A bas l’intervention impérialiste française en côte d’ivoire !
Category: Global
Themes: Libérations nationales
En réalité les autorités françaises, entraînant derrière elles l’ONU grâce à l’accord des Américains, ont décidé de passer à un soutien militaire direct aux forces de Ouattara, après avoir sans aucun doute discrètement soutenu leur offensive, lorsque celles-ci ont marqué le pas dans la prise d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire: sans une aide militaire extérieure, les hommes de Guillaume Soro – l’ancien chef rebelle, l’ancien premier ministre dans le gouvernement d’«union nationale» Gbagbo devenu premier ministre de Ouattara – ont toutes les difficultés pour remporter la victoire définitive, en dépit de la défection des principaux chefs militaires, passés dans le camp du futur vainqueur.
En décidant d’une intervention militaire ouverte, le gouvernement de Sarkozy ne fait que continuer une politique suivie de façon constante par tous les gouvernements français, de droite ou de gauche, utilisant alternativement les moyens «pacifiques» et violents pour servir les intérêts impérialistes. L’implication directe de la France dans les affaires intérieures de son ancienne riche colonie (comme dans les autres) ne date en effet pas d’aujourd’hui; l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance n’a pas coupé les liens de dépendance économique qui la rattachaient étroitement à l’ancienne métropole coloniale.
Sans doute la présence économique française était devenue moins prépondérante au cours des décennies qui se sont écoulées en raison d’un certain développement capitaliste national et de la concurrence toujours plus forte des autres impérialismes (surtout Américain) dans son ancien «pré carré» africain; mais cette présence s’est récemment renforcée à la suite des privatisations imposées par les organisations financières internationales au service de l’impérialisme (FMI, Banque Mondiale). Il y aurait actuellement environ 600 entreprises françaises présentes dans les divers secteurs de l’économie ivoirienne: c’est la défense des intérêts de ces entreprises et rien d’autre qui détermine la politique de l’impérialisme français, que ce soit en 2002 lors du sauvetage du régime de Gbagbo face aux rebelles nordistes de Soro puis de l’imposition d’un partage du pouvoir avec ceux-ci, ou aujourd’hui dans le soutien à Ouattara. La persistance de la domination de l’impérialisme français, particulièrement rapace, en Côte d’Ivoire ne peut amener qu’un redoublement de souffrances et de malheurs pour les masses de ce pays.
Mais ni Laurent Gbagbo, Alassanne Ouattara, Guillaume Soro ou Konan Bédié ( l’«héritier» del’ancien autocrate et pilier de la françafrique, Houphouët Boigny), ne représentent une quelconque alternative favorable pour les masses et les prolétaires de Côte d’Ivoire; tous représentent des fractions bourgeoises rivales, liées à des intérêts économiques à base souvent régionales ou tribales, qui ont démontré leur servilité devant l’impérialisme français et le capitalisme mondial. Le «socialiste» Gbagbo tient démagogiquement des discours anti-impérialistes et il dénonce dans Ouattara l’homme du FMI, mais il n’a cessé de favoriser les grands groupes français comme Bolloré et en février 2008 il avait conclu un accord avec le «socialiste» Strauss-Kahn, président du FMI. Un mois plus tard, c’est contre le gouvernement Gbagbo – Soro que se sont déroulées les émeutes de la faim…
Ouattara, le riche notable du nord, ancien premier ministre de Houphouët Boigny, ancien «Directeur Afrique» du FMI, est soutenu, au nom du respect de la «démocratie», par les impérialismes occidentaux, à commencer par la France et les Etats-Unis, qui ont imposé des sanctions économiques pour faire pression sur Gbagbo. Pourtant, dans d’autres pays, africains ou non, de l’Egypte au Niger, du Togo à l’Arabie Saoudite, des violations grossières et parfois sanglantes des beaux principes de la démocratie, n’avaient entraîné aucune réaction de leur part; l’impérialisme français parle beaucoup de «démocratie» en ce moment, alors qu’il a installé, soutenu et soutient toujours les pires dictateurs en Afrique.
C’est que la démocratie, qui prétend que tous les «citoyens» sont égaux et ont tous le même pouvoir de décider, à travers des élections, la politique de leur pays, n’est en réalité qu’une hypocrite fiction cachant la domination sans partage des intérêts capitalistes sur toute la vie économique, sociale et politique. De même que cette fiction est utilisée par les bourgeois tant qu’elle leur sert à duper les prolétaires, de même elle n’est utilisée par l’impérialisme que tant qu’elle lui est utile!
Ce n’est pas la «démocratie» qui peut ramener la concorde en Côte d’Ivoire, y faire disparaître les tensions inter-ethniques instrumentalisées par les capitalistes, éviter que les prolétaires et les populations fassent les frais des affrontements entre cliques bourgeoises appuyées par l’impérialisme; comme ce n’est pas elle qui peut faire reculer l’oppression et l’exploitation, et empêcher les exactions impérialistes.
Seule la lutte de classe internationale pourra apporter un soutien effectif aux prolétaires et aux masses déshéritées des pays dits «périphériques» qui trouvent contre eux, non seulement leur propre bourgeoisie et leur propre Etat, mais aussi la puissance des impérialistes. Les prolétaires des grands centres impérialistes ont la possibilité de venir en aide à leurs frères de classe, non par la voie de la charité humaniste, mais en renouant avec la lutte anticapitaliste.
Car seuls, ils peuvent frapper au coeur la pieuvre impérialiste, ouvrant ainsi la possibilité, en union avec les prolétaires de tous les pays, de mettre définitivement fin au capitalisme mondial.
Après la Libye, l’Afghanistan …, à bas l’énième intervention impérialiste française en Côte d’Ivoire!
Pour la reprise de la lutte prolétarienne internationale contre le capitalisme!
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!
Parti Communiste International
3000 personnes ont manifesté antifrance antiguerre pro bagbo la plupart ivoiriens de république à Nation. Très peu de blancs et quelque militants. Ivoiriens mais français également qui dénnoncent l’ingérence française qui défend ses intérets capitalistes et impérialistes en cote d’Ivoire. Les assassinats perpétrés contre les civils par les oppresseurs à la solde des chiens de garde du capitalisme mondial. Beaucoup de slogans anti sarko juppé et consorts Ouattarra le pion des américains. le français assassiné, les tortures etc… leurs arguments tiennent la route et l’on peut réaliser comment les merdias nous mentent et la désinformation sur le sujet de la guerre en cote d’ivoire. Perso j’ai été surpris par leur énergie et leur mobilisation faudrait qu’elle s’étende car nous sommes tous concernés ne restons donc pas complice de ce gouvernement et de ces exactions. (les français complices disaient certains manifestants ) la manif a duré 6 heures et les crs n’ont pas chargé à Nation les laissant plusieurs heures occuper le terreplein central tout en les ensserant tout de meme. étonnant d’habitude on est vitre viré de ce lieu!!!
Hier soir, Lundi 11 Avril 2011, à partir de 20H00, aux Champs Elysées à Paris, les Ivoiriens de Paris, et de rares soutiens non-ivoiriens, sont venus pour manifester : Acceuil musclé immédiat par la Police. Ils n’ont pu manifesté librement. D’après des témoignages directes les flics ont “frappé e brutalisé “, entre autres, deux femmes enceintes, une dans le ventre, une autre d’un coup de pied au visage ( elle a montré son visage tuméfié). Des groupes de robots-cops couraient dans tous les sens sur les Champs. Environ 100 ( je dis bien 100) camions de Police vers 22H00, sur les Champs. En fait la Police a harcelé sans cesse les manifestants, les encerclant, les intimidant, les bousculant, les arrêtant, pour qu’ils ne puissent se regrouper et manifester comme ils le souhaitaient… chaque fois que les Ivoiriens bougeaient, la Police les suivait, puis les attaquait pour couper le groupe en deux, et ainsi de suite…jusqu’à ce que vers Minuit les manifestants découragés par ce traitement décident de partir