Dix raisons de ne pas légaliser la prostitution
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Elle explique dix raisons, selon elle, de ne pas légaliser la prostitution (à distinguer de la décriminalisation des prostituées, qui est souhaitable). On ne peut souhaiter que cesse la violence contre les prostitutées sans combattre le proxénétisme et la prostitution eux-mêmes.
1. La légalisation /dépénalisation de la prostitution est un cadeau fait aux proxénètes, aux trafiquants et à l’industrie du sexe.
2. La légalisation/dépénalisation de la prostitution et de l’industrie du sexe encourage la traite pour exploitation sexuelle.
3. La légalisation /dépénalisation de la prostitution ne permet pas de contrôler l’industrie du sexe, cela l’étend.
4. La légalisation /dépénalisation de la prostitution augmente la prostitution clandestine, souterraine, illégale et celle sur la voie publique.
5. La légalisation de la prostitution et la dépénalisation de l’industrie du sexe accroît la prostitution des mineurs.
6. La légalisation /dépénalisation de la prostitution ne protège pas les femmes qui sont dans ce milieu.
7. La légalisation /dépénalisation de la prostitution accroît la demande de prostitution. Cela motive les hommes à acheter des femmes en vue de rapports sexuels dans un cadre social acceptable large et permissif.
8. La légalisation /dépénalisation de la prostitution ne favorise pas le bon état de santé des femmes.
9. La légalisation /dépénalisation de la prostitution n’augmente pas les possibilités de choix des femmes.
10. Les femmes qui sont dans le milieu de la prostitution ne souhaitent pas la légalisation ou la dépénalisation de l’industrie du sexe.
– Lire l’article intégral de Janice Raymond
– Lire également un dossier d’une trentaine d’articles sur la prostitution et la pornographie
*Notes biographiques de Janice Raymond.
Janice G. Raymond est professeure émérite en Études féministes et Éthique médicale à l’Université du Massachusetts à Amherst. Elle a été professeure invitée à l’Université de Linkoping en Suède et chercheuse invitée à l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT). En l’an 2000, elle a complété l’une des premières études sur le trafic sexuel aux États-Unis intitulée Sex Trafficking in the United States : Links Between International and Domestic Sex Industries, subventionnée par l’Institut National de la Justice. En 2002, elle a dirigé et été co-auteure d’un projet impliquant plusieurs pays : Philippines, Indonésie, Thaïlande, Vénézuéla et États-Unis, intitulé Women in the International Migration Process : Patterns, Profiles and Health Consequences of Sexual Exploitation, subventionné par la Fondation Ford.
Janice G. Raymond est l’auteure de cinq livres et de nombreux articles traduits dans plusieurs langues, sur des sujets comme la violence contre les femmes, la santé des femmes, la pensée féministe et la bio-médecine. Son dernier livre est Women as Wombs : Reproductive Freedom and the Battle Over Women’s Bodies (Harper San Francisco, 1994). Elle donne des conférences partout dans le monde sur tous ces sujets.
Ne craignez rien, le proxénétisme ne sera jamais légalisé sous quelque forme que ce soit.
Les « julots », petits maquereaux repris de justice, les « clandés », constituent malgré eux un vivier d’indicateurs intéressant pour la police. Jamais la police n’acceptera de perdre cette mine de renseignements en les déculpabilisant par une loi qui la privera de ce réseau efficace.