Contre la refonte patronale de la convention collective cc 66
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes salariales
Contre la réforme patronale de la cc 66 (d’après des tracts de Sud santé sociaux et Cgt sociaux )
Dans un contexte économique pourtant devenu difficile, la résistance et la détermination des salariéEs (254000 personnes environ) des établissements des secteurs social et médico social tentent de faire obstacle depuis 2005 aux lobbies patronaux (fegapei,sop,snasea) dans leur projet de casse de la principale convention collective du secteur (la ccnt 66).
Sous le prétexte de rénover la convention (rédigée et négociée en 1966), d’améliorer la prise en charge des personnes handicapéEs et inadaptéEs, de valoriser les compétences des salariéEs, de s’armer contre la concurrence (même quand on est en situation de quasi-monopole comme l’ADAPEI 22), les syndicats patronaux veulent passer au karsher à peu près tous les acquis sociaux les plus significatifs des salariéEs.
Le projet patronal rentre complètement dans l’idéologie libérale actuelle de marché et d’entreprise, il crée de nouveaux métiers non qualifiés directement en prise avec les personnes en difficultés. Il remet en cause de nombreux acquis sur les congés, le droit de grêve, le temps de délégation syndicale, la protection sociale. Il met en exergue les notions de compétences innées, de postes de travail au détriment des diplômes, des métiers, de la qualification des emplois.
Les établissements du secteur social et médico social doivent devenir des entreprises employant des technicien-nEs des agentEs et des managers au service d’une production. Nous sommes loin de la réponse aux besoins des usagerEs et de la notion de service au public, valeurs fondatrices du secteur social.
Plus concrètement de quoi en retourne-t-il pour les salariéEs ?
– Travailler plus pour gagner moins : abaissement du coût du travail, flexibilité, intensification du travail, dégradation des conditions de travail et de vie des salariéEs.
– Suppression des congés payés annuels supplémentaires (les congés trimestriels) et des congés d’ancienneté (augmentation de la durée de travail de 10 % sans augmentation de salaire).
– Pseudo revalorisation des salaires de début de carrière qui serait en fait financée par une réduction drastique du déroulement de carrière et par la valorisation des suppressions des jours de congés existants. La refonte des salaires représente une des attaques principales en début de carrière ; ils sont augmentés au nom de l’attractivité, la progression c’est à dire l’ancienneté est remise en cause plafonnant à 15 % dès la quinzième année. Aujourd’hui elle est de 39 à 75 %.Indépendamment du métier, les salaires pourront varier en fonction du poste occupé et produire de la concurrence entre les salariéEs.
– La mise en place, sous couvert de reconnaissance d’évolution professionnelle via les dispositifs de formation ou de prise de responsabilité occasionnelle: de « position intermédiaire d’emploi » qui en réalité ouvrirait en grand la porte à des situations de « faisant -fonction », à l’individualisation des salaires, au salaire au mérite. Un niveau de diplôme professionnel ne représentera plus un paramètre d’embauche. Le projet patronal valorise de nouvelles données non mesurables objectivement, comme l’expérience ou la compétence.
Le patronat associatif de la cc 66 persiste et signe dans son projet de démolition sociale, sous prétexte de répondre aux enjeux actuels sans les nommer ou les expliquer de manière compréhensible pour le commun des mortel-lEs.Dans le cadre de la loi Hopital Patient Santé Territoire, la gouvernance non démocratique des Agences régionales de santé ne laisse pas de place réelle, équilibrée aux représentantEs, des associations gestionnaires, des usagerEs, des syndicats de salariéEs. Les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens provoquent des restructurations et des fusions d’associations (on passe de 30 000 à 5000 budgets ! ).
Le patronnat du secteur, les présidentEs d’associations se réclamant souvent de l’économie sociale accompagnent ou appellent même de leur voeux les réformes au lieu de les dénoncer et de les combattre. Que ce soit du côté du service public ou des associations gestionnaires ayant mission de service public,les conditions de travail deviennent déplorables un peu partout, les salariéEs deviennent une variable d’ajustement, les usagerEs des clientEs.
Camarades,collègues,vous savez ce qui nous reste à faire !!
Sergej du groupe jes futuro
en même temps réévaluer les compétences et l’expérience professionnelle par rapport au diplôme permettra à un nombre non négligeable de remplaçants éducatifs , contrats aidés, contrats de professionnalisation sur 2 ans, contrats éleves- éducateurs… et autres précaires d’obtenir un CDI , un poste, ou une meilleur protection dans l’emploi.
Tout ceci au vue des difficultés pour obtenir les financements pour la formation AMP ou BPJS…la sélection difficile et restreinte des écoles d’éducs et pour finir le désintérêt total des syndicats et de la majorité des salariés en CDI pour les précaires de ce secteur voir la variable d’ajustement organisée par les salariés eux mêmes avec les précaires (délit de bonne ou sale gueule ou de bonne entente avec l’équipe construit sur des critères subjectifs et arbitraires)
Sans oublier la pénibilité et l’apprentissage à la soumission envers l’entreprise véhiculé par les contrats en alternance très long ou le précaires n’a d’autres solutions que de se pliertau bon vouloir de la direction et au reste de l’emploi du temps laissé par les titulaires….
Dans le médico social c’est comme ailleurs : Au niveau de la base, une majorité de grosses merdes dans le servitude volontaire la plus extrème et quelques résistants. Au niveau de la hiérarchie des collabos » privés » ou « publiques » au service de la caste politique qui saborde le secteur médico social comme de nombreux autres secteurs . Une seule solution!!!