Quand le fn vomit sa haine à arras
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
quand le fn vomit sa haine sur arras !
Petit récit d’un week end aux relents nauséabonds, celui où les apeuré(e)s de la différence ont décidé de débarquer à Arras. Le F-Haine a alors déversé sa propagande et son venin au casino, lequel fut cordialement accordé par le maire, sans grande difficulté paraît-il. Les bleutés auront tenus le terrain pendant tout le week end, pour protéger cette horde nationaliste.
Le vendredi avait laissé place à un premier rassemblement à la mairie, pour contester cette prise de position. Point de grands évènements à signaler, mais une centaine de personnes mobilisées et une mairie impénétrable à toute entrée d’insurgé(e)s.
Vint le samedi où rendez vous était donné à 14h30 à la place de la gare. Organisations, partis et syndicats n’avaient pas omis l’évènement et vinrent s’afficher à coup de drapeau et autres autocollants. C’est sans doute pour rappeler qu’ils existaient pour accueillir les révoltés, il ne faudrait surtout pas trop s’énerver… Néanmoins, force était de constater qu’ils ne constituaient qu’une moitié de la manifestation, l’autre partie étant constituée majoritairement d’individus que certain(e)s désignent comme « anarcho-autonome », « ultra-gauchiste »…
La manifestation démarre et avance, un petit tour de la place puis elle s’engage dans la rue Gambetta. Virage à droite au niveau du beffroi, passage en bas du casino, bien gardé par les militaires à l’allure fière, qui pour autant semblaient peu rassurés.
Arrivée à la petite place, un groupe de rastons est aperçu devant l’Irish Pub. La réaction ne se fait pas attendre, un mouvement de foule à lieu dans l’instant et les êtres obscurs se réfugient dans ce bar. Le brave commissaire et quelques un de ses sbires s’empressent de faire barrage devant, quelques slogans et objets volants viennent s’écraser sur la façade, mais rien ne se passe, si ce n’est une photo pour l’occasion.
Pendant ce temps, la manifestation a fait le tour de la place, les organisations étant restées sagement dans le cortège pour suivre le parcours. Au passage de ceux-ci, tout le monde reprend le chemin des pavés, puis se dirige vers la rue méaulens. Passage en dessous de la cathédrale, puis le cortège reprend la rue St Aubert en se dirigeant vers la rue Gambetta avec pour objectif final, retour à la Gare.
C’est à ce moment, où il me semble, ont lieu des interpellations au sein du cortège, pour un motif inconnu (comme s’il en fallait un…) ou peut être celui d’être issu des quartiers arrageois. Des réactions ont lieu, mais n’empêche pas la bac de mener à bien son action.
Parallèlement, vers 15h30, et nous ne le saurons que plus tard, c’est un nettoyage qui a lieu sur la place de la Gare, où sont réunis tranquillement des jeunes des quartiers ouest. La vérification d’identité a bon dos, il faut dégager des bancs ! C’est deux ou trois camions qui sont remplis et dirigés vers le comiko. Après 4 à 5 heures à 7 ou 8 par cellule individuelle, les individu(e)s visiblement gênants sont libéré(e)s un par un, notamment après avoir déclaré(e)s (dixit certains de leurs amis) qu’ils connaissaient leurs droits, que les flics ne pouvaient les garder, et que plainte serait surement déposée. A noter que le NPA, ou plus simplement des individu(e)s carté(e)s à celui-ci, leur auraient apporté des vivres pendant ce temps, à défaut d’un rassemblement de soutien. Sur ce propos, comme à son habitude le journal régional (VdN) diffame et parlera d’une cinquantaine de jeunes ayant semés la « zizanie »…
Pour revenir à la manifestation, celle-ci remonte jusqu’à la gare. Arrivée à celle-ci, petite prise de parole, quelques minutes d’attente, puis une grosse centaine de personnes repart vers le casino, il est 16h. L’agitation commence alors, et le commissaire ne sait plus où donner de la tête, il traine d’ailleurs un peu derrière le gros de la troupe d’insurgés.
Alors qu’un camarade le prend en photo dans la rue piétonne, celui-ci réagit vivement à l’aide de trois ou quatre molosses de la bac. Ils s’empressent d’aller le voir, le sommant de supprimer ses photos, sous menace de confiscation de l’appareil et alors que celui-ci est empoigné au bras par un de ses pitbulls, lequel le lâchera à sa demande, se rendant compte de son excès de virilité impromptus.(peut être pour impressionner sa collègue à ses côtés). Le dit camarade s’exécute, tout en clamant qu’il connaît ses droits et les a exercés sans défaillance (cf saisine de la commission de déontologie de la police). Le commissaire rétorque le droit à l’image. Voici néanmoins la photo de l’oppresseur, qui à l’instar de son collègue lillois, porte aussi une écharpe violette durant les deux jours. (même si la photo ne permet pas de s’en rendre compte)
Suite à cela, le commissaire et ses grognons reprennent la poursuite des insurgé(e)s, lesquels se sont arrêté(e)s au rang des bleus, empêchant l’accès au Casino par le haut. Quelques slogans sont lancés puis trois minutes après, le mouvement reprend au pas de course pour se diriger vers le bas de la rue du casino. Même schéma, puis le groupe avance sur une rue parallèle où se trouve une ruelle, elle-même bien gardée au fond par la gendarmerie mobile. Une tentative d’intrusion se lance alors, mais peu de monde suit, les issues étant plutôt inexistantes.
Retour ensuite sur le haut du casino, où les révolté(e)s resteront jusqu’à 17h30/18h environ, clamant slogans et chansons, tout en étant quelques peu repoussé(e)s lors de la prise de relai des grilles anti-émeutes et autres crs. Quelques graffs sur les boucliers, des bouteilles volent par moment, et des bombes de peinture à l’eau (lesquels serviront finalement de défouloir entre certains insurgés). A chaque objet lancé, RGs Civils et autres Dcri et baceux s’empressent de mettre la pression sur le lanceur, annonçant maintes et maints derniers avertissements. Les derniers à partir seront les autochtones.
Le dimanche, rassemblement au matin à 11 heures, une centaine de personnes sont présentes, toujours les organisations fidèles au rendez-vous, et quelques autres insurgé(e)s. Arrivées au casino, toujours sur l’entrée du haut, ceux-ci voient passer une quarantaine de charognards dans la rue piétonne, ceux-ci portant fièrement leurs drapeaux. ( Plus de détails ici )
http://lille.indymedia.org/article15538.html
Une tentative de poursuite s’engage alors, et ceux-ci courent se réfugier dans un lieu inconnu, tandis que les flics font barrage (pour ne pas changer). Le groupe à l’odeur de pourriture ne réapparaîtra pas. Le rassemblement continue et se termine.
A 14h30 a lieu le meeting du grand manitou au casino. Arrivé(e)s à 3 sur place à partir de 16h environ, les bleus nous empêchent toujours le passage dans la portion de rue du casino, à moins de posséder un drapeau tricolore, ou la carte adaptée… Personne n’est rassemblés en haut, nous contournons et allons en bas. Nous trouvons quelques personnes, dont un journaliste de rue89 qui essaye de raisonner notre rage, toujours les mêmes bleus, et de l’autre côté de la rue, quelques insurgés des quartiers, déjà rencontrés la veille. Quelques autres personnes arrivent, nous seront dix à quinze environ.
La fin du meeting a sonné, une foule déversant puanteur et odeur de mort clame « la marseillaise », et autres slogans nationalistes dans l’attente de la sortie du chef, et de son discours final. Nous sommes à une grosse centaine de mètres, les échos entendus donnent la nausée. Quelques temps après, un des riverains s’insurgent contre la présence de ces êtres en bas de chez lui, et diffusent du MAP depuis son appartement, ce qui aura au moins eu le mérite de couvrir l’effusion de venin alors proférée. Néanmoins, le maître de la haine s’accordera un droit de réponse anti-gauchiste.
La fin est ensuite annoncée, les premiers groupes sortent par le bas, nous sommes sur le trottoir opposé et clamons différents slogans au passage des haineux. Les premiers, visiblement des retraités comme la moitié des gens présents au meeting, réagissent peu. Un second groupe sort alors, mélant cette fois des personnes de 5 à 50 ans environs, dont une partie de bones affichés. Ceux-ci réagissent alors par des slogans nationalistes, mais continuent leur chemin.
Arrive alors un autre bones isolé, qui n’accepte pas que l’on définissent ses amis de fascistes. Quelques échanges verbaux ont lieu et lui rappellent qu’il en aie un authentique, le contact physique est proche, mais les bleus s’empressent de séparer tout le monde de chaque côté de la rue et de les « engager » (terme entendu de leurs bouches, en gros ça doit correspondre à maintenir sur place). La même scène se reproduit peu après avec une autre personne, qui n’hésite pas à rappeler à certains que eux aussi sont de peau blanche. (Un argument très convaincant, reconnaissons le…).
Progressivement, tout le monde part du meeting et les différentes milices de l’état arrivent en bas. Nous contournons donc le casino et repartons en haut, pour accueillir les derniers sortants. Quelques-un(e)s sortiront (dont deux mères accompagnées d’enfants de 5/6 ans portants les drapeaux…l’embrigadement dès le plus jeune âge), ne manquant pas de remercier et saluer les militaires lors de leur passage. Un seul haineux, encore un isolé, réagira réellement en reculant progressivement, et amena l’un des nôtres (comme quoi les excès de virilité ne sont pas réservés qu’aux flics) à avancer vers lui, jusqu’à ce que les bleus et autres baceux accourent et repoussent chacun des deux protagonistes dans des coins opposés.
Quelques minutes plus tard, plus personne ne sort, nous décidons de nous séparer. Repassant en voiture sur la place avec deux amies, bon nombre des encarté(e)s de la veille et du matin sont attablé(e)s autour d’une bière au soleil, à 100 mètres de là où nous étions. Ce n’était pas faute de les avoir appelé(e)s et informé(e)s durant l’après-midi, mais bon, le soleil est sans doute meilleur pour la peau que d’éventuels lacrymos…
Le dernier énergumène nationaliste cité était d’Arras (il l’a clamé haut et fort, et a faillit donner son adresse), preuve vivante que la gangrène est déjà bien présente sur place. L’immense foule d’environ 10 personnes a désormais ses contacts établis. Le travail sur la réactivité face aux futures attaques, car ce n’est qu’une des premières, va se préparer pour la suite. Continuons à tisser le réseau local pour tenir le terrain, en premier lieu face aux haineux… (et par la suite face à l’état ?!)
Un révolté
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