Mettons israël sur le banc des accusés !
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Solidarité avec tous les militant-e-s poursuivis de la Campagne BDS !
La Campagne BDS France appelle à une large mobilisation en soutien aux militants poursuivis, et appelle à participer massivement aux rassemblements de soutien.
Voir en ligne : http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…rance
Rendez-vous
METTONS ISRAEL SUR LE BANC DES ACCUSES !
Le jeudi 15 mars 2012 à 10h00
Devant le tribunal de Bobigny
METTONS ISRAEL SUR LE BANC DES ACCUSES !
Le vendredi 23 mars 2012 à 12h30
Devant le tribunal de Pontoise
Merci à Lynn Gottlieb pour cette lettre adressée au gouvernement français et aux magistrats en soutien aux personnes inculpées dans les procès BDS, et notamment le prochain à venir, ce jeudi 15 mars au Tribunal de Bobigny, où le « défenseur des Droits », Dominique Baudis se commet, toute honte bue, aux côtés des parties civiles !
A QUI DE DROIT
« En tant que citoyenne américains et rabbin qui croit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en tant que règle commune pour tous les êtres humains, je vous demande d’abandonner les accusations contre Olivia Zémor et les trois militants inculpés en même temps qu’elle, pour avoir appelé au boycott des produits israéliens.
Le boycott est un outil de pression économique dans un contexte où Israël viole le droit international de nombreuses manières — comme il est établi dans le rapport Goldstone, par Amnesty Internation, par les associations israéliennes B’Tselem et Médecins pour les Droits de l’Homme, par AL HAQ et des dizaines d’autres associations de défense des droits de l’Homme— et reste toutefois impuni.
Il ne fait aucun doute que l’occupation des territoires palestiniens par Israël est illégale.
Le boycott est une méthode de résistance non violente citoyenne et noble qui ne s’en prend pas aux vies humaines mais exerce une pression publique pour faire changer les comportements.
La France, qui a des responsabilités historiques envers les Juifs français étant donné son rôle pendant la deuxième guerre mondiale, n’a pas le droit de prohiber le recours au boycott tel qu’il existe pour faire pression sur l’Etat d’Israël et l’amener à changer sa politique, qui viole les droits humains des Palestiniens de manière massive.
Il existe en outre des dizaines de milliers de Jufs dans le monde qui soutiennent la campagne BDS, y compris l’association « Jewish Voice for Peace (Voix Juive pour la Paix) dont je fais partie. Il y a aussi des Juifs qui soutiennent BDS par amour pour Israël et par désir de faire cesser une politique nuisible pour tous ceux qui vivent dans cette région, Juifs, Musulmans comme Chrétiens.
L’occupation doit cesser. Le boycott est un moyen de construire un mouvement social permettant ce changement.
J’espère que vous renoncerez donc à toutes les charges contre les prévenus.
L’Shalom
Rabbi Lynn Gottlieb Shomer Shalom Network for Jewish Nonviolence Stony Point, NY 10980 The United States of America
http://www.europalestine.com/spip.php?article6984
Théo Klein manifeste son soutien à Charles Enderlin, journaliste de France Télévisions, qui continue de faire l’objet d’une campagne ignoble et diffamatoire relayée par le CRIF et son Président Prasquier.
Nous publions ci-dessous la lettre de l’ancien Président du CRIF, Maitre Théo Klein, dénonçant cette campagne.
Quand Théo Klein parle du CRIF comme regroupant les principales organisations juives de France, il ne dit pas bien sûr que seules des organisations sionistes y siègent aujourd’hui, et qu’elles ne représentent qu’une petite minorité de ceux qui en France se sentent « Juifs ».
Mais la lettre de Théo Klein permet de constater à quel point l’évolution du CRIF en fait une simple officine de propagande des courants les plus violents du sionisme, qu’ils soient israéliens ou français. La cour que la plupart des politiciens français continue de lui faire n’en est que plus honteuse.
Ajoutons que nous renouvelons à Charles Enderlin notre sympathie et notre solidarité.
La Revue de l’UJFP, « De l’Autre Côté », a publié des entretiens avec Théo Klein (dans le numéro 2) et avec Charles Enderlin (dans le numéro 3).
Paris, le 8 mars 2012
Docteur Richard Prasquier
Président du C.R.I.F.
Centre Rachi
39, rue Broca 75005 Paris
Monsieur le Président,
Je suis plus qu’étonné, plus qu’effaré, véritablement indigné de l’utilisation que vous faites de la Newsletter du CRIF pour y poursuivre de votre vindicte Charles Enderlin.
Je suis non moins étonné, mais cette fois-ci indigné, de ce que vous offriez à Monsieur Karsenty cette publication pour y publier ses communiqués.
Je suis, en effet, choqué que la Newsletter du CRIF serve à répandre des propos qui ont été qualifiés de « diffamatoires » à plusieurs reprises par les tribunaux français.
Vous avez constamment publié sur ce point des informations inexactes en omettant de préciser que les juridictions françaises avaient, chaque fois, confirmé l’existence du délit de diffamation, accordant au diffamateur le bénéfice de l’exception de bonne foi.
Il n’y a plus de bonne foi possible maintenant.
En effet, lorsque des propos sont jugés diffamatoires et que celui qui les a tenus, ou quelqu’un d’autre, les réutilise, la bonne foi ne peut plus être admise et je trouve que votre attitude dans cette affaire là est dépourvue à la fois de bonne foi mais aussi totalement le bon sens. Les attaques que vous renouvelez sont une insulte permanente pour la justice israélienne et les autorités en charge de la saisir, le cas échéant, puisque, en Israël, aucune procédure n’a jamais été ouverte et que, d’ailleurs, la dispute se limitait à la question de savoir si les balles qui ont atteint l’enfant palestinien étaient tirées du côté palestinien ou du côté israélien.
De surcroît, permettez moi de vous dire que vous n’étiez pas, à cette époque là, suffisamment proche ou suffisamment au fait peut-être de la situation en Israël pour n’avoir pas compris le caractère soudain et imprévisible de l’éclatement de cette seconde intifada.
Vous cherchez à changer la face des choses, la vérité d’un événement totalement regrettable mais dont il est impossible de nier qu’il a eu lieu. Je considère que les propos que vous tenez sont même insultants pour l’État d’Israël puisque vous semblez insinuer que ce pays est incapable de rétablir la vérité sur un accident situé sur un territoire dont il avait alors le contrôle.
Cet événement en question marque le début de la deuxième intifada. Lors de la première, aucun coup de feu n’avait été tiré de part ni d’autre : ce qui s’est passé à Netzarim marque le début d’échanges de tirs à balles réelles entre Israéliens et Palestiniens.
Le fait que la propagande arabe ait utilisé la mort de l’enfant n’en efface pas l’existence. Peut-être, comme je vous l’ai dit, étiez-vous alors trop jeune ou trop absent pour n’avoir pas saisi l’importance de l’intrusion des armes à feu dans un conflit qui, pourtant, semblait pouvoir se diriger vers une solution pacifique.
Les faits sont les faits et le seul doute qui aurait pu exister à l’époque était de savoir si les balles ayant atteint cet enfant étaient tirées du côté palestinien ou du côté israélien. L’armée israélienne, sur ce point, n’a jamais cherché à apporter de preuve contraire aux propos que vous condamnez.
Vous avez, à titre personnel, le droit d’avoir toutes les opinions que vous voulez, les plus stupides pouvant s’intégrer elles aussi dans le cadre de la liberté d’opinion. Par contre, je ne vous reconnaitrais certainement pas le droit de propager dans un bulletin de notre communauté des opinions qui ont fait plusieurs fois l’objet de décisions des tribunaux français les considérant comme diffamatoires.
Le CRIF n’est pas votre tribune personnelle, comme il ne peut pas être non plus le brouillon de vos futures mémoires.
Votre éditorial « Reportage à Netzarim, quelle vérité ? » dépasse encore plus largement les bornes au-delà de tout ce que vous avez écrit et publié dans cette Newsletter que vous transformez volontiers en votre blog personnel ; ou alors, plus simplement, peut-être considérez-vous les mouvements de votre pensée comme étant l’expression de la volonté du CRIF.
C’est se moquer publiquement de la décision de hauts magistrats français que de reprendre incessamment des propos qu’ils ont définitivement jugés diffamatoires.
Je me permets de vous rappeler que le CRIF représente les principales organisations juives de France et j’attire votre attention sur le fait que vous tentez de le détourner de cette mission en le considérant comme étant l’expression même des sentiments et de la volonté des juifs vivant en France.
Peut-être votre projet est-il grandiose, mais je crains qu’il soit mortel. Je n’imagine pas que vous publierez la présente lettre dans la Newsletter du CRIF, mais vous précise cependant que je ne m’y opposerai pas…
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments d’ancien président.
Théo Klein
http://ujfp.org/spip.php?article2239
Les nombreux militants qui avaient pris une journée de congé pour venir soutenir les 4 militants BDS Maha, Olivia, Mohamed et Ulrich, au tribunal de Bobigny le 15 mars 2012, accusés de discrimination raciste, d’incitation à la haine et à la violence pour avoir participé ou mis en ligne des actions de boycott contre l’occupant israélien, n’ont pas été déçus !
Durant ce procès fleuve qui a duré de 10 h du matin à minuit, soit 14 h, à la requête du gouvernement et sur commande du lobby israélien, on a assisté à des heures et des heures de mensonges débités par les 5 avocats de la partie civile, se considérant en terrain conquis.
Incapables de produire les documents censés confirmer leurs assertions, déformant aussi bien les dires que les textes, inventant des articles de journaux qui n’ont jamais existé : un vrai festival ! Et toujours pas d’arguments pour démontrer que la loi française interdit le boycott citoyen d’un Etat, comme l’ont fait valoir nos avocats, Me Dominique COCHAIN, Me Antoine COMTE et Me Gilles DEVERS.
Qu’à cela ne tienne ! Le procureur qui nous a expliqué que Mme Alliot Marie avait pondu sa circulaire lui demandant de nous condamner de manière « sereine et indépendante », omettant juste de dire qu’elle l’a annoncé lors d’un dîner du CRIF (après avoir estimé au Parlement que nos actions de boycott dans les supermarchés ne constituaient pas des infractions)
Et après nous avoir dit combien il respectait notre cause, notre liberté de conscience et nos idées, il a requis des condamnations « exemplaires » pour nous empêcher de continuer à défendre celles-ci : entre 1000 et 2000 euros d’amende pour Mohamed, Maha et Ulrich… et de 3 à 4 mois de prison avec sursis contre Olivia Zémor, en expliquant qu’en se débarrassant de cette meneuse, on aurait enfin la paix.
Le gouvernement français, le seul au monde à exiger la condamnation des personnes qui mènent des actions non-violentes pour faire cesser la politique criminelle d’Israël, croit-il vraiment que la campagne internationale de boycott de l’Etat d’Israël va s’arrêter grâce à ces méthodes dictatoriales, alors que l’occupant israélien poursuit la colonisation et son cortège d’atrocités ?
Alors que les bombardements sur Gaza se poursuivent et que Hana Shalabi en est à son 27ème jour de grève de la faim pour protester contre les emprisonnements arbitraires, la torture et les humiliations infligés aux Palestiniens qui résistent à l’occupation ?
A notre humble avis, il se trompe !
EN ATTENDANT RENDEZ-VOUS VENDREDI PROCHAIN 23 MARS AU TRIBUNAL DE PONTOISE (3 rue Victor-Hugo ; accès SNCF Gare de Pontoise) À PARTIR DE MIDI, POUR SOUTENIR LES 7 MILITANTS BDS INCULPÉS POUR AVOIR APPELÉ AU BOYCOTT DES PRODUITS ISRAÉLIENS À L’OCCASION D’UNE PARODIE DE PROCÈS À L’INTÉRIEUR DU MAGASIN CARREFOUR DE MONTIGNY (95)
Voir la vidéo du procès
http://www.europalestine.com/spip.php?article6989