CE Delft à la demande du collectif d’élu-e-s (http://aeroportnddl.fr) Non seulement nous pensons que leurs revendications sont légitimes, mais nous avons de sérieuses raisons de penser que l’arbitrage des tribunaux donnera finalement légalement raison aux opposants au projet.
Nous regrettons donc votre intérêt à vouloir précipiter l’avancement du projet du fait de votre soutien à AGO et votre refus de réexaminer l’opportunité du projet à la lumière
des conséquences sociales sur la zone du projet et en Sud-Loire, des désordres écologiques sur les espaces nourriciers, bio-diversifiés et sur l’eau, de l’environnement économique avec des données actualisées, Enfin vous ne pouvez rester indifférents à la mobilisation populaire qui grandit autour de cette lutte permettant ainsi à la résistance de se renforcer chaque jour. Manifestement ni la violence policière ni la violence de votre mutisme ne l’éteindront, nous espérons que vous le comprendrez.
Acteurs de la vie politique locale, soucieux de préserver la légitimité des institutions au regard des citoyens, nous vous demandons solennellement, Messieurs les Présidents, de ne pas être plus longtemps sourds aux demandes des grévistes et de leurs très nombreux soutiens et de nous accorder une entrevue officielle pour en débattre.
Dans cette attente, soyez assurés, Messieurs les Présidents, de notre considération respectueuse.
Les Alternatifs 44, Gauche Unitaire 44, Nouveau parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche
Lettre ouverte à Jean Marc Ayrault, Jacques Auxiette, Philippe Grosvalet, en réaction à leur courrier aux grévistes de la faim de Notre Dame des Landes
Messieurs les Présidents,
Nous prenons acte de votre courrier aux grévistes de la faim et souhaitons réagir car nous sommes indignés de la manière dont vous balayez leur acte de résistance et la légitimité de leurs demandes.
En effet, le ton moralisateur que vous utilisez pour quasi dénier aux grévistes le droit de faire cette grève de la faim est proprement stupéfiant. Ainsi, vous savez dans quelles circonstances on aurait « le droit » de mener une telle action ? Faut-il vous rappeler que la violence, bien réelle de ce geste, c’est envers eux qu’ils la tournent ? Qu’elle est une démarche pacifique de protestation face au silence, à l’incompréhension et à la violence institutionnelle dont vous faites preuve depuis plusieurs années en refusant de débattre des éléments objectifs, argumentés et chiffrés que la Coordination et le Collectif des élus vous apportent régulièrement ? Où sont la plus grande violence, la plus grande irresponsabilité ? De leur côté, ou du côté de ceux qui refusent le débat ?
Votre second et dernier argument est bien connu : parallèlement à la conférence de presse du groupe AGO, vous rappelez la base légale actuelle de la Déclaration d’Utilité Publique et évoquez le soi disant caractère transparent et démocratique du dossier à cette heure. Mais vous vous trompez en disant que tous les recours sont purgés et que le dossier est maintenant définitivement bouclé. Sans doute ne lisez- vous pas la presse, comme vous n’avez jamais voulu lire tous les argumentaires des opposants. Si c’était le cas, vous vous seriez en effet souvenus que de nombreux recours juridiques restent pendants…Quelques rappels donc, non exhaustifs :
Si le Conseil d’État a effectivement rejeté les recours sur la DUP, il n’a pas motivé sa décision, ce qui est plus qu’anormal ; la Cour européenne est saisie et pourrait demander au gouvernement français de reprendre ce jugement en le motivant.
A l’automne 2011 le CéDpa a fait réaliser une contre expertise du dossier de D.U.P qui démontre la fausseté des bases du dossier ; il a en conséquence saisi le Premier Ministre pour abrogation de la D.U.P ; devant son silence qui vaut refus, le CéDpa vient de déposer un recours contre la décision du Ministre.
De nombreux recours sont déposés contre la procédure elle-même d’expropriation ainsi qu’une Question Prioritaire de Constitutionnalité.
Enfin vous faites mine d’ignorer que toutes les procédures administratives ne sont pas achevées. Le dossier capital « loi sur l’eau » n’a même pas encore été déposé par le concessionnaire ! C’est donc tromper le citoyen que d’affirmer publiquement que tout est réglé.
Nous vous rappelons les deux revendications des grévistes qui sont logiques et acceptables, surtout si on se targue de démocratie.
. L’arrêt immédiat des procédures d’expropriation qui sont en cours et à venir, ainsi que des expulsions éventuelles, tant que les recours juridiques concernant l’ensemble du dossier ne sont pas jugés et leurs conclusions rendues par les autorités compétentes (Cour de Cassation, Conseil d’État, Cour Européenne,…).
Le réexamen de la Déclaration d’Utilité Publique à la lumière des éléments nouveaux apportés par l’étude économique faite par le cabinet CE Delft à la demande du collectif d’élu-e-s (http://aeroportnddl.fr) Non seulement nous pensons que leurs revendications sont légitimes, mais nous avons de sérieuses raisons de penser que l’arbitrage des tribunaux donnera finalement légalement raison aux opposants au projet.
Nous regrettons donc votre intérêt à vouloir précipiter l’avancement du projet du fait de votre soutien à AGO et votre refus de réexaminer l’opportunité du projet à la lumière
des conséquences sociales sur la zone du projet et en Sud-Loire, des désordres écologiques sur les espaces nourriciers, bio-diversifiés et sur l’eau, de l’environnement économique avec des données actualisées, Enfin vous ne pouvez rester indifférents à la mobilisation populaire qui grandit autour de cette lutte permettant ainsi à la résistance de se renforcer chaque jour. Manifestement ni la violence policière ni la violence de votre mutisme ne l’éteindront, nous espérons que vous le comprendrez.
Acteurs de la vie politique locale, soucieux de préserver la légitimité des institutions au regard des citoyens, nous vous demandons solennellement, Messieurs les Présidents, de ne pas être plus longtemps sourds aux demandes des grévistes et de leurs très nombreux soutiens et de nous accorder une entrevue officielle pour en débattre.
Dans cette attente, soyez assurés, Messieurs les Présidents, de notre considération respectueuse.
Les Alternatifs 44, Gauche Unitaire 44, Nouveau parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche