Michel warchawski répond à la cgt sur la campagne bds
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
Un nouveau texte sur le boycott, à rapprocher de celui publié par Pierre-Yves Salingue sur info-palestine :
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9167
Voir aussi la position des dirigeants des verts sur le boycott :
http://nantes.indymedia.org/article/21220
http://toulouse.indymedia.org/?page=article&id_article=…44734
Approfondissons le débat, maintenons l’unité (Réponse de M.Warchawsky à la réponse en PJ de Jean François COURBE de la CGT sur la campagne BDS)
Cher camarade Jean François,
Militant, en Israël, dans le cadre de Boycott from Within (Boycott de l’intérieur), ta prise de position, au nom de la CGT, sur cette campagne m’interpelle et me fais rebondir sur certaines de tes affirmations. On aura certainement l’occasion d’en discuter plus a fond a la Fête de l’Humanité, et en particulier a la table ronde sur le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).
Sur un point, au moins, nous sommes tout a fait d’accord, et il est, à mes yeux, le plus important: la nécessite de créer un mouvement et une mobilisation les plus larges possibles contre l’occupation/colonisation israélienne, en Europe comme en Israël. Ce qui implique, bien évidement, une politique souple, capable de mettre en motion des gens et des organisations défendant des analyses et des positions variées. Je rejette catégoriquement une approche “centraliste” de la campagne, qui déciderait pour tous et toutes ce qu’il faut faire: les niveaux de conscience sont différents, les réalités locales le sont aussi, et a chacun et a chaque collectif de prendre ses responsabilités en fonction de ces réalités multiples.
La campagne menée a Montpellier sur Agrexco est en ce sens exemplaire, car elle est en phase avec les spécificités locales liées au port de Sète et a Georges Freche. En ce sens, la campagne de boycott des produits des colonies n’est pas “alternative” au BDS, mais une de ses variantes, de même que, autre exemple, la campagne belge contre Dexia.
Il en est de même en Israël: Boycott de l’Intérieur n’organise pas un boycott des produits israéliens – on serait depuis longtemps morts de faim – mais donne sa caution, en tant qu’israéliens à la campagne BDS internationale. Comme tu le fais remarquer, le mouvement anti-colonialiste israélien n’a pas une position unanime sur cette question et j’ajouterai qu’au sein même des organisations qui le composent, s’expriment parfois des divergences, comme pour le Parti Communiste Israélien qui ne défend pas le BDS mais dont certaines dirigeantes sont très actives dans la coalition des femmes pour la paix qui est au cœur de la mobilisation en faveur du BDS en Israël.
Que la CGT ait fait le choix de boycotter les produits des colonies est une bonne chose, dans la mesure où ses centaines de milliers d’adhérents non seulement cessent d’acheter ces produits mais aussi sensibilisent autour d’eux sur la réalité de l’occupation et les méfaits de la colonisation, du moins nous l’espérons. Ceci dit, la campagne BDS est une réponse a un appel palestinien, unissant toutes les composantes de la société palestinienne – y compris tous les partis et les confédérations syndicales – et en tant que tel c’est cet appel qui en fixe le cadre, même si, évidement, chacun reste libre de l’appliquer (ou non) tel qu’il/elle l’entend.
Le mouvement national palestinien après avoir renonce a la lutte armée, a fait le choix d’une solution politique négociée par la diplomatie. Nous, mouvement de solidarité international et israélien, n’avons pas réussi à imposer a nos gouvernements de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que celles-ci soient conduites de bonne foi et sur la base du Droit international, permettant ainsi au gouvernement israélien de faire trainer les choses pour continuer de plus belle sa stratégie de colonisation. L’échec de la lutte armée (souhaite, il faut le reconnaitre, par certaines composantes du mouvement de solidarité en entretenant l’amalgame entre lutte armée et terrorisme) et l’impasse du processus négocié ont pousse les palestiniens a adopter la stratégie offensive du BDS: il serait, à mes yeux, de très mauvais goût qu’on essaie, nous, de lui dicter la aussi des limites et des réserves.
Cette campagne internationale (et palestinienne) de BDS concerne l’Etat israélien et ses institutions, pas seulement ses colonies. Elle dit, pour faire court: Tant qu’Israël ne respecte pas le Droit international et les résolutions de l’ONU, tant qu’Israël est un Etat hors-la-loi, il doit être sanctionné, y compris par des procès contre d’éventuels crimes de guerre, le rappel d’ambassadeurs (comme l’a fait le Venezuela) et/ou par le désinvestissement et le boycott, La CGT peut être en désaccord avec certaines de ces mesures, les trouver exagérées voire extrémistes, mais elle ne peut pas dénaturer le contenu de l’appel, unanime, de la société civile palestinienne qui est le cadre de la campagne internationale.
Ta “Réponse ouverte” ouvre en outre une série de questions politiques qui, pour le moins, posent problème:
a) “La référence récurrente avec l’Afrique du Sud”: toute comparaison a évidement ses limites et chaque régime colonial ses spécificités, personne ne peut le nier. La référence s’applique néanmoins à minima dans la pratique d’un Etat qui opprime une communauté sur une base ethnique ou nationale, fait de la séparation (apartheid en Afrikaans) et de la ségrégation des valeurs essentielles du régime et de son idéologie, viole a la chaine les résolutions de l’ONU et les clauses de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme;
b) “L’utilisation généralisée du qualitatif d’apartheid”: la aussi, s’il est important de montrer les différences avec l’apartheid sud-africain, l’existence de “réserves” (ce que Sharon appelait les “cantons”) palestiniennes, la discrimination des droits sur une base ethnique ou nationale, et la centralité de la philosophie de séparation ont des résonnances réelles avec l’apartheid;
c) “la centralité politique et le caractère non négociable du droit (…) de tous les refugies de retourner dans leurs maisons (…)” La, excuse moi, mais tu vas très loin dans la légèreté avec laquelle tu traite le Droit et les droits: il s’agit non seulement d’un droit humain de base mais d’une résolution de l’ONU votée, en 1948, y compris, on l’oublie, par Israël, régulièrement réitérée par l’immense majorité des Etats membres de l’Assemblée Générale des Nations Unies. D’ailleurs, dans les accords d’Oslo, Israël s’engageait à mettre ce thème au cœur des négociations sur le statut final. Certains – dont je ne suis pas – suggèrent de négocier la mise en œuvre de ce droit, toi tu va jusqu’à remettre en question le droit lui-même…
d) Ta conclusion – et là tu brandis le drapeau noir du danger absolu, voire de l’hérésie totale: “l’ensemble de ces éléments présente à l’évidence (…) une certaine cohérence: la solution politique d’un seul Etat (en gras dans l’original, pour faire encore plus peur)”.
Tu le sais sans doute, l’idée d'”un seul Etat” ne me fait pas peur; comme pour la majorité des Palestiniens, elle me fait même rêver. Mais ici, dans ce débat sur sanctions et apartheid, ce n’est pas du tout la question, et tu t’en sers en fait uniquement pour délégitimer la campagne BDS. Les Palestiniens, et quasiment tous ceux qui les soutiennent, combattent pour un Etat Palestinien indépendant en Cisjordanie et a Gaza. Tant que ce compromis semblera encore réalisable dans le temps court les Palestiniens se battront pour, et a nous de les soutenir pour l’obtenir. Ceci dit, de plus en plus de leaders Palestiniens – comme Nabil Shaath qui même à tes yeux n’est pas un rêveur gauchiste – commencent a affirmer haut et fort que la « porte d’opportunité » pour le compromis historique proposé par Yasser Arafat en 1988 (« deux Etats ») risque bientôt de se refermer. Appeler à des sanctions contre Israël, y compris son boycott, n’est pas antithétique avec la revendication pour un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et a Gaza, mais, au contraire, un moyen pour la conquérir, en forçant l’Etat d’Israël a se retirer des territoires qu’il occupe.
e) Si on te lit en détails, tu voudrais en fait aller plus loin, et te servir du soutien au BDS pour casser l’unité, chèrement acquise, du mouvement de solidarité. Loin de te contenter d’écrire « BDS, non merci, la CGT est contre » tu écris : « Cette demande de ralliement (a la campagne BDS, MW) pose la question de savoir si nos objectifs, bien que différents, n’en sont pas moins compatibles, c’est-à-dire si la cohabitation- dans des plates-formes, des collectifs nationaux ou locaux, dans des actions et des déclarations communes – est un facteur d’efficacité ou au contraire un élément de brouillage du message ne favorisant pas les mobilisations et donc ne participe pas au renforcement du mouvement de solidarité pour une paix durable. » On ne saurait être plus clair, même si c’est un langage caduc et un positionnement plutôt déconnecté des rapports de forces réels dans le mouvement de solidarité. Ceci dit, c’est grave.
f) La dernière de tes justification me concerne encore plus directement, en tant qu’acteur dans le « mouvement de la paix israélien » : « Les campagnes BDS puniraient le mouvement de la paix israélien (…) l’élément essentiel est de savoir ce que ces organisations (celles qui, en Israël, soutiennent le BDS) représentent par rapport au camp de la paix et par rapport a la population israélienne. » Concernant cette dernière interpellation ma réponse sera : par rapport à la population de mon pays, malheureusement très peu ; par rapport au « mouvement de la paix », malheureusement aussi, l’écrasante majorité, parce que le « camp de la paix » large, celui dont les militants se seraient certainement opposes au BDS, a littéralement cesse d’exister depuis une dizaine d’année. Je l’écris avec tristesse et un grand souci : les défenseurs du BDS sont, sans doute, majoritaires dans le mouvement de la paix, parce que tous les autres ont implosé, disparu, à la veille de la Seconde Intifada. Bref, le mouvement de masse qui avait eu ses heures de gloire pendant la guerre du Liban (1982-1985) et l’Intifada (1988-1990) est, pour reprendre le constat du chroniqueur du Haaretz Gideon Levy, « mort et enterré ». Nous en sommes, plus ou moins, réduits à ceux pour qui l’acronyme BDS ne fait pas peur. Le « mouvement de la paix israélien » ne serait pas puni par une campagne BDS, il l’a déjà été pour son soutien à Ehoud Barak au début de ce millénaire.
g) Mais au delà de ce constat politique se pose une question de principe qui avait déjà fait l’objet de clarifications importantes de la part de mouvements de libération tel que le FLN algérien ou l’ANC sud-africaine : ce n’est pas le bien-être des mouvements de solidarité et leurs difficultés à convaincre la population de l’Etat oppresseur qui doit dicter la ligne des mouvements de libération, mais c’est plutôt à ces mouvements de solidarité d’ « être solidaires » des choix de ceux qu’ils prétendent soutenir. C’est la un débat récurant et qui, semble-t-il, nous sépare sur le fond. Ce qui n’exclue pas, bien entendu, et quelle que soit ta volonté de remettre en question « la cohabitation, les plateformes, les collectifs nationaux ou locaux, des actions et des déclarations communes », l’impérieuse nécessité de combattre ensemble.
Michel Warchawsky
Réponse ouverte à une lettre ouverte adressée par BDS France à la CGT
http://www.ujfp.org/uploads/298d6bc2-eb68-5013.pdf
surtout en ce moment quand on a à lutter contre un gouvernement français ouvertement raciste et xénophobe, qui se vante d’avoir déjà détruit 40 camps de Rroms pour les expulser en Roumanie ou en Bulgarie. Pourtant ces Rroms sont citoyens européens et devraient avoir la liberté de circuler et de s’installer où ils veulent comme tous les citoyens européens.
Venir nous reparler du BDS c’est de la poudre aux yeux pour mieux cacher ce qui se passe ici de particulièrement monstrueux.
Le BDS est hors luttes sociales, objet des indymedia.
C’était justement de donner à lire aussi la position toute pragmatique de la CGT. On est loin ici des outrances, des anathèmes, des raccourcis, des parallèles anhistoriques et des “Ya qu’à” de certains (ceux qui n’ont que Boycott total à la bouche et ceux qui voudraient n’y voir qu’un subterfuge destiné à faire oublier tous le reste).
article posté deux fois par notre troll habituel sur paris la version bidonnée refusée et celle avec le vrai texte de l’ujfp non bidonnée qui a été acceptée
rien a reprochera Warchawsky pas connu comme un va t’en guerre ni un ambigu ni au texte qu’on soit d’accord ou pas avec les finalités de la campagne Bds ou pas que personne ne conteste ici on a bien tous boycotté l’apartheid sud africain non
la version toulousaine bidonnée bien sur
http://toulouse.indymedia.org/spip.php?page=article-att…44965
les versions plus cleans ou moins bidonnées sur indy auvergne et indy suisse etrange non????
http://switzerland.indymedia.org/fr/2010/08/77101.shtml
http://auvergne-indymedia.org/debat-autour-du-bds-warch….html
Mais bien sur on le connait le troll il s’agit la surtout de faire passer du “info palestine” site qui comme celui des ambigus de l’ISM est un site bien connu pour publier des daubes de l’antisémite suisse silvia catorri
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8487
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8591
allez le troll vient pas dire aprés qu’on a pas pigé tes combines et tes embrouille tu prend vraiment les gens pour ce qu’ils ne sont pas on a des cerveaux tu sais
On s’en fout du troll, de savoir s’il est de Toulouse ou s’il a posté en Auvergne et par delà le Jura. Qu’on sache ce n’est pas l’endroit pour en discuter. Ce qui importe ici c’est de savoir ce qu’il y a lieu de faire pour construire l’unité et développer la solidarité avec les populations subissant cette situation de guerre perpétuelle.
Présentement si la réponse “anti-sioniste” (celle que que le dénommé Warchavki développe) est la bonne. Bref de savoir si se ranger derrière la revendication de la société civile palestinienne (le boycott), tout en affirmant l’objectif anti-sioniste (un seul Etat), peut conduire les israéliens et les palestiniens à s’opposer à la politique de leurs dirigeants respectifs : à savoir la guerre et la préparation de celle-ci.
Vu cette contradiction de départ, rien n’est moins sûr et c’est bien là l’un des aspects du problème. Le seul mot d’ordre valable pour fédérer les différentes communautés ou composantes en présence ne pouvant être que celui qui exigerait la fin de la colonisation et la paix immédiate entre les protagonistes de ce conflit (mot d’ordre derrière lequel ne se rangent pour l’heure que quelques rares pacifistes) Tout le reste n’est que le jeu caractéristique de la suffisance propagandiste et des certitudes idéologiques, du poids de l’inertie militante et de son impuissance à prendre en compte les intérêts des différentes populations autrement que sous le joug de la toute puissance étatique (même parée des vertus “anti-impérialistes” ou “anti-colionalistes” ) et des factions (mafias politico-militaires et autres racketeurs professionnels) qui s’affrontent pour obtenir la mainmise sur cette chimère morbide.
Ecoeurant
Où l’on voit revenir, en plus des accusations fantaisistes de bidouillage, les bonnes vieilles théories négationnistes destinées à nous empêcher d’aborder les sujets qui dérangent.
« reparler du BDS c’est de la poudre aux yeux pour mieux cacher ce qui se passe ici de particulièrement monstrueux »
Le nettoyage ethnique d’un peuple n’est pas « monstrueux », et en parler, c’est de la « poudre aux yeux ». Bravo ! Tout le monde aura reconnu les mêmes tristes personnes qui comparent la situation de Gaza aux banlieues françaises !
Prendre en plus la politique française anti-roms comme exemple, c’est une manipulation digne des virtuoses de la novlangue et une insulte aussi bien des Palestiniens que des roms.
On sait très bien où les racistes de l’Etat sarkozyste ont été chercher leur inspiration et leurs méthodes :
La police israélienne rase un village bédouin peu avant le ramadan
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/08/10/….html
Puisque Le Monde a bonne presse, ici, ce sont 40 camps de Rroms qui ont été démantelés en 15 jours
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/12/un-cam….html
700 personnes sont pour l’instant concernées par les expulsions, alors que les Rroms devraient avoir le droit de rester en France. Et il y aura d’autres démantèlements puisque le gouv compte 300 camps “illégaux”.
Petit rappel de la brutalité policière habituelle
http://lacourneuve.blog.lemonde.fr/2010/07/28/une-video…lzac/
La France, par son gouvernement raciste, se fait critiquer par l’ONU et bon nombre de pays. A quand un BDS organisé contre les produits français ?
Dire qu’il y aurait un “objectif anti-sioniste” qui serait “un seul Etat” est assez trompeur, je crois. Warchawski et la campagne BDS ne prennent pas position sur la question de savoir s’il faut un, dix ou zéro Etats en Palestine, et Warchawski le dit assez clairement dans le texte: “ce n’est pas du tout la question”. A ma connaissance, les seules revendications c’est l’arrêt de la colonisation, la fin de l’occupation et le droit au retour des réfugiés, et ça paraît difficile d’imaginer trouver une situation stable en Palestine si ces trois conditions ne sont pas respectées, je crois.
Pareil pour la “paix immédiate entre les protagonistes”. Quelle paix ? Autour de quels principes ? Avec quelles concessions faites de chaque côté ? Comme tu dis, en Palestine, iI y a une situation politique de colonisation à laquelle il s’agit de mettre fin, à mon sens. Il n’y a pas des dirigeant-e-s palestinien-ne-s et des dirigeant-e-s israélien-ne-s qui se font la guerre les un-e-s les autres indépendamment de la volonté de leurs populations. Lutter contre cette situation, c’est la seule manière d’arriver à la paix. Après, quelles formes institutionnelles concrètes prendra la situation là-bas, ou savoir si la révolution mondiale aura balayé le capitalisme avant, c’est optionnel. Et puis savoir si ce sera le Hamas, le Fatah, Nétanyahou ou le Matzpen ou personne au pouvoir, c’est pas très important maintenant. Y’aura le temps de voir. Ce qui me fait peur dans le fait de parler de la “paix”, c’est qu’il peut mener à ne pas s’interroger sur les conditions de cette paix, comme si la pacification c’était une valeur en soi. Je dis pas que c’est ce que tu dit là, Pfff, mais cette formulation me met pas à l’aise.
Et puis, au final, l’appel BDS est un appel de la société civile palestinienne, et pas du Hamas ou du Fatah ou des “dirigeants” palestiniens, alors je vois pas bien où est “l’inertie militante” là-dedans.
De ce que j’ai lu, personne ne suggère ici que les luttes sociales et Indy Nantes en particulier devraient se consacrer exclusivement à parler du BDS. On peut lutter contre la colonisation israélienne et contre les sales traitements infligés aux roms. On peut parler des deux sur Indy sans aucun problème. Et d’ailleurs, même si on parle de BDS ces derniers temps sur Indy, ça n’empêche pas une colonne centrale d’avoir été faite sur l’offensive sarkozyste contre les roms. Tout le monde est heureux comme ça, non ?
Et un appel de boycott de la France à cause des saletés racistes qui la gouvernent, pourquoi pas ? :)
“L’inertie militante” c’est de nous refaire éternellement le coup du soutien au nationalisme. Le Vietnam, l’Algérie et d’autres sont bien devenus des régimes sanguinaires. C’est un fait. Donc suivre la voie tracée par les racketeurs de ces différents FLN c’était bien poursuivre des chimères morbides. Soutenir la société civile palestinienne c’est effectivement autre-chose, mais on peut soutenir les palestiniens tout en restant lucide sur les modalités du Boycott ainsi que sur les intentions réelles de certains partisans du Boycott total (ceux qui prônent la solution à un Etat et qui se revendiquent antisionistes).
On peut surtout éviter les provocations inutiles. Penser qu’on puisse construire l’unité en crachant à la gueule du « mouvement de la paix israélien » au moyen d’allusions spécieuses (comme le fait Warchavsky à la fin de l’avant dernier paragraphe), c’est non seulement de la suffisance et une bassesse sans nom, mais c’est encore le signe d’une impuissance caractérisée à construire une alternative et la guerre.
Au fait, félicitations pour l’amalgame pacifisme = pacification. On sent le spécialiste ;-)
Qui parle de soutien au nationalisme d’une manière quelconque dans un texte du BDS ou dans le texte de Warchawski ? Et la catégorie “antisionistes” qui serait associée à “solution à un état”, je vois pas de qui on parle ni le rapport que ça a avec BDS, par exemple.
Dire que Warchawski crache sur la gueule d’un mouvement de la paix israélien dont il fait partie depuis plus de quarante ans, ça tient pas debout. La phrase sur ce mouvement qui serait “mort et enterré” et qui ne renaîtra pas avant vingt ans ne vient pas de Warchawski mais de Gidéon Levy, le chronique de gauche israélien dont il parle, qui est lui aussi un très vieux militant de la paix israélien. Ce n’est ni suffisant, ni bas, ni de la provocation. Les anarchistes contre le mur qui sont passés à Nantes il y a deux ans disaient la même chose: “on est très très peu, et on a aucun impact social réel”.
Au fait, félicitations pour l’amalgame pacifisme = pacification. On sent le spécialiste ;-)
Ahahahaha ! La p’tite pique gratuite de fin de post, tellement mignon. J’adore.
On lit plus haut que Warschawski ne prendrait pas “position sur la question de savoir s’il faut un, dix ou zéro Etats en Palestine”. Faut croire que la CGT a été mal informée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Warschawski.
Les cours de français appliqué, c’est fatigant. Dans le texte qui nous concerne et dans l’appel de BDS, il n’y a aucune référence à un seul état comme unique option politique. Warchawski dit même explicitement que c’est une question qui concerne essentiellement les palestinien-ne-s et les israélien-ne-s quand un dialogue sera possible. Point barre, c’est simple. Donc, non, il ne prend pas position. Il a des opinions, mais là, ce n’est pas ça qu’il défend et met en avant, et c’est pareil pour BDS. Ce qui est relou, c’est que tout ça est dit dans le texte qu’il suffit de lire. Screugneugneu.
Ne pas confondre “les anarchistes contre le mur” et l’ensemble du mouvement israélien pour la paix : http://nantes.indymedia.org/article/20953.
L’expression “mort et enterré” est de Gidéon Levy, tout le reste est signé Michel Warschavski.
Inutile de nous donner des cours de français, on sait lire. Expliquez nous plutôt pourquoi Warchavsky tient tant à la mettre en sourdine et pourquoi il s’empresse de répondre à une lettre qui ne lui est pas personnellement destinée ?
Je ne crois pas que Warchawski mette quoi que ce soit en “sourdine” ici. Ce qu’il dit est clair: la plupart des palestinien-ne-s aimeraient probablement un retrait israélien et donc un état palestinien dans les frontières de 1967 (ce qui est la solution “classique” à deux états) mais plus le temps passe, moins ça semble possible. C’est pas un point de vue particulièrement radical je crois, étant donné que même l’ONU s’inquiète du fait que la solution à deux états soit de moins en moins réaliste avec la massification des colonies israéliennes en Cisjordanie.
Pourquoi il répond à la lettre de la CGT ? Déjà, c’est assez simple de lui demander si on veut vraiment savoir: il est souvent en France et était à Nantes y’a deux/trois mois. C’est pas comme si on avait affaire à un personnage mystérieux. Et puis, sinon, il répond probablement parce qu’il est beaucoup impliqué dans la campagne BDS en France et qu’il a participé à lancer un campagne précurseuse qui visait à boycotter Véolia pour sa participation à la construction du futur tram de Jérusalem qui passait dans les colonies de Jérusalem-est. Ça semble assez logique qu’il défende un point de vue et un mode de lutte qu’il développe depuis un petit bout de temps, non ?
Et sinon, apparemment, sur Indymedia, y’a beaucoup de gens qui connaissent mieux l’état du mouvement de la paix israélien que plusieurs des acteurs majeurs de ce mouvement. C’est chouette dis donc, que tant de savoir soit réuni au même endroit.
C’est beaucoup plus simple que ça, si Warschavsky s’empresse de répondre à un machin qui ne lui est pas adressé et si l’UJFP se dépêche de le publier, c’est tout bonnement parce qu’il souhaitent créer une ligne de fracture avec les modérés à l’intérieur du mouvement de Boycott (mouvement qui n’appartient à personne, pas même à BDS-France, faut-il le rappeler). Ceux qui ne veulent pas faire payer aux israéliens les saloperies de son gouvernement et de son armée. Ceux qui se contentent de boycotter les produits des colonies et qui essayent de rassembler palestiniens et israéliens sur un objectif commun atteignable. Et qui sont bien plus nombreux qu’on ne le croit dans ce qui reste du mouvement ouvrier.
Evidement Warschawski and co ne peuvent pas annoncer la couleur, donc ils cherchent la petite bête. Un vieux de truc des spécialiste en noyautage/conduite des mouvements de masse. Faire de la surenchère pour rafler la mise. Un truc que tout bon trotskard ou ancien trotskard a gardé de ces années de lycée. D’où la tartuferie de service : “maintenons l’unité”.
c’est mon syndicat….
C’est peu dire que la direction de la CGT est pro-israélienne.
Il est absolument vain de l’interpeller.
pour qui voudrait mourir de rire
http://www.cgt.fr/spip.php?article4721
La direction de la CGT entretient les meilleures relations du monde avec la Histadrout, syndicat raciste des “travailleurs” juifs de l’Israel, Etat dans l’Etat, organisme sioniste majeur, dont la corruption est de notoriété publique.
En pleine Intifada, la direction de la CGT recevait les dirigeants de cette “centrale”
Son ancien secrétaire général Amir Peretz était devenu Ministre de la défense d’Israel, a engagé la guerre criminelle contre la population du Liban.
A-t-on vu la direction de la CGT protester ? Pas un mot…
Bon nombre de militants CGT ne font aucune confiance (heureusement ! ) dans la direction de la CGT sur ce point
ci- dessous une déclaration de Jean Pierre Page
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Chers camarades,
Le massacre, le génocide auquel se livre Israel dans la bande de Gaza est révoltant , il suscite une profonde émotion, et plus encore de la colère ! Dans le monde entier , on se mobilise , on manifeste , contre l’ignominie sioniste, l’arrogance,le cynisme des dirigeants israéliens, leurs mensonges éhontés ! On proteste à l’égard de la complicité des puissances occidentales , celle des Etats Unis d’abord qui apporte un soutien militaire , politique et financier à cette nouvelle barbarie commise contre le peuple héros de Palestine, vis à vis de l’union Européenne ensuite qui veut faire d’Israel non seulement un partenaire privilégié mais un quasi membre de ses institutions , ou encore contre la lâcheté et les pouvoirs corrompus de certains pays arabes et la paralysie organisé de l’ONU . Partout la solidarité à la résistance du peuple palestinien ne cesse de s’élargir !
Dans ce contexte , est consternant , le positionnement des organisations syndicales ! Totalement à l’encontre de tous les principes de solidarité et de soutien traditionnel du mouvement syndical au Peuple palestinien . Certaines déclarations de circonstance vont jusqu’à renvoyer les bourreaux et les victimes dos à dos, les silences , l’inaction et de fait l’alignement déclaré sur ceux qui ne pensent qu’a châtier et punir un peuple résistant n’ont ainsi jamais été si évidente. Si l’on consulte les sites de la CES et de la CSI c’est accablant, si l’on va sur celui de la CGT , on ne trouve rien depuis le 27 décembre alors que les massacres prennent chaque jour un caractère plus tragique. Visiblement les enfants , les femmes , les populations civiles que l’on assassine par centaines , les milliers de blessés, les destructions de toutes sortes n’ont pas à ce jour provoqués l’indignation de Bernard Thibaut, ou d’autres !
Cette position est complètement inspiré par l’alignement sur les positions de la CES ou encore celles de la Confédération Syndicale internationale. Pourtant il est des pays ou des régions du Monde ou les mêmes savent faire preuve d’un activisme sans limites. Il suffit de rappeler certains événements comme en Chine par exemple pour mesurer que ces organisations ont le sens du poids et de la mesure ! Cette dépendance de jugement et d’action est lourde de conséquences pour les travailleurs ! Si elles ne sont pas nouvelles de la part de la CSI(ex CISL)et de la CES , il en va autrement de la CGT. L’ attitude de sa direction est d’ailleurs contredite par l’engagement de ses militants dans les manifestations ces derniers jours .On voit ainsi au travers de ces événements tragiques à quoi aboutissent les choix internationaux de l’équipe dirigeante de la CGT sinon à ce silence complice
On ne s’étonnera donc point en sachant que la CSI , la CES mais aussi la CGT entretiennent les meilleurs relations du monde avec la Histadrout, ce vieil affilié de la CISL, censé représenter les travailleurs en Israel et dont la connivence avec les autorités sionistes et la corruption sont bien connus. Faut il rappeler qu’il y a peut l’ancien secrétaire général de la Histadrout Amir Peretz devenu par la suite Ministre de la défense d’Israel avait vu son armée battre en retraite devant la résistance du Peuple Libanais. Bien évidemment on risque d’attendre longtemps la moindre déclaration de la Histadrout condamnant les crimes du gouvernement Isarelien auquel participe le parti travailliste dont la Histadrout est la courroie de transmission . Hypocritement la CGT, la CES, la CSI se taisent et pour cause ! On aurait du mal à trouver dans leur déclaration la moindre interpellation de ce partenaire par ailleurs membre actif de la CSI !
Par conséquent il faut exiger dans les rangs de la CGT et dans tout le mouvement syndical que monte l’exigence de rupture et de condamnation de toutes relations avec la Histadrout , cette institution sioniste complice des massacreurs de Tsahal !!!!
En solidarité,
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http://bellaciao.org/fr/spip.php?article102679
C’est fou ce qu’on peut se faire comme ennemis quand on dénonce l’occupation et le nettoyage ethnique. Qu’il s’agisse de lutte armée ou d’actions non-violentes comme le boycott, les mêmes donneurs de leçons montent au créneau avec le même but : dénoncer TOUTE forme de résistance.
Les mêmes comparaisons écoeurantes et négationnistes sont utilisées : « ICI, ce sont 40 camps de Rroms qui ont été démantelés en 15 jours ». Comme si ICI il y n’y avait pas des gens qui dénonçaient le racisme français !
Ces bonnes âmes très intéressées ne nous parlent des Roms QUE sur les articles dénonçant Israël. Et elles voudraient qu’on ne les soupçonne pas de manipulation !
D’autres ont écrit des articles très intéressants sur les Roms, et personne n’a eu l’indécence de les spammer en disant qu’AILLEURS les Bédouins ont leurs villages régulièrement rasés depuis 62 ans et qu’ils sont considérés comme des sous-humains par l’occupant. Pourtant, c’est la réalité. Alors allez écrire vos propres articles sur les sujets qui vous intéressent et foutez la paix à ceux qui ont autre chose à faire que soutenir un occupant.
Dès qu’on parle de la CGT, on se reçoit une avalanche d’épithètes : réformistes, staliniens, gauche du Capital, nervis, hommes de main, traqueurs d’immigrés, casseurs de gauchistes ! J’en passe et des meilleures…
Mais dès qu’il y a un débat (courtois) avec Warschawski, on oublie les vieux griefs pour faire front commun contre l’ennemi principal : l’antisioniste !
Je rappelle qu’il s’agit ici du BDS, et les anathèmes contre les positions d’un militant sur d’autres sujets ne sont que les manipulations habituelles de ceux qui essaient de le descendre depuis toujours.
Il est pour un seul Etat, et alors ? Ça devrait être aussi, à défaut de pas d’Etat du tout, la position de ceux qui ont l’outrecuidance de se réclamer des idées libertaires par opposition à l’« ancien trotskiste », comme ils aiment dire.
En tout cas, c’est mieux que deux Etats basés sur l’inégalité totale entre deux peuples. Ou alors il faudrait partager les ressources de la Palestine à égalité : 50-50.
Il suffit de lire les buts du BDS pour remettre le débat à sa juste place, sans calomnies et sans faux-fuyants :
http://www.bdsfrance.org/
Le syndicat CGT de l’Acsé vote une motion en faveur du BDS
Déclaration de la Commission Exécutive de la CGT Syndicat des salariés de l’Acsé°°
Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances
La CGT doit soutenir résolument l’Appel au boycott, au retrait des investissements et aux sanctions contre l’Etat d’Israël
tant que celui-ci ne respecte pas le droit international et les principes universels des Droits de l’Homme
Le 25 mai 2010, la commission exécutive confédérale de la CGT a pris une position incompréhensible contre la campagne de boycott des produits israéliens déclarant notamment : « La Cgt a toujours refusé de stigmatiser quelque peuple que ce soit, s’est toujours interdit de boycotter une nation. ».
La CGT doit revenir sur sa position sur le boycott des produits israéliens.
Historiquement la CGT s’est prononcée dans le passé et sur d’autres situations pour un système de boycott pacifique et efficace : elle a par exemple été un des fers de lance du boycott contre l’apartheid en Afrique du Sud jusqu’à la libération de Nelson Mandela et la fin de l’apartheid.
Cette différence d’attitude nous interroge à plusieurs niveaux :
l’occupation de l’Etat israélien n’a pas les mêmes conséquences sur les peuples palestiniens et israéliens : le peuple palestinien est sous un joug colonial avec un blocus inhumain de la bande de Gaza et, même si les travailleurs israéliens sont sûrement exploités comme l’ensemble des autres travailleurs, ils ne subissent pas une occupation coloniale ;
le peuple palestinien n’a aucun droit en Israël et dans les territoires occupés : le blocus de Gaza entraîne une situation catastrophique des populations ;
les campagnes de boycott ne peuvent être assimilées comme affirme la CGT à une « punition collective » contre tout le peuple israélien ou contre le « camp de la paix en Israël », mais sont un moyen de faire pression sur un Etat colonial pour que le droit international et les principes universels des Droits de l’Homme soient appliqués ; ce boycott est rejoint également par des intellectuels, des universitaires, des militants anticolonialistes israéliens de intérieur (« Boycott from Within »).
Le boycott est une réponse pour faire reconnaître le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination face aux carences des instances internationales à faire respecter le droit par Israël.
Nous, CGT Acsé, exigeons de la CGT :
– qu’elle rompe toutes relations avec l’Histadrout (syndicat unique israélien) qui a refusé de condamner les crimes israéliens menés à Gaza, et qui refuse de condamner la politique coloniale israélienne : cette rupture a été adoptée symboliquement par le SDEN – CGT (motion adoptée par le 8eme Congrès départemental du Syndicat Départemental de l’Education Nationale CGT Nord, réuni les 25 et 26 mai 2009 à Saint-Amand-les-Eaux),
– qu’elle rompe avec cette conception erronée d’un traitement dit équilibré entre deux camps, israélien et palestinien, supposés également responsables de la situation coloniale et de son éradication.
Nous, CGT Acsé, exigeons de la CGT :
– qu’elle soutienne l’Appel au Boycott lancé depuis 2005 par plus d’une centaine d’organisations palestiniennes, dont le Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU), partenaire de la CGT,
– qu’elle soutienne et accompagne les citoyens anticolonialistes français, internationaux, israéliens et palestiniens, mobilisés autour du boycott, une arme pacifique au service de la résistance palestinienne.
Motion adoptée par la Commission Exécutive de la CGT Acsé le 15 juin 2010.
cgt@lacse.fr
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…rance
Les positions confédérales ne sont pas nouvelles en soutien au sionisme.
La CGT entretient aussi des relations avec la PGFTU (centrale palestinienne, dépendante de l’AP …. et de la Histadrut).
Rappelons que la PGFTU s’ est créée dans les territoires occupés et Gaza en opposition à la centrale GUPW et PTUF (qui ne reconnait pas les syndicats collaborationnistes de l’intérieur)
La PGFTU dépend étroitement du financement par la Histadrut, puisque la Histadrut recueille ( 0,8 % du salaire) les cotisations syndicales des ouvriers palestiniens dans les territoires occupés : la direction de la PGFTU a tout intérêt à conserver de bonne relations sonnantes et trébuchantes avec la Histadrut…
La CSI s’est prononcée violemment contre tout boycott d’Israël : l’Histadrut et la PGFTU y sont affiliées, tout comme la CGT.
Le plus scandaleux dans cette déclaration de Jean François COURBE est l’abandon TOTAL des droits des réfugiés !
La direction confédérale de la CGT piétine ainsi les droits humains les plus élémentaires, inaliénables, et même les résolutions de l’ONU sur les réfugiés ( 181) et celles qui ont créé Israël
Mieux encore, elle rejoint les pires positions racistes : implicitement, elle se positionne pour deux Etats “purs”, ce qu’ambitionnent les sionistes du prétendu “camp de la paix” !
En effet, si le droit des réfugiés Palestiniens est nié,
“La centralité politique et le caractère non négociable que vous accordez aux droits de tous les réfugiés et exilés palestiniens et de leurs héritiers de retourner dans leurs maisons et de récupérer leurs propriétés en Israël”
c’est explicitement prendre position contre la solution à un Etat (même à terme)
“L’ensemble de ces éléments présente à l’évidence une logique voir même une
certaine cohérence, mais à condition de s’inscrire dans la solution politique
d’un seul Etat. Si tel est le cas, avec cet objectif si différent, il n’est pas
étonnant que nos stratégies, que nos modes d’actions et nos alliances divergent”
Cette position est scandaleuse, alors que l’on sait pertinemment que les colons Israéliens ne seront JAMAIS évacués, ni de Jérusalem Est, ni de Cisjordanie.
La direction de la CGT, qui soutenait la pantalonade des “accords de genève” (2004) , s’évertue à soutenir cette position coloniale. On a vu ce prétendu “mouvement de la paix” soutenir activement les guerres du Liban et de Gaza….
Effectivement, le droit au retour des réfugiés pose aussi le problème du droit lui aussi inaliénable des “réfugiés de l’intérieur” (que la Histadrut n’a jamais défendus) : en filigramme le droit des réfugiés, c’est la fin d’un Etat Juif, pour un Etat démocratique de tous ses citoyens
“ll suffit de lire les buts du BDS pour remettre le débat à sa juste place, sans calomnies et sans faux-fuyants :
http://www.bdsfrance.org/”
Tout à fait d’accord. Comme il suffirait de lire ceux de la CGT. D’ailleurs quelle calomnies ? Où ça ? Le BDS n’a nulle part été remis pas en cause (sauf à inventer de nouveaux commentaires). Simplement il y a le fait avéré qu’à l’intérieur du mouvement (mouvement qui dépasse le seul BDS-France) il y a des dissensions sur les modalités du boycott. Et qu’ il y a des gens qui jouent à plus radical que moi tu meurs. Warschavski n’est d’ailleurs pas le pire comme on peut le constater plus haut. Il semblerait même, à la lecture de certains commentaires, que pour certaines personnes, son texte soit inutile, puisque la direction de la CGT est de toute façon pieds et poings liés à la politique israélienne. C’est dire les difficultés qu’il y a maintenir l’unité sur la question du Boycott (total ou non ?) y compris , comme on le voit, à l’intérieur de la CGT.
la direction de la CGT n’a JAMAIS fait partie du mouvement BDS. Bien au contraire, la position CONSTANTE est la non adhésion à l’initiative BDS
Que certains commentaires essaient de faire dire que la direction de la CGT ferait partie du “mouvement” est de la tromperie éhontée.
C’est le deuxième communiqué en TOTALE opposition au BDS ( voir celui, honteux, de la Commission Exécutive de mai 2010).
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article102679
Le plus scandaleux n’est pas là : c’est la NEGATION du droit absolu des réfugiés palestiniens, le piétinement par la direction confédérale des résolutions de l’ONU (parmi elles : 194 et 242
Comme souligné plus haut, c’est en opposition à l’engagement individuel ou collectifs de bon nombre de militants
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Le 8ème Congrès départemental du Syndicat Départemental de l’Education Nationale CGT Nord (SDEN-CGT Nord), réuni les 25 et 26 mai 2 009 à Saint-Amand-les-Eaux a adopté la motion suivante :
L’offensive criminelle israélienne à Gaza en décembre-janvier 2009 a fait plus de 1500 morts et plus de 5000 blessés. Cette guerre totale par air, terre et mer, a été menée contre le peuple palestinien avec la volonté de détruire l’ensemble des infrastructures et installations : écoles, hôpitaux, routes, mosquées… Ambulances et cimetière n’ont pas été épargnés par l’armée d’occupation israélienne qui a largué pendant trois semaines, jours et nuits, des bombes au gaz sur des bébés, des femmes et des vieillards.
Les responsables de ce que l’Union Juive Française pour la Paix appelle « une abjecte boucherie » doivent être jugés devant les tribunaux nationaux et internationaux. L’impunité dont a toujours joui l’Etat sioniste doit cesser, comme doit cesser la complicité active des Etats Unis, de l’Europe et en particulier de la France ainsi que de certains Etats arabes, avec un Etat qui bafoue les droits élémentaires du peuple palestinien depuis plus de 60 ans.
L’aggravation de la situation des Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem, comme celle des citoyens israéliens d’origine palestinienne, s’accélère davantage avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite israélienne.
Considérant que l’Etat d’Israël perpétue l’occupation et la colonisation de la Palestine, au mépris du droit international , des résolutions de l’ONU et de la Convention de Genève, qu’il poursuit la construction illégale du mur de l’apartheid, qu’il maintient arbitrairement en prison des dizaines d’élus du peuple palestinien, des maires, des députés, des ministres ainsi que 11 000 Palestiniens dont près de 500 enfants,
Considérant également que les fortes mobilisations populaires de janvier, où 20 000 manifestants de notre région ont témoigné leur solidarité internationale avec le peuple palestinien et auxquelles notre syndicat a pris part,
Le SDEN-CGT Nord, en application des statuts de la CGT qui défend « les valeurs humanistes et internationalistes », qui agit « pour la paix et le désarmement, pour les droits de l’homme et le rapprochement des peuples », s’engage, à l’instar de la campagne de boycott contre l’apartheid en Afrique du Sud, à répondre à l’appel des 172 associations palestiniennes et des anticolonialistes israéliens pour le « Boycott Désinvestissement Sanctions » (B.D.S.) à l’encontre d’Israël, boycott et désinvestissements économique, universitaire, culturel et sportif.
Le SDEN-CGT Nord s’engage à populariser la campagne B.D.S. et à y participer tant que le peuple palestinien n’aura pas recouvré tous ses droits nationaux dont le droit au retour.
Enfin, le SDEN-CGT condamne le silence assourdissant du syndicat israélien la Histadrout : ce syndicat, censé représenter les intérêts des travailleurs israéliens, a refusé de condamner les crimes du gouvernement israélien pendant ces 23 jours de bombardements sur la population affamée et assiégée par le blocus de Gaza.
Le SDEN-CGT Nord demande à la CGT de rompre toute relation avec ce syndicat tant qu’il n’aura pas condamné la politique coloniale israélienne et appelle à renforcer ses liens avec les syndicats palestiniens
C’est assez difficile d’accuser Warchawsky de vouloir “faire payer aux israéliens les saloperies de son gouvernement et de son armée”: il est israélien lui-même. Alors, à part accès de masochisme, ça semble difficile à imaginer.
“la direction de la CGT n’a JAMAIS fait partie du mouvement BDS. Bien au contraire,” (Bardet dans ses oeuvres)
Pourquoi, quelqu’un à écrit le contraire ?
“La CGT a toujours soutenu l’interdiction, l’illégalité des produits fabriqués dans
les colonies, tout en refusant de participer à des campagnes de boycott global de
tout ce qui est israélien. ”
http://www.ujfp.org/uploads/298d6bc2-eb68-5013.pdf
« La centralité politique et le caractère non négociable que vous accordez aux droits de tous les réfugiés et exilés palestiniens et de leurs héritiers de retourner dans leurs maisons et de récupérer leurs propriétés en Israël” »
Ce que dit la CGT c’est donc que cette question n’a pas un “caractère central” qu’il doit être “négociable” (par les deux parties donc). C’est tout. Rien de plus, rien de moins, sauf à extrapoler et couper les cheveux en quatre. Mais visiblement y en a qui aime ça. Alors…
Après faut pas s’étonner que l’opposition interne à la CGT soit ce qu’elle est. Réduite à la peau de chagrin et appuyée par quelques post-staliniens dépassés par les événements, ni que tout se monde se barre à SUD voire même à la CNT-f. Passons…