Le 19 mars à nantes … et ses suites
Catégorie : Local
Thèmes : Resistances
Lieux : Nantes
Après un long moment de flottement, les représentants syndicalistes refusant comme toujours la présence de non syndiqué-e-s en tête de cortège, la manifestation a fini par s’ébranler… en deux ! Une première partie, menée par des étudiant-e-s et libertaires, s’est engouffrée rue de Strasbourg et les « officiels » ont fait une première entorse au parcours prévu pour passer devant le château et contourner les cours St Pierre et St André. Lors d’une première retrouvaille cours de 50 otages, certains syndicalistes ont même commencés à en venir au mains en voulant reprendre la tête du cortège. Convaincu-e-s qu’il n’y avait aucune raison que ce soit systématiquement une intersyndicale qui se positionne en chef de file, les étudiant-e-s et libertaires ont réussi à reprendre leur place au grand dam des « représentants officiels ». Une deuxième scission aura lieu un peu plus loin vers la place du Cirque.
L’aspect négatif est bien sûr la tension inutile que cela a provoqué, et surtout l’incompréhension de la plupart des manifestant-e-s, bien loin de ces gueguerres stériles, ainsi que de grands moments de flottements, de stations sur place, retardant ainsi le départ de milliers d’autres manifestant-e-s toujours cantonné-e-s au point de départ, beaucoup d’entre elle-eux préférant rester dans leur groupes professionnels.
L’aspect positif vient justement de ces moments de scissions : plutôt que suivre comme des moutons sans réfléchir, les gen-te-s ont du se poser des questions, faire des choix, réfléchir. Voire, parfois, pour celles et ceux qui assistaient aux assauts des SO, perdre des illusions. Cela a aussi créé une dynamique, un sens : choisir vers où aller, quels étaient les lieux stratégiques pour manifester plutôt que suivre un parcours immuable quand la ville change de visage à grande vitesse. Certes, là, cela n’a pas donné grand chose, c’était brouillon, pas facile à gérer. Mais cela laisse entrevoir d’autres possibilités. Car, et ce n’est pas négligeable, il était beaucoup plus difficile pour les flics et RG de comprendre ce qui se passait quand personne ne le savait vraiment. Et être imprévisible est une force à ressentir et expérimenter face à un pouvoir qui cherche à tout contrôler pour ne pas s’effondrer.
Le reste est dans les légendes des photos.
Je n’étais pas à la manifestation de nuit. Je n’en connais que le triste résultat : 5 arrestations, sans blessé-e-s. 1 personne est sortie sans poursuites; 1 est sortie ce soir après 16 ou 17 h de GAV : il avait un lance-pierres dans son sac et il a refusé la comparution immédiate; les 3 autres passent en comparutions immédiates samedi 20 au matin.
J’espère qu’on ne se contentera pas d’attendre le 1er mai pour continuer à lutter car la lutte n’est hélas pas seulement dans ces promenades collectives. Il n’y a qu’à voir l’agenda d’indymedia (mais pas que !) : il regorge de moments qui ont besoin de beaucoup plus de monde pour faire avancer les choses.
Galerie
Fichiers liés
- Le cortège étudiant rue de Strasbourg
- arrivée à la prefecture
- université en lutte depuis le 29 janvier...
- une des nombreuses pancartes qui ont fleuri
- un groupe de syndicalistes (jaune ?) s'imagine bloquer la manif à eux seuls...
- on attend...
- on attend...
- et a force d'attendre, le cortège des syndicalistes arrive lui aussi à la préfecture...
- ... et passe en force !
- nouveau moment de flottement pendant lequel des coups seront échangés.
- finalement, le cortège reprend sa route avec une des banderolles étudiantes en tete.
- une immense banderolle déployée sous la tour de Bretagne
- à 16h30, le cortège n'a toujours pas fini de commencer...
- quand les premier-e-s parti-e-s les rejoignent !
- solidarité...
- Sarko et les ruines...
- ni pauvre, ni soumi, mais en laisse quand même !
- un petit groupe prend la direction de la gare accès sud...
- pendant que la manifestation continue de commencer de l'autre côté des rails avec le PS et autres partis "officiels"
- fin de la première "partie" !
- Le cortège s'arrête près des voies ferrées, cerné par "mir black" et mister black...
- un petit nombre va occuper les voies
- assez rapidement, les robocop arrivent...
- ... s'installent...
- et filment...
- d'autres arrivent par l'arrière pour faire une souricière
- les manifestant-e-s choisissent de dégager les voies ferrées
- mais les flics continuent de se préparer
- les flics poussent les manifestant-e-s à partir de la voie publique
- men in blue
- quelques mains s'agitent en direction des flics
- finalement, tout le monde s'en va en même temps
- accompagné de l'eternel même RG
- le mobilier urbain a des choses à dire
- l'intersyndicale est une hierarchie comme une autre, cela a été démontré pendant la manif
- la plaque de la mairie porte es marqes de différentes manifestations
- chien et chat
Précisions techniques dues aux particularités du site :
– pour bien voir les photos, cliquer dessus
– les photos des commentaires ne sont pas dans l’ordre… et ça c’est un mystère !
Manif de Nantes du 19 mars 2009
J’ai été témoin, acteur et victime d’une échaufourée avec le SO de FO.
En fait, il y a eu un bout de cortège (dont je faisais partie) qui a été lâché par le cortège officiel. Il y avait des étudiants, des lycéens, des profs de fac et des enseignants du 1er degré. Les syndicats se sont mis d’accord pour modifier le parcours de la manif de façon à ce que ce groupe ne soit pas en tête de manif (il n’y a pas de cours à la fac depuis 5 semaines). Au bout de quelques temps, la manif est réapparue Place Morand, au bout du cours des 50 otages. En tête, un beau cordon de SO : FO, CGT, CFDT. Les manifestants ne se sont pas privés pour leur signifier verbalement ce que nous pensions de leurs méthodes. Donc : moutons, vous êtes à la solde de Sarko, etc… Pas d’insulte, pas de mauvais geste. Un gros bras de FO a bousculé un manifestant tout à fait pacifique, je ne suis même pas sûre qu’il ait dit quelque chose. Les autres font avancer la manif, nous nous intégrons dans le cortège. Au bout de 20 mètres, le cordon de gros bras fait demi-tour et tombe à bras raccourcis sur un groupe, je ne sais pas trop qui mais j’ai vu que ça cognait. Alors là, ni une ni deux, je m’avance et je leur crie ; « Honte à vous ! Ce n’est pas aux manifestants de taper sur les manifestants ! Quelle honte, vous faites le travail de la police de Sarko. Vous appelez à la grève générale et vous tapez sur ceux qui sont prêts à la faire. Honte à vous, honte à vous. Arrêtez. etc » Je n’étais pas toute seule à crier mais je ne saurais pas dire combien nous étions. Les mecs de la CGT et de la CFDT avaient l’air embêtés. Ils essayaient de se justifier. Je leur ai refait le couplet de la honte. Un mec de FO m’a alors regardée avec dédain et m’a dit « Toi, ferme ta gueule. » J’ai répondu « Comment osez-vous me parler comme ça ? » Puis rebelote sur la honte. Il m’a redit la même chose, j’ai donc répondu mais très poliment. J’étais en colère mais surtout interloquée. Le gars doit être violent et tellement coutumier du fait que d’autres se sont interposés. Ils l’ont écarté. Je ne comprends toujours pas comment un SO peut taper sur des manifestants pacifiques. Comment un syndicat peut appeler à la grève générale et taper sur ceux qui sont prêts à la faire.
Honte à eux. /
C’est ptet parce que l’UNSA syndique pleins de flics, FO, des matons et des « camarades » du FN que le SO peut être particulièrement violent…
La caste des hiérarques syndicaux est au service de la caste politique elle même au service du patronat . Les syndicats réformards collaborent depuis des lustres avec le pouvoir qu’il soit de droite ou de gauche . En celà ils ont une responsabilité incommensurable de la déliquescence sociale actuelle . Avec le mouvement social qui monte, ils sentent bien que quelque chose pourrait leur échapper . Alors, ils apparaissent tels qu’ils sont : des controleurs ,des collaborateurs ,des flics prêts à frapper . Il ne faut pas oublier que ces gens là vivent ,grassement pour certains , d’un fond de commerce nauséabond à savoir l’exercice d’un pseudo contre pouvoir, qui les amènent à côtoyer en toute cordialité et à festoyer avec des membres éminents de la caste politique. L’affaire du financement des grandes centrales syndicales à travers l’uimm est vite retombée comme un soufflet.
Si la seule revendication est d’avoir quelques miettes de plus pour les smicards et que dale pour les moins que smicards vous pouvez marcher avec eux .
Si le système actuel vous fout la gerbe ,émancipez vous et débarrassez vous de cette racaille collaborationniste pour un autre futur