Thierry morin pdg valeo : parachute dore bonus, stock-options,
Catégorie : Global
Thèmes : Economie
THIERRY MORIN PDG VALEO : PARACHUTE DORE BONUS, stock-options, parachutes dorés… les grands patrons au pilori
24 mars 2009 15:37, Les mots ont un sens, par Napakatbra
http://www.lesmotsontunsens.com/
24 mars 2009 15:37, Les mots ont un sens, par Napakatbra
LMOUS
Un grand patron, ça gagne énormément. Primes de bienvenue, bonus, actions gratuites, stock-options, parachutes dorés, retraites chapeau… la panoplie est fournie et usée jusqu’à la corde. Depuis toujours… Alors, pourquoi tant de haine, aujourd’hui ? Simplement pour contenir la grogne sociale, à moindre coût.
Les bonus des banquiers « aidés », les stocks options de la Société Générale, et aujourd’hui, le parachute doré stratosphérique de 3,2 millions d’euros de Thierry Morin, PDG de Valeo, qui prend la tangente en laissant un trou de 200 millions d’euros derrière lui et 1600 salariés sur le carreau. En passant, Marianne y ajoute une retraite chapeau de presque 900 000 euros annuels. Le gouvernement s’énerve, qui n’apprécie pas qu’une entreprise soutenue par l’Etat goinfre ses ouailles jusqu’à plus faim. L’opposition hurle au scandale. Et le MEDEF… souvent varie ; Laurence Parisot annonçant un jour que l’autorité morale du patronat n’a ni les moyens ni le désir de bouger le petit doigt, et vitupérant dès le lendemain contre les grands méchants patrons sans foi ni loi. Dans le même temps, le chômage explose et la polémique sur le bouclier fiscal redouble d’intensité…
Du statut des entreprises « aidées »
Les arguments sont toujours les mêmes : une entreprise aidée a un statut particulier. Bénéficiant de fonds publics, elle ne doit pas verser de sommes « indécentes » à ses patrons, car… ce n’est pas bien ! Ce soir, Nicolas Sarkozy annoncera des mesures contraignantes, peut-être même une loi. Espérons qu’elle soit plus efficace que la dernière en date, dont on nous promettait monts et merveilles et qui aura finalement été inutle, du début à la fin.
65 milliards d’aides annuelles aux entreprises + 30 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches…
Mais… faut-il remarquer que presque toutes les entreprises françaises sont subventionnées par l’Etat via des dispositifs aussi divers que variés ? L’ensemble des aides publiques aux entreprises représente en effet près de 65 milliards d’euros, dont 90 % sont financés par l’Etat. Ajoutez à cela les allègements fiscaux aux plus riches qui ne cessent d’augmenter depuis 2000. Alternatives Economiques a d’ailleurs calculé que pour ramener simplement les impôts au niveau où ils étaient en 2000, il faudrait… 30 milliards d’euros par an.
Et au final ? Si les entreprises du CAC 40 (bénéficiant largement de ces aides) ont vu exploser leurs gains depuis une dizaine d’années, elles ont dans le même globalement licencié, selon une étude de Marianne de l’année dernière, tandis que les stock-options coulent à flot. Scandale, vous avez dit scandale ?
Mais revenons à Thierry Morin, PDG de Valeo. A-t-il reçu un traitement plus favorable que ses collègues du Cac 40 ? Certainement pas. Certes, l’Etat est intervenu via le Fonds Stratégique d’Investissement en investissant 19 millions d’euros dans Valeo, le 25 février, en contrepartie de 8% du capital. Mais la somme n’est pas énorme, au regard des montants évoqués ces derniers temps. De plus, on peut s’attendre à un retour sur investissement, même tardif. Mais de la défiscalisation chronique des grandes entreprises françaises, quels bénéfices en espérer ? Si peu… semble-t-il. Et s’il y a bien une « incompréhension » sociale, n’est-elle pas plutôt à chercher de ce côté ?
Des boucs émissaires à point nommé
Laurence Parisot se bat comme une belle diablesse contre ces patrons dorénavant présentés comme des « voyous »… pour éviter que le gouvernement ne s’énerve et ne légifère, pour de bon ce coup-ci. Les ministres du gouvernement, tout éberlués, se font de plus en plus menaçants. Ils critiquent, ils menacent, ils grognent, ils montrent les crocs… et ça marche. Finalement, Nicolas Sarkozy aura trouvé son « mauvais banquier » en la personne de Daniel Bouton, et son « mauvais patron », en la personne de Thierry Morin. Faut-il donc vraiment aller chercher plus loin ?
(Correction 17h00 : les « 30 milliards » ne sont pas affectés aux entreprises, mais aux contribuables les plus riches, selon Alternatives Economiques. Ce sont 65 milliards qui sont alloués aux entreprises, selon un audit officiel de 2007)
(Article publié sur le site « Les mots ont un sens »)
c’est le ressenti que j’ai tous les jours en entendant tous ces acteurs professionnels !
On nous offre un joli spectacle ; c’est à celui qui sera le plus scandalisé.
On pourrai rajouter que les dividendes ( tiens là par contre ils sont pas très bavards ) que vont versés les banques correspondent à une part non négligeable des aides.
En plus , la gauche et les syndicats , et meme l’extrème gauche, tiennent un discours particulièrement édifiant : non aux licenciements des entreprises qui font des bénéfices. Et alors celles qui ne font pas des bénéfices elles peuvent mettre dans la misère les salariés?
Et les petites boites sous-traitantes ?
Bref le système capitaliste est en train de s’effondrer sous nos yeux et des bouc-émissaires nous sont offerts.
l’approfondissement de la crise va faire apparaitre un nouveau bouc-émissaire : l’étranger , et là ils ne prendront pas des gants comme avec ces patrons.
si nous ne sommes pas capable d’offrir une alternative crédible , cela se terminera au mieux par une nette dégradation des conditions de vie de la majorité de la population ( eh oui comme a dit Fabius faudra bien rembourser les dettes ! ) au pire par une guerre.
Socialisme ou barbarie
PS : par alternative crédible j’entends bien entendu autre chose que la marmelade NPA ou verte ou le libéralo-socialisme du PS.