Contre les identitaires a landivisiau
Catégorie : Local
Thèmes : Resistances
Lieux : BrestGuingampRennes
Cet après-midi, le tribunal administratif de Rennes était saisi par l’association Jeune Bretagne dans le cadre d’un « référé liberté ». Ce groupuscule du bloc identitaire, un mouvement politique d’extrême-droite, y contestait l’arrêté municipal pris par le maire de la commune pour interdire une manifestation prévue le 1er mai, demain. Le maire s’inquiétait des risques de troubles à l’ordre public puisqu’une contre-manifestation était annoncée au même moment. Jeune Bretagne estimait qu’il s’agissait d’une atteinte à la liberté de se rassembler. Le tribunal administratif lui a donné raison et a cassé l’arrêté. La manifestation est donc maintenue, demain, à 13 h 30.
BREIZHSISTANCE-PSB demande à ses sympathisants et adhérents de rester vigilant pour les défilés du 1er Mai. En effet la manifestation prévue à Landivisiau par un groupe fasciste a été interdite, grâce à la pression des militants du pays brestois. Néanmoins il demeure le risque que les militants de ce groupe fasciste viennent perturber les manifestation du 1er Mai dans d’autres villes. Les Identitaires, entre autres ceux du groupe « Jeune Bretagne » et de Paris qui avaient appeler à manifester à Landivisiau, tentent depuis quelques temps de lisser leur image et de devenir respectables. En Bretagne ils ont ainsi pu s’implanter dans des endroits qui leurs sont hostiles ou auraient dû le rester, comme à Guerlesquin ville connue pour sa résistance antifasciste ou sur le site Agence Bretagne Presse qui les accueillent désormais. Malgré cela nos compatriotes et camarades doivent continuer de les prendre pour ce qu’ils sont : des fascistes, « Jeune Bretagne » n’a en effet pas hésiter à reprendre à la fin de son communiqué sur le 1er Mai la devise fasciste formulée par Benito Mussolini « Molti nemeci, molto onore ». (désormais retiré de leur site internet)
Ce groupe fasciste n’a rien à voir avec le combat pour une Bretagne libre et les droits des travailleurs. Pour un 1er mai antifasciste qui reconnaît le droit à l’autodétermination des peuples comme prenant part à la lutte pour la justice sociale, nous appelons à manifester à Guingamp à partir de 10h30, où se tiendra ensuite notre Congrès.
Breizhistance du jeudi 29 avril 2010
http://www.breizhistance.tv/2010/04/29/ar-chentan-a-viz…rien/
Camarades,
La manifestation des identitaires aura bien lieu demain. Le tribunal administratif de Rennes vient de casser l’arrété pris par le maire de Landivisiau, suite à un recours engagé par jeune bretagne…
Du coup, la contre manifestation antifasciste est maintenue. Le rdv est toujours à 12h devant la mairie de landivisiau. Venez nombreux camarades, la lutte sera difficille ! Unissons nous et nous vaincrons.
Un RDV à 11h00 à la gare de Brest pour un covoiturage et un départ groupé vers la gare de Brest. Un appel sera lancé à 10h30 à la manif place de la liberté.
A demain, Kenavo révolutionnaire et bon courage a toutes les forces antifascistes présentes sur place demain.
Des identitaires de gauche contre des identitaires de droite.
Pendant qu’il y a lutte pour l’hégémonie politique sur la question ethnique, c’est cette dernière qui avance de plus en plus dans la société. La « gauche » nationaliste et identitaire fait le jeu de l’extrême-droite en utilisant le vocable de la bourgeoisie romantique du XIXième siècle (« peuples », « langues à sauvegarder », drapeaux territoriaux, etc.), d’ailleurs Novopress ne s’y est pas trompé lors de son compte rendu sur la fresque « humaine ».
Le combat culturel mené par les droites pour faire asseoir matériellement l’idéologie nationale a atteint une intensité telle que ce qui s’est déjà produit par le passé, pourrait revenir… et lorsque ce combat culturel est mené par des militants se réclamant du socialisme et du communisme (voire de l’anarchisme !), on peut se dire qu’on est grave dans la merde.
Du passé faisons table rase ! Mort à tous les nationalismes ! De droite comme de gauche !
N’y voir qu’une lutte pour une quelconque hégémonie sur un « terrain », qui n’existe que dans ta tête… est pour le moins une erreur ! C’est même au final travailler pour les fachos, en attaquant sans discernement les anti-fascistes.
Le vocable est une chose, mais les réalités qu’il y a derrière n’en restent pas moins, et peu importe au fond qui a pu en parler, à l’origine.
Dans le mouvement libertaire et autogestionnaire, ces temps-ci, j’ai beaucoup entendu parler d’identité, que ce soit pour – évidemment – rejeter l’identité d’État qu’on nomme « identité nationale » ou au contraire pour encenser l’identité de quartier, de ville, de genre, etc… Beaucoup d’anars sont même extrêmement attachés à l’identité skin (parfois avec excès, si bien que des antifas peuvent d’un coup se transformer en un genre de nationalistes skins), qui n’est qu’une identité culturelle comme les autres, quelque soit les étiquettes de « contre »-culture ou « sous »-culture. Étrangement, lorsqu’on aborde l’identité culturelle d’un peuple, de vieilles peurs irrationnelles surgissent, et d’ailleurs on n’arrive jamais à obtenir d’explication convaincante. Le poids d’une identité anarchiste figée dans un moule que certains, jusqu’au ridicule, ne peuvent s’empêcher de se forcer à adopter.
Mais quel serait ce monde qu’on peut voir revendiqué par « Moi », plus haut ? Sans doute un monde où une élite soi-disant anarchiste, à grand coup de terrorisme intellectuel, pratiquerait une forme d’oppression (pas nouvelle d’ailleurs, les États et le capitalisme le font déjà…) consistant à tendre vers le modèle de l’« homme nouveau » interchangeable, sans identités, sans cultures et sans langues. Il me semblait pourtant admis que la pauvreté linguistique et culturelle conduit à la pauvreté de la pensée. Au fond, certains ressassent 1984 mais ne comprennent pas tout…
Finalement, en jetant le trouble et en faisant des amalgames entre des choses qui n’ont un rapport que dans le modèle de l’État-nation dont certains ont le plus grand mal à se défaire, on se rend compte que c’est en effet l’extrême droite qui y gagne, récupérant ainsi des jeunes qui ne comprennent pas ces attitudes irrationnelles chez les révolutionnaires en général.
Tout est dit dans cette accusation :
tendre vers le modèle de l’« homme nouveau » interchangeable, sans identités, sans cultures et sans langues
L’extrême droite a exactement le même discours.
Comme si parler des langues communes impliquait « interchangeabilité » et « uniformisation », comme si parler des langues différentes et régionales protégeait contre l’uniformisation et la « pauvreté culturelle ». Ces mythes culturalistes sont dangereux dans le sens où ils répandent l’ideologie nationale et qu’ils reposent sur des mensonges.
Et les langues ne sont pas des bébés phoques, depuis la nuit des temps, certaines ne sont plus parlées et d’autres émergent constamment. Défendre le breton, que plus grand monde ne parle (si ce n’est des bobos qu’y mettent leurs gosses dans des écoles privées) alors qu’à côté il y a les langues métissées des quartiers ouvriers, les verlants, les « parlers jeunes » qui elles, sont oppressées par l’hégémonie culturelle française (beaucoup plus que le breton) mais qui bizarrement, ne sont pas défendues par les identitaires de gauche. Etrange non ?
Et les identités de skin, virilistes réac et héritées des années 20/30, je souhaite également qu’elles ne perdurent pas, elles sont oppressantes pour qui ne souhaite pas jouer les « grosses couilles ».
Après les identités politiques, qui sont des postures, ne sont pas des « identités culturelles comme les autres », elles sont dé-territorialisées, internationales, politiques, rien à avoir avec l’identité revendiquée par les identitaires de gauche et de droite qui est rattachée à un territoire imaginaire, et à une soi-disant identité et une langue unique qui lui serait accolée (c’est du jacobinisme breton ça :D). LA Bretagne est une invention des bourgeois français romantiques du XIXième siècle et LA langue bretonne une invention des nationalistes bretons de droite.
Le seul « terrorisme intellectuel » qu’il y a à diffuser, c’est l’indétermination culturelle et la création humaine, pas le conservatisme culturel.
Ensuite, concernant les explications convaincantes, j’attends toujours une définition de « peuple » qui soit cohérente avec le mouvement révolutionnaire et surtout une définition de « peuple breton » et de « la culture bretonne ».
les mots n’ont de valeurs que celles qu’on leur donne , c’est ainsi que naissent les amalgames et les conflits , qu’est ce qu’une patrie , qu’est ce qu’une nation ?
La puissance du patriotisme ne repose pas sur des préjugés racistes ou nationalistes ; elle repose sur la fidélité et le profond dévouement du peuple à sa patrie , sur la confraternité des travailleurs de toutes les nations habitant notre pays. Dans le patriotisme s’associent harmonieusement les traditions nationales des peuples et les intérêts vitaux communs de tous les travailleurs . Loin de diviser, le patriotisme groupe, au contraire, toutes les nations et nationalités de notre pays au sein d’une famille unique, fraternelle. C’est là qu’apparaissent ces bases de l’amitié inébranlable, de plus en plus forte, des peuples. D’autre part, les peuples respectent les droits et l’indépendance des peuples des pays étrangers ; ils ont toujours montré leur volonté de vivre en paix et amitié avec ses voisins. C’est là qu’apparaît la base des relations de plus en plus étendues et durables de notre Etat avec les peuples attachés à la liberté.
Qui d’entre vous laisserait son pays se faire conquérir par un belliqueux , sans défendre cette terre qui nourrie le peuple ? qui a une autre période de l’histoire aurait laissé les fascistes prendre possession des territoires sans se battre , ne sommes nous pas a l’origine des peuples nomades qui se sont sédentarisés sur des terres libre donc indépendante de toutes notions d’ethnie ou de religion? Ne serait ce pas plutôt les va en guerre , et autres croisés qui font que ces mots : nation , patrie sont dans vos bouches ou dans vos pensées des insultes nationalistes ? Ne serait ce pas les idéologies nauseabondes qui au court des temps ont simplement détournés le sens véritable des mots ?
pour conclure ce que nous devons combattre c’est le fascisme dont la définition est :
Les fascistes choisissent comme arme idéologique la théorie raciste basée sur la haine de l’homme, croyant que la propagande d’un nationalisme bestial créerait les conditions morales et politiques de la domination des envahisseurs sur les peuples asservis. Or, la politique de la haine raciale pratiquée devient en fait une source de faiblesse intérieure de l’Etat fasciste et de son isolement politique à l’extérieur. L’idéologie et la politique de la haine raciale sont des facteurs que nous n’aurons de cesse de combattre afin que tous les peuples soient libres de tout asservissement , moraux , religieux etc…..
Tu vas nous refaire le coup de l’Union Sacrée si un « belliqueux » attaque la patrie ? Tu vas aller dire au « peuple » (que tu ne définis pas d’ailleurs) : » aller vous battre aux côtés de vos frères bourgeois pour sauver la nation ! Votre terre ! » ?
Vive la défaite ! Si la « patrie bretonne » (aka : les propriétaires) se fait attaquer par des révolutionnaires français, arabes, indous, américains, etc. je les accueille les bras ouverts contre les patriotes de tous poils !
Mort aux patries, mort aux nations !
C’est bien beau de tirer les citations hors de leurs contexte et d’accuser les gens de tenir des discours d’extrême droite…
Franchement, ton discours à toi pue l’autoritarisme, sans parler de l’ignorance crasse :
– « Et les langues ne sont pas des bébés phoques ». La plupart des linguistes posent le contraire. Voir les travaux de C. Hagège notamment. Quant au pidgins et autres argots, même s’il s’agit en effet d’évolutions intéressantes des langues et d’une résistance de la communauté humaine contre la disparition des dites langues, c’est un phénomène qui est sans rapport avec l’hécatombe linguistique en cours (sur 5000 langues actuelles, on estime qu’il y en aura moitié moins dans un siècle, selon les estimations les plus optimistes).
– « depuis la nuit des temps, certaines ne sont plus parlées et d’autres émergent constamment ». Oui, mais depuis que les européens ont posé le pied sur les Amériques, le phénomène penche nettement du côté de la disparition des langues. Face à ça, l’émergence de nouvelles langues ou leur évolution ne font pas le poids. Phénomène qui s’est nettement accentué depuis le début du XXème siècle. Il est bien pratique, pour les ignorants, de prétendre que tout cela est naturel. Seulement, avec les nouveaux modes de communication, l’emprise de quelques États (avec leurs langues) sur le monde, la destruction des sociétés traditionnelles,… il semble évident que tout cela n’a rien de naturel.
– « Défendre le breton, que plus grand monde ne parle (si ce n’est des bobos qu’y mettent leurs gosses dans des écoles privées) ». Premièrement, si tu parles des écoles Diwan, sache qu’il s’agit d’une association qui se veut de service public et que conformément avec cette philosophie, son accès est gratuit. Ensuite, je ne sais pas d’où tu tiens que ces filières ne sont fréquentées que par les bobos. On y trouve, comme dans les établissements scolaires moyens, toutes les couches sociales… Encore une fois, tu parles sans savoir.
– Je ne sais pas d’où tu tiens que les « langues métissées des quartiers ouvriers, les verlants, les « parlers jeunes » » sont plus opprimés que le breton, on nage en plein délire. Surtout quant on sait toutes les difficults qui sont faites aux parents qui souhaitent mettre leurs enfants dans l’enseignement bilingue public, ou la précarité dans laquelle se trouvent tant d’écoles d’enseignement du breton par immersion… Sans parler de la présence hégémonique du français dans l’espace public.
– Je ne sais pas d’où tu tiens que les idiomes dont tu parles « ne sont pas défendues par les identitaires de gauche »…
– « Et les identités de skin, virilistes réac et héritées des années 20/30, je souhaite également qu’elles ne perdurent pas ». Tout est dit.
– Les identités politiques, tout comme les identités culturelles, peuvent tout à fait donner lieu à des rigidités, des pressions de la part d’élites, qu’elles soient institutionnalisées ou non. L’identité politique d’un groupe bolchévique ne devrait en théorie ne rien avoir de commun avec celle de groupes autogestionnaires. Et pourtant, chez les libertaires, il y a des dogmes, des mythes préconçus.
– « Territoire imaginaire ». Il est bien connu que les êtres humains ne vivent nulle part, se foutent éperdument de leur environnement… faudrait peut être vivre dans le monde réel au bout d’un moment. Haïr les frontières est une chose, mais prétendre qu’un groupe culturel n’a pas droit de se « localiser », de se réclamer d’un lieu de vie, sans exclusive, c’est une insulte à la lutte pour la libre circulation et la libre installation !
– « une langue unique qui lui serait accolée (c’est du jacobinisme breton ça :D) ». Tu prêtes encore des intentions qui n’existent pas forcément. Encore une preuve d’une certaine difficulté de se défaire des schémas de l’État-nation.
-– « LA Bretagne est une invention des bourgeois français romantiques du XIXième siècle et LA langue bretonne une invention des nationalistes bretons de droite. ». Désolé d’être grossier mais là il faut bien admettre que c’est encore un beau ramassis de conneries. Pour info, la langue bretonne est plus ou moins antérieure de plusieurs siècles à l’apparition des nationalistes de droite…
– Renseigne toi sur les travaux qui existent en psychologie sociale sur l’identité culturelle, groupale ou individuelle, tu te rendras compte de ce que sont les cultures, les peuples, et du non sens d’une « indétermination culturelle » qui ne veut rien dire.
Je ne vois pas en quoi mon discours serait plus autoritariste que celui de celles et ceux réclamant qu’on impose l’étiquette « bretagne » à un bout de territoire (cf : réunification) dont certain-es habitant-es se foutent de savoir comment il s’appelle (oui surtout les classes les plus défavorisées, mais les identitaires ne s’adressent à eux que pour les utiliser, pas pour les émanciper).
Je me fous de ce que disent les linguistes (et d’ailleurs la phrase que j’ai cité vient d’un autre linguiste, Louis-Jean Calvet) qui sont dans leur rôle de défense de la structure actuelle, ou s’agitant pour quelques aménagements seulement. Le fait est que des langues émergent constamment, mais qu’elles ne sont pas perçues comme telle par les locuteurs et les communautés environnantes, tout simplement parce que le changement se fait en douceur, par métissage. Il y a une langue fougeraise qui est pratiquement imperceptible pour qui ne fait pas attention, il y a une langue basse-bretonne assez unique due au substrat celtique, etc.
Les créoles et pigdins n’étaient pas pensés comme langue différentes jusqu’à ce qu’un avis extêrieur remarque des différences et jusqu’à ce que les locuteurs et locutrices, autonomisent symboliquement et en discours leurs pratiques langagières, mais ce n’est venu qu’en deuxième étape. La première étape c’est la communication entre les personnes identifiées comme étant socialement proches et pour le coup, je me sens plus proche d’un prolétaire parisien luttant pour l’émancipation humaine que d’un identitaire breton, fût-il de gauche.
Pour ce qui est de l’évolution de la diversification des langues, elle est naturelle dans le sens où elle est matérialiste, c’est-à-dire qu’elle suit l’évolution de l’infrastructure. Le capitalisme s’unifiant internationnalement, il est normal que les pratiques langagières s’inter-influencent de plus en plus (ce qui encore une fois, ne veut pas dire que tout le monde parlera anglais, ou en tous cas le parlera d’une telle façon que tout le monde se comprendra). Cette unification linguistique est elle si néfaste que ça (ce qui encore une fois ne veut pas dire « ne parler que cette langue internationale ») ? L’unité du prolétariat français dans la première moitié du XXième siècle a pu se faire grâce au fait que les prolétaires avaient une langue d’éducation commune (par exemple, l’anarchosyndicaliste Benoît Broutchoux a renoncé à utiliser du picard pour que la propagande fonctionne mieux, était il un méchant jacobin français ? Nous pouvons en douter) Bref, l’unification mondiale de certaines pratiques langagières peut renforcer l’unification des opprimé-es de ce monde et accélerer la chute du capitalisme (mais durant cette unification, d’autres langues apparaîtront car des groupes sociaux voudront toujours se distinguer, ce qui est naturel).
Diwan a beau être gratuit, tout les impôts vont pour des écoles réservées à quelques personnes sensibilisées et sensibles à la « bretonnitude ». On ne me fera pas croire que ça ne s’adresse pas en priorité aux « bonnes familles du terroir ».
Ah tu penses réellement que les langues parlées par les jeunes dans les quartiers ouvriers ne sont pas plus victimes que le breton de l’idéologie linguistique ? Les débats sur « la disparition du français » (sic) ont plus pour habitude de stigmatiser le « mauvais français » des jeunes, avec leurs « fautes d’orthographes » et leur « langage sms » que le breton qui n’inquiète que quelques vieux parano nostalgiques du centralisme de la IIIième République (ils vont être content, on y retourne d’ailleurs). Les débats sur « l’identité nationale » ne stigmatisaient pas « l’identité régionale », bien au contraire, mais s’en prennaient aux « jeunes identifiés comme issus de l’immigration » et donc tout ce qui peut faire symboliquement et de manière stéréotypée penser à eux (islam, hip hop, verlant, langue arabe, etc.)
Les difficultés qu’ont les parents à mettre des enfants dans des écoles bilingues sont elles comparables aux parents et enfants parlant des langues identifiées comme issues de l’immigration et ayant des difficultés à maîtriser le code de l’institution française ? Sont elles comparables à celles dont les parents n’ont pas de papiers et dont les enfants peuvent se faire arrêter à la sortie des écoles ?
Le but de l’instruction c’est… l’instruction (sous contrôle populaire serait le mieux, mais bon), qu’elle que soit la langue moyen utilisée.
Pour les conditions de précarité, pas besoin d’aller à Diwan, n’importe quelle école de quartier ouvrier fera l’affaire, breton ou pas breton. Cette manie de séparer les oppressions chez les identitaires me débecte.
J’ai jamais vu les identitaires de gauche réagirent à autre chose que leur sacro-sainte langue régionale quand il y avait une expression de l’idéologie linguistique française dans les discours de vieux croulants de l’Académie française.
Les identités politiques, si elles se transforment en posture, ont plus de chance d’évolution que l’identité culturelle ethnique se basant sur un territoire qui lui est, par définition, fixe.
Tu confonds « territoire » avec « espace social », le premier est mortifère (sans vie), le deuxième est centré sur l’humain en mouvement, cela n’a rien à voir. Les gens vivent dans des espaces, pas sur un territoire, sinon comment expliquer des interprétations et des expériences si différentes d’un même territoire ? Les espaces dépendent des relations sociales et de l’autonomie des collectifs et des personnes, le territoire n’est rien, il peut très vite devenir invivable si les liens sont réduits à zéro et au contraire devenir le paradis sur terre si les espaces construit sur le dit territoire donnent aux collectifs les moyens d’action et de vie minimales (et maximales !).
Je reste étonné de voir le territoire lié à la liberté de circuler et de s’installer, c’est justement sa négation ! Qui dit territoire dit racines, qui dit espace dit liberté.
C’est moi ou les identitaires de gauche qui n’arrivent pas à sortir du schéma Etat-nation ? Qui réclame « brezhoneg yezh ofisiel » ? Qui réclame la ratification d’une charte insitutionnelle ? Qui réclame des cours au sein de l’Education Nationale française (bouh !!) ?
Quand je disais « LA langue bretonne », je parlais bien entendu du breton ré-inventé à la fin du XIXième et durant le XXième, majoritairement enseigné, pour asseoir une domination politique. Rien à voir avec les langues bretonnes, la langue polyphonique et polynomique qui est le breton qui s’est aujourd’hui fondu dans ce qu’on appelle le français et qui est majoritairement parlé par les membres des classes ouvrières en Basse-Bretagne. LA langue bretonne a tué les langues bretonnes.
Pour « indetermination culturelle qui ne voudrait rien dire », je te répondrais d’une manière hautaine comme tu l’as fait : intéresse toi aux travaux d’ethnologie et d’anthropologie, et va lire Cornelius Castoriadis et Claude Lefort.
J’etais à Landi par hasard ce jour là.
Nous avons regardé les deux groupes face à face de notre fenetre.
Mes parents et grands parents m’ont demandé des explications. Difficile de leur expliquer que ceux qui jetaient des oeufs, des pierres,…etaient les pacifistes.
Mon grand père m’a dit : « tiens, les troupes nazis aussi se disaient pacifistes quand elle s’attaquaient aux communistes ».
J’ai failli lui dire qu’il avait gagné un point goodwin. Bref, avec des pacifistes comme çà, l’opinion publique risque de se tourner vers les pseudos belliqueux.
Pas de pacifisme envers les néo-fascistes !
Si notre soit disant landivisien s’intéressait véritablement aux objectifs et aux discours des néo-fascistes, il s’apercevrait que la paix ne peut s’appliquer à de telles idées.
Et pépé s’apercevra ainsi que les nazis ne se battaient pas contre le racisme et la xénophobie.
Je crois pas que ce précédent commentaire ne légitime en quoi que ce soit les opinions des fafs…
Pas la peine de prendre ce ton aggressif.