Après tarnac et poitiers
Catégorie : Local
Thèmes : Contrôle social
je vous invite à consulter l’article de wikitionnaire sur le mot ENFERMER :
http://fr.wiktionary.org/wiki/enfermer
voire à cette occasion « enfermer le loup dans la bergerie », expression analogue à infiltrer ou entrer.
J’observe que l’enfermement par un dispositif extérieur en général matériel et identifiable par le sujet enfermé comme un objet extérieur laisse la place à une nouvelle technologie plus axée sur l’injection du loup dans la bergerie (médias, socio, psycho, école, puces, substances psychotropes…) et des moutons dans la louverie (puce RFID, caméras, radars, clés SCONET dans l’éducation nationale et plus généralement, systèmes d’identification et de traçage en tous lieux).
L’enfermement à l’ancienne supposait son contraire : l’air libre, la société libre. Cela tend à s’effacer.
C’est probablement de la multiplicité matérielle des modalités vécues ainsi que la multiplicité des réponses (adaptatives ou non) à ce « nouvel environnement » qui crée le terrain pour les malentendus.
Vous voyez, depuis mes premiers écrits à propos de l’affaire Tarnac, l’an dernier, je poursuis toujours dans cette vision :
Face à l’avancée du complexe militaro-industriel, face à l’enfermement en cours, la réponse la plus appropriée (orgas ou non) est de rechercher un dénominateur commun à ce qui nous arrive, y compris à nos interactions entre victimes sur le mode du dissenssus ; afin de remplacer le stade actuel du débat entre positions retranchées par une conscience un peu plus adéquate de ce qui nous unifie tout en nous déchirant.
Depuis cette nouvelle forme de conscience (DE CLASSE) la question de l’union entre orgas, entre anars, entre tout ce que vous voudrez est, de ce fait, caduque. Tout comme est périmée la lutte entre les mêmes pour l’espace public et l’opinion publique.
C’est pourquoi je réitère ma proposition de l’année dernière après l’affaire Tarnac : Au lieu d’entrer dans une guerre de commentaires individuels ou une juxtaposition de communiqués classiques d’orgas ou les deux à la fois, comme en ce moment suite à l’affaire Poitiers, tâchons d’organiser la communication différemment : cette nouvelle forme de communication en voici quelques traits :
-ne pas chercher l’union
ne pas chercher l’amalgame
ne pas chercher à critiquer son voisin de lutte à la manière actuelle (dénonciation) ; réserver ça pour …
…(chercher) le dénominateur commun dans l’évènement traité (ici l’ENFERMEMENT)
expliciter la position du/des voisin-e-s sur tel aspect du dénominateur commun
expliciter sa position propre (orga ou individu) sur tel autre aspect
souligner la différence des positions PUIS articuler ces différences en explicitant, cette fois, le dénominateur commun.
Défouler la critique sur ce seul dénominateur commun
Saluer la résistance commune, sous toutes ses formes
Saluer même sa pluralité
Engager la ou les cibles ( mais dans ce cas elle ne peut être logiquement qu’universelle, non ?) à rejoindre le combat commun en réfléchissant, depuis sa position propre, les moyens les plus appropriés pour combattre le dénominateur commun.
Conclusion : Ne nous enfermons pas nous-même ! et nous nous émanciperons nous-même !
La situation crée par POITIERS et TARNAC mérite mieux :
ci-dessous je propose d’organiser au plus vite un forum des médias libertaires afin de construire un front de lutte idéologique contre la construction média-bancaire de l’ennemi intérieur, prélude plus que probable à la répression de tout le monde libertaire.
https://nantes.indymedia.org/article/18400?author_name=…52493
Concernant Tarnac au moins c’est plutôt ce qui s’est passé.
Les Tarnac sont certes des gosses de riches dont on aurait jamais entendu parler s’ils avaient été prolos donc on peut prendre des pincettes mais globalement ils ont été soutenu sur le fond, sur la forme de ce qu’ils/elles vivent (pas sur les caténaires puisqu’ils/elles ne le revendiquent pas). A priori ce sont des gens sincères et dont les déclarations sont politiquement intéressantes.
A Poitiers ce sont probablement des flics qui ont orchestré la casse histoire d’avoir un chausse pied pour la botte de la répression, les revendications sont immatures et de l’ordre de la justification du défouloir de victimes de la société autoproclamées donc les deux ne sont pas du tout comparables en fait…
La casse à Poitiers ce n’est pas de la rébellion contre le système, en tous cas pas du tout comparable avec le fait de bâtir des communeautés donc ça peut pas trop être soutenu comme moyen de lutte puisque ce n’est pas de la lutte mais de la bêtise.
alors maintenant la manif de poitiers était composé de 400 flics… et d’ailleurs c’est pour ça qu’ils ont été dépassé.
Non mais il faut arrété le délire.
tout à fait le genre de personne qui ne sont pas présente, scotch sur leur télé et leur forum, et qui parle qui parle et puis qui parle encore.
juste triste de voir que des militants anarchistes s’indignent de voir des vitrines de banques ou de bouygues partir en éclat et croire que la révolte est soumise a une vision purement rationnelle et pragmatique.Il était juste de casser ces vitrines et il le sera toujours et les memes qui disent bravo a l’insurrection grecque l’année derniere crient a la conspiration et fuient toute violence au nom d’un pacifisme passif-iste quand ces violences se passent en france.Mais une révolte ca ne se fait pas dans les salons mais dans la rue.alors cessez de rester le nez coincé dans vos analyses théoriques et rejoignez l’armée des révoltés!!!!!!!!
je hais toutes les armées, même celle des révoltés : anarchistes vous dites ?
le capitalisme, le système des dominants ne subsistent que de la faiblesse de ses opposants.
Pour ce qui est des anarchistes, incapacité de définir des cibles communes, incapacité de s’appliquer à soi-même les idées anarchistes ; émiettement des orgas pourquoi pas mais incapacité d’utiliser le fédéralisme pour s’unir.
Comment voulons-nous être crédible , si nous sommes incapable d’appliquer nos idées dans la durée.
Et pourtant par la diversité du mouvement anarchiste, le potentiel de subversion de la sociètè dans tous ces aspects est immense par rapport aux autres opposants.
entre Tarnac (volonté claire d’une répression aveugle de tout mouvement émancipateur et créateur) et Poitiers (une manif qui n’apporte rien que du défouloir stupide pour certains et pas mal d’arguments pour les flics et le pouvoir) il y a un très large décalage.
Ce que j’apprécie dans les gens de Tarnac (pas d’amalgame ils ne sont pas tous issus de la bourgeoisie et on s’en fout !) c’est qu’à la fois ils allient le discours, les réflexions et la mise en oeuvre pragmatique. Construire l’otonomie, s’émanciper du système actuel de soumission -allocs, patrons, flics, juges, etc.- en s’en donnant les moyens est honorable et juste, la seule chose que l’état peut opposer à cela c’est la violence et la calomnie sans la moindre justification. Dans le cas de Poitiers il est complètement stérile de s’en prendre à des vitrines, cela ne change ni les gens ni le système, n’apporte aucune alternative.
C’est juste un avis, je peux comprendre la rage de certains mais nous devons essayer de mettre en oeuvre nos utopies plutôt que de casser simplement.
Je dis cela parce que je subis la répression de plein fouet depuis 8 ans, à cause de l’asso que j’ai monté à Toulouse (Vélorution!), des squats que j’ai ouvert ou soutenu, des actions pacifiques que j’ai fait. Les prochaines parodies judiciaires auront lieu les 11 et 28 janvier prochain, tous les anars et autonomes bcbg m’enfoncent mais aucun n’a mis en oeuvre quoique ce soit d’utile et pragmatique, si ce n’est des machines à blabla. Chez les anars comme chez d’autres ils y a des abrutis, ils se défoulent dans la bière et la violence directe, je préfère être « proche » des idées libertaires, mettre en oeuvre des alternatives intelligentes et utiles, il est encore trop tôt pour entrer dans une guérilla contre l’état, si nous mettons en oeuvre les alternatives nous pourrons peut-être éviter le pire et transformer un peu la société.
ce qu’il manque aussi ce sont des réseaux complets et complémentaires, nous permettant d’agir à tous niveaux. Ce serait plus constructif ainsi plutôt que d’avoir à soutenir des casseurs (même si je me doute qu’à Poitiers il y avait des poulets infiltrés qui avaient pour consigne de jeter de l’huile sur le feu).