René Riesel, qui vit et travaille dans la Cévenne lozérienne au dessus
d’Alès est un camarade de lutte de notre syndicat gardois [CNT AIT 30]
depuis sa création. Il fut le principal initiateur de la campagne
anti-OGM
en France comme en Europe continentale et cumule, à ce titre, diverses
condamnations à des peines de prison dans divers pays, ainsi qu’à des
amendes et indemnités particulièrement élevées, au bénéfice de Monsanto
et
de l’Etat principalement.

René Riesel n’est pas syndiqué à la Confédération Paysanne; il est
défavorable à la mise en spectacle des luttes par la Gauche
citoyenniste; il
ne se berce pas de l’illusion qu’on puisse durablement utiliser les
medias
contre le système de domination qu’ils servent; bref René Riesel, aussi
lourdement condamné en France que José Bové, ne peut ni ne veut compter
sur
les mêmes appuis que ce dernier pour éviter une catastrophe
personnelle.

Notre soutien ne doit pas lui manquer: faîtes connaître son combat, qui
est
aussi le notre, et le prix qu’il paye, car il paye pour nous tous.

Pour lui écrire, vous pouvez adresser vos courriers à l’adresse
suivante :

{{René RIESEL
Maison d’Arrêt
37 chem Séjalan
48000 MENDE}}

[pas besoin d’indiquer de numéro d’écrou. La maison d’arrêt est petite
mais
très vétuste]

Vous pouvez joindre à vos courriers des revues, des timbres pour qu’il
puisse écrire, etc …

des militants CNT AIT de Millau / Paris, à partir d’un texte de la CNT
AIT
30

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René Riesel en prison en décembre 2003

René Riesel sait depuis le vendredi 8 août qu’il ira en prison le 1er
décembre 2003.

{« Je me suis rendu le 8 août 2003 à la convocation de la juge de
l’application des peines de Mende. Elle m’a informé que, les remises de
peines du 14 juillet s’appliquant pour les condamnés non encore
incarcérés à
chacune des peines prononcées, je bénéficiais de deux réductions de
deux
mois, ce qui, s’ajoutant à la non-révocation par le tribunal de
Montpellier
de la moitié du sursis d’Agen, ramène les deux condamnations cumulées à
six
mois ferme (Agen, huit moins quatre moins deux ; Montpellier, six moins
deux). J’ai décliné les aménagements de peine proposés par le magistrat
et
demandé à être incarcéré le 1er décembre 2003, afin de pouvoir assister
à la
dernière audience du procès de Namur, ce qui m’a été accordé. Je pense
demander la liberté conditionnelle à mi-peine comme la loi française
l’autorise. »} René Riesel – 30 août 2003

Les éditions de l’Encyclopédie des Nuisances annoncent la parution du
troisième livre de René Riesel, Du progrès dans la domestication, le 15
septembre 2003 (voir prospectus ci-dessous).

René Riesel, Du progrès dans la domestication, 2003

(prospectus de l’éditeur)

Dans les deux recueils de René Riesel déjà publiés par nos soins
(Déclaration sur l’agriculture transgénique et Aveux complets des
véritables
mobiles du crime commis au CIRAD le 5 juin 1999), on trouvait les
différents
textes dont il a accompagné, de 1998 à 2001, ses interventions dans la
tentative d’opposition aux avancées du génie génétique.

On sait ce qu’il est advenu de cette « lutte contre les OGM », d’abord
travestie en dénonciation de la « malbouffe » avant d’être
médiatiquement
recyclée dans la pseudo-contestation « citoyenne » des inégalités
induites
par la « mondialisation néo-libérale ». Dans ce texte, Riesel revient
sur la
dénaturation de cette première tentative de résistance ouverte aux
projets
de perfectionnement de l’artificialisation de la vie. Il montre que le
citoyennisme n’a accompli là que ce qui est proprement sa besogne
historique
: perpétuer et aggraver la confusion des esprits, développer la demande
sociale de protection dans la catastrophe et le chaos permanents
devenus des
conditions normales d’existence.

Répondant aux objections de tous bords qui lui ont été opposées, il
justifie
le recours à la notion, opératoire, de société industrielle pour
désigner le
ressort central de ces conditions. À la négation de la nature, aux
tentatives, à coup de bricolages néotechnologiques, d’en finaliser le
saccage par la substitution d’une seconde nature industriellement
synthétisée, répondent à ses yeux, terme à terme, les progrès de la
domestication désormais revendiquée par une humanité affolée, affamée
d’ersatz et gourmande de prothèses. On constatera que ce « discours si
décalé » (1) – en effet, il s’agit toujours ici de chercher les voies
vers
l’émancipation – persiste tranquillement à se soucier aussi peu de
remuscler
« le ventre mou de la gauche et de l’antimondialisation » (2) que de
briguer
un statut, fût-il de « penseur de la radicalité » (3).

1. Hervé Kempf

2. Ididem

3. Alain Léhautier, « Du situationnisme à la
Confédération paysanne, un penseur de la radicalité », Libération, 3
février
2001.

Parution septembre 2003 Un volume 14 x 19 cm, 88 pages. Prix : 8 euros
ISBN
2-910386-20-1 Editions de l’Encyclopédie des Nuisances 80, rue de
Ménilmontant – 75020 Paris Téléphone-Télécopie : 01 43 49 39 46

Message envoyé par l’association contre l’obscurantisme scientiste et
le
despotisme industriel boîte 19 – 52, rue Damrémont – 75018 Paris
COSEDI@9online.fr

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