Gestion administrative des étudiantes
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squatLuttes étudiantes/lycéennes
Lieux : Poitiers
Jeudi 4 Novembre, 15h, à Poitiers se réunissent une cinquantaine de gens (lycéenNEs, étudiantEs et autres) en lutte contre la dernière attaque de Classe en date menée par le gouvernement. L’objectif : occuper un site de la faculté de Sciences Humaines et Arts (tout en permettant aux cours de se dérouler normalement) situé dans le centre-ville de Poitiers. La prise du bâtiment se déroule sans encombre, l’ambiance est au beau fixe, les personnels administratifs réservent un bon accueil aux squatteurEUSEs d’un jour. Mais plus tard dans l’après-midi, voilà que déboulent dans la faculté, la vice-présidente de l’Université de Poitiers*, accompagnée de son petit chien de berger, le vice-président étudiant* (qui est aussi secrétaire général de la FAGE) et de quelques gros bonnets de la fac. Une discussion s’ensuit : il est hors de question pour ces sous-flics que l’occupation se prolonge. Illes s’en vont en concluant qu’ils ont tout à fait le droit d’appeler la police pour déloger les occupants. Arrive ensuite le doyen de la fac de Sciences Humaines et Arts*. Même son de cloche, en sourdine cette fois : c’est que môssieur est de gôche, môssieur a toujours soutenu la lutte tant qu’elle correspondait à sa petite vision citoyenne et étriquée du mouvement social. Le voilà débordé, trahi par la chair de sa chair. Il use de la carotte et du bâton : « Soit vous restez et boum les keufs dans vos tronches, soit vous partez et vous aurez un amphi tous les jours de 7h à 20h ». Il se retire sur ces bonnes paroles et laisse tout ce petit monde cogiter. La discussion est âpre, le vote final reconduit l’occupation. On se met à faire la popote. Des syndicalistes rejoignent les occupantEs. Mais personne n’aura le temps de gouter les pâtes. Quand les sous-keufs de la présidence et le grand doyen humaniste pointent de nouveau le bout de leur nez, 7 bagnoles de keufs se ramènent dans leur sillage. Les condés investissent la fac, caméra au poing, matent la table de presse, relèvent les identités et l’agenda des prochaines actions, et évacuent tout le monde. Il est 21h. Les sous-keufs et le grand humaniste tirent la tronche. C’est qu’envoyer la flicaille sur leurs étudiantEs, ça la fout un peu mal. « Et puis quand même, 7 voitures… »
J’espère qu’il est désormais clair pour tout le monde que l’administration de la fac, comme toutes les autres, n’est pas du côté de celles et ceux qui luttent. En appelant les flics, illes ont choisi leur camp. Puisse tout le monde en prendre bonne note…
Pas de pitié ni de pardon pour les nervis du Pouvoir.
* Aucun nom n’est cité, à dessein. D’une part il est hors de question de faire de la publicité à ces individuEs, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Ensuite il ne me semble pas nécessaire de les ériger en symboles de la répression. Iles n’en sont que des agentEs.
C’est vrai que certains agents sont sous la pression de la hiérarchie, mais lorsqu’une personne bénéficie de pouvoir, que ses poches sont pleines grâce à une image -réduite, dirigée- publique (une icône locale, un symbole culturel…cf Génésis P. Orridge, Alyster Crawley, les gens de Le Lieu Unique, Jean-Marc Ayrault, Jean Blaise, Kenneth Anger …le must pour la domination en ce moment!) je dis MOI: cela ne me dérange pas.Je soutiens la liberté de la presse qui délationne!Ici et ailleurs plus que jamais.