[tours] haro sur la propriété ! ouvrons des squats et bottons le cul des bourgeois !
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squat
Lieux : Tours
Trop de gens dorment dehors, chez un ami, un membre de la famille ou vivent dans des appartements dégueulasses et/ou trop petits et de toute manière beaucoup trop chers. Certains voudraient croire que la mairie ou la préfecture, comme ils en ont le droit, réquisitionneront des logements vides et fourniront des solutions à ceux qui ne peuvent pas se payer un toit. Il peuvent attendre longtemps ils seront morts de froid ou de faim avant que les parasites et les flics qui ont le pouvoir ne lèvent le petit doigt.
L’état et ses sbires ne sont là que pour maintenir l’ordre et protéger la propriété privée, il est donc hautement improbable qu’il s’attaque à cette dernière en réquisitionnant des bâtiments vides. En plus il n’est pas question d’attendre quoi que ce soit de ceux que nous considérons comme nos ennemis. Nous n’aurons que ce que nous prendrons, et nous ne ferons pas d compromis. De toute façon la propriété c’est toujours celle des bourges et jamais la notre, nous n’avons que peu à perdre et tout à prendre ;pourquoi attendre ?
Parce qu’il y des bâtiments laissés vides, et qu’à coté de ça il y a parmi nous ceux qui ont besoin d’un toit pour se loger, ceux qui ont besoin d’un local pour se rencontrer, s’organiser, et faire vivre leurs rêves.
Parce que nous refusons le choix biaisé entre l’argent, la marchandise et la rue ou la prison ; entre les papiers, la soumission et la déportation ou la pendaison.
Parce que ouvrir un bâtiment c’est l’arracher l’accaparation d’une personne pour le remettre à disposition de tout ceux qui en ont un usage. Que certains au nom d’une illusion –qui serait grotesque si personne n’avait besoin d’un toit– que l’on nomme propriété privée puisse priver tout les autres d’une chose dont ils n’ont pas l’usage nous le refusons, comme nous refusons de se soumettre aux lois iniques qui la défendent.
Pour ces raisons et pour toutes celles qui nous sont propres, nous ouvrons des squat !
Nous sommes les voleur-euses de poules, les pouilleu-se-x, les gueules cassées, les désillusionné-e-s, les envahisseur-euses et toutes celles et ceux qui n’entrent pas dans les catégories morbides que vous utilisez.
Nous ferons tomber les portes et sauter les serrures pour que fleurissent les squats comme des fleurs sur le fumier du vieux monde.
Notre rage consumera la capitalisme, et des flammes du brasier de notre révolte naîtra l’anarchie.
qui change des appels à la con du DAL et de ses affidés locaux.
https://nantes.indymedia.org/article/24792
Ce n’est pourtant pas une expression collective. Et cette manière de procéder relève de la simple tentative de récupération politique d’un projet où il n’y a pas que des anars pouêtiques. Alors il y en a qui se font plaisir pendant que d’autres tentent d’élargir pour tenir et continuer à construire… Le paraître et la culture de la posture çà ne construit pas un mouvement.
Pierrot 37, anarchiste constructeur
@ Pierrot 37
pourrais-tu expliquer ?
ce texte « Haro sur la propriété ! Ouvrons des squats et bottons le cul des bourgeois ! » n’est pas « une expression collective », c’est bien cela ?
mais il figure sur le blog du lieu http://68rueducanal.wordpress.com/
Je pense que tu joues dans un registre complètement manipulatoire. Il ne s’agit aucunement d’une expression collective du mouvement, même s’il est sur le blog. J’ai demandé son retrait en l’état car je pense bien, et tu le confirmes, qu’il y a là une forme de récupération imbécile.
Pierrot
communiqué de presse :
A Tours depuis deux mois, des familles et des personnes demandeuses d’asile sont ballottées de solutions d’accueil précaires en occupations tout aussi précaires. Cette situation témoigne d’une saturation de tous les dispositifs d’hébergement d’urgence à l’échelle locale mais aussi nationale. État, Mairie et Conseil Général se partagent les responsabilités sans vouloir réellement les prendre. La seule réponse unanime des pouvoirs publics a été la répression : expulsions violentes, pressions et contrôles policiers indus, déclenchement de plans vigie-pirates dans des lieux publics ( hôpital ), pression sur le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile ( CADA ) de Joué-les-Tours. C’est ainsi que s’organise une véritable chasse aux étrangers et aux sans-papiers !
Le mouvement « des papiers des logements pour tous », constitué de divers individus et organisations, a décidé de refuser cette situation. C’est pourquoi samedi 17 décembre au cours d’une manifestation, les locaux de l’ancienne halte de jour 68 rue du Canal, laissés vide par la ville de Tours, ont été réquisitionnés. Ce lieu est d’ores et déjà un lieu d’interpellation des pouvoirs publics, un lieu de mobilisation, d’échange et d’information. Ce lieu a également vocation à accueillir les familles et personnes laissées pour compte par les institutions.
Nous invitons les organisations et les collectifs qui ne nous ont pas encore rejoints à le faire et à prendre position publiquement.
Assemblée Générale mardi et jeudi 18h au 68 rue du Canal (AG de mardi suivie de la projection du film « Comme un oiseau dans un aquarium » à 21h)
Le mouvement « des papiers des logements pour tous » réunit le collectif Urgence un toit ! (SUD santé sociaux, RESF, LDH, AL 37, NPA, EE-LV), Chrétiens migrants, DAL, Les pieds dans la porte, des travailleurs sociaux professionnels ou en formation et de nombreux individus révoltés par la situation.
« l’anarchisme constructif » (?) c’est signer un appel avec les Verts qui co-gérent la mairie de Tours ?
on ne comprend vraiment rien …
Comme tu l’entends cela voudrait dire qu’AL aurait signé après, ce qui n’est pas le cas, car nous avons participé à porter la création du collectif « Urgence un toit! 37 ». On ne les voit pas vraiment d’ailleurs, et çà les regardent bien, qu’ils pataugent dans leurs contradictions, moi ce n’est pas çà qui m’empêche de construire large. Car s’il ne reste qu’une poignée de nanars avant-gardistes et coupés du monde associatif et militant, le mouvement est mort, et les familles et personnes que l’on défend resteront à la rue.
Il ne s’agit pas d’une simple signature. Il s’agit de l’occupation d’un lieu.
Au nom de la pureté révolutionnaire, il faudrait rester dans son coin et se contenter de publier des brûlots incendiaires, ce qui répondra certainement mieux aux besoins immédiats des personnes dans la rue.Plus j’ai une rhétorique révolutionnaire, plus je suis révolutionnaire (derrière mon clavier.) Internet a inventé le révolutionnaire 2.0
Il y en a d’autres qui choisissent d’être à leurs côtés et d’agir. Et personne n’est dupe des doubles jeux ou des embrouilles. Ca doit se régler ailleurs que sur le dos des sans-abris.
Vous faites comme vous voulez
Mon cher pierre
Tes propos quelques peu désobligeants doivent semer un certain trouble dans l’esprit des eventuels lecteurs de ce texte, quelques clarifications s’imposent donc.
1) pour ce qui est des tentatives de recuperation dont tu accuse les auteur-es de ce texte, je suis désolé de t’annoncer que tu n’est pas très crédible en postant immédiatement après un communiqué signé par une demi-douzaine d’orgas politiques
2) pour ce qui est de la representativité de ce texte, je suis d’avis que s’il represente l’avis ne serait-ce que d’une personne participant au mouvement il est tout aussi légitime que n’importe quel autre texte. L’objectivité des communiqués plats comme des modes d’emplois de machines à laver ne masque en général que l’absence de débat et la pauvreté de la reflexion politique. Si personne ne s’en plaint c’est plus parceque l’efficacité et l’interêt du mouvement est dans nos actes et non dans un texte quel qu’il soit.
3)L’unité qu tu mets en avant comme force du mouvement, est a mon humble avis une illusion qui arrange ceux qui ne veulent pas trop que l’on parle politique. La réalité est que ce mouvement regroupe beaucoup de personnes aux sensibilités politiques très différentes depuis les retraités mystiques de l’humanitaire aux vilains anars le couteau entre les dents que tu te fais un devoir de dénoncer. Ce mouvement est l’occasion pour chacun de remettre en question ses certitudes, de faire des rencontres, de vivre des experiences qui sur le plan de la deconstruction individuelle sont plus qu’interessante. Si quelques conflits, ou formulation abrupte de principes politiques quels qu’ils soit peuvent contribuer à créer du mouvement il son les bienvenus. On pourra considérer qu’une victoire aura été atteinte lorsque pour chaque action il y aura autant de revendication différentes que de personnes présente dans le mouvement. Un mouvement qui n’est pas capable de se dépasser est condamné, le nombre n’est que peu de choses face à la qualité.
4) Enfin parlons d’avant-gardisme, puisque tu semble aimer ce terme. De deux choses l’une, la première c’est le constat que le mouvement fonctionne sur des principes anti-autoritaires, sans avoir besoin d’un gardien du temple, que les gens qui y participent sont tout a fait capable de voir les tentatives de manipulation en AG, que les tâches tournent et que beaucoup participent a la preparation des actions comme a la vie des differentes occupations sans que personne ne s’y impose obligatoirement et que les actions (occupations, ouvertures de squatt, et manifs sauvages ) sont plutot une réussite pour une ville comme tours ou il y a quelques mois on ne pouvait pas se réunir a 10 ( on ne réunnissait d’ailleurs pas beaucoup plus de monde ) sans voir débarquer au moins autant de flics.
La seconde, un avant gardiste il me semble que c’est quelqu’un qui a la science de la lutte et qui se sent investi de la mission de guider les gens à travers l’affrontement . Nous le savons bien de gaulle lui même le disait » les francais sont des veaux « , il ont donc besoin d’un berger. Tu as cru bon de te sentir investi de ce rôle de guide du troupeau, a lors que personne ne te l’ait demandé. Alors c’est qui l’avant gardiste ?
Enfin quand a moi je n’est pas de certitudes étant donné que chaque situation est particulière, les actions réussi, les rencontres, les échanges, les rires et les fêtes suffisent largement à alimenter ma joie de vivre et ma révolte. J’espère que nous gagnerons, mais en tout cas on aura bien rigolé et on aura pas collaboré parnotre passivité a la merde qui nous entoure.
Je ne suis pas permanent, il y a des jours ou j’arrive à la débauche pas avant 22h et ne peux pas assister à toutes les AG et toutes les actions. Est-ce que celles et ceux qui le peuvent doivent seul-es déterminer la marche, les contenus et l’objet du mouvement ? Non seulement je ne le crois pas, mais, je l’ai dit plus haut, on tombe dans l’avant gardisme et le substitutisme. Cela s’accompagne évidemment d’un discours plus que douteux partant de la négation du fait organisationnel au sens large. C’est ce qui m’a fait réagir au premier commentaire car le DAL 37 c’est pas vraiment des réformards ou des bureaucrates par ici, comme dans plein d’encroits d’ailleurs. mais evidemment tu vas bien voir des « bureaucrates » partout, des ennemis politiques même, et finir par te tromper d’ennemis à force de te regarder le nombril.
D’ailleurs je ne répondrai pas dans le détail à la dissertation du précédent , mais le texte signé collectivement est bien une expression collective de ce mouvement collectif, émanant de l’AG du 18. Il y en a qui bossent pour élargir et d’autres qui comme d’habitude cherchent à rabougrir et se conforter dans la culture de leur marge. Il y a malheureusement là, et par rapport à la lutte qu’on mène et les familles et personnes que l’on défend, quelque chose de l’ordre du point de fracture et je pense que se serait bien dommage pour le mouvement et cette lutte.
Bonjour,
Ca fait plaisir de voir que ce débat récurrent reste ici dans un cadre de discussion à peu près constructive et sans injure. Ca change de l’ambiance merdique qui entoure ce même genre de débats sur Indy Paris.
Vu cette ambiance positive (même s’il y a expression de visions apparemment très différentes), ça me semble intéressant d’approfondir le débat …
Je pense qu’il s’agit de deux approches différentes de l’organisation de la lutte (l’une plus dans l’action directe et la vie immédiate, l’autre plus dans un cadre d’organisation et de coordination large des différents groupes dominés par la société actuelle). Dans le deux cas il s’agit d’approches issues de l’histoire libertaire : l’ici et maintenant d’une part, l’anarchosyndicalisme d’autre part.
Les personnalités les origines sociales, et les situations sociales des uns et des autres sont probablement différentes. Ces différences sont la cause de préoccupations différentes : réappropriation directe / souci de la stratégie sur le long terme ; lyrisme et enthousiasme / pragmatisme et sens de la coordination ; spontanéité / processus de décision longs et formalisés … Il est clair qu’un précaire par exemples ne verra pas les choses tout à fait de la même façon qu’un salarié en CDI.
Mais il me semble que pour que la sauce révolutionnaire prenne il faut sortir du truc ou chaque « camp » accuse l’autre de « détruire le mouvement ». Ca veut dire aussi que ces deux styles d’organisation reconnaissent la complémentarité de ces approches (dynamisme et combativité d’une part, stratégie et sens de la coordination avec l’extérieur d’autre part) et limitent chacun leurs tendances hégémoniques (dictature du plus charismatique/gueulard d’un côté, dictature du plus bureaucrate austère de l’autre).
On a besoin de tout ça : de la poésie et de la méthode, de l’autonomie et des réseaux largement coordonnés !!!