Quand marianne2 fait de la promo pour des fachos
Catégorie : Global
Thèmes : Médias
En effet dans un article daté du lundi 23 août 2010, « Sarkozy, le VRP en toc de la France à l’étranger » (http://www.marianne2.fr/Sarkozy-le-VRP-en-toc-de-la-Fra….html), l’auteure explique que Nicolas Sarkozy a compromis des négociations commerciales en vendant la peau de l’ours avant qu’il ne soit tué. Et de citer et mettre en lien un article de Novopress.info à l’appui de cette hypothèse (si vous ne connaissez pas Novopress voir sur acrimed.org (http://www.acrimed.org/article2106.html) ou wikipedia.org (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_identitaire#Novopress….info)).
Certes, la citation et la mise en lien de Novopress dans cet article ne semble pas être effectuée dans un but promotionnel, mais était-il nécessaire de faire appel à de telles références pour appuyer une hypothèse somme toute évidente ?
Cette maladresse est tout de même fâcheuse, nulle part dans l’article n’étant précisé la réalité de ce qu’est Novopress, laissant libre cours à l’internaute de cliquer sur le lien. Et de lui permettre ainsi de découvrir une « agence de presse indépendante » qui peut leurrer un lecteur non averti des idéologies d’extrême-droite qui sous-tendent sa politique rédactionnelle.
Une recherche sur le site de Marianne2 signale deux autres articles présentant la même maladresse, « Twitter : trop indomptable pour Sarko » (http://www.marianne2.fr/Twitter-trop-indomptable-pour-S….html) et « Banquiers à l’Elysée : attention, mascarade ! » (http://www.marianne2.fr/Banquiers-a-l-Elysee-attention-….html).
A la décharge du journal en ligne, les autres références à Novopress sont heureusement plus claires (citons en particulier l’encadré explicite de l’article « Jean-Marie Le Pen se positionnera-t-il à gauche en 2007 ? » (http://www.marianne2.fr/Jean-Marie-Le-Pen-se-positionne….html)), mais cela est-il suffisant pour les dédouaner des précautions élémentaires d’information des lecteurs, lorsque sont cités des sites nauséabonds ?
Par ailleurs rappelons aussi que les liens cliquables vers des sites internet augmentent leur visibilité dans les moteurs de recherche. La politique des Indymedia est à ce propos explicite, les articles comportant de tels liens étant refusés dans les chartes qui conditionnent leurs règles de modération.
Copie de cet article sera communiquée à Marianne2, en espérant que cette lettre ouverte pourra faire réfléchir les journalistes qui gèrent le site du journal, et leur faire prendre conscience de l’aspect déplacé de tels liens et sources dans de futurs articles.
« Par ailleurs rappelons aussi que les liens cliquables vers des sites internet augmentent leur visibilité dans les moteurs de recherche. La politique des Indymedia est à ce propos explicite, les articles comportant de tels liens étant refusés dans les chartes qui conditionnent leurs règles de modération. »
Ben tiens, et ça alors qu’est ce que c’est ?
http://nantes.indymedia.org/article/21002
Du mein kampf mis en lien ni plus ni moins
Prendre Indymedia comme référence de l’antifascisme…la bonne blague…vraiment pas drôle
Oui, il arrive parfois que des gens mettent des liens vers des textes fafs à but d’analyse. D’ailleurs, tu t’es pas foulé, chuis sûr qu’on peut trouver des liens vers d’autres trucs craignos qui sont critiqués ici. C’est quand même différent de l’utilisation faite par Marianne. Et ravi de savoir que tu perds ton temps sur un site qui n’est pas vraiment antifasciste. Ça veut dire qu’on est un peu fasciste c’est ça ? Expliques-toi, j’aimerais bien en savoir plus.
Désolé du ton énervé de la réponse, mais entendre dire que l’antifascisme de ce site c’est une « bonne blague », ça titille un peu.
Le procédé n’est pas nouveau : accuser les modés ou les contributeurs de complaisance envers les fachos pour les placer en position de défense et mieux faire passer les thèses « antifas ».
Quand on sait ce que les « antifas » appellent des sites « nauséabonds » ou « craignos », c’est-à-dire non seulement des sites d’extrême droite, mais aussi tous ceux qui ont l’audace de les critiquer, on voit bien où ils veulent en venir.
Et ce n’est pas la peine de se référer à Acrimed pour vouloir interdire précisément ce qu’ils font : citer les gens qu’ils critiquent.