Barcelone 1931 – grève massive des loyers (nouvelle brochure)
Catégorie : Global
Thèmes : Logement/squat
Malgré l’aspect réformiste, de prime abord, d’une lutte pour la réduction des loyers (le rapport social « propriétaire versus locataire » n’y est pas remis en question en tant que tel), la grève des loyers de 1931 à Barcelone se place (ainsi que bien d’autres moments de lutte en Catalogne dans les années 1920-1930) dans le cours d’une guerre sociale qui mena à la révolution de 1936. Ces pratiques préfigurent également les mouvements d’auto-réduction de loyers qui ont pu avoir lieu dans les années 1970 en Italie. Des pratiques du siècle passé qu’il serait aujourd’hui encore plus que pertinent de mettre en oeuvre… A vrai dire, seul un monde débarrassé des différences de classe (sans proprio ni locataire) pourrait rendre caduque la possibilité de la grève des loyers.
A l’origine, ce texte a été écrit en anglais. Il a été traduit en français par le SIA (Syndicat Intercorporatif Anarcho-syndicaliste) de Caen et a été publié une première fois en mars 2006 dans le journal Solidarité n°23.
– Lire le texte en ligne:
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=660
– Télécharger le PDF:
http://infokiosques.net/IMG/pdf/Barcelone-1931-Greve-de…s.pdf
16p.A6 « à l’italienne » (à massicoter, bien sûr).
– Lire le texte en version originale:
http://libcom.org/history/1931-barcelona-mass-rent-strike
– D’autres brochures éditées (ou simplement distribuées) par Zanzara athée:
http://infokiosques.net/zanzara
C’est dit dès les premières lignes, et relativisé, heureusement. Mais on peut se demander ce que cette grosse idée veut dire. Un reste de Troisiéme internationale paradoxalement enkystée dans des courants anarchistes ?
Depuis 35 ans toutes les réformes sont des contre réformes (en référence à la reprise en main de « la foi chrétienne » par le centralisme papiste après l’éclosion du protestantisme), des réformes réactionnaires.
Il y a plus d’un siècle, Emma Goldmann était si persuadée de la justesse de la vision aristocratique et héroïque de la révolution à laquelle elle avait été éduquée par des anarchistes peu soucieux des rapports sociaux réels qu’elle commença par mépriser les ouvriers qui luttaient pour la réduction de la journée de travail, au lieu de faire la révolution. Fidèle à la révolution, elle su apprendre et moins juger.
Ces jours-ci, la dernière réforme sérieuse, et trop provisoire, c’est celle qui a détruit le centre de rétention de Vincennes et elle fût le fait des « usagers » eux-mêmes. C’est un constat, pas une apologie. Les moyens de changer le monde peuvent être tout autre.
Les gros mots compensent mal les petits bras. Et laissent peu de place à l’invention.