Le capitalisme risque t-il la faillite ?
Catégorie : Global
Thèmes : Economie
Pour mesurer la santé du capitalisme et juger si ce mode de production peut disparaître de lui-même, on peut considérer soit ses effets sur la société, soit le taux et la quantité de profits qu’il génère. Loin de s’exclure ces deux visions sont liées fortement. Si le capitalisme repose avant tout sur le profit privé, ce mode de production a des effets de plus en plus néfastes pour le prolétariat. Le maintien et même la hausse des profits a pour conséquence un appauvrissement de la majorité. Le profit de la minorité capitaliste travaille contre le bien-être du prolétariat. En conséquence le capitalisme peut relever la tête c’est-à-dire que les capitalistes font des profits conséquents, que le capital continu à augmenter…tout en appauvrissant ou en opprimant sauvagement les travailleurs. C’est même en temps de crise une condition de sa « bonne » santé.
Si en Grèce le défaut de paiement de l’Etat faisait craindre une contagion à la zone euro les capitalistes et les économistes à leur solde ont fait deux choses : faire payer la crise aux travailleurs grecs (et aussi aux travailleurs européens) et fait une croix sur des prêts que la Grèce était incapable de rembourser, la « faillite » partielle de la Grèce. Mais les pertes ont été en grande partie prises en charge par les Etats de l’Union Européenne.
La régression sociale en cours dans le monde pour les travailleurs offre aux capitalistes d’amples profits et un possible redémarrage de l’accumulation à grande échelle. Les travailleurs ne peuvent accepter que les capitalistes prospèrent et qu’eux se serrent de plus en plus la ceinture.
“Le capitalisme est-il en faillite ?”. Il n’y a encore que l’extrême gauche du Capital pour se poser la question. A lihttp://fr.internationalism.org/rint148/40_annees_de_cri…tmlre :
je connais l’avis du CCI sur la question, mais tu ne répond pas à mes arguments
PS :l’extrême gauche du capital c’est excessif
Le capitalisme est en phase de décadence depuis le début du XXème siècle. Cette décadence est de plus en plus affirmée depuis ces 40 dernières années, comme l’explique parfaitement le CCI. De fait, le capitalisme essaye par tous les moyens de tirer des profits immédiats et maximum sur la base de la spéculation et du crédit. Les prolétaires subissent de plein fouet les conséquences de cette économie mais en même temps se mobilisent progressivement hors du tableau classique des syndicats et partis politiques de gauche et d’extrême gauche du Capital.
D’une part le capitalisme est moribond bien qu’il soit toujours aussi nuisible pour les prolétaires, mais d’autre part une prise de conscience collective et révolutionnaire voit le jour un peu partout dans le monde. Cette prise de conscience a le mérite de ne pas rentrer dans le schème des mobilisations godillots totalement stériles, encadrées et dévoyées au profit du système démocratique bourgeois. Précisons que tous les syndicats, la gauche et l’extrême gauche du Capital ne veulent pas sortir du réformisme, qu’il soit libéral, kéneysien ou autoritaire. Le trotskisme, par exemple, met le prolétariat à la remorque de la bourgeoisie proclamée “progressiste”… Il investi le champ politique à l’extrême gauche du Capital et participe de l’Etat-nation. Ce n’est pas là une vision révolutionnaire dixit Marx, Engels, Luxemburg, Lénine, Pannekoek, Gorter et Bordiga, pour ne citer qu’eux.
Lire ce texte de 1947 : ” Ce qui distingue les révolutionnaires du trotskisme (Internationalisme 1947)” http://fr.internationalism.org/rint139/ce_qui_distingue….html
que tu as l’air de représenter.
je te cite: “D’une part le capitalisme est moribond bien qu’il soit toujours aussi nuisible pour les prolétaires, mais d’autre part une prise de conscience collective et révolutionnaire voit le jour un peu partout dans le monde.”
1) je ne constate pas la même chose (dans les faits)
2) le capitalisme serait a l’agonie depuis une centaine d’année, remettons les pendules à l’heure
3) la conscience de classe serait entrain de “remonter”, parlons plutôt des expériences de la lutte des classes récemment: défaite des mouvements, contre-révolution en Egypte, Tunisie, Libye…
Au mieux tu exagère dans tes propos, au pire tu es un doctrinaire qui prend ses rêves pour des réalités!
Tes critiques sur le trotskisme (authentique) ne servent qu’à insulter des camarades et non a construire une alternative au NPA, LO, POI.
Concernant la décadence du capitalisme afin de clarifier le débat, je t’invite à lire la brochure suivante : http://fr.internationalism.org/brochures/decadence
Pour ce qui est du trotskisme authentique ou pas, en dehors des multiples chapelles qui s’en réclament ne serait-ce qu’en France (officielle avec le NPA, Union communiste avec LO, lambertiste avec le POI, etc.), là aussi je te renvoi à une lecture assidue des différents textes suivants :
1) “Histoire du courant trotskiste : La véritable origine bourgeoise de “Lutte Ouvrière” ” : http://fr.internationalism.org/ri343/trotskisme_LO.htm
2) “Le trotskisme, fils de la «Contre-révolution» ” : http://fr.internationalism.org/Brochure/trotski1
3) “L’expérience fasciste du courant trotskiste dégénérescent” : http://fr.internationalism.org/french/brochures/fascism…I.htm
4) “L’internationalisme et la guerre : critique des positions du CRI” : http://fr.internationalism.org/rinte119/cri.htm
5) “Les erreurs fatales de Trotsky” : http://fr.internationalism.org/Brochure/trotski2
6) “TROTSKISTES : Les derniers défenseurs du stalinisme” : http://fr.internationalism.org/brochure/effondt_stal_III_5
7) “Le rôle actif des trotskistes dans la stratégie de la bourgeoisie : LCR…” : http://fr.internationalism.org/french/brochures/lutte_i…s_LCR
8) “Naissance du NPA : nouveau parti anticapitaliste ou nouveau parti antiouvrier ?” : http://fr.internationalism.org/ri400/naissance_du_npa_n….html
9) “Que veut le NPA ? Réforme ou révolution ?” : http://fr.internationalism.org/book/export/html/3801
Quelques textes qui devraient éclairer ta lanterne. Ensuite nous pourrons parler sérieusement du trotskisme comme de la décadence du capitalisme. Bonne lecture !
Le communisme = n+1
L’expression fut utilisée par la Gauche Communiste en 1958 dans un article sur la succession des modes de production. Elle rappelle le principe mathématique d’induction, le cinquième axiome de Peano et le principe de récurrence complète de Poincaré.
Elle fut utilisée pour décrire l’union dialectique de deux opposés : 1) la continuité matérielle dans le passage d’une forme de production à la suivante: il n’y a pas “création” de nouvelles catégories à partir du néant ; 2) la rupture totale : “n + 1” (communisme) dépasse toutes les catégories précédentes en les transformant ou en les niant. La future société est impossible sans ces catégories, mais en même temps, cela donne lieu à des catégories de nature opposées respectivement à celles qui appartiennent à “n”, “n – 1”, etc., c’est-à-dire au capitalisme et à toutes les sociétés précédentes.
Le contenu de cette expression n’est pas une nouveauté ; il s’agit en effet de la formalisation rigoureuse de la méthode que Marx pose à la base de la théorie révolutionnaire de la succession des formes productives et sociales et qu’il expose dans l’Introduction de 1857 à Pour la critique de l’économie politique.
“n + 1” remplace d’autres termes broyés par l’histoire et par les divers opportunismes et exclut pour l’interlocuteur l’utilisation de références à des archétypes politiques et aux substantifs en “isme” de toutes sortes; il n’envoie pas de messages préconstitués à un consommateur rendu désormais passif (comme cela arrive par exemple avec la télévision); il stimule plutôt l’interactivité chez qui voudrait affronter le contenu de nos textes et ressent la prédisposition à devenir “lector in fabula”, c’est-à-dire à participer au message.
À travers l’utilisation de cette expression, nous voulons souligner la séparation de la liturgie et du lexique marxiste-léniniste, lequel n’est devenu rien d’autre qu’un symptôme de conformisme, comparable à tant d’autres existant dans cette société.
Marx appelle communisme le processus matériel complet du devenir. Le communisme est donc une réalité qui produit déjà des effets dans le présent et non un modèle fantaisiste, à réaliser on ne sait quand. Il n’est pas une utopie, ou une philosophie, parmi les autres ; il est le mouvement matériel vers une organisation sociale supérieure.
Les communistes ne sont pas ceux qui “veulent” le communisme mais ceux qui le voient déjà à l’œuvre dans le processus incessant qui rend obsolète la forme économico-sociale dans laquelle nous vivons, et qui agissent en conséquence.
Les communistes adhèrent à quelque chose qui existe réellement, et non à une doctrine philosophique, à une des nombreuses interprétations du monde.