Des réformes dans toute l’europe, grève générale dans toute l’europe!
Catégorie : Global
Thèmes : Luttes salariales
Des réformes visant à diminuer le revenu du Travail sont menées par les gouvernements en Europe. La diminution du montant des retraites, la dégradation des prestations de santé, la baisse du salaire direct ou différé des fonctionnaires, le transfert des postes du fonctionnariat vers le privé, statut plus précaire, sont opérés dans tous les pays européens par les gouvernements. Les travailleurs européens sont confrontés à la dégradation de leurs conditions de vie. Le capitalisme européen, fort mais déclinant, a une impérieuse nécessité de prendre sur les revenus du Travail. Le Capital mène une grande offensive contre le prolétariat d’Europe depuis une vingtaine d’années. Que le gouvernement ait l’étiquette gauche ne change rien à l’affaire. La gauche de gouvernement ne peut pas offrir d’avancées sociales, et doit mener des réformes. Mais les travailleurs européens peuvent stopper l’offensive du Capital. Une grève générale dans toute l’Europe permettrait une grande victoire des travailleurs et serait un premier pas vers la révolution. Mais les directions réformistes combattent en permanence la perspective de la grève générale (France, Grèce…) Les travailleurs européens ont besoin d’un parti européen révolutionnaire.
Il faut se méfier des idées faciles : la grève est-elle l’émanation d’un parti ou d’un syndicat, fût-il « réformiste », ou est-elle le résultat du mécontentement de la classe ouvrière, de sa volonté de résister aux conditions de vie et de travail que lui impose le capitalisme ? En d’autres termes, en quoi la création d’un quelconque « parti » révolutionnaire va-t-elle favoriser l’émergence d’un mécontentement et d’une volonté de lutte chez les ouvriers, les étudiants et les lycéens ?
D’autre part, Frank croit-il réellement que les ouvriers d’aujourd’hui sont prêts à suivre aveuglément les ordres d’un « parti », même « révolutionnaire »?
Il serait également bon qu’il nous explique ce qu’est un « parti révolutionnaire » ; il y a plein de chapelles trotskistes ou maoïstes qui revendiquent le titre : pourquoi ne sont-elles pas satisfaisantes ?
Enfin, j’aimerais lui demander pourquoi il limite le champ d’action de son futur parti à l’Europe ; les prolétaires américains, africains, asiatiques n’ont-ils pas le droit de faire grève ? L’unité de la classe ouvrière se limiterait-elle à l’Europe ?…
bonjour
je ne limite pas le parti à l’Europe, mais il y a des points communs dans ces pays: des réformes capitalistes, une forme de paupérisation après les trente glorieuses, impérialisme…
le parti que j’essaie de construire en alliant des révolutionnaires, en mettant en avant les points communs des révolutionnaires divisés en « chapelles » .
les organisations révolutionnaires ont de multiples divergences, des pratiques différentes et sont concurrentes. je propose simplement de faire une analyse qui peut convenir à différentes tendances en prouvant ce que j’avance (dans les limites de mes capacités et connaissances)
les infos, analyses sur le mouvement contre la réforme des retraites sont les bienvenues!
Donc, il faut bien admettre que le parti ne doit pas être strictement européen, d’autant plus que des réformes, la paupérisation, l’impérialisme, ne sont pas des spécialités européennes. C’est important quand on songe que la plupart des soi-disant « partis » trotskistes ou maoïstes sont des officines strictement nationales…
Il faut quand même reposer la question : qu’est-ce qui distingue les révolutionnaires et les groupes révolutionnaires ? Si on veut faire des « analyses communes », il faudrait commencer par déterminer avec qui…
des révolutionnaires, des travailleurs des étudiants qui cherchent pourquoi le mouvement de 2003 et 2010 ont échoué.
pour l’instant j’ai été intéressé par les tracts du groupe bolchevik, l’analyse du CCI disponible sur ce site, l’analyse « molle » du NPA et une très mauvaise analyse d’Arlette. et toi? c quoi la gauche communiste internationaliste?
Pour répondre sur la Gauche communiste, je vais laisser le CCI le faire à ma place :
http://fr.internationalism.org/icconline/1998/gauche-co…niste
Pour savoir qui est pour la lutte et qui ne l’est pas, il faut autre chose que des déclarations d’intention : les syndicats officiels ou les partis « de Gauche » sont tous pour la lutte… en discours. Dans la pratique, c’est autre chose.
C’est pour cela que je pense qu’il faut déterminer quels sont les besoins de la lutte, et se prononcer clairement sur ces besoins. C’est la même chose pour ceux qui se disent pour la révolution : qu’est-ce qu’une révolution, et quels sont les besoins de la révolution ?
Pour déterminer qui est pour la lutte, pour la révolution et qui ne l’est pas, il faut des critères politiques clairs. Je ne suis par exemple pas le moins du monde surpris par ce que tu dis des analyses du NPA et de LO. J’ai lu aussi les textes du Groupe bolchevik, et il y a des aspects intéressants à discuter. Je ne suis pas sûr par exemple que l’on puisse comparer les défaites de 2003 et de 2010…
je te donne mon adresse mail pour que l’on discute: franklfm@laposte.net
tu peux consulter le site la feuille militante (lien de l’article) pour lire mon analyse du mouvement contre la réforme des retraites-l’échec du mouvement.
Salutations communistes