Dette ; notes de travail ; fragments de discussions réelles ou virtuelle
Catégorie : Global
Thèmes : Exclusion/précarité/chômage
Pour que les luttes ouvrières ne soient pas condamnées à demeurer des facteurs de développement du capital, elles devaient parvenir à opérer réellement ce que les dialecticiens avaient pensé abstraitement : la classe ouvrière devait parvenir à se « nier » elle-même. Ce qui signifie qu’elle devait se détruire elle-même en tant que force productive. De la revendication d’un salaire politique était alors indissociable le mot d’ordre : refus du travail.
D’une certaine manière, le capital – envisageons-le comme une sorte de Sujet unifié, même si c’est une fiction – a trop bien entendu cette revendication. Mais il l’a entendue de telle sorte qu’elle lui a permis de se recomposer. Au mot d’ordre « refus du travail », la réponse du capital aura été : indistinction tendancielle du travail et du non-travail. Du fait de cette indistinction tendancielle, ce qui définit l’activité productive ne peut plus être le temps passé sur les lieux de travail. Car ceux-ci se nourrissent de tout ce qui est mis en œuvre, expérimenté, appris par les uns et les autres en dehors des lieux de travail. Mais cela, le capital ne peut le dire clairement : il doit encore faire croire que le travail, c’est ce qui se passe sur les lieux de travail, et c’est ce qui s’arrête à la fin du temps quotidien passé sur ces lieux. Il doit maintenir la fiction de la valeur-travail, y compris dans ses tournures morales (« le travail, c’est le sens de la vie », disent en substance Jospin, Royal, Fillon et le PCF). Contre cette fiction, les militants qui ont centré leur action sur le revenu garanti ont dit : il faut dissiper les mirages du travaillisme, et pour cela obliger le capital à reconnaître qu’il exploite le temps même de la vie des individus, leurs expériences, leurs affects, leurs relations les plus intimes. Autrement dit, il faut parvenir à nous faire reconnaître comme force productive, que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, étudiants ou intermittents.
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http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4575
Ce texte ne me semble pas décoller d’une logique, abstraite et non agissante autour du travail sans le dépasser; le travail salarié et le non travail sont complémentaires de l’appropriation privée.
Le travail salarié a aboli la frontière entre travail et non travail comme le note justement l’article; le refus du travail n’a rien de subversif en soi.
De même que la marchandise déconnecte et supprime la valeur d’usage pour la valeur d’échange (à mon sens le véritable apport de l’IS malgré le verbiage fumeux {fumiste] dont celle ci l’entoure), de même le salariat, dans les sociétés hautement industrialisées, est de plus en plus déconnecté de la production.
Le vrai problème est et reste l’émancipation humaine et en premier lieu, l’émancipation des rapports sociaux qu’a créé le salariat.
La liberté économique prônée par le capital se révèle de plus en plus un mensonge irréel.
Notre liberté économique est la libération du souci économique pour l’humanité entière; cela suppose l’abolition du salariat et ramener le travail à une activité humaine parmi tant d’autres; ça signifie quoi quand justement toute l’activité humaine est devenue salariée?
et surtout, toutes ces savantes analyses nous orientent vers quelle stratégie pour abolir le salariat?
Ce sont ces questions qui m’intéressent, le « manifeste des communistes » y répondait en son temps, en termes encore trop généraux mais toujours génériques:
Le résultat immédiat des luttes n’est pas tant les avantages obtenus et toujours remis en cause mais l’UNION DES PROLETAIRES à travers ces luttes et la conscience grandissante de leurs intérêts communs et par delà, ceux de l’humanité entière; l’important n’est donc pas l’analyse en soi mais les orientations politiques qui doivent en découler…
Lire la suite nulle part, je n’ai pas le temps car foutre en l’air le salariat c’est un putain de « travail »… -pj49-