1. La France est engagée dans de multiples agressions contre des populations partout dans le monde (Libye, Côte d’Ivoire, Afghanistan…). Bombardements et tueries de civils ont lieu quotidiennement. Au nom de quoi tout cela se fait ? Le Gouvernement, les Partis et la presse nous expliquent que cela est juste car il s’agit « de venir au secours des populations » en application du droit d’ingérence (mis en place par des gens du PS et appliqué par l’UMP). C’est sous ce prétexte que les avions militaires et les troupes française bombardent les villes Libyennes, tuent en Afghanistan, et interviennent en Côte d’Ivoire.

Dans le même temps, dans l’indifférence quasi générale, on laisse se noyer en mer des centaines d’enfants, de femmes et d’hommes qui, à cause des refus de visas systématiques, ne peuvent utiliser des transports sûrs. Ces nouveaux boat people, l’armée s’en désintéresse ou les traite en ennemis, au mépris des règles les plus élémentaires du code maritime ! Le refus de les aider et de les secourir en mer développe l’idée qu’en sombrant, ils n’auraient « que ce qu’ils méritent ».

Et ceux qui, au péril de leur vie, après de multiples difficultés, parviennent en Europe, l’état français les pourchasse dans les villes, organise des rafles, stoppe des trains à la frontière et affrète des avions pour expulser massivement ces réfugiés Tunisiens dont le Pays, malgré ses difficultés, accueille actuellement des milliers de réfugiés, fuyant la guerre en Libye et les bombardements de l’OTAN et de la France.

Alors, que signifient réellement les mots de l’Etat ?

• « Secourir les gens » veut donc dire soit les bombarder, soit les laisser mourir en mer ?

• « Secourir les gens » cela signifie décider à leur place ce qui est bien pour eux ? Ce sont les Etats puissants qui doivent décider quels gouvernements doivent avoir les Afghans, les Libyens, les Ivoiriens etc ? Ce sont eux qui doivent décider comment les gens doivent vivre à tel ou tel endroit ? Les gens eux-mêmes, ceux concernés, en sont donc incapables ?

2. En réalité, la France, comme les USA et la Grande-Bretagne, ne cherche que des prétextes pour entrer dans d’autres pays : si ce n’est pas « la lutte contre le terrorisme », c’est pour « secourir ». Le but est de rejeter une partie de la crise du capitalisme sur les autres pays, sur les autres peuples, mais aussi d’abolir tout principe de droit, de justice et de respect des gens, au niveau international comme au niveau national. L’intervention en Libye vise aussi à prendre les devants pour empêcher que les gens se constituent de façon nouvelle et indépendante des états, comme en Tunisie et en Egypte.

La guerre et la destruction, voilà la seule proposition faite aux peuples, ici comme ailleurs, Guerre d’un nouveau genre, qui ne se déclare pas, qui ne veut pas déboucher sur la paix, mais qui s’annonce « sans fin » (Bush), et se déploie partout, au nom de « la civilisation contre la barbarie » (Obama et Sarkozy).

Guerre barbare, même si elle se prétend « humanitaire » « propre » et « technologique », qui détruit durablement les pays et cherche à écraser leurs habitants, à les défaire aussi subjectivement, tout comme elle défait les habitants des pays guerriers, qui se rallient à la guerre, ou se taisent et laissent faire.

3. Pour l’Etat actuel, celui du XXI° siècle, que nous qualifions d’ « Etat sans limites », les gens ne comptent pas, leur vie ne vaut rien. Avec ses multiples partis et organisations, il travaille à faire adhérer un maximum de gens à sa politique de tri entre ceux qu’il juge « utiles » et ceux qu’il estime « inutiles », ici dans le pays, ailleurs dans le monde.

Les quotas, dans le sport ou ailleurs, les lois d’exclusion et de persécution qui enlèvent les droits (CESEDA, LOPPSI, rétention de sûreté…), les campagnes religieuses et identitaires, tout cela y participe et construit cette politique de guerre au même titre que les bombardements en Libye.

Dans de telles conditions, alors que la guerre devient le fond omniprésent de nos vies, alors que l’état veut de plus en plus décider de tout, apparaître comme le seul lieu de décision possible, et se montre de plus en plus violent pour imposer sa loi à l’intérieur comme à l’extérieur, que peut signifier la paix ? On voit bien qu’il ne peut s’agir seulement du refus de la guerre. Alors, que faire ? Comment se positionner ?

• D’abord ROMPRE LE SILENCE, PARLER, SE DECLARER contre les interventions militaires françaises, prendre position pour le respect des peuples et des gens qui les composent, affirmer haut et fort qu’une vie vaut une vie, que les états n’ont pas à décider qui doit vivre ou non, qu’il faut secourir les émigrants qui fuient la guerre et la misère, et les accueillir.

• On peut démonter la propagande de l’état, montrer la réalité qu’elle recouvre, avancer des propositions simples pour faciliter la vie des gens, la circulation entre les pays, comme l’octroi de visas permettant aux gens de venir et repartir librement, la régularisation de tous ceux qui vivent, travaillent, étudient en France, l’octroi de l’asile aux étrangers persécutés qui fuient la guerre et ses atrocités, en reconnaissant le droit à vivre en famille (en facilitant le regroupement familial) etc

LES INTERVENTIONS ARMEES DE LA FRANCE DOIVENT CESSER :

Le « droit d’ingérence » n’est qu’un droit de pillages et de razzias et doit être dénoncé comme tel ; les gens qui fuient en mer doivent être secourus et accueillis !

On peut penser et décider autrement que l’état, faire vivre d’autres propositions que la guerre. Pour notre part, nous avons décidé de travailler au PAYS POUR TOUS, en partant de ce que nous voulons pour tous, en nous appuyant sur des principes de droit, d’égalité, de justice, où chacun compte, où la vie de chacun compte.

Le pays pour tous, c’est une affirmation, et c’est une construction : on fait tous le pays, ensemble, et le pays est ce que nous en faisons. Travailler au pays pour tous, ici et maintenant, c’est aussi travailler contre la guerre à l’extérieur, pour le respect des habitants des pays agressés.

LE RASSEMBLEMENT DU PAYS POUR TOUS

Pour nous contacter : Tél. : 06-13-06-94-62 ; Mail : ouvriersgensdici aM8 free.fr ; Site : http://ouvriersgensdici.free.fr