Pour en finir avec l’éco-activisme
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesEcologie
Quelques pistes pour une perspective
anti-autoritaire de l’écologie radicale
Libération totale ou éco-activisme ?
C’est la question qui se posera (sans doutes en des termes différents, sans doutes pas nécessairement de cette manière mais se posera quand même) dans les diverses luttes concernant la nature et la terre en particulier et dans toutes les conflictualités ouvertes concernant la lutte contre l’écocide capitaliste et pour la destruction de cette société autoritaire pourrie.
En refusant de se donner des perspectives clairement révolutionnaires, l’éco-activisme « autonome » suit depuis quelques mois en france le même chemin boueux que toutes les formes d’activisme sans queues ni têtes qui courent après les rassemblements et les réunions sans idée précise du (ou des) problème(s), en s’embourbant dans ses propres contradictions, en produisant une rhétorique arrogante toujours plus absconse, et en finissant au final par ressembler toujours plus à un éco-citoyennisme radical (avec son lot d’illusions fantasques), ou à un supplément d’âme gauchiste (pour tout les gens qui ont par exemple découvert le problème du nucléaire avec Fukushima, et qui n’en avaient même jamais parlé avant, ou autrement que superficiellement). Ou encore, comme ça a pu être dit ailleurs, en s’assimilant à un mouvement des « indignés du nucléaire » ou d’on ne sait quoi d’autre.
Ouvrir une perspective radicale sur cette question nécessite au moins un constat :
Dans le pays le plus nucléarisé au monde comme ailleurs, mais peut être avec plus de propagande et de répression encore, l’essentiel de « l’écologie politique » appliquée a été recyclée de force, à coup de lobbying sponsorisé, d’intégration politicienne, de coups de matraques, d’O.N.G forcément pacifiées et de propagande publicitaire hypnotisante – quoi que comique quand on voit Total se vendre comme un ami de la nature ou E.D.F comme une « entreprise humaine, éthique et responsable ».
On sait au moins quelque chose désormais, on leur doit beaucoup plus que la lumière.
Une chose est sure aussi : pour ce qui est du nucléaire comme des autres nuisances mortellement dangeureuses ou allant simplement de pair avec le capitalisme et son industrie : il ne s’agit pas d’une question de « catastrophes imminentes ». La « catastrophe » est déjà arrivée milles fois et ne fait que se répéter inlassablement, et le scandale réside plutôt dans le fait qu’on continue à la voir comme « naturelle » et donc inéluctable, malheureuse parce qu’imprévisible. Ne serait-ce que parce que même les tsunamis ou les éruptions volcaniques par exemple, peuvent avoir des causes humaines (au moins dans leurs conséquences) et sont rarement imprévisibles pour peu qu’on observe les évolutions géologiques au quotidien sur quelques années. De plus, et ce n’est pas un secret, ces « phénomènes » peuvent être (au moins en partie) dus aux changements spectaculaires de températures dans l’air ou dans la mer de ces dernières décennies (qui ne peuvent pas être raisonnablement expliqués sans les conséquences de la pollution humaine, de la disparition programmée de la couche d’ozone par effet de serre et des espèces vivantes par la pêche, le braconnage et autres empoisonnements), et conséquemment de fontes de glaces et autres phénomènes polluants qui se juxtaposent et rentrent en réaction avec les mouvements de plaques tectoniques et autres phénomènes dit « naturels ». De même que les « accidents » et déchets nucléaires et autres essais transforment des pans entiers de la nature en déserts arides ou en poubelles toxiques, de même les forages de gazs de schistes empoisonnent l’alimentation humaine en polluant les terres ou en les rendant simplement stériles. De même les montagnes percées de part en part et les reliefs saccagés pour y construire d’improbables tunnels ou « axes nivelés », les champs bétonnés pour y construire toujours plus de parkings aussi inutiles que les immenses autoroutes toujours bouchées et les aéroports pour bourgeois volants et vacanciers à crédit qui saturent l’air de kérosène brûlé, etc…
Mais qu’on l’accepte ou pas, qu’on trouve la « perspective philosophiquement intéressante » ou pas (là n’est pas la question), le capitalisme nous conduit dans l’impasse à tout les niveaux, et détruit à peu près tout ce qui nous entoure de beau ou même d’utile. Non seulement il ruine ce qu’il est convenu d’appeler « les ressources naturelles » (comme si la terre n’était qu’une réserve où on peut puiser), mais empoisonne et détruit à petit feu toutes les matières premières, les espèces et les espaces vivants.
Le nucléaire pour l’exemple, comme la société qui le produit (car ce n’est pas cette société qui est un produit du nucléaire, mais bien l’inverse – quand bien même le nucléaire serait devenu un mode d’administration particulier et qu’il a redéfinit nos rapports humains en profondeurs), n’est pas seulement une « manière de gérer de la vie » dont nous devrions nous extraire volontairement ou un ensemble de dispositifs à détruire par une somme de bonnes actions « méta-activistes », ou juste une « guerre » (une guerre juste?) qu’il faudrait gagner politiquement ou militairement : ils s’inscrivent dans une séquence historique qui dans sa configuration actuelle, si elle ne prend pas fin et n’est donc pas rompue, finira de nous détruire (ce qu’elle fait déjà) ou de nous priver des potentialités même de son dépassement (ce qui revient au même). Car on ne se lassera pas de le répéter : la destruction de la nature est l’hypothèque du capitalisme sur tout projet de société future.
C’est à dire que la problématique est bien plus profonde que la simple nature du rapport entre une société bourgeoise et autoritaire d’une part et son dépassement d’autre part, mais du lien intime qui pourrait bien un jour mener l’hypothèse de leur dialectique dans le néant.
Voilà un cruel dilemme :
Sans le monde en héritage, pas de révolution.
Sans révolution pas de monde en héritage.
Et le relever n’a rien de catastrophiste : c’est une simple observation empirique.
Si on jette un caillou en l’air, il finit par retomber par terre à moins que sa course soit interrompue… ou que les lois de la gravité soient subitement abolies.
A partir de là, soit on prétend que ça ne nous intéresse pas (mais encore faut il pouvoir le prouver) et « qu’on s’en fout ». Au quel cas chacun-e peut rentrer dans sa poubelle avec le sourire et en se disant en bref que « jusqu’ici, pour moi, tout va bien ». Soit on s’organise en connaissance de cause.
Pour tempérer ce constat, bien sur, et à raison, on entend souvent dire que la perspective réformiste pourra très bien sauver le système actuel en rendant le capitalisme plus « vert » (ou plus « social »). Mais plus qu’une impasse, ce « capitalisme vert » (ou à « visage humain ») est une illusion nécessaire de l’actuel « gestion de crise » qui permet au capitalisme de s’administrer mieux que jamais. En effet, c’est encore un tour de passe-passe que le système se donne pour temporiser ses restructurations, et ce qui y sera sauvé ne sera ni l’humanité ni la nature qui l’entoure mais bien cette économie et ses divers modes d’administration justement.
Bien sur, c’est à celà qu’il faut s’attaquer : mais est-ce suffisant ?
Du reste, peut on parler après Fukushima d’écologie comme d’une abstraction, et peut on faire des analyses critiques en passant à coté du problème à moins de rester à bord de son « aéronef théorique », en faisant des « pas de coté » pour éviter les astres qu’on croise comme on les survolerait.
De ce point de vue là, plusieurs questions se posent.
Peut on se payer le luxe de ne pas voir en quoi il s’agit encore et plus que jamais de la dépossession totale de nos vies ?
Peut on vraiment passer à coté du fait que le saccage, l’empoisonnement et la domination de la nature sont le résultat indubitable d’une société divisée en classe, et d’une société patriarcale… en bref d’une société d’exploitation.
Peut on désormais parler sérieusement d’écologie radicale
autrement qu’en termes de guerre sociale, et réciproquement ?
Bien qu’on puisse en douter, il y aura peut être dans un futur proche un capitalisme sans le nucléaire et ses catastrophes ou sans le pétrole (ou n’importe quel autre hydrocarbure et ses évidentes guerres d’intérêts) parce que ces aspects de la destruction de la nature et de la vie sont si évidemment « barbares » (au sens où ils « blessent le sens commun ») et si spectaculaires qu’ils ne pourront faire « long feu » à moins d’imposer leur prolongement de la même manière qu’ils se sont établis : c’est à dire par la terreur. Ce qui reste en tout état de cause l’hypothèse la plus probable : le nucléaire pour l’exemple étant ce qui se fait de mieux en terme de gestion capitaliste de « l’énergie ». Mais peut on imaginer en revanche un capitalisme sans autant de voitures, sans ses milliers de camions de 38 tonnes, sans ses 80 000 vols d’avions par jour, sans ses T.G.V transnationaux inabordables ou sans innombrables trains de marchandises, ou même sans exploitation animale industrielle : en bref sans une certaine rationalité technologique ?
Et c’est là que le bât blesse : le capitalisme ne peut précisément pas exister sans ses flux toujours plus astronomiques de marchandises et de capitaux, ou sans sa rationalité. L’industrie de l’automobile comme l’industrie capitaliste en général nécessitent la torture suprême que représente le travail à la chaine (paroxysme de l’abomination salariale) et des produits qui sont nécessairement toxiques ou se traduisent par des nuisances humaines ne serait-ce que par leur existence, leur bruit, leur omnipotence, leur idéologie de la vitesse (et ses cadences toujours infernales). Cette rationalité nécessite ses métros bondés, ou ses autoroutes (ou camions, ou métros, ou bus) pour « déporter » chaque jour les exploité-e-s (au moins par la contrainte économique) à des dizaines (et parfois centaines) de kilomètres de là où ils ont grandit ou même du lieu où ils vivent (pour y retourner chaque soir) pour un travail. Des transports qui même électriques ont dans l’immédiat besoin de l’électricité nucléaire ou d’une « énergie » non-renouvelable ou limitée (et donc forcément polluante ou basée sur l’économie de la famine et la production artificielle de la pénurie) pour fonctionner… etc.
Conséquemment le principe de la rationalité technologique du capitalisme est d’être irrationnelle : elle est une course infinie à la production, à la « croissance » dans un monde où les « ressources » sont finies, et qui lui n’est ni en croissance, ni en expansion mais en dégradation et en réduction à mesure que cette (ir)rationalité le dévore, empêche sa régénération et nous laisse devant une terrain de plus en plus impraticable.
Surtout, l’opposition à une fantasmatique « modernité » (chez les fascistes comme chez les primitivistes) ou l’idéalisation religieuse de la « Nature » (non seulement comme ensemble vivant et cohérent mais aussi comme entité supérieure et séparée ou comme mythe « Gaïa ») signent l’apparition « d’anticapitalismes » romantiques (et par conséquent autoritaires) qui s’inventent pour demain toutes sortes de solutions « métaphysiques » ou scientistes pour empêcher le désastre de la veille en voulant se téléporter dans le passé (comme la plupart des fascistes ou des réactionnaires) ou en prétendant lire l’avenir (comme les plus messianiques des gauchistes). En outre, chez les adeptes de Gaïa comme chez les éco-gauchistes et les éco-fascistes, la critique du patriarcat est toujours absente, ou se traduit par la mise en avant d’un matriarcat idéalisé et signe toujours la fausse division « Nature/Culture » en termes d’hommes et de femmes, de « Maman la Terre » et « Papa l’histoire », bref en des termes essentialistes et qui procèdent d’un symbolisme folklorique, souvent viriliste, et presque toujours sectaire, incantatoire et au final éminemment patriarcal.
Mais même du point de vue de la technique : ce n’est ni un retour en arrière, ni un « bon en avant » qui nous sortiront de ce désastre permanent que constitue le capitalisme, l’Etat et leurs logiques, mais bien une rupture radicale avec l’ordre existant et toutes ses logiques. Même si celà implique de rompre avec une certaine technologie qui n’a rien de libératoire. Même si ça implique de critiquer l’éternel positivisme des « progressistes » qui associent toujours par leur pensée mécaniste « progrès technique » et « progrès humain ». Rupture qui ne peut pas être vue que comme une somme d’actions directes volontaristes ou seulement comme une « suite logique » et « mécanique » de faits quantifiables mais comme une alchimie des luttes radicales, un inconnu que nos perspectives doivent ouvrir en se radicalisant, en se multipliant, en se juxtaposant, et peut être même en se coordonnant et en considérant les problèmes de classe, de sexes, ou celui de l’écocide comme autant de résultats d’une même logique à briser : une « psychologie sociale appliquée » qui ferme une « topie » sans en imposer une autre (Landaeuer). En d’autres termes, la perspective d’une révolution sociale d’un genre qui ne pourra ressembler à rien de ce que le monde a connu jusqu’alors précisément parce que tout les autres élans ou projets ont échouées, faillis ou pêchées par tant d’écueils, de souffrances et de reproduction de schémas d’oppressions ou de dominations qu’on ne peut plus tirer ses références et sa poésie d’un tel passé sans en faire un examen critique complet.
Le refuge dans les vieilles idéologies de pouvoir et toutes les fuites en avant ne font que signer un aveu d’impuissance à expliquer le monde.
C’est pourquoi il faut le rendre intelligible : pour s’en libérer.
Et aussi parce que toutes les dominations (quel qu’elles soient) se maintiennent de par leur inter-activité, et l’opacité de leurs mécanismes. En définitive, il faut s’arracher de l’impression laissée par cette obscurité orchestrée qu’il s’agirait d’une oeuvre « divine », d’une « symphonie programmée », d’une « conspiration » ou plus simplement, et plus tragiquement aussi du fatal
ordre naturel des choses.
Il s’agit simplement du monde tel qu’il va.
Il s’agit donc, par conséquent, de le détruire à la racine.
Et d’abord en rappelant par exemple que :
« Célébrer la vie », ce n’est pas forcer les femmes à enfanter ou diaboliser les suicidés. C’est laisser la vie suivre son cour sur l’hypothèse libératrice contre la survie, et accepter tranquillement l’idée qu’on ne « sauvera » pas « la planète » ni l’humanité de ses contradictions tant que le patriarcat et l’oppression des femmes n’auront pas été liquidés. C’est aussi comprendre que c’est la société telle qu’elle existe à l’heure actuelle qui rend la mort séduisante et nécessite ces dominations, et que la question de « l’écologie » ne se pose pas en dehors d’une critique plus générale, et n’existe pas en dehors de son histoire.
Libérer les animaux ou même la Terre de l’exploitation, ce n’est pas imposer une diète végane à l’humanité par la force, « revenir à la cueillette » ou éliminer physiquement quelques capitalistes d’abattoirs ou de laboratoires, c’est encore moins célébrer le « mythe de Gaïa » en remplacement du Veau d’Or ou des autres superstitions en espérant que les exploité-e-s s’y emmitouflent : c’est rendre impraticable l’exploitation animale et la destruction de la nature partout où elles s’exercent en s’y attaquant directement et massivement et développer la critique de toutes les dominations, de toutes les oppressions et une culture sensible de vie sans autorité, de libération et de défense viscérale de la terre et des animaux qui ne peut que conduire à agir en conséquence.
Inlassablement, il faudrait répéter que l’on est « vraiment libre que lorsque tous les êtres […] qui [nous] entourent […] sont également libres » (Bakounine), et que « tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des guerres » (Tolstoï).
Enfin, si nous disons que nous voulons voir la terre redevenir « verte et bleue », c’est précisément parce que nous croyons que sa destruction est évitable, que la possibilité d’une rupture radicale avec l’ordre existant est plus que d’actualité, et que nous ne misons ni sur la catastrophe, ni sur sa « menace », mais bien sur l’hypothèse libératrice.
Il faudrait dire enfin que si cette critique parait aujourd’hui dérisoire, « à coté de la plaque » ou excessive, c’est parce que demain, la fausseté convaincue des alternatives existantes révèlera à nouveau son visage de mort, ses prétentions gerbées et son impasse calfeutrée. Car il faudra bien redonner tout son sens et une richesse nouvelle au vieux cri révolutionnaire « Terre et Liberté ».
La libération sera totale ou ne sera pas !
Quelques anarchistes verts de rage
Défendre Gaïa contre les faux ultras de l’écologie
A LTD, nous nous attelons à une chose difficile : faire en sorte que la libération animale et la libération de la Terre aient une existence culturelle démocratique, qu’elles se diffusent largement parmi les gens.
Par exemple, pour nous l’adoption et le refus de l’huile de palme doivent être pratiqués en masse ; il faut trouver le moyen pour arriver à cela, en diffusant une culture et des valeurs fondées sur une démarche sans compromis.
Cela vaut bien sûr des critiques de la part des partisans du « bien-être animal », qui rejettent la radicalité. Mais l’inverse est vrai : notre travail de fond n’est guère apprécié de ceux qui ne veulent pas une diffusion démocratique, mais un ultra-radicalisme.
Voici un exemple avec un texte qui vient d’être publié sur Indymédia Nantes : « Pour en finir avec l’éco-activisme – Libération totale ou éco-activisme ? »
Pour le résumer de manière brève : il s’agit d’un très long texte ne parlant pas des animaux et écrit dans un style universitaire (ennuyeux et illisible, donc), dénonçant tout le monde comme des « faux » : tant les activistes anti-nucléaires radicaux qui ne seraient arrivés qu’en raison de Fukushima, que LTD.
C’est très fort de café : une bonne partie du texte critique LTD, « empruntant » même les mots d’ordre de LTD (écologie radicale et libération animale, la Terre doit revenir bleue et verte…), mais sans jamais citer LTD et en jetant tout ce qu’il est possible de jeter comme ordures sur le concept de Gaïa (superstition, extrême-droite, etc.).
C’est un « pousse-toi de là que je m’y mette » qui prêterait à sourire si ce n’était pathétique alors que la planète subit tant d’assauts avec les différents écocides et que l’exploitation animale s’intensifie dans de plus en plus de pays.
Et ce n’est pas cela qui nous fera continuer avec abnégation notre travail quotidien !
Et ben biensur… super démocratique ! D’ailleurs c’est bien connu, votre « militantisme » n’est pas du tout le fait d’un groupe auto-centré et replié sur lui-même, avec des opinions super variées qui s’y expriment, et en plus ça ne se limite pas à du cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre. La bonne blague… Vous reprochez au texte de ne pas parler d’animaux et de la terre lorsqu’il y revient plusieurs fois en insistant sur la question de l’écocide (que vous n’avez pas inventé et qui n’est pas copyrighté me semble t’il ?). Quand on voit ce que Earth First! fait partout dans le monde là où des groupes existent ( c’est à dire en s’organisant de manière réellement démocratique, autonome et/ou anarchiste, avec des assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action) vous êtes une véritable farce, et des usurpateurs. Et de ce point de vue il est logique que vous condamniez absolument toute critique de votre idéologie et passiez votre temps à cracher sur absolument tout le monde en distribuant les bons et les mauvais points sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’écologie. C’est aussi une farce qu’après ça vous osiez venir reprocher à ce texte de « dénoncer » les « faux » (ce qui n’est pas l’objet de ce texte pour ce que j’en ai lu) alors que c’est votre fond de commerce… Bref. On l’a bien compris, LTD fait tout mieux que tout le monde, et les autres sont soit des soc-dems abrutis qui n’ont pas compris la ligne du parti, soit des anarchistes universitaires sectaires dans une posture ultra-radicaliste (n’importe quoi…), voir les deux en même temps. Comme c’est pratique… Ce sont bien vos laïus, vos répétitions mécaniques de slogans creux et vos obsessions qui sont pathétiques et risibles devant ce que vous appelez « l’enjeu ». En voyant comme vous réagissez face à ce qui taquine votre petit monopole sur libération animale et l’écologie radicale, ça donne envie d’aller voir ce qui se passe ailleurs (ici et dans le monde).
Précision : je n’appartient pas à LTD, n’étant qu’un simple lecteur du site.
Mon point de vue par rapport au commentaire précédent de Chat_fugueur :
Et ben bien sur… super démocratique ! D’ailleurs c’est bien connu, votre « militantisme » n’est pas du tout le fait d’un groupe auto-centré et replié sur lui-même, avec des opinions super variées qui s’y expriment, et en plus ça ne se limite pas à du cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre.
Lisant régulièrement le site, il me semble que LTD va plus loin qu’un « cybermilitantisme » ou du commentaire (même si à certains moments, l’aspect revue de presse peut prendre beaucoup de place)
Il y a un travail de terrain qui est peut-être peu visible mais bien réel : « Nous avons besoin d’un mouvement ! » http://laterredabord.fr/?p=10764
Un gros travail de réflexion à la fois idéologique et stratégique (dont l’article auquel vous répondez), le plus souvent distillé à travers les articles et les revues de presses. Ce document est pour d’une grande importance : « Welfarisme, abolitionnisme, anti-spécisme, libération animale » http://laterredabord.fr/?p=10274
Egalement un gros travail pédagogique (dont une brochure détaillée sur la libération animale) : http://laterredabord.fr/documents/documents.html
La bonne blague… Vous reprochez au texte de ne pas parler d’animaux et de la terre lorsqu’il y revient plusieurs fois en insistant sur la question de l’écocide (que vous n’avez pas inventé et qui n’est pas copyrighté me semble t’il ?). Quand on voit ce que Earth First! fait partout dans le monde là où des groupes existent ( c’est à dire en s’organisant de manière réellement démocratique, autonome et/ou anarchiste, avec des assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action) vous êtes une véritable farce, et des usurpateurs.
La Terre D’abord est au contraire il me semble dans une logique de diffusion du mouvement, je reviens à leur article « Nous avons besoin d’un mouvement ! » où il est clairement affirmé la volonté de ne pas s’approprier des termes comme « libération animale », « libération de la Terre », ou même « La Terre D’abord » :
« C’est également une excellente occasion de rappeler une chose importante : la Terre d’abord ! n’est pas une organisation. La Terre d’abord ! est une déclinaison d’Earth first ! en France, et Earth First ! ce sont des groupes décentralisés et démocratiques, qui assument en pratique le mot d’ordre « Pas de compromis en défense de notre mère la Terre ! »
Il n’y a pas de copyright la Terre d’abord ! et nous n’avons pas de copyright dessus. La Terre d’abord ! ce sont des gens qui font un blog, postant chaque jour, et d’autres qui gravitent autour, tous et toutes cherchant à pousser pour l’émergence d’une culture positive, porteuse d’une écologie radicale, refusant toute exploitation, assumant le véganisme. »
« Nous avons besoin d’un mouvement ! » http://laterredabord.fr/?p=10764
Et de ce point de vue il est logique que vous condamniez absolument toute critique de votre idéologie et passiez votre temps à cracher sur absolument tout le monde en distribuant les bons et les mauvais points sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’écologie.
LTD ne fait pas de compromis sur son idéologie, cela fait-il pour autant un groupe sectaire ? vu leur déclaration, j’aurais tendance à penser le contraire :
« Nous pensons que le véganisme, la culture straight edge, l’écologie radicale… forment un tout qui sera absolument nécessaire à l’identité universaliste des individus au 21ème siècle. Nous voulons faire vivre cela, et c’est pour cela que nous faisons la promotion de cela.
Et les polémiques sont bonnes car il faut avancer, il y a beaucoup de ruptures à faire, avec par exemple la « protection animale », le véganisme « à la carte », les préjugés racistes, l’indifférence pour les animaux au quotidien, etc. etc.
Si vous n’êtes pas d’accord avec nous sur tous les points : fondez votre groupe, lancez vos initiatives ; si vous cherchez la rupture avec le « système » et que votre antifascisme est conséquent, nous vous soutiendrons sans aucun problème. »
« Nous avons besoin d’un mouvement ! » http://laterredabord.fr/?p=10764
C’est aussi une farce qu’après ça vous osiez venir reprocher à ce texte de « dénoncer » les « faux » (ce qui n’est pas l’objet de ce texte pour ce que j’en ai lu) alors que c’est votre fond de commerce… Bref. On l’a bien compris, LTD fait tout mieux que tout le monde, et les autres sont soit des soc-dems abrutis qui n’ont pas compris la ligne du parti, soit des anarchistes universitaires sectaires dans une posture ultra-radicaliste (n’importe quoi…), voir les deux en même temps.
Militant pour la cause animale, LTD m’a été d’une grande aide sur le plan théorique et pratique, m’ouvrant entre-autres à la question de l’écologie radicale, ou celle du straight edge. Actuellement, sur les thématiques qu’ils abordent, il me semblent qu’ils sont à un niveau au dessus de beaucoup d’autres acteurs de la question animale ou écologique. Bien sûr, ils ont des faiblesses, qui se situent à mon avis plus sur la forme que le fond.
Comme c’est pratique… Ce sont bien vos laïus, vos répétitions mécaniques de slogans creux et vos obsessions qui sont pathétiques et risibles devant ce que vous appelez « l’enjeu ». En voyant comme vous réagissez face à ce qui taquine votre petit monopole sur libération animale et l’écologie radicale, ça donne envie d’aller voir ce qui se passe ailleurs (ici et dans le monde).
Il me semble que leur slogans résument pas mal de réflexions plus détaillées dans leurs articles . Pour ce qui est des « obsessions », il serait intéressant de savoir lesquelles en particulier. Pour ma part, le fait que LTD pose clairement la question de l’antifascisme au sein de la lutte pour la libération animale, dans le le straight edge… est très loin d’être anecdotique, elle est essentielle.
Pour ce qui est de voir ce qui se passe ailleurs, je conseillerais de suivre leurs liens vers d’autres sites. Parmi mes préférés :
Sistah Vegan : « Le Projet Sistah Vegan se concentre sur comment une alimentation végétale est impactée par des facteurs de race, racisme, sexisme, hétérosexisme, classisme, et d’autres injustices sociales dans la vie des femmes noires. » http://sistahvegan.wordpress.com/
Vegans Of Color : Blog par des vegans de couleurs, pour sortir du point de vue centré sur la position de la personne vegan de couleur blanche. Il s’agit de lutter contre toutes les formes d’oppressions qui sont interconnectées. http://vegansofcolor.wordpress.com
Green Chimurenga : un blog sur (entre autres) le veganisme, comme outil d’émancipation pour les peuples d’ Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine, le tiers monde et les membres de la classe ouvrière dans les communautés de couleurs dans l’Ouest. http://africanvegans.com/
Il est très étonnant que soit diffusé un texte « contre l’éco-activisme » qui attaque tant les activistes radicaux anti-nucléaires que « la Terre d’abord! » qui justement n’hésite pas à parler d’éco-tage.
On se demande à quoi cela sert à part diviser et casser des initiatives nouvelles, et on est en droit de se demander qui cela sert à part la police pour empêcher l’émergence d’une nouvelle radicalité.
Quant à l’idiot utile « chat fugueur », qui préfère voir ailleurs, il n’a qu’à se rappeler que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, et que s’il n’est pas content des anti-THT, du camp de Valognes, de la Terre d’abord ou de je ne sais pas quoi, il n’a qu’à montrer l’exemple!
« faire le jeu de la police ». Et ben biensur… Quand on a aucun argument, encore une fois, on traite les gens de flics, c’est la mode… Qui te dis que l’auteur de ce texte n’a pas participé au camp de valognes ou ne soutient pas la lutte anti-THT ? Et pourquoi la terre d’abord aurait elle le monopole de ces questions ? C’est « la terre d’abord » ou « nous d’abord » ? Il me semble que ce texte ne rejette pas la critique écologique en bloc, elle dénonce l’idéologie « écologiste radicale » dont certains se sont fait spécialistes et qui distribuent les bons et les mauvais points sur les luttes « éco » et l’envisagent réellement comme quelque chose de séparé (malgré le verbiage gauchiste et mystico-bio-centriste à la lovelock) où le lien avec les autres dominations et surtout avec le quotidien de l’exploitation est quasi-absent.
TOut n’est pas a jeter. Pour autant, c’est ceux qui rejettent toutes les critiques en bloc qui devraient apparraitre comme douteux, et non leurs contradicteurs qui se font traités de flics et « d’idiots utiles » (à qui ? à quoi ?).