Après s’être acharné contre les sans papiers de 0 à 95 ans, Eric Besson qui déprimait certainement dans son nouveau ministère, aujourd’hui se voit revivre. A peine eut-il appris que l’hébergeur OVH accueillait WikiLeaks qu’il s’empressa de demander son expulsion : “On ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres Etats en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux.”, écrit-il. On pourra déjà se demander qui a qualifié WikiLeaks de “criminel” ? Un tribunal ou bien quelques politiciens et éditorialistes ?

On voit bien là le souci et l’amour de la justice et de la démocratie qui caractérisent Eric Besson. Tout ce qui le dérange, l’importune ne doit pas avoir droit de cité dans son espace vital. Après la chasse hargneuse et incessante menée contre les sans papiers au défi des lois internationales, Eric Besson s’en prend donc à ce nouveau dangereux criminel que représente, selon lui, le site lancé par Julian Assange. Et les criminels, chez lui en France, Besson il n’en veut pas… Il semblerait que le referendum voté dernièrement par les Suisses pour expulser les délinquants étrangers, Eric Besson veuille, de sa propre initiative, l’appliquer de ce côté-ci des Alpes.

Alors vu que cette maladie semble incurable, que pourrions-nous lui proposer d’expulser dans le cadre de ces nouvelles compétences ? Les patrons qui font d’énormes profits et qui licencient ? Les sites internet qui proposent des opérations de défiscalisation en passant par les paradis fiscaux ? Pas sur que ça lui plaise…

ludo, HNS-info

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