Solidarité : des actes, pas que des mots
Catégorie : Global
Thèmes : Prisons / Centres de rétentionResistances
Au cours des deux dernières semaines, huit camarades Grecs emprisonnés ont entamé une grève de la faim qui a fait se lever une vague de résistance grandissante partout dans le pays. Les prisonniers ont exprimé des revendications diverses : dignité, meilleures conditions de détention, arrêt des détentions politiques avant tout jugement et des punitions extra-légales. En particulier, trois des grévistes de la faim (Giorgos Karagiannidis, Alexandros Mitroussias et Kostas Sakkas) ont témoigné de leur solidarité envers Stella Antoniou, qui est détenue depuis un an et demi, accusée sans preuve d’être membre de la Conspiration des Cellules de Feu et à qui a été constamment refusé l’accès à des soins médicaux. Les personnes en grève de la faim (Spyros Dravilas, Giorgos Karagiannidis, Alexandros Mitroussias, Kostas Sakkas, Panagiotis Argirou, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Vaggelis Kailoglou et au jour du 17 avril Haris Hadjimihelakis, Damiano Bolano et Giorgos Polidoros) ne demandent pas seulement justice pour elles-même mais soutiennent les différentes revendications des autres grévistes.
Une série d’actions de solidarité s’est répandue dans le pays, allant du refus massif de repas en prison à des attaques de guérilla contre des banques, des bâtiments gouvernementaux et des politiciens qui ne sont rien d’autre que le visage d’un Etat totalitaire.
Aujourd’hui, aux Etats-Unis, nous nous déclarons solidaires avec l’ensemble des grévistes de la faim
et nous appelons chacun à exprimer sa solidarité en actes et pas seulement en paroles. Nous exigeons que les revendications des grévistes soient communiquées de manière ouverte et transparente. Nous invitons à toute forme de participation pour contribuer à l’élargissement de leur lutte. Leur lutte est notre lutte.
Au cours de ces dernières années, la Grèce est devenue le laboratoire de l’élitisme économique et des lois totalitaires. A présent, l’activisme croissant de l’extrême droite fasciste et néo-nazie, soutenue par le gouvernent de transition technocratique, polarise l’opinion publique aux extrêmes et transforme les rues en champs de bataille. Clairement, ce genre de manipulation de masse cherche à étouffer les luttes contre le capitalisme et l’Etat et à fabriquer des boucs émissaires, comme cela se voit bien avec la diabolisation croissante de l’émigré. Ces tactiques ne se retrouvent pas qu’à un niveau local, mais existent partout. Le système est global, il utilise la large fragmentation sociale pour perpétuer notre propre mort à son profit, et il doit être attaqué. Etre solidaire signifie relayer sans cesse les luttes de toutes les parties du monde. Toutes les formes de résistances doivent être soutenues.
L’appel à la Grève générale pour le 1er mai ne se reconnaît pas que dans les luttes des travailleurs mais aussi dans celles des prisonniers, des immigrés et de tous ceux qui sont constamment opprimés. Nous sommes tous emprisonnés, confrontés à la répression politique de l’Etat et à la monstruosité du système économique global qui a pour stratégie de nous empêcher de parler et de vivre.
Rassemblement devant l’ambassade de Grèce (69 East 79th street) le jeudi 19 avril à 18 h 30.
Nous ne cesserons pas de lutter contre toutes les formes de la mort.
La Constellation en expansion de New York
texte original en anglais:
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