APRES LES SANS PAPIERS LE PREFET D’INDRE ET LOIRE S’EN PREND A DES MILITANTS

Le préfet d’Indre et Loire a fait encore très fort. Il a tenter d’interdire deux rassemblements en raison de « troubles à l’ordre public ». Ils furent appelés par SOIF D’UTOPIES et le DAL 37 les 29 février et 6 mars 2012 devant la gare de Tours pour se rendre devant les locaux de l’Aide Sociale à l’Enfance.
A travers ces deux manifestations, nous voulions rappeler à l’ASE et donc à Marihorsol Touraine, présidente du Conseil Général, l’obligation qu’elles ont d’héberger des familles à la rue. Grâce à ces deux rassemblements la famille, qui était à la rue, fut hébergée.
Plusieurs questions viennent à l’esprit. Qui troublent ce fameux ordre public ? N’est-ce pas le préfet, le maire de Tours et la présidente du Conseil Général lorsqu’ils laissent des personnes à la rue.
Cette dernière est obligée légalement d’héberger des familles à la rue.
Il en va de même pour le préfet. Dans un arrêt du Conseil d’Etat daté du 10/02/2012, celui-ci reconnaît le droit à l’hébergement comme une liberté fondamentale. Cela signifie que à tout individu sollicitant le 115, on doit lui faire une proposition concrète. Sinon il peut engager un référé liberté condamnant le préfet.
N’est-ce pas le préfet qui trouble l’ordre public lorsqu’il ordonne la chasse aux sans papiers au CADA à Joué les Tours ou aux abords d’hôtels ? Il instaure la peur parmi les résidents ; les enfants ont des difficultés pour aller à l’école ; aller chercher à manger devient un parcours des plus risqués…
Lorsque le maire refuse de réquisitionner des logements et, en tant que président de l’OPAC, il laisse des logements de cet office vides, ne trouble-t-il pas l’ordre public ?
Dans les deux arrêtés signés par le préfet, sept personnes, de divers courants politiques, sont citées. Pourquoi elles ? Depuis quand un préfet nomme des militants pour interdire une manifestation ? Ne veut-il pas entamer, dans un futur plus ou moins proche, des procédures judiciaires à l’encontre de certains d’entre eux ? Si oui, on assiste encore une fois à la criminalisation des mouvements sociaux, du moins lorsqu’ils refusent de se cantonner aux mobilisations tolérées par l’Etat ?
Nous (et d’autres associations et collectifs) n’avons jamais demandé l’autorisation pour appeler à des rassemblements ou des manifestations à Tours. C’est un usage que le préfet tente de remettre en cause. Il veut limiter la liberté de manifester et d’expression. Dans ce contexte de répression, de chasse aux sans papiers, de remise en cause des droits sociaux, nous ne pouvons accepter cette nouvelle offensive du représentant de l’Etat dans le département.
NOUS N’APPELONS PAS A UN RASSEMBLEMENT
MERCREDI 14 MARS A 12 H 30 DANS LES JARDINS DE LA PREFECTURE (à côte du Vinci)
Tours, le 12/03/2012
SOIF D’UTOPIE
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr