« le nucléaire : un héritage de mort »
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesEcologieResistancesViolence policières
De Alamogordo à Fukushima…
Le développement du nucléaire, ici comme ailleurs, ne s’est pas « imposé de lui même » comme « simple évolution du progrès technique » ou « nécessité vitale » : il est le produit d’un monde en guerre.
C’est pendant et juste après la fin de la seconde guerre mondiale que les Etats et capitalistes des grandes puissances économiques ont connu un engouement pour le développement de cette « nécro-technologie » : à la fois terrifiés et fascinés par l’énergie produite, mais aussi par la puissance destructrice que confère la maitrise de l’atome. Dès 1942, l’armée américaine lance dans le plus grand secret le « Projet Manhattan » qui aboutit en 1945 au premier essai nucléaire. Fascination morbide parachevée par le traumatisme (vite refoulé) produit par les explosions atomiques de Hiroshima et Nagazaki, qui firent finalement office de clôture macabre dans l’apothéose de la guerre la plus meurtrière de l’histoire humaine.
Le spectacle effarant d’un « champignon » de plusieurs kilomètres de haut, des températures au sol avoisinant celles du soleil, plus de 110 000 morts en une micro-seconde (total cumulé pour les deux bombes) et des retombées atomiques pour les milliers d’années à venir.
Voici, d’une certaine manière, le point de départ de l’actuelle configuration du nucléaire et de son utilisation dans le monde.
Chacune de ces puissances (notamment les gouvernements des pays « vainqueurs » de la seconde guerre mondiale) furent dès lors désireuses de préserver leurs modèles « infaillibles » et de « renforcer la croissance » en répondant aux « besoins énergétiques » (consolider ou reconstruire la confiance dans un « modèle économique » affaiblit par la guerre -ou au moins la menace de révolutions, avec le « péril rouge » comme ennemi intérieur- dans des pays parfois dévastés) dans ce qu’il pourrait être convenu d’appeler une « guerre économique » (comprendre : les besoins que cette guerre nécessite), latente à la guerre en général et à la guerre froide en particulier. Les « vainqueurs de la guerre » (seconde guerre mondiale) se sont à partir de là lancés, d’une manière remarquablement parallèle, dans la course à l’armement nucléaire et au développement de projets nucléaires civiles (pour construire des centrales). D’un coté parce que la course à l’armement est une course sans fin, et de l’autre parce que cette course, comme le reste de la « guerre économique », impose de renforcer et maintenir une certaine organisation de la production, une certaine idéologie, une vision du monde et des choses qu’il devient impossible de remettre en cause sans remettre en cause toute la société.
L’actuelle cartographie de l’armement et de l’énergie atomique (donc « militaire et civil ») reflète aujourd’hui encore parfaitement cet état de fait : le plus grand parc nucléaire se trouve aux Etats unis (avec 104 réacteurs et 77 centrales), lorsque c’est le même pays qui possède le plus gros arsenal atomique au monde (5500 missiles balistiques intercontinentales – « ICBM »).
Et il n’est pas étonnant que le principal « vainqueur » de la seconde guerre mondiale, qui était et est encore la première puissance économique mondiale, soit aussi celui qui ai développé l’arme atomique, ait fait explosé la première sous le nom de code « Trinity » à Alamogordo le 16 juillet 1945 avant de devenir le seul Etat a avoir utilisé l’arme atomique contre des populations civiles en envoyant deux bombes sur des grandes villes Japonaises, et il n’est pas étonnant non plus de savoir que c’est la même puissance qui a vendu l’arme atomique et des projets nucléaires civiles à plusieurs autres Etats, etc, etc ,etc.
Il ne s’agit pas de dénoncer ici les « Etats Unis » comme « axe du mal » en retournant de manière binaire la même idéologie impérialiste qu’adoptent touts les Etats en guerre (et qui favoriserait ainsi un point de vue nationaliste ou pseudo « anti-impérialiste » très en vogue, mais néanmoins complètement à coté de la plaque), mais au contraire de souligner le lien indissociable entre nucléaire civile et militaire, entre les « nécessités » imposées par l’économie politique du capitalisme et les courses absurdes d’une technologie devenue mortifère : lien qui est partout le même.
Il n’y a pas de hasard non plus à ce que l’Allemagne connaisse aujourd’hui un des mouvements anti-nucléaires les plus forts au monde : Le pays s’étant vu interdire le développement de programme atomique militaire après la seconde guerre mondiale, et le programme du nucléaire civile étant en cours d’abandon : la contestation s’y exprime plus fortement parce que la population voit clairement plus de nuisances et de risques (notamment l’enfouissement en provenance d’autres pays, dont le France) que « d’avantages » (l’énergie produite par les centrales y est limitée avec moins d’1/3 en apports énergétiques) mais aussi plus librement parce que la propagande pro-nucléaire y est moins vive qu’ailleurs, voir inexistante dans certains médias, puisqu’il y a donc moins d’intérêts à défendre (voir pas du tout au niveau militaire) même lorsque ce mouvement souvent exemplaire rencontre évidemment une répression féroce.
Dans le reste du monde, du premier essai atomique à Alamogordo en passant par celui de la première bombe H à Castle Bravo le 1er Mars 1954 jusqu’à l’accident de la centrale américaine de Three Mistle Island, et aujourd’hui Fukushima : civils ou militaires, des accidents plus ou moins graves [et c’est là tout le problème, puisque la gravité d’un accident se mesure sur des dizaines, voir des centaines ou milliers d’années en fonction des retombées ou des conséquences de fuite, d’enfouissement, d’essais atmosphériques, sous-marins ou sous-terrains…] se sont produits soit dans le cadre civil, soit dans le cadre d’essais militaires [comme l’accident de Banebarry dans le Nevada en décembre 1970, où un essai nucléaire sous-terrain a occasionné une fuite d’un nuage dans l’atmosphère : voir photo ci-contre]. Des dizaines d’îles, de villes ou villages et autres habitations ont été ainsi contaminés suite à ces accidents divers (même lors d’essais nucléaires où les retombées se sont révélées imprévisibles) , entrainant cancers de la thyroïde, de la peau, leucémies, atteintes des fonctions vitales et morts inexpliquées, malformations à la naissances, au niveau humain, mais aussi des régions transformées en déserts arides et impraticables ou rien ne poussera plus, des océans contaminés, des milliers d’animaux touchés, contaminés, malades, malformés, etc… Si Tchernobyl reste l’exemple le plus traumatisant dans l’histoire récente, des dizaines d’autres histoires, « moins graves » du seul point de vue l’étendue et du seul point de vue « humain » à court terme, se sont produits partout dans le monde, avec des conséquences irréversibles et imprévisibles pour le reste de la vie sur Terre et pour les siècles à venir. L’héritage de l’ère nucléaire, qui est aussi l’héritage du capitalisme est un héritage de mort : Nous n’en voulons pas, et c’est pourquoi il faut en sortir au plus vite, comme il faut sortir du capitalisme. Et plus déterminée sera la lutte, plus vite nous en sortirons.
Partout dans le monde, des résistances au nucléaire ont existé. Il ne s’est jamais « imposé démocratiquement », et a souvent été l’objet de contestations, parfois violentes :
même ici, dans le pays du « nucléaire irréprochable et providentiel ».
De « Superphénix » à Plogoff :
naissance de l’écologie radicale et mouvement populaire.
En 1975, suite à un accord signé entre divers élus, un projet d’installation d’une centrale nucléaire en Bretagne voit le jour. En septembre 1978, après protestation dans une autre ville proche, Ploumoguer, initialement choisie, c’est Plogoff qui est finalement retenu pour la centrale. Mais à l’époque, les riverains et plusieurs écologistes et soutiens divers plus ou moins politisés le voient d’un autre oeil. Lors des rassemblements, un slogan est repris par tout les manifestants : « Ploumoguer – Plogoff : même combat ! ». La méfiance vis à vis du nucléaire est forte dans un monde en pleine guerre froide où se multiplient crises diplomatiques et essais nucléaires. Et surtout, il existe un vivier de la contestation, où même faible, les révolutionnaires ont une implantation dans les luttes et en particulier concernant la nature. Depuis plusieurs années, un important mouvement écologique avec une large dimension populaire et autonome se constitue. Contre différents projets de constructions de centrales, mais aussi contre les marées noires (comme celle du pétrolier Amoco Cadiz, naufragé aux larges des côtes bretonnes en Mars 1978, où dès lors un autre slogan se popularise « Mazoutés Aujourd’hui, radioactifs demain ») : des dizaines d’actions directes, de manifestations offensives, et de rassemblements, de forums suivis en Bretagne de grandes fêtes populaires (les Fest Noz) ont lieu du milieux à la fin des années 1970.
Pendant l’été 1977 [1], la lutte atteint un point culminant avec le mouvement contre la construction du réacteur « Superphénix » où se succèdent actions souvent offensives contre les « mairies annexes » (estafettes chargées de mener des « enquêtes » auprès de la population et dans les villes pour déterminer la faisabilité des projets nucléaires) sont menées (pneus crevés, camionnettes incendiées). Mais c’est lors du week-end du samedi 30 au dimanche 31 juillet 1977 que la confrontation atteint son plus haut niveau d’intensité : le samedi matin à 6h00, juste avant une journée de forums, des centaines de CRS retournent un camping international où logent plusieurs militant-e-s de diverses nationalités (allemande, italienne, française), et une ferme qui hébergeait des anti-nucléaires en réveillant tout le monde avec fouilles, contrôles d’identité, brimades, violences, etc. Durant le week-end, la colère monte. Le dimanche 31 juillet, une marche sur Malville vient occuper le terrain où doit être construit la nouvelle centrale. La manifestation devait être non-violente. Mais à l’époque aussi pour nombre de gens impliqués dans ces mouvements, la « non-violence » ne signifie pas d’accepter se faire écraser par la violence policière sans réagir, et plusieurs manifestants sont équipés de manche de pioche, de barre de fer, de cocktails molotovs. Aucun affrontement n’a lieu, jusqu’à ce que la police tire pour disperser la marche : grenades offensives, lacrymogènes, etc. Les affrontements feront un mort (Vital Michalon, tué par le souffle d’une grenade offensive de la police) et des dizaines de blessés coté manifestants, mais aussi pour la première fois dans ce type de rassemblement : de nombreux blessés coté police. La construction du Superphénix n’est pas empêchée, mais la rage est toujours présente, et la radicalité de la contestation annonce celle des luttes à venir.
A l’époque aussi, Il existe des « Comités locaux d’information nucléaire » (« C.L.I.N ») un peu partout en france depuis le premier monté en 1975, qui s’organisent contre le nucléaire en informant la population sur les risques et nuisances de son développement et font des appels à rassemblements et manifestations, éditent tracts et affiches. Suite au nouveau projet de construction en septembre 1978, soit un an après le mouvement contre Superphénix, très vite à Plogoff, des actions s’organisent. Le 25 Septembre 1978, c’est un dead-in, ou « Maro Mig » en breton (mot crée pour l’occasion), de 15 000 « morts » qui ouvre la première grande manifestation du mouvement (les manifestants s’allongent sur le sol pour représenter la simulation d’une catastrophe nucléaire, à la manière des « dead-in » des manifestations contre la guerre au Vietnam quelques années avant). Pendant le Maro Mig, une voix se fait entendre au mégaphone, quelqu’un lit le plan « Orsec-rad », écrit par les autorités allemandes sur la conduite à tenir en cas d’incident nucléaire. Les dispositions prévues sont évidemment effrayantes, et le texte produit d’autant son effet que sa traduction est prévue d’utilisation en cas d’incident nucléaire pour la centrale en projet à Plogoff. Toute symbolique est elle, l’action signe le début d’un mouvement offensif, qui renoue avec la radicalité des premières manifestations contre le nucléaire en Bretagne, où déjà en 1976, des barricades avaient été érigées à Plogoff contre les premières « enquêtes » pour la construction de centrales. En effet, le mouvement de contestation, si il atteint son point culminant en 1978 avec manifestations géantes, affrontements, barricades, blocages des routes et occupations de terrains, commence en réalité en 1974 où à l’annonce de la construction d’une centrale en Bretagne, déjà à Plogoff, les premières actions ont lieu et des rassemblements s’organisent.
L’aspect que va prendre la contestation de 1974 jusqu’à 1980 est créative, offensive, directe et multiple, et rompt avec une forme « traditionnelle » et routinière dont la faiblesse ressemble beaucoup à la situation d’aujourd’hui : à l’époque aussi, des cortèges syndicaux de plus en plus clairsemés avec leurs appels à la grève de 24 heures, des partis politiques à la traine, une opposition parlementaire ridicule, et des dirigeants de gauche pressés de faire oublier la fureur de 1968 .
A l’époque justement, les organisations syndicales, notamment la CFDT et la CGT, participent à ces rassemblements, et dans leur rôle, tentent évidemment de contenir leur syndiqués (où déjà, la CFDT avait lâché le rassemblement contre Superphénix deux jours avant le fatidique dimanche 31 juillet 1977) , les directions ayant toujours des intérêts particuliers à défendre (certaines sont liées respectivement au PS et au PCF) entre logiques d’appareils et électoralisme. Bon nombre aussi craignent l’influence grandissante des idées libertaires et autogestionnaires (qui ont à l’époque un certains succès) et craignent leur mise en pratique dans les mouvements. Surtout, l’essentiel de la gauche ne comprend pas comment ce mouvement peut rassembler autant de monde sans elle.
Aujourd’hui, la tendance dans les discours s’est « anti-nucléarisée » (Il est plus difficile de nier l’étendue du problème après Tchernobyl et Fukushima), mais elle consiste surtout à dire à gauche qu’on est soit « contre le nucléaire, mais pas pour tout de suite » (« on verra dans 25 ans », et la « planification écologique blablabla »…), soit à dire carrément qu’on « ne peut pas sortir du nucléaire du jour au lendemain » (ce qui revient au même et signe surtout une volonté d’enterrer la question). Aujourd’hui, la gauche institutionnelle est embarrassée, à l’époque de Plogoff : elle est médusée…
« D’où peuvent sortir tous ces gens quand on sait que nos quatre grands partis politiques sont globalement favorables à l’énergie nucléaire »
écrit alors Bernard Chapuis (qui est journaliste successivement à « Combat » et au « Canard Enchainé ») dans un billet au journal « Le Monde » sur les rassemblements qui ont lieu au « Cap » à Plogoff.
Petit à petit, un puissant mouvement anti-nucléaire s’enracine dans la ville et ses alentours, et des campings permanents et internationaux dans des champs se montent, avec une large complicité des riverains. C’est à cette époque aussi que le logo « Nucléaire ? non merci » est crée. Régulièrement des assemblées, des rencontres où les « mots d’ordre » sont souvent : s’informer, lutter, faire la fête. Dès l’annonce en Janvier d’une nouvelle « enquête d’utilité publique » à Plogoff, la ville est clairement occupée par les anti-nucléaires : dès le jeudi 31 Janvier au petit matin, toutes les entrées de la ville sont barricadées. Le premier blindé arrive, une fusée de détresse est lancée pour avertir tout le monde, est les barricades sont enflammées. A 7h00 du matin, les barricades sont levées et toute le monde se rassemble devant la mairie, puis la police ouvre le feu : tirs tendus de grenades lacrymogènes en plein dans la foule.
Le mouvement ne baissera pas en intensité jusqu’à des annonces timides de retrait du projet. Autre particularité du mouvement : des barricades aux rassemblements, en passant par les occupations, les femmes sont souvent nombreuses et au premier rang. Ces évènements de janvier et février donnent le ton.
La première moitié de l’année 1979 va être faite de rassemblements, de débats, de réunions, de fêtes mais aussi d’occupations, d’actions directes, de barricades et d’affrontements avec les gendarmes mobiles à Plogoff. Divers projets « d’énergie alternative » sont aussi discutés. On parle alors d’une « maison autonome » qui produirait seule ses besoins en énergie, de l’énergie solaire, etc. Plusieurs manifestations ont lieu dans la région en soutien (comme à Quimper) et les affrontements sont aussi fréquents et violents. La gendarmerie est souvent dépassée à la fois stratégiquement et numériquement. Des gendarmes-parachutistes seront même déployés plusieurs fois en renfort. La violence de la police contre les manifestants est souvent inouïe. Il y a souvent plusieurs blessés graves. Durant le mois de mars 1979 : des grenades incapacitantes sont employées en grand nombre, dont des « grenades lacrymogènes instantanées » (Tolite et Gaz CS, pouvant causer des troubles graves pour la santé) comme par exemple 85 grenades le vendredi 14 mars, dernier jour de l’enquête d’utilité publique. Du bromo-acétate d’éthyle (gaz utilisé pendant les 2 guerres mondiales comme asphixiant et lacrymogène), bien qu’interdit, a aussi été utilisé par la police urbaine lors d’émeutes à Quimper, qui aurait ainsi liquidé de « vieux stocks ». Cette violence policière démontre surtout que le nucléaire est un enjeu économique, géostratégique et politique pour l’Etat français, qui ne lâchera pas le morceau.
Si le projet à Plogoff est finalement abandonné suite à l’élection du gouvernement socialiste (qui ne veut surtout pas hériter d’une contestation de cette ampleur), les projets de centrales seront menées à bien ailleurs par le même gouvernement et ceux qui lui ont succédé (Et notamment la reprise des essais nucléaires avec Chirac en 1995).
Elle démontre surtout que l’Etat ne recule que devant des mouvements forts, déterminés et inscrits dans la longueur : c’est à dire des mouvements qui remettent en cause sa légitimité dans la gestion de la production en particulier et de la chose publique en général, voir même simplement son existence, en bref : un mouvement révolutionnaire. Car malgré la « bonne volonté » affichée par la gauche et même l’extrême-gauche électoraliste sur ces questions aujourd’hui, ce sont les même promesses que celles des sociaux-démocrates français de 1981, ou que celles des sociaux-démocrates allemands qui depuis des années ont promis de mettre un terme au nucléaire civil et repoussent toujours l’échéance, voir reviennent en arrière et en particulier en période de crise où il faut « tempérer » (une modification de loi du 26 Novembre 2010 prévoit en Allemagne le prolongement de l’utilisation des centrales nucléaires), en bref gagner du temps pour empêcher que le capitalisme n’implose sous ses contradictions économiques et sociales, quitte à continuer à détruire la planète.
La lutte de Plogoff [comme d’autres dans le monde, qui ont vu la création d’un véritable mouvement écologiste radical et révolutionnaire encré dans la durée, comme la création du groupe américain « Earth First! » (« La Terre d’Abord! ») en 1980 aux états-unis] fut exemplaire dans sa forme organisationnelle, sa radicalité et sa détermination mais montre aussi les limites de tout « mouvementisme ».
L’intérêt de la lutte de Plogoff est avant tout qu’elle n’a pas été que le fait d’un mouvement « ponctuel » ou « spontané » ni le fait d’une petite élite militante, mais d’un mouvement populaire qui a compris aussi bien activistes écologistes, anarchistes, communistes et révolutionnaires de divers horizons, que riverains et soutiens internationaux, avec une forte participation des femmes (ce qui reste toujours rare aujourd’hui), etc.
Il faut donc en tirer toutes les conclusions :
Sans mouvement écologiste radical et populaire, pas de mouvement révolutionnaire. Et sans mouvement révolutionnaire fort, sans sortie du capitalisme et de l’Etat : Pas de sortie du nucléaire.
[1] – voir les brochures « Actions directes contre le nucléaire… » ci-dessous.
Le Cri Du Dodo
Pour en savoir plus sur la lutte de Plogoff :
– « Plogoff, un combat pour demain » de Gérard Borvon (livre en ligne)
– Article du site EcoRev’ sur Plogoff.
– « Femmes de Plogoff » livre de Annie Laurent et Renée Conan sur l’implication importante des femmes dans la lutte contre la construction de la centrale.
– le film « Plogoff : Des pierres contre des fusils », de Nicole le Garrec, sorti en 1980.
Quelques pistes pour aller plus loin :
– Brochure « Du Mensonge radioactif et de ses présupposés » par L’A.C.N.M
– Brochure anonyme d’Octobre 2008 « Pour la mort du nucléaire et de son monde ».
– Brochure « Actions directes contre le nucléaire et son monde, vol.1 et vol.2 » :
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