[nantes, 24 mars 2012] la commune du cirque
Catégorie : Local
Thèmes : Aéroport Notre-Dame-des-LandesEcologie
Lieux : Nantes
Nantes, tactiques de guérilla et libération de territoire contre l’État et le Capital
La lutte populaire contre le projet d’urbanisation capitaliste par l’implantation forcée d’un méga-aéroport, au service exclusif de la classe bourgeoise et provoquant la menace d’une expulsion stricte et militaire des habitants locaux, dure et se trouve en phase de radicalisation. On compte déjà de nombreuses actions et batailles, avec une tactique d’occupation du terrain de Notre-Dame-des-Landes, devenue Zone À Défendre.
Le 24 mars, la riposte contre l’ennemi opte pour une nouvelle tournure, très judicieuse : ils veulent nous expulser sur notre terrain, expulsons-les eux-mêmes dans la ville ; ils menacent en permanence d’interventions militarisées contre les occupants et les résistants du terrain, intervenons directement au cœur du centre urbain et devenons nous-mêmes menace ; plutôt que d’attendre qu’ils viennent se confronter à nous, allons nous confronter directement à eux. Extension de l’outil tactique d’occupation à la ville métropolitaine capitaliste de Nantes, extension de l’outil de libération du territoire contre l’ennemi capitaliste du terrain en question au centre urbain agresseur et les rouages d’État de la ville. En somme : ils veulent bitumer le terrain, arrachons le bitume de la ville.
Pour cela, les organisateurs et petits-chefs auto-décrétés appellent à deux grands cortèges partant de l’Est et du Sud de Nantes pour converger vers le centre-ville et l’occuper. Les anarchistes révolutionnaires appellent à un troisième cortège, anticapitaliste, partant du Nord (du Rond-Point de Rennes), afin de converger également vers le centre à la place du Cirque. En face, pas moins de 1500 flics lourdement équipés et appuyés par de nombreux véhicules quadrillent et occupent militairement la ville prise en état de siège pour la journée. La population se voit contrainte de slalomer entre les murs anti-émeute et sous la pression menaçante d’un hélicoptère.
Une bataille sans combat, une Commune forte mais sans lendemain
12H30, chacun des cortèges s’ébranle, regroupant entre 6 et 10’000 manifestants. Dans le cortège anticapitaliste, plus de 1000 personnes dont un minimum de 500 combattants. Entre 200 et 250 tracteurs appuient les manifestants, chargés de terre et de verdure.
Durant tout le parcours, en notant que celui anticapitaliste avait le sien propre en dehors des cadres et SO de partis, les camarades ont su se coordonner pour une force de frappe la plus offensive possible : masques à gaz, lunettes anti-gaz, bouclier collectif, banderoles renforcées, chars de cortège avec matériel varié (pochoirs, bombes de peinture, fumigènes, banderoles, projectiles à peinture, extincteurs pour aveugler les flics, extincteurs de peinture, affiches, matos d’affichage, équipements plus lourd pour dépaver, masques de carnaval retravaillés pour se protéger des caméras, pinces coupantes, etc.), char de cortège de cuisine autogérée, chars de cortège crachant du son (notamment du rap ClassWar), etc. Ainsi, durant le long parcours jusqu’à la finale place du Cirque, le moindre bâtiment capitaliste et d’État est recouvert de peinture, de terre ou de bouse, le moindre mur et la moindre vitrine sont recouverts de slogans bombés et d’affiches révolutionnaires nombreux et variés contre l’ennemi, avec à chaque fois une coordination des banderoles renforcées pour une protection rapprochée des éléments actifs du cortège. Sécurisation à l’avant du cortège par bouclier collectif et banderoles renforcées, moins cependant sur les côtés, et le cortège se resserrait spontanément de manière compacte à chaque menace policière directe.
Convergence des luttes, les slogans, scandés, peinturés ou affichés, renvoient aux luttes anticapitalistes à Val di Susa, à la Syrie, à la Grèce avec le désormais international « flics porcs assassins », etc. Les drapeaux No Tav sont présents.
Le cortège révolutionnaire arrive finalement place du Cirque, où tous les manifestants sont déjà regroupés, pour beaucoup à écouter les chiens ennemis de partis Europe Écologie, Front de Gauche et autres saloperies. Pour les camarades, l’heure est à l’occupation réelle : sécurisation des points les plus vulnérables où ont pris position l’ennemi policier (essentiellement un escalier où les porcs gendarmes mobiles se sont positionnés, barricadé par grilles d’arbre et terre, et barré par une grande banderole renforcée, provoquant quelques jets de projectile de rigueur), destruction des caméras (une caméra sur pilier au toit d’un grand hôtel de 6 étages voit son câble sectionné à la pince par un camarade sous les acclamations des révolutionnaires), attaques à la peinture et saccage sans casse directe de toutes les instances de l’État et du Capital (banques, sièges d’assurance, sièges patronaux, sièges de parti, commerces capitalistes, etc.), affichage et taguage massif et maximum, dépavage de la place avec protection rapprochée par banderoles contre l’hélicoptère, obstruction et blocage de la rue et des voies de tram par déplacement systématique de ce qu’ils appellent « mobilier urbain », chasse physique et immédiate des groupes de RG et BACceux infiltrés, positionnement des camions, accrochage de banderoles un peu partout, etc.
Occupation active de la place transformée en Commune, nombreuses sont les personnes venant participer à la libération du territoire contre l’occupant capitaliste, dans une ambiance joyeuse et combattante. Même si le saccage reste de surface et minimal, nous avons « détruit » ce qui nous détruit et créé ce qui nous construit, dans une position claire de guerre de classes.
En face, l’ennemi est étonnamment passif, préférant certainement éviter une répression trop brutale en période électorale. Il semble que par la mixité rassemblant et mélangeant combattants et personnes non combattantes, les flics ne pouvaient se permettre de réprimer sans pouvoir isoler au préalable les révolutionnaires afin de les cibler en particulier. La question en ce cas, étant donné la première phase de fascisme actuelle en France : quand vont-ils se permettre politiquement de réprimer globalement en tapant dans le tas sans distinction ? Même si, en vérité, ils l’ont déjà fait et à plusieurs reprises, notamment lors de la journée du samedi 4 avril contre le sommet de l’OTAN à Strasbourg. Et même en ce 24 mars à Nantes, c’est ce qu’ils feront d’une certaine manière en gazant les passants.
Il aurait été intéressant, étant donné cette rare opportunité de la passivité de l’ennemi, de sécuriser réellement et entièrement le périmètre libéré, par barricades systématiques aux endroits les plus stratégiques, ne serait-ce que sur les deux voies d’entrée axiale de la place. Cette sécurisation par barricades aurait permis de préparer une défense de la Commune, et d’avoir une capacité à tenir contre l’ennemi. Ceci aurait été d’autant plus pertinent que nous étions un samedi en plein centre-ville, avec un évident attroupement de « badauds » tout autour de la zone, plus ou moins spectateurs, sympathisants et favorables pour une certaine partie. Des habitants Nantais sont même venus nous prévenir que des dizaines de BACceux se préparaient à intervenir, en se regroupant et s’équipant de casques, cagoules, matraques et flashball. Au lieu de cela, beaucoup de combattants semblaient « attendre » l’intervention des flics pour en découdre sans se donner les moyens d’une résistance maximale, ce qui est regrettable étant donné l’équipement, la coordination et la réactivité de tous les groupes.
16h30-17h, les soc-dem et autres réformistes quittent la place, ainsi que les tracteurs. Ne restent que les camarades du cortège anticapitaliste. Les flics prennent de nouvelles positions et resserrent l’étau. L’occupation continue.
Vers 18h, nous voilà pour la plupart assez surpris : alors qu’il restait un bon millier de camarades et combattants, ainsi que de nombreuses personnes sympathisantes, un imposant tas de grandes et volumineuses palettes en bois et de morceaux de troncs d’arbre est soudainement et brutalement enflammé… au milieu de la place et de toutes les personnes en présence (!). C’est alors un déluge de flammes pendant une grosse demi-heure, de nombreux engins à pression et bouteilles de gaz sont balancés dans le brasier qui détonne en de nombreuses et violentes explosions avec imposants retours de flamme. Les choses s’accélèrent aussitôt, les flics se mettent en position pour intervenir en force. Pour la grande majorité des combattants, c’est la perplexité : quelle utilité à cela ? Les flics encerclent en force, avec tout le déploiement de blindés, pouvons-nous résister ? Faut-il rester sur place à « attendre » la répression ou partir en cortège (un ou plusieurs) mobiles ? Restons-nous sur la défensive ou partons à l’offensive ? Retraite groupée ou isolée ? Rester ou se retirer ?
Pas de concertation entre les groupes, et l’initiative reste douteuse. La question n’est pas de flamber ou non, mais de sa pertinence tactique. Pour le coup, non seulement cette initiative en a aucune mais est même a contrario totalement contre-stratégique : pourquoi l’avoir fait au milieu de la place et des personnes en présence dont un millier de combattants et pas devant les flics ? Pourquoi ne pas avoir étalé tout le matériel accumulé de ce volumineux tas de palettes et de troncs pour ériger une ou plusieurs barricades ? Pourquoi ne pas avoir gardé les feux d’artifice et autres outils de combat comme munitions de résistance ?
On peut penser à certains jeunes combattants en impatience d’affrontement et de carnage en tant que tel pour le provoquer sans se donner les moyens de constituer un rapport de terrain et de combat intéressant, et même au contraire ont disloqué toute la force de combat effective alors possible. Car évidemment, les combattants sentent le piège de l’urgence, et préfèrent se disloquer. Au final, ce seront près de ¾ des combattants anarchistes révolutionnaires qui évacueront le secteur, et de manière dispersée. Toute la force de frappe offensive potentielle s’est disloquée en 20mn. Au final, les 200 combattants qui décident de rester pètent quelques abribus, avant que les forces répressives d’État interviennent, à 19h. Grenades lacrymogènes et gazage, charges de centaines de CRS, appuyés par blindés canons à eau et cars. Et ce ne sera qu’une course-poursuite avec une faible résistance face aux flics, qui durera une heure ou deux avant la dislocation finale. Reprise du terrain par les flics et, nous pouvons le dire, sans combat. Les affrontements qui eurent lieu n’avaient aucunement l’impact de terrain et la force de frappe offensive alors possible. Les combats ont été étrangement évité.
Ceci est d’autant plus regrettable que lors du début de l’intervention des flics, les gens se sont spontanément attroupés pour les huer et même leur jeter un ou deux projectiles, provoquant un violent et soudain gazage au spray dans les ruelles passantes, entraînant un moment de panique dans une rue commerçante, avec des enfants et personnes âgés brièvement asphyxiés. Les passants n’ont pas compris et un relan de colère et de rage anti-flic a commencé à gronder, sans écho puisque les derniers 200 combattants étaient déjà chassés loin de la zone, traqués.
Peu après l’intervention et la charge militaire des flics, des centaines de personnes se rendent à la place du Cirque, par curiosité, et se mettent à… occuper à leur tour la place, commentant collectivement les dégâts et les slogans révolutionnaires. Des enfants jouent entre les débris enflammés, des jeunes sautent au skateboard au-dessus des obstacles enflammés, les gens se prennent en photo, discutent, rient ou s’indignent, applaudissent ou s’effraient, sourient ou grimacent, se confrontent, occupent. Les flics, de fait, encadrent toujours la place et surveillent cette affluence imprévue. C’est cette deuxième « phase » de la Place du Cirque qui aurait pu être décisive en cas de combat préparé pour une défense directe et coordonnée de la Commune. Pour des raisons étrangement « inutiles », cela n’aura pas été possible. Or, ceci était possible, même nécessaire avec la force que nous avions numériquement et matériellement, et la Commune aurait pu durer, comme une mini Place Tahrir.
C’est ce qui est sans doute à regretter en cette journée, qui reste une belle journée…
Guerre à l’État et au Capital.
Tout d’abord, merci aux camarades venus de loin en nombre, ça fait chaud au cœur.
Je vais essayer d’éclairer certains points, enfin de mon point de vue.
Comme l’indique l’article « 24 mars 2012 : Notre-Dame-Des-Landes s’invite à Nantes » (https://nantes.indymedia.org/article/25339), le 24 mars, c’est le champ de tensions qui se déplace, c’est Notre-Dame-des-Landes qui s’invite à Nantes.
Il n’y avait pas d’un côté « des organisateurs et petits-chefs auto-décrétés » appelant à deux grands cortèges partant de l’Est et du Sud de Nantes et de l’autre « les anarchistes révolutionnaires » appelant à un troisième cortège, anticapitaliste, partant du Nord.
La préparation du 24 mars s’est faite conjointement entre la Coordination des Opposants à l’Aéroport et des individu-e-s occupant-e-s ou non la ZAD. L’appel au cortège anticapitaliste ne s’est pas rajouté aux 2 autres cortèges, il a eu lieu pour se rassembler et coordonner nos forces en se joignant au cortège arrivant du nord.
« Le cortège révolutionnaire arrive finalement place du Cirque, où tous les manifestants sont déjà regroupés, pour beaucoup à écouter les chiens ennemis de partis Europe Écologie, Front de Gauche et autres saloperies. Pour les camarades, l’heure est à l’occupation réelle. »
Sur la tribune y avait aussi des camarades de la ZAD, des habitant-e-s résistants qui étaient là pour expliquer l’importance de la lutte sur le terrain, squatter, résister aux expulsions et surtout appeler les manifestant-e-s (combattant-e-s ou non) à être présent lors de la manif de réoccupation.
L’objectif de perturber Nantes la bourgeoise dans son activité habituel fut atteint. Nombre de commerce ont fermé leur porte ou ont vu leur gain baissé dû à la difficulté de se rendre dans le centre ce samedi 24. Il est vrai que prendre Nantes en tenaille avec 3 cortèges allaient à coup sûr perturber la circulation, si on rajoute les 200-250 tracteurs en plus, ça en impose.
Comme tu le rappelles « le moindre bâtiment capitaliste et d’État est recouvert de peinture, de terre ou de bouse, le moindre mur et la moindre vitrine sont recouverts de slogans bombés et d’affiches révolutionnaires nombreux et variés contre l’ennemi« .
Bref, Nantes était vivante, pas aseptisé comme l’impose habituellement les décideurs.
Symboliquement, le coup du « Métropole » collé sur les panneaux de signalisation représentait bien ce qu’on essayait de communiquer au nantais-e-s. La métropole nantaise veut annexer Notre-Dame-des-Landes et bien nous refusons qu’ils poursuivent cette logique de développement.
On a su être inventif et solidaire – une pensée pour les camarades qui viennent de prendre 2 mois de sursis en essayant d’empêcher une interpellation.
Inventif parce que beaucoup de choses qu’on ne voyait pas ou peu à Nantes : ce coup des chaussures suspendus au réseau du tramway, les caméras neutralisés, le dépavage pour laisser place aux plantes, …
« Vers 18h, nous voilà pour la plupart assez surpris : alors qu’il restait un bon millier de camarades et combattants, ainsi que de nombreuses personnes sympathisantes, un imposant tas de grandes et volumineuses palettes en bois et de morceaux de troncs d’arbre est soudainement et brutalement enflammé… (…)Au final, ce seront près de ¾ des combattants anarchistes révolutionnaires qui évacueront le secteur, et de manière dispersée. Toute la force de frappe offensive potentielle s’est disloquée en 20mn. «
J’ai aussi été surpris que tout crame d’un coup. Mais pour ma part, ce n’est pas que le matériel ait été sacrifié pour la confrontation avec les forces de l’ordre, mais plutôt que ça sonnait la fin de l’occupation de la place qui me semblait être l’objectif alors. Rester, occuper, être visible pour partager avec les nantais-e-s et les inviter à rejoindre la lutte.
La Coordination avait déjà appelé à la dislocation de la manif, ce qui m’a surpris puisqu’on devait rester tous ensemble jusque dans la nuit dans une ambiance plutôt festive.
Bien sûr, les flics n’attendaient que ça, l’ordre de dislocation des citoyennistes pour augmenter la pression sur les anticapitalistes. Le feu n’a fait que précipiter cela.
Mais là ou je me dissocie de ton interprétation c’est sur « la force de frappe offensive potentielle« .
Je pense que si les ¾ des anticapitalistes ont préférés se disloquer c’est moins du « piège de l’urgence » mais parce qu’ils n’étaient pas là pour la confrontation directe. En tout cas pas ce jour-ci, gardons cela pour le terrain, à Notre-Dame-des-Landes, parce qu’on n’a plus d’autres choix et que seul la résistance offensive permettra de les faire reculer.
Des heures de confrontation directe aurait été ravageur pour la suite de la mobilisation au niveau local. On a besoin de rester souder pour que cette résistance offensive se face TOUS ENSEMBLE – anticapitalistes et citoyennistes.
Malgré la pression de la préfecture, à jouer sur la peur des nantais-e-s, à coup de grande propagande dans la presse locale, reportage sur france 3, pour tenter d’éviter une mobilisation de grande ampleur, on l’a eu notre belle journée. Une chose est sûr, même à distance de la manif on ne pouvait pas l’ignorer quand on était en ville.
Merci à tous, venus de près ou de plus loin !!!
Bravo!
Rarement lu une telle merde. On était à la même manif?
Non mais sérieux quoi! Tu t’es fait kiffer mec, bravo. Mais seulement le problème c’est que tu donnes une image tout à fait conforme à ce que veut le pouvoir. Tu joue parfaitement son jeu… tu te crée monde anarcho autonome tout seul. Sauf qu’il y a pas de mouvement autonome en France… allez comprendre…
Un bon moment de rire collectif, merci beaucoup à toi pour avoir écrit ce truc. De la branlette victorieuse complètement hors contexte. L’anarco-tourisme triomphant.
Franchement joli coup de mythomanie tendance militaro. On avait pas vu des textes comme ça depuis longtemps. Ca ressemble aux textes de totos français sur l’Italie pendant les années 70…
Outre le fait que tu inventes totalement la totalité de la manif, que tu ne connais rien à la lutte (comme le fait de cracher sur les « organisateurs » alors que la manif était un « partenariat » réussi entre réformiste et révolutionnaires) je te conseille de prendre des notes quand à la veracité de tes info. Y avait plus aucun anarchiste (combattant ahahah) ou révolutionnaire à la fin de la manif. C’était des gens bourrés, des (très) jeunes nantais, des punks…
conseil: prends des notes la prochaine fois et évite nous la description de tes rêves, on est pas des psychanalistes nous…
Le but étais de foutre un max de bordel (pour le lendemain), les objectifs on été atteint sans que les keuf puisse y faire quelque chose. Le feu à servi à détourné l’attention, rameuter des gens, détruire le matos et se dispersé sans qu’il y ai d’arrestation. Je trouve que niveau actions c’est plutôt une réussite quand on voit le dispositif policier.
ps : Je confirme la fin de manif, beaucoup de branleurs et de bourrés
Y’en a qui se la pète quand même.
Entre la place du cirque et les places des révolutions arabes, y’a de la marge……..
Cette journée, pour moi qui n’étais jusque là pas trop impliqué dans cette lutte, est une réussite.
Une réussite car l’originalité, la créativité et, j’ose, l’art de rue qui s’est joué ce jour m’a donné envie de ma « battre » et de invertir dans cette lutte.
Ce fût un bon moment et je me déplacerais pour les manif de réoccupation. Et là, il faudra vraiment tenir le terrain.
Ps: Le dragon, c’était très bon.
Un libertaire, mais pas suicidaire…….
Bien que d’accord avec certains commentaires à propos de l’article assez fantasmé qu’il y a plus haut, je me marre aussi de l’interprétation de la manif que certain-ne-s en donnent.
On est en plein dans la stigmatisation de personnes extérieurs au milieu militant. Qui n’a jamais été branleur par exemple avant d’être anar, militant, activiste… ?!
Ne devrait-on pas se réjouir par exemple que des personnes qui n’ont jamais l’occasion d’exprimer leur colère contre l’état, les autorités, la casse sociale et qui n’ont pas forcément les outils politiques pour l’exprimer soient venus se mêler à la manif !
Car à vous entendre la manif était fini à partir du moment où les légalistes ont annoncé la dissolution de la manif (d’ailleurs décidé par quelques caciques de la lutte sans en discuter avec les occupant-e-s de la ZAD par exemple…bel esprit d’unité et de solidarité !). Mais non, la manif continuait car pour beaucoup de « non-branleurs (sic) » qui sont restés jusqu’à la fin (ainsi que des jeunes d’autres horizons), l’envie était de tenir longtemps la place et de continuer cette belle aventure collective qu’à été la manif.
D’ailleurs de nombreux potes/copines « black block » étaient de ceux/celles qui sont restés jusqu’à la fin (dans d’autres habits certes).
Autant l’article du haut vire dans le délire fantasmatique, autant vos commentaires virent dans un contre-délire qui à de quoi aussi écœurer.
Il y a eu pas mal de belles choses dans cette manif mais de là à reprendre le discours des légalistes et des journaleux sur le fait que ce sont des gens de l’extérieur qui ont foutu le bordel à la fin, là je vous dis chapeau et vous prie de prendre la carte de l’ACIPA qui joue tout sur l’image de la lutte, et qui par conséquence se désolidarise de pas mal de monde.
Un opposant à l’aéroport pas mal remonté
Je confirmes (le commentaire ci dessus). Dire que :
« C’était des gens bourrés, des (très) jeunes nantais, des punks… »
« Je confirme la fin de manif, beaucoup de branleurs et de bourrés »
C’est d’abord complètement faux il y avait -beaucoup – de gens de tous âges et de tous horizons qui participaient à la fête, et qui étaient uni-e-s dans la révolte, même les passants prenaient à partie de part et d’autre les flics pendant qu’ils chargeaient. Ensuite c’est passablement méprisant de décrire cette fin de manif avec une sémantique de flic, et de nommer les manifestants qui résistaient avec une rhétorique paternaliste.
Je confirme, il est vrai qu’on trouvait une certains diversité d’age et d’horizon. Mais dans l’ensemble je me souviens surtout des branleurs.
« Ensuite c’est passablement méprisant de décrire cette fin de manif avec une sémantique de flic, et de nommer les manifestants qui résistaient avec une rhétorique paternaliste. »
Avec une sémantique de flic, génial… je dis juste ce que je pense et ce que beaucoup (de mon entourage) pensent
Les manifestant qui courais tu veux dire (je me met dedans t »inquiète pas, j’ai courus comme tous le monde) on ressemblais plus à un troupeau de mouton guider par les chien-flic et les bergers-gradé.
Bref on vas pas chipoté pour deux trois connerie, on est d’accord sur le faite que ce texte un est gros troll fantasmagorique et que la journée du 24 mars étais riche d’expérience, de partage,d’occasion de discuter avec d’autre personne pas forcément militant. Non ?
Vous reconnaissez comment un branleur ?
A part ça, si c’est vrai que ça aurait sans doute été chouette et pertinent de faire durer l’occupation aussi longtemps que possible, c’aurait été très difficile de tenir, par ex de barricader, dans une avenue « haussmannienne » de cette largeur (un point remarqué dans le premier CR publié ici).
En tout cas, de l’amour pour toutes les personnes présentes dans la lutte, des « branleurs » aux « anarchistes révolutionnaires » propres sur eux, des compagnes et compagnons en noir à celles et ceux en blanc, des clowns à ceux habillés en arbre, des enfants excitées aux ninjas (^^) bien préparées, des zonards « bourrés » aux paysans qui ont du repartir pour la traite.
Un grand merci aussi à celles et ceux qui sont capables de prendre des risques dans l’action directe, de la part d’un compagnon qui n’est pas encore capable d’en prendre autant, mais qui a fait ce qu’il a pu, avec beaucoup d’autres, pour tenir un minimum en respect les porcs.
Je sais pas vous, mais moi le « respect de la diversité des tactiques » et la solidarité qui va avec, je trouve que c’est pas seulement un beau principe, mais que c’est efficace et que ça réchauffe le cœur quand c’est mis en pratique.
Si l’objectif était de « gagner en confiance » et en détermination, et de pouvoir « d’envisager sereinement le durcissement de la bataille », en ce qui me concerne, c’est parfaitement réussi.
Une journée magnifique à mon avis.
Une pensée chaleureuse aussi pour les compagnons condamnés.
De l’audace, toujours de l’audace, jusqu’à la victoire !
Ah oui, et quand même, le barricadage des escaliers-aux-flics avec des arbustes, c’était pertinent tactiquement, mais en plus symboliquement, c’était carrément génial.
C’était vraiment le bocage, avec ses haies et tout ce qu’elles permettent en terme de résistance au pouvoir, qui vient occuper la métropole.
Le pouvoir n’a que de la haine pour les haies et tout ce qui nuit au contrôle, à la surveillance, et à la projection des forces répressives. Elles le lui rendent bien.
J’ai l’impression que certains ne parlent pas de la même fin de manif … Pour y avoir été jusqu’au bout du bout a essayer de faire en sorte que personne ne se fasse arrêter jusqu’à la toute fin où les bacqueux nous ont suivis jusque dans bouffay, je peux vous assurer que la plus part des anars n’étaient plus là quand le cortège s’est coupé en deux à Paul Bellamy. La trentaine de bacqueux nous a suivi très loin et on a dispersé le groupe au fur et à mesure son avancée. A la fin il y avait une trentaine de manifestants dont la moyenne d’âge devait être 18 ans pas plus et on étaient que 2 ou 3 habitués de manifs aussi répressives …