La police parisienne n’aime pas les clown
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Salut
j’étais avec la Brigade des Clowns aujourd’hui. Une nouvelle fois, la police s’est tristement illustrée (ça devient un pléonasme) puisque dès le début du défilé de l’armée des clowns vers 12h30, les CRS ont fait irruption pour demander les papiers de tous les participants.
Une fois cette première provocation passée, ces mêmes CRS se sont déployés à quelques distances des clowns laissant ces derniers faire leur spectacle. Mais sans doute à bout de patience sous le soleil de ce 14 juillet, les pandores ont décidé que tout cela avait assez duré et ont décidé d’expulser manu militari tout ce petit monde.
La résistance, pourtant très pacifique des clowns, a alors provoqué un déchainement de violences et de brutalités policières, avec pluie de coups sur tout ce qui était grimé mais également sur des photographes (l’un d’eux, traîné par terre et quasiment menotté réussira à sauver ses appareils en les donnant à toute vitesse à une jeune femme) et toute personne tentant de s’interposer.
En un clin d’œil, ce qui était encore un un brin festif s’est transformé en scène hallucinante avec débarquement de renforts de CRS, au minimum une cinquantaine de Robocops, pour une 20aine de clowns, du grand classique. Au bout de quelques minutes, devant des touristes stupéfaits et des badauds prenant de plus en plus durement à parti les CRS, ces derniers ont regroupé les membres de la Brigade des Clowns dans un coin des Tuileries avec l’intention de les embarquer.
Mais finalement et peut être notamment sous la pression hostile d’une foule de plus en plus nombreuse, la plupart des membres était relâché quelques (longs) instants plus tard.
Amitiés clownesques
Le soleil était radieux, la BAC aussi toute ragaillardie et renforcée d’une escouade de Greenpitre, d’une section de Vamos en fanfare et de recrues de choix prises sur le vif ou presque.
Les préparatifs d’usage ont été accompagnés d’autres qu’ils l’étaient moins puisque les tuniques bleus (il est joli le costume d’apparat du commissaire !) ont déjà farfouillé dans nos rangs.
Le défilé est ensuite parti dans le désordre et en démarche vers le point de départ de tout défilé qui se respecte, soit l’Arc de triomphe (le nôtre étant celui du quart ou sel).
Après en être empêché, puis escorté, les tuniques bleues ne sachant gérer les ordres et contrordres à notre sauce, la BAC renforcée s’est trouvé encerclée. Il y en a vraiment qui n’ont rien compris au concept de défilé…
Ni à celui de liberté de la presse vu les assauts malfaisants et destructeurs dont ont été l’objet des appareils photographiques !
Une fois la BAC libérée, s’est dessinée une avant-garde et une arrière-garde qui ont entamé une marche vers les Invalides dont une traversée silencieuse des Tuileries de l’arrière garde. Bien lui en a pris puisque l’avant garde s’est faite cueillir à son arrivée tandis que l’arrière garde parvenait par une esquive frontale à essayer un camion du plus beau kaki ou grimper sur un char ou se faire photographier devant ou sur celui-ci immortalisant ainsi la prise de guerre.
Le problème avec les guerres propres telles qu’elles se conduisent de nos jours, est que tout matériel militaire a besoin d’un bain mou-sang pour ne pas être moqué par ses camarades AMX et autres Leclerc flamboyant. Cependant, nos éponges ne devant pas être suffisamment efficaces suivant les critères kaki, ils ont appelé en renfort d’autres tuniques bleus qui ont accompagné les troupes au ministère des affaires étrangères. M KOUCHNER n’étant pas là pour nous recevoir, l’arrière-garde à finalement été conduite à la maison poulaga où elle a retrouvé l’avant-garde pour des retrouvailles au combien chaleureuses avant d’entamer une chenille (celle qui redémarre) que n’a pu joindre l’avant-garde maintenu qu’elle était au banc où elle était assise, sans doute pour qu’elle n’en tombe pas.
Après quelques autres péripéties, et une exfiltration, la Brigade a été invitée pour une visite d’un autre comico, afin de pouvoir comparer… Celui-ci ne travaillant sans doute pas jour de fête nationale, les clowns ont du rester dans le parking avant qu’on ne leur signifie que, désolé, mais la visite du commissariat du 11ème devra être reportée.
La BAC s’en est alors rentrée non sans récupérer ses trésors de guerre éparpillés au gré de ses pérégrinations.
La BAC will be back
Le 14 juilllet en photo :
Tat à l’oeil de Tatiana (http://tataloeil.canalblog.com/archives/2009/07/15/1439….html)
Un photographe de rue qui ne passait pas par hasard (http://www.onlyphotos.org/article-33824741.html)
Le monde de clichés (et de Claire) (http://decontee.canalblog.com/)
Le 14 juillet (écrasé) dans la presse :
Un article totalitairement impartial d’Article 11 (http://www.article11.info/spip/spip.php?article502)
Le Télégramme de Brest trouve que la peau lisse est rugueuse face aux journalistes (http://letelegramme.com/ig/generales/france-monde/franc…2.php)