À : tous, et à : toutes,

Comment radicaliser & poétiser la prochaine journée intersyndicale, jusqu’à la victoire ?

L’annonce d’une deuxième journée unitaire le jeudi 19 mars prochain nous oblige à être tous ensemble à la hauteur de l’enjeu, chacun et chacune avec sa culture politique, syndicale, linguistique, artistique.

Un spectre flotte sur la France : L’immense désir d’une grève générale pour la dignité, politisée jusqu’à chasser, gentiment mais fermement Sarkozy, ce roi malade de ses obsessions, victime de ses passions tristes, avec son immense mépris public, Sarko 1er, vainqueur d’une élection télé-truquée, l’homme conscient de faire le mal en brisant ce qui fonctionne encore dans la République, personnage indigne de notre histoire sociale et démocratique. Le chasser, le rendre enfin inoffensif, nous délivrer maintenant, tout le monde y pense en creux. Il ne manque que l’étincelle.

Celle-ci sera conviviale et consensuelle. La radicalisation ne se décrète pas, ne s’impose jamais. Il faut accepter le mouvement unitaire tel qu’il est, et l’inviter à se dépasser, sans violenter ni exclure quiconque, en proposant des gestes simples et signifiants, qui donnent du plaisir à tout le monde et du désir de bouger, toujours plus nombreux, toujours plus déterminés, créatifs, non-violents.

MODE D’EMPLOI

Les journées unitaires, de la CFDT aux plus révoltés, comme le 29 janvier et le 19 mars, sont une occasion de retrouvailles du peuple. Ce cadre trop restreint (une journée sans lendemain ?) peut-être gentiment prolongé et survitaminé si nous parvenons à rendre possible :

Dans chaque ville, sur le site ordinaire de départ de la manifestation (ou à proximité immédiate), une occupation festive et politique de l’espace public, dès 24 heures ou 48 heures avant (ou après ?) le top départ du cortège unitaire, jusqu’à l’occupation permanente avec les beaux jours.

Ceci quitte à déclarer préalablement la manifestation à la Préfecture, et à attaquer en tribunal administratif, si elle nous la refuse illégalement.

Trois possibilités :

I – La SONO, soit électronique, soit en bandas, fanfares, orchestres, groupes rock, rap, mix, chorales, sous la forme de guinguettes grévistes. Prévoir tentes marabout, groupes électrogènes, hamacs et mobilier. Ateliers percussions pour les manifs.

II – La CANTINA, autogérée et autofinancée, buvette où l’on se restaure et l’on boit à la santé de la République libertaire, égalitaire et fraternelle et à la déconfiture prochaine du roi. Avec soupe populaire bio, garderies, ferme agricole avec animaux vivants, kiosque-librairie, imprimantes, théâtre, expositions d’arts plastiques.

III – Les FORUMS, multilingues et interpolitiques, sous la forme d’Université populaire avec les Universités en grève, ouvertes à tous les ateliers des langues parlées en France, du breton au wolof, du berbère au tamoul. Ateliers pratiques de slogans, de banderoles et de bannières polyglottes.

Je m’inscris déjà pour une conférence sur le programme social de la Résistance (CNR, 1944), une autre sur le « topos » de l’évasion des prisons dans la littérature et les chansons, une dernière sur Jaurès et l’occitan.

Qu’en pensez-vous ? Il faudrait rédiger une invitation nationale, crédibilisée dès maintenant par l’instauration de groupes d’initiatives dans quelques grandes et petites villes. À vos idées !

(Faites passer ce message à vos amis. Après il serait trop tard.)