Les portes se ferment, des marchés s’ouvrent
Catégorie : Local
Thèmes : Prisons / Centres de rétention
Lieux : Angers
Les informations sont encore très flou. Une chose est sûre la vieille maison d’arrêt va fermer est une nouvelle taule sera batie à l’horizon 2015 – 2016. Tout laisse à penser que ce serait un centre pénitentiaire, c’est à dire un établissement qui couplerait maison d’arrêt (courte peine) et centre de détention (plus longue peine). Le nombre de place va plus que doubler pour passer de 243 à 600 ou 700 selon les sources. Pour se faire il faut un terrain et des constructeurs.
Les constructeurs vont se bousculer pour ce chantier estimer à 70 millions d’euros. Parmis lesquels Bouygues et Eiffage qui sont les deux entreprises qui se partagent le marché de la construction des taules et centres de rétention en France. Au delà du chantier, ce sera peut être la gestion qui est peut être en jeu. Sur ce point l’administration pénitentiaire n’a pas encore rendu public le mode de gestion du futur établissement. Mais on sait que dorénavant se développe une gestion public/privée des taules. L’état payant une location sur plusieurs année à une de ces boîtes qui se chargent des autres tâches de gestion (comme les lucratives cantines des détenus, ou bien les ateliers de travail…).
Pour ce qui est du terrain, la grande course à la manne financière que garantie l’installation d’une prison (avec son chantiers, ces salariés, ces détenus, et ces visiteurs) sur un territoire a été lancé sur les chapeaux de roues par l’appel à candidature fait par la préfecture. les villes de Beaufort en Vallée, trélazé, ou Avrillé s’y sont jetés à corps perdus afin d’obtenir ce futur joyau de l’industrie carcéral. Et si des villes comme Gretz neuville, Vern d’Anjou ou Saint Lambert la Potherie (après deux tentatives) se sont retirés de la course sous les pressions des habitants, ce n’est pas par rejet de la taule, mais plus suite a des pressions réactionnaires des habitant-e-s.
C’est pour cela que ces derniers mois sur Angers des tags ont été réalisé autour du chantier du tramway dont s’occupe DLE Eiffage. A plusieurs reprise des véhicules de chantiers ont été tagués, et détériorés. Une agence Bouygues telecom a vu ses vitrines tagués « bouygues construit des taules ». Des tags ont été vus également
sur les murs de la prison « une nouvelle prison, ça reste une prison » ainsi que dans le quartier, mais aussi à Gretz neuville, « feux aux prisons », « non à la taule, ni ici, ni ailleurs ! ».
Et puis en passant les locaux de l’entreprise ISS ainsi qu’un de leur véhicule se sont fait repeindre. ISS exploite les sans papiers en France, et bénéficie du contrat de « nettoyage » des centres fermés en Belgique. Un camion de vallée atlantique a subi le même sort, cette entreprise qui avait contribué à la construction du centre de semi liberté angevin. (voir la liste ici : https://nantes.indymedia.org/article/19384? )
Ce n’est toujours qu’un début.
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