Catastrophe de fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes
Category: Global
Themes: Ecologie
Réseau “Sortir du nucléaire”
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l’environnement
Le Réseau “Sortir du nucléaire” révèle que six journalistes indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris pour faire leur métier.
À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.
À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : “Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h.” (1)
Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.
De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.
Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).
Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau “Sortir du nucléaire” alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche, en France aussi.
La catastrophe nucléaire japonaise démontre s’il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.
Notes :
(1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais
Contact au Japon de l’association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA Mobile: 090-6101 -6113
(2) http://english.kyodonews.jp/news/
Informations au fur et à mesure sur notre blog : http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/alerte-nucle…s-un/
Nos porte-parole sont à disposition permanente des médias pendant tout le week-end :
À Paris :
Kolin Kobayashi : 06 64 96 08 48, correspondant de Days Japan à Paris
François Mativet : 06 03 92 20 13
Anne-Laure Meladeck : 06 71 23 30 09
Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
À Lille :
Laura Hameaux : 06 85 23 05 11
À Lyon :
Philippe Brousse : 06 68 86 89 21
Xavier Rabilloud : 06 74 19 28 06
Nos référents techniques sont également disponibles pour toute intervention :
Marc Saint-Aroman (Toulouse) : 05 61 35 11 06
Jean-Marie Brom (Strasbourg) : 06 08 98 79 40
La sinistre comédie est lancée. C’est à celui qui en fera le plus en la
matière. Seulement, en 86 les médias libres du net n’existaient pas,la
CRIIRAD non plus d’ailleurs puiqu’elle fut crée à la suite de Tchernobyl.
Il faudra donc bien parler de ces mesures effectuées par des journalistes
indépendants. Si certains et certaines déclarent que les autorités
japonaises ne communiquent aucunes analyses ,ils vont surement être
“rassurés” d’apprendre que même au Japon l’info libre existe aussi! Pour
le moment ils “gagnent du temps en déclarant par exemple que tout va bien
et que ça a rien à voir avec Tchernobyl.
Effectivement celà ne pourrait bien ne rien à voir avec Tchernobyl mais
pas dans le sens que l’entendent ces menteurs officiels
car nous ne sommes en effet qu’au début d’une catastrophe impliquant
plusieurs réacteurs nucléaires .
Et c’est bien le “plusieurs” qui est inquiétant
Il est sur que la culture de l’opacité,du mensonge et du secret risque
d’être sérieusement ébranlée du fait de l’existence des médias libres dans
les jours prochains au Japon ou ailleurs.
Le 11 mars 2011 restera une terrible date dans l’histoire de l’humanité .
Le risque séismique avait été envisagé dès le début du programme electro
nucléaire français en 1973 puisque qu’un certain nombre de centrale
françaises sont exposées . Même si les risques ne sont pas les même ils
existent bel et bien comme on le voit sur cette vidéo
http://paris.indymedia.org/spip.php?article6154
Pour revenir au Japon il faut souhaiter que la situation ne s’agrave. Pour
le nucléaire cette filière energétique mortifère il faut souhaiter que ce
sera un coup fatal
Ps : Je mets un article de rue 89 qui n’est pas une référence pour moi
mais Mycle Schneider qui s’y exprime est une référence en matière de
nucléaire
http://www.rue89.com/planete89/2011/03/14/accidents-nuc…94827
Pour compléter un article paru sur Indymédia Paris
http://paris.indymedia.org/spip.php?article6168
affligeant de voir le peu de réaction (en prmier lieu de la part du reseau).
Pas de rassemblement prévu encore à Paris pour ce week end. Alors que ça s’impose sérieusement.