A propos de l’idéologie bourgeoise de stéphane hessel…
Catégorie : Global
Thèmes : Economie
S’indigner, oui ! contre l’exploitation capitaliste !
Indignez-vous ! et Engagez-vous ! de l’écrivain, poète et diplomate français Stéphane Hessel, sont de véritables “best-sellers”. Ils constituent déjà une référence pour tous ceux qui réfléchissent sur l’injustice de ce monde. Le mouvement de grogne sociale qui vient de parcourir l’Espagne (et dans une bien moindre mesure d’autres Etats d’Europe) s’est même donné pour nom los Indignados en référence explicite à son premier livre (1).
Indignez-vous ! est un fascicule d’une trentaine de pages. Il a été traduit en plusieurs langues, vendu à des millions d’exemplaires sur l’ensemble de la planète, à un prix dérisoire pour qu’il soit le plus largement diffusé. Cette publication a rencontré immédiatement un immense succès. Et pour cause, son titre est à lui seul un cri de révolte contre la barbarie de ce monde. Il correspond parfaitement au sentiment général qui grandit dans les rangs des opprimés : les horreurs qui ravagent la planète, de la misère à la guerre, sont ressenties comme de plus en plus insoutenables et révoltantes. Le “Printemps arabe”, en Tunisie et en Egypte, et le mouvement des Indignés en sont une claire manifestation.
De quelle société rêve Stéphane Hessel ?1
Stéphane Hessel est un homme de 93 ans qui a encore la force de clamer son indignation face à ce monde inique. En tant que tel, cela ne peut que forcer l’admiration et provoquer la sympathie. Mais au final, pour quel monde nous propose-t-il de nous battre ?
Dès le début de son livre, Stéphane Hessel fait l’apologie des principes et des valeurs qui ont amené le Conseil national de la Résistance (CNR) (2) à élaborer un programme économique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A la question “est ce que ces mesures sont toujours d’actualité ?”, Hessel répond “Bien entendu, les choses ont changé en soixante-cinq ans. Les défis ne sont pas les mêmes que ceux que nous avons connus à l’époque de la Résistance. Le programme que nous proposions à l’époque ne peut donc plus s’appliquer intégralement aujourd’hui, et il ne faut pas faire de suivisme aveugle. Par contre, les valeurs que nous affirmions sont constantes, et il faut s’y attacher. Ce sont les valeurs de la République et de la démocratie. Je pense que l’on peut juger les gouvernements successifs à l’aune de ces valeurs. Il y avait dans le programme du Conseil de la Résistance l’affirmation d’une vision, et cette vision est toujours valable aujourd’hui. Refuser le diktat du profit et de l’argent, s’indigner contre la coexistence d’une extrême pauvreté et d’une richesse arrogante, refuser les féodalités économiques, réaffirmer le besoin d’une presse vraiment indépendante, assurer la sécurité sociale sous toutes ses formes… nombre de ces valeurs et acquis que nous défendions hier sont aujourd’hui en difficulté ou même en danger. Beaucoup des mesures qui ont été récemment adoptées choquent mes camarades résistants – car elles vont à l’encontre de ces valeurs fondamentales. Je pense qu’il faut s’en indigner, notamment chez les jeunes. Et résister !” (3). Mais alors qui est responsable de cette situation ? “…le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat. Les banques, désormais privatisées se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de l’intérêt général. L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important ; et la course à l’argent, la compétition autant encouragée” (4). Pour Hessel, la démocratie doit guider l’action des dirigeants, cette démocratie plus soucieuse de l’intérêt général en opposition à l’égoïsme des financiers et autres banquiers : “les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie” (5). Voici donc le sacro-saint intérêt général qui réunit les politiciens, les patrons de l’industrie côte à côte avec les travailleurs, les chômeurs, les étudiants, les retraités, les précaires… Autrement dit, la démocratie de Stéphane Hessel, c’est ce mythe, cette escroquerie, où exploiteurs et exploités sont mis comme par magie sur un pied d’égalité, où ils sont censés avoir les mêmes “droits et devoirs”, et les mêmes intérêts démocratiques en tant que citoyens contre la dictature des financiers. Et pour aboutir à quoi ? “Aujourd’hui, c’est en réfléchissant, en écrivant, en participant démocratiquement à l’élection des gouvernants que l’on peut espérer faire évoluer intelligemment les choses… bref, par une action de très long terme” (6). Et quel camp Hessel nous propose-t-il de défendre ? “Je me considère toujours comme socialiste – c’est-à-dire selon le sens que je donne à ce terme, conscient de l’injustice sociale. Mais les socialistes doivent être stimulés. J’ai l’espoir de voir émerger une gauche courageuse, impertinente s’il le faut, qui puisse peser et défendre une vision et une conception des libertés des citoyens. De plus, il me semble important qu’il y ait des Verts dans les institutions, pour que la notion de préservation de la planète progresse” (7). Finalement, pour Hessel, notre indignation doit déboucher sur un slogan que nous connaissons déjà, le fameux “il faut aller voter”… pour un nouveau programme alternatif (qui fera l’objet d’une nouvelle publication), inspiré du CNR, regroupant toutes sortes d’éléments, de la gauche radicale aux altermondialistes, en passant par des syndicalistes, en fait des partis et des organisations qui ont le sens de l’intérêt général… capitaliste. Heureusement que ces millions de jeunes, à qui Hessel s’adresse tout particulièrement, au Portugal et en Espagne, n’ont pas écouté tous ces discours citoyens de gauche et ont boudé les urnes. Il faut dire qu’ils ont eu l’occasion de voir les gouvernements socialistes de leur pays respectif à l’œuvre ; ils ont vu quelles mesures d’austérité draconiennes les partis socialistes étaient capables d’adopter de façon toute démocratique (ce qui est aussi vrai pour la Grèce d’ailleurs) ; ils ont tâté de la matraque de la très démocratique police du très démocratique gouvernement socialiste de Zapatero !
Malgré tout, Hessel persiste dans son soutien à ces partis en déclarant : “Qu’est-ce que cela impose comme tâche aux membres de la jeune génération ? C’est de prendre au sérieux les valeurs sur lesquelles ils fondent leur confiance ou méfiance dans ceux qui les gouvernent – c’est le principe de la démocratie, par lequel on peut avoir de l’influence sur ceux qui prennent des décisions” (8). Quelle influence cette jeune génération peut-elle avoir sur ces Etats démocratiques qui lui imposent tant de misère ? Peut être, remplacer un ministre devenu impopulaire… et alors ? Quel véritable changement ? Aucun ! Dans tous les pays, que les gouvernants soient de droite ou de gauche (ou d’extrême-gauche comme en Amérique latine), le fossé devient de plus en plus profond entre l’immense majorité de la population en proie à une dégradation généralisée de ses conditions de vie et un pouvoir étatique démocratique bourgeois prônant une politique d’austérité afin d’éviter la banqueroute économique. Il ne peut en être autrement ! Derrière le masque démocratique de l’Etat se cache toujours la dictature du Capital.
Pas touche au capitalisme !
“Ma génération a contracté une véritable allergie à l’idée de révolution mondiale. Un peu parce que nous sommes nés avec elle. Moi qui suis né en 1917, année de la Révolution russe, c’est une caractéristique de ma personnalité. J’ai acquis le sentiment, peut être injuste, que ce n’est pas par des actions violentes, révolutionnaires, renversant les institutions existantes, que l’on peut faire progresser l’histoire” (9). Et plus loin Hessel continue encore : “Dans toutes les sociétés existe une violence latente qui est capable de s’exprimer sans retenue. Nous avons connu cela avec les luttes de libération coloniale. Il faut avoir conscience que des révoltes, ouvrières par exemple, sont encore possibles. Mais c’est peu probable étant donné la façon dont l’économie s’est développée et globalisée. Le genre Germinal, c’est un peu dépassé” (10). Voilà l’appel que lance Hessel à la jeune génération : ôtez-vous de la tête toute idée de révolution mondiale, toute idée de lutte de classe ! C’est du passé ! Essayez plutôt d’améliorer le fonctionnement de ce système. Comment ? C’est là que Hessel a une idée “géniale et innovante”… avancée mille fois par toute la gauche depuis un siècle : la création d’un Conseil de sécurité économique et social, réunissant les Etats les plus puissants de la planète, une sorte de gouvernance mondiale. Cet organisme mondial aurait comme objectif de réguler l’économie, ce qui éviterait les crises en exerçant un contrôle efficace sur toutes ces grandes institutions financières, avides de profits et de pouvoir. Rappelons simplement que la Société des Nations (SDN), qui est devenue ensuite l’Organisation des Nations Unies (ONU), a été créée à la suite de la Première Guerre mondiale en suivant officiellement un raisonnement presque identique : empêcher le retour de la guerre par un organisme international conciliant l’intérêt des nations. Résultat ? La Seconde Guerre mondiale et… 14 jours de paix dans le monde depuis 1950 ! En fait, ce monde est divisé en nations capitalistes concurrentes les unes des autres : elles se livrent une guerre économique sans merci et, quand nécessaire, l’arme au poing. Toutes les “gouvernances mondiales” qui existent (OMC, FMI, ONU, OTAN…) ne sont que des repères de brigands où les Etats poursuivent leur lutte impitoyable. Mais avouer cela, ce serait reconnaître ce que veut absolument évacuer à tout prix Stéphane Hessel : la nécessité d’un nouveau système mondial et donc d’une révolution internationale !
Il préfère envoyer les jeunes dans des impasses plutôt que de leur indiquer un chemin qui les mènerait vers une remise en cause trop radicale à ses yeux de ce système d’exploitation. Il les encourage donc à faire pression sur leurs Etats pour que ceux-ci mènent une nouvelle politique au sein de son nouveau Conseil de sécurité économique et social. Pour lui, il suffirait d’une intervention massive de la société civile, d’une mobilisation citoyenne d’ampleur, pour influer sur les décisions des Etats. Cet engagement devrait aussi se conjuguer avec une implication plus grande dans les ONG et autres réseaux associatifs car les défis, et donc les combats, sont multiples : écologiques, sociaux, anti-racistes, pacifiques, pour une économie solidaire…
En fait, fondamentalement, Hessel nous ressert la vieille soupe réformiste : avec quelques ingrédients bien choisis (une implication citoyenne de la population, un vote intelligent..), le capitalisme pourrait cesser d’être ce qu’il est, un système d’exploitation, et pourrait devenir plus humain, plus social.
Réforme ou révolution ?
“L’histoire est faite de chocs successifs, c’est la prise en compte de défis. L’histoire des sociétés progresse, et au bout, l’homme ayant atteint sa liberté complète, nous avons l’Etat démocratique dans sa forme idéale” nous dit Hessel dans Indignez-vous !. C’est vrai, l’humanité est face à un défi : trouver la solution à tous ses maux ou disparaître. Au cœur de cet enjeu : la nécessité de transformer la société. Mais quelle transformation ? Peut-on réformer le capitalisme ou doit-on le détruire pour construire une autre société ?
Réformer le capitalisme est un leurre, c’est se soumettre à ses lois, à ses contradictions qui mènent l’humanité à la misère, à la guerre, au chaos, à la barbarie. Le système capitaliste est un système d’exploitation, peut-on rendre humaine une exploitation ? Peut-on rendre humain un système dont le seul objectif est de permettre à une classe d’accumuler des richesses en faisant du profit sur le dos de millions de travailleurs ? Et quand la concurrence entre capitalistes devient plus aiguë, que la crise économique mondiale fait rage, alors c’est la classe ouvrière qui en paie durement le prix : chômage de masse, précarité généralisée, surexploitation sur les lieux de travail, baisse des salaires… Pourtant, tout est là pour que les être humains puissent subvenir à leurs besoins élémentaires et construire une société sans classes, donc sans injustices, sans barbarie guerrière, en abolissant les frontières. Seule la classe ouvrière peut porter la perspective d’un tel monde. C’est d’ailleurs ce qui est déjà en germe dans le mouvement des Indignés : l’entraide, le partage, la solidarité, le dévouement, la joie d’être ensemble… Ce formidable mouvement social que nous avons vécu en Espagne n’est pas un feu de paille, il annonce les futures luttes qui vont se développer un peu partout dans le monde, des luttes qui verront la classe ouvrière se mobiliser de plus en plus massivement, entraînant derrière elle toutes les couches opprimées par ce système ; des luttes qui vont de plus en plus s’affirmer contre l’inhumanité du capitalisme, et d’où émergera une conscience plus aiguë d’un nécessaire changement de société pour construire une nouvelle humanité.
Antoine – Courant Communiste International
1) Stéphane Hessel est très connu en Espagne, au moins autant qu’en France. Il y vit et a pour ami Jose Luis Sampedro, écrivain et économiste espagnol et, surtout, initiateur de Democracia Real Ya. Jose Luis Sampedro a d’ailleurs publié un pamphlet inspiré de son alter ego et a écrit la préface d’Indignez-vous ! pour l’édition de son pays.
2) Le CNR est pour Stéphane Hessel la référence historique, l’exemple à suivre. Nous reviendrons prochainement de façon plus détaillée sur cette question précise.
3) Indignez-Vous !, p. 15.
4) Idem, p. 11.
5) Idem, p. 12.
6) Engagez-vous !, p. 16.
7) Idem, p. 43 et 44.
8) Engagez vous !, p. 22.
9) Idem, p. 20.
10) Idem, p. 21.
Jusque-là, le CCI avait concentré ses attaques, parmi ceux qui résistent à l’impérialisme occidental et ne se soumettent pas à la pensée unique, principalement contre les épouvantails traditionnels agités par les puissants de ce monde pour que les peuples ne voient pas ceux qui les exploitent, les occupent ou les exterminent. C’est ainsi qu’il a servi de supplétif aux grands de ce monde contre Cuba, le Venezuela, l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et même l’AP !
Comme la soumission n’était pas encore totale, voilà qu’il s’en prend maintenant aux simples humanistes comme Hessel tant la pensée qu’on puisse soutenir les faibles de ce monde lui est insupportable.
Lutte armée, boycott, résistance non violente ou simple critique, autant de choses qui ne rentrent pas dans le cadre de l’idéologie de la soumission que professe le CCI.
Jusqu’à quand les gens devront-ils s’abstenir de résister ? Mais jusqu’à ce qu’ils aient assimilé les thèses du CCI et fait allégeance à leur idéologie, pardi ! A ce moment-là, l’avant-garde éclairée du prolétariat leur indiquera la voie à suivre.
à tout prendre entre l’avant-garde éclairée du prolétariat et la liste de populistes que tu nous offres, je crois qu’ici c’est vite vu.
Tout le monde sait qu’entre l’Axe du Bien et l’Axe du Mal le choix est évident pour ceux qui défendent le politiquement correct.
Ce qui est bien, c’est que vous n’êtes pas seuls, contre l’ennemi commun vous pouvez compter sur l’Etat, la classe politique, les médias du pouvoir et les intellectuels médiatiques… Que demander de plus ?
«Tout le monde sait qu’entre l’Axe du Bien et l’Axe du Mal le choix est évident pour ceux qui défendent le politiquement correct.»
Même en si mettant à trois, Dieudonné, Meysan et Collon n’auraient pas dit mieux
http://www.conspiracywatch.info/Dossier-L-imposture-Thi….html
« …“L’apolitisme” est une pure mystification et un piège dangereux pour les exploités ! Cette idéologie hypocrite ne vise qu’à les déposséder de leurs propres moyens de lutte afin de les rabattre sur le terrain pourri de la “légalité” de la “démocratie” bourgeoise. Les partis de gauche et les syndicats, après avoir porté tant de coups à notre classe, ont de plus en plus de mal à déverser leurs poisons : les divisions corporatistes ou sectorielles, le noyautage des luttes et des assemblées générales et, surtout, les illusions réformistes et électorales ; ils ont appris à détecter la puanteur de leurs poisons. “L’apolitisme” de l’altermondialisme a donc pour mission de nous refourguer ce même poison mais en le rendant préalablement inodore ! Il s’agit d’un tour de passe-passe, ni plus ni moins, qui vise au bout du compte à ramener les prolétaires dans le giron des ennemis officiellement rejetés : les partis de gauche et les syndicats !… Les exploités sont animés d’une méfiance grandissante à leurs égards, voire d’un réflexe de rejet… ».
Passage d’un texte du CCI sur l’apolitisme et l’altermondialisme.
Ça faisait longtemps qu’on ne nous avait pas ressorti « Dieudonné, Meysan et Collon » pour justifier l’engagement inconditionnel aux côtés de l’Axe du Bien.
Et en plus avec des références de poids comme Conspiracy Watch, dont tout le monde connaît l’alignement sur la pensée unique. Référence permanente sur Indymedia, qui commence à susciter des réactions :
quand à conspiracy watch…
(par modo – IMC Nantes dimanche 20 mars 2011)
quand à conspiracy watch excusez moi mais je pense pas que les modos aient à faire terriblement confiance à un site qui va chercher ses référence sur : « Le figaro » : http://www.conspiracywatch.info/Pierre-Andre-Taguieff-s….html (Umberto Eco antisémite, on atteind des sommets) ou encore « Slate.fr », fantastique torchon de droite : http://www.conspiracywatch.info/Une-bombe-peut-elle-cre….html qui recommande des articles du « Nouvel observateur » : http://www.conspiracywatch.info/Je-retrouve-ces-theses-….html Quand à l’utilisation morbide (mais conforme aux positions de la presse bourgeoise) de fait divers scabreux là encore c’est vraiment d’un niveau affligeant: http://www.conspiracywatch.info/Le-tueur-de-l-Arizona–….html En bref, ce site recrache tout un condensé de la presse bourgeoise sans aucun regard critique dessus. Aux antipodes des fondements d’Indymedia…
http://nantes.indymedia.org/article/23275
Mais on peut y ajouter une liste impressionnante des invités de marque de ce site encore plus complotiste que les complotistes qu’il prétend dénoncer :
Pierre-André Taguieff
http://www.conspiracywatch.info/Entre-la-guerre-juive-e….html
ou Caroline Fourest
http://www.conspiracywatch.info/Une-mise-au-point-sur-E….html
ou Meïr Waintrater (défense de DSK)
http://www.conspiracywatch.info/Sur-DSK-haines-et-delir…l?com
ou Finkielkraut
http://www.conspiracywatch.info/Alain-Finkielkraut-un-s….html
Bravo ! belle référence !
Il y a longtemps que tout le monde sait ça. Par contre, traiter ceux qui dénoncent les crimes contre l’humanité d’«apolitiques», c’est vraiment prendre les gens pour des cons !
A ce compte-là, on peut aussi bien accuser le CCI, pour qui TOUT EST PAREIL, les colons et les anticolonialistes, les occupants et les occupés, les enfermés et leurs gardiens, d’« apolitiques ».
Surtout ne faisons rien tant que le prolétariat n’aura pas assimilé les thèses du CCI !
Toujours les mêmes raccourcis et amalgames. Personne n’attends rien du CCI (d’ailleurs le CCI n’attends rien, sauf peut-être du prolétariat) et personne n’a justifié ici un quelconque soutien à un quelconque axe du bien. Tes fantasmes , ta vision bloc contre bloc digne d’un ancien combattant de la Guerre froide, tu te les gardes pour qui veut. C’est toi qui sous prétexte de la combattre nourrit la théorie du choc des civilisations des néo-cons.
alors il est important de savoir d’où ils viennent et surtout à quoi ils servent
»La pensée unique« (06:49)
«L’expression est attribuée au journaliste Ignacio Ramonet, dans un éditorial de 1995 du Monde diplomatique. Le terme évoquait et tournait alors en dérision le consensus national et européen en faveur de la monnaie unique. Mais il semble que ce soit le philosophe Alain de Benoist qui ait forgé cette expression en 1993, dans un éditorial de la revue Éléments. Par la suite, celle-ci a connu un certain succès, passant du rang de simple cliché journalistique, puis de slogan politique caricatural, à celui de mème ou de sujet polémique et provocant. Elle possède en effet un avantage rhétorique qui consiste à renverser la charge de la preuve : au lieu d’avoir à développer une vision cohérente et de convaincre qu’elle peut être mise en œuvre de manière réaliste, on accuse l’adversaire d’être incapable de penser à une alternative à sa solution actuelle. De ce fait, il n’existe plus aujourd’hui « une seule » pensée unique mais plusieurs. Gustave Parking dit même dans une boutade : « Tout le monde est d’accord pour critiquer la pensée unique. » Ce paradoxe s’explique par le fait que la pensée unique désigne alors la pensée d’un groupe de personnes.»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pensée_unique
http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/01/26/alai…-pen/
Conspiracy watch, observatoire du conspirationnisme n’est pas plus aligné qu’un autre sur un truc qui n’existe que dans les rêves de quelques uns. Même plutôt moins que beaucoup d’autres. Son animateur est tout à fait capable de débattre avec un contradicteur, pour peu que celui si tienne la route : http://www.conspiracywatch.info/Complot–theorie-du-com….html
« l’alignement sur la pensée unique » (Cul par dessus tête, 06:49)
Qui s’aligne ici ? Faire passer des dictateurs et des fanatiques religieux pour des camarades, c’est quoi ? De toute façon, modo ou pas modo, faire passer un simple compilateur pour un rusé défenseur du système c’est d’un ridicule achevé. Pour saisir pourquoi y a qu’à le lire ce qu’il raconte (avant d’écrire sur quelqu’un c’est quand même mieux) :
« Critiquer les fantasmes qui ont cours sur les réunions du Bilderberg ou de la Trilatérale, ce n’est pas défendre le « système ». La critique des mythes complotistes ne sert pas à faire taire les critiques de la domination. Elle leur rend service au contraire, en leur faisant gagner du temps. Certains, à la gauche de la gauche, en sont tout à fait conscients, réagissent et c’est tant mieux.(…) Encore une fois, il ne s’agit pas de balayer la critique de la domination. Je pense au contraire que la critique des théories du complot participe de la critique de la domination, elle a quelque chose d’émancipateur, tu la lie toi-même aux Lumières. Et je crois qu’on aurait tort de considérer cette nécessaire critique du conspirationnisme comme une arme rhétorique au service des puissants. C’est une idée qui est développée dans certains cercles d’extrême gauche : la « théorie du complot » serait elle-même une invention de penseurs « libéraux » n’ayant pour seule fonction que de discréditer toute remise en cause du système. Outre qu’elle confine elle-même au conspirationnisme, je trouve cette vision des choses profondément erronée. (…) Maintenant, est-ce que « les démontages des proses de l’antisionisme conspirationniste a été utilisé par les conspirationnistes islamophobes » ? Je dirais que, dans une certaine frange de la communauté juive organisée, où l’on vote à droite et où l’on se méfie des plans de Barack Obama pour tenter d’imposer la paix au Proche-Orient, on constate que cohabitent à la fois une inquiétude légitime à l’égard de la résurgence des délires conspirationnistes antijuifs – inquiétude que nous partageons toi et moi et qui devrait être celle de tout honnête homme à mon avis – et un discours conspirationniste d’inspiration néoconservatrice, qui diabolise les musulmans en leur prêtant des intentions impérialistes et colonialistes.(…) Il y a, évidemment, des usages idéologiques de cette expression de « théorie du complot ». Mais son pouvoir de disqualification n’est pas magique. Je crois que toute personne de bonne foi et dotée d’un minimum de sens critique est à même d’identifier un discours conspirationniste et, par là même, de juger des scrupules intellectuels (ou de la santé mentale) de ceux qui les propagent. »
Bref, un camarade ou pas loin.
A comparer avec les extraits que rapporte l’article consacré au livre d’Hessel ?
Mais on n’a pas les mêmes sources. Plutôt que Wikipedia, voir lmsi :
Le Big Brother Awards France pour le
Collectif Les mots sont importants
Pour son travail de veille sur les mythes et les amalgames sécuritaires
Explications : Le Collectif Les mots sont importants, pour son travail de ré-information, de veille et de critiques autour des politiques, mythes et amalgames sécuritaires, et de la progression de cette pensée unique qui nourrit ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la « lepénisation des esprits »
Pour leur travail sur Le mythe de l’insécurité (ou : comment on construit des classes dangereuses) « Plutôt que de dénoncer au coup par coup les mesures brutales qui sont prises depuis plusieurs mois au nom de ce discours, il vaut mieux prendre le problème à la racine et déconstruire ce qu’il faut bien appeler le mythe de l’insécurité. » (1)
Et leur livre « Stop quelle violence » qui dénonce l’offensive sécuritaire menée entre autre par la gauche au pouvoir où « tout ou presque est faux et pernicieux. », et « les discours alarmistes et répressifs [qui] occupent le devant de l’espace public, et acquièrent ainsi une légitimité qu’ils n’avaient pas il y a dix ans, quand ils n’était que ceux de Le Pen ou de Charles Pasqua. » (2)
Références :
« Les mots sont importants : vivre dans l’omission de cette évidence laisse la voie libre aux plus lourds stéréotypes, amalgames, sophismes et présupposés clôturant la pensée et la création mieux que ne le ferait la plus efficace censure. » http://lmsi.net/ (1) http://lmsi.net/article.php3 ?id_article=77 (2) http://lmsi.net/article.php3 ?id_article=13
http://bigbrotherawards.eu.org/article199.html
Voir aussi :
http://lmsi.net/Les-pyromanes-de-l-insecurite
http://www.rue89.com/2009/07/21/home-le-retour-de-la-pe…crise