Douceur angevine et acharnement policier
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Lieux : Rennes
DOUCEUR ANGEVINE ET ACHARNEMENT POLICIER
Nous avons appris l’arrestation d’un papa alors qu’il sortait de l’école Aldo Ferrarro, à Angers, où il venait de déposer sa petite fille.
Ammar Amedjar est marocain, marié avec une jeune femme d’origine marocaine qui réside en France depuis l’âge d’un an, titulaire d’une carte de résident (10 ans).
Ils se sont mariés en 2005 au Maroc. Après le mariage, elle rentre en France, où vit toute sa famille, pour rechercher un emploi, afin de pouvoir faire une demande de regroupement familial. Déchirée, entre la France où est sa vie depuis toujours et le Maroc où se trouve son mari, elle fait des aller-retour au moins 2 fois par an pour pouvoir le voir. Des enfants naissent : Maria a trois ans et demi, Amina 7 mois.
En mars 2008, lassé d’attendre ce regroupement familial, Ammar entre en France avec un visa de trois mois ; lorsque celui-ci expire, il décide de rester près de sa femme et de ses deux filles.
En juin 2008, à quelques jours de la naissance de leur seconde fille, la police l’interpelle à son domicile, l’emmène en garde à vue puis en rétention à Rennes. Arrivé à l’aéroport, il refuse de monter à bord.
Il est remis en garde à vue et passe en comparution immédiate à Rennes. Il est libéré mais condamné à un mois de prison pour refus d’embarquement.
Il retourne chez lui ; quelques jours après la police revient à son domicile vers 8 h du matin en lui demandant de les suivre pour des formalités administratives à la préfecture.
Hésitant, il accepte pourtant et se retrouve à nouveau en garde à vue. L’après midi même, il est emmené à l’avion et craignant une nouvelle condamnation, il embarque pour Casablanca.
Après 2 mois passés loin de sa femme et de ses 2 petites filles, il décide en septembre de revenir clandestinement en France.
Et voilà que le 6 février, à la veille des vacances scolaires(!), il est arrêté, à moins de 100 m de l’école où il vient à pieds, comme chaque matin, déposer sa petite fille. Un policier prévient ensuite sa femme qu’il est conduit à la maison d’arrêt d’Angers pour purger sa peine.
La petite Maria ne comprend pas pourquoi son papa n’est pas venu la chercher. La femme d’Ammar ne peut plus poursuivre ses démarches professionnelles. Un nouvel APRF lui a été notifié en prison. Un recours a été fait qui sera jugé lundi 16 février à 10h au Tribunal administratif. Si l’APRF est confirmé, Ammar sortirait de prison à l’issue de sa peine pour être reconduit au Maroc alors que sa femme et ses filles sont en France où elles ont passé toute leur vie.
L’attitude des autorités est honteuse, à tous les points de vue.
Monsieur Sarkozy jadis, Monsieur Hortefeux plus récemment, M. Darcos, Ministre de l’Education il y a peu, se sont à plusieurs reprises engagés publiquement à ce qu’il n’y ait pas d’arrestation dans les écoles ou à leurs abords… Cet engagement ne concernerait-il pas le Maine-et-Loire ? Ou la parole des ministres serait-elle sans valeur ?
Ammar Amedjar n’a commis aucun autre délit que de vouloir vivre auprès de sa femme et de ses enfants. Il l’a demandé légalement. Il en a attendu l’autorisation pendant des années pendant lesquelles les autorités se sont moquées de lui et de sa famille. Quand il a décidé de rester auprès de ses enfants, la réponse a été la police, l’interpellation, la violence, la condamnation, la déloyauté et, pour finir, l’arrestation à la porte de l’école de son enfant et la prison.
Les lois et les textes qui interdisent de fait le regroupement familial et la délivrance des visas doivent être abrogés. Ils engendrent des drames comme celui vécu par la famille Amedjar ou celui des petites filles congolaises (12 ans et 5 ans) internées et traduites en justice il y a 15 jours pour avoir été munies de faux passeports pour rejoindre leurs parents en France.
Dans l’immédiat, nous demandons la grâce présidentielle pour Ammar Amedjar. En effet, ce père emprisonné pour vouloir vivre avec ses enfants serait-il moins estimable que le préfet escroc Marchiani qui sort de prison demain, gracié par M. Sarkozy ?
Nous demandons d’autre part et évidemment, la délivrance immédiate d’un titre de séjour vie privée et familiale à Ammar Amedjar.
Pour RESF 49,
Katia Beudin 06 81 54 96 34
Vous pouvez manifester votre soutien à Ammar auprès de la préfecture de Maine-et-Loire (attention à rester courtois, pour éviter d’éventuelles poursuites , fréquentes en ce moment)
Numéros tel : 02 41 81 81 81 & 02 41 81 80 20
Fax:02 41 88 04 63
Mails: marc.cabane@maine-et-loire.pref.gouv.fr
cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr
Si les préfectures ont fermé certaines boites mails, il est toujours possible de leur écrire à courrier@
Ministère Besson
Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
Ministre : eric.besson@iminidco.gouv.fr
Secrétaire général : secretariat.general@iminidco.gouv.fr
Secrétaire général : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
Directeur de cabinet : christian.decharrière@iminidco.gouv.fr
Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr
Conseillère en communication : laure.frugier@iminidco.gouv.fr
Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel : laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr
Matignon :
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_min…crire
Elysée fax : 01 47 42 24 65
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr
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