29 janvier saint-nazaire : devoir d’insurrection
Category: Local
Themes: Répression
Places: Saint-Nazaire
Suite à l’attaque policière contre la manifestation du 29 janvier à Saint Nazaire, un texte qui circule dans la ville revendique le devoir d’insurrection !
en ligne sur http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article480
Questions à 100 balles: Les organisateurs de la manif du 29 appellent ils à l’insurrection ???
Et plus concrètement comment réagissent ils aux condamnations???
Après la Manifestation du 29 janvier
Communiqué intersyndical du 30 janvier
COMMUNIQUE INTERSYNDICAL des unions locales de Saint-Nazaire
Saint-Nazaire le jeudi 29 janvier.
Les insupportables provocations policières.
Jeudi 29 janvier, 25 000 salariés du public et du privé, chômeurs, retraités, lycéens… de la région de Saint-Nazaire ont répondu à l’appel intersyndical interprofessionnel de manifestation. Le défilé s’est déroulé dans une ambiance déterminée mais sereine de la Place de l’Amérique latine à la Sous-préfecture.
Pourquoi, dans ce contexte, l’ordre est-il donné d’exhiber une quinzaine de CRS aux portes de la Sous-préfecture quand l’habitude était de ne pas les exposer, dans le souci d’éviter provocation et crispation ?
Pourquoi l’ordre a-t-il été donné de lancer les gaz lacrymogènes sur l’ensemble des manifestants présents sur les lieux alors qu’aucun incident majeur n’est constaté?
Après avoir provoqué la colère et l’indignation de par une attitude irresponsable, qu’espéraient les donneurs d’ordres en repoussant progressivement les manifestants vers la zone commerciale (Ruban bleu) la plus proche?
Les organisations syndicales condamnent de telles pratiques qui rend les représentants de l’État responsables de la situation de crise. Elles condamnent les arrestations et les blessés. Elles assurent de leur soutien aux manifestants blessés et plus particulièrement à celui qui a dû être hospitalisé après avoir reçu une bombe détonante lancée par les CRS.
Alors que, dans les paroles, le Président de la République dit vouloir renouer le dialogue, la réalité est tout autre. C’est l’autoritarisme et la violence qui s’exprime sur le terrain.
Il ne peut être, dans ce pays, soufflé le chaud et le froid sans créer un climat d’insécurité et d’instabilité.
Les organisations syndicales (FSU,CGT…. ) expriment leur indignation et réclament que toute la lumière soit faite sur les événements du jeudi 29 janvier. Irresponsabilité du représentant de l’État dans la localité de Saint-Nazaire, injonction préfectorale ou d’État?
Les organisations appellent à ne pas répondre à la provocation et à garder à l’esprit les objectifs revendicatifs pour le progrès social qui doit se transformer dans une victoire collective, dans l’unité par des actions organisées et réfléchies.
Les Unions Locales CGT, FSU, SOLIDAIRE, UNSA, CFDT.
Après les procès du 2 février
Communiqué PCF du 3 février
4 mois, 3 mois, 2 mois de prison ferme . . . ça suffit !
À Saint-Nazaire, la rue a pris le pouvoir le 29 janvier et les tribunaux de Sarkozy s’enflamment, un sous préfet pète les plombs !
Nous luttons pour des pouvoirs nouveaux aux salariés, nous ne laisserons pas faire, nous ne sommes pas d’accord avec l’arbitraire.
Que vaut un pavé lancé, que faut une poubelle en feu face au désastre du licenciement, du chômage, de la misère de centaines de salariés ?
Que vaut la vie d’un enfant au vu du spectacle donné par le pouvoir politique au regard de leurs parents manifestants pour un partage des richesses, pour leur avenir, pour une vie meilleure ?
Il est extraordinaire que le 29 janvier 2009, alors que Saint-Nazaire connaissait une de ces plus importantes manifestations, le pouvoir politique frappe avec une telle force!
Les communistes de Saint-Nazaire expriment leur soutien, leur solidarité aux personnes incarcérées et poursuivies.
Les communistes sont de la rue, sont de ceux qui se battent pour un avenir autre que ce que l’on nous prédit.
Ras le bol certes, mais la question de l’avenir est posé.
Dans cette puissante manifestation du 29 janvier, il y avait du revendicatif, il y avait de la colère mais il y avait aussi un appel au changement de politique.
Saint Nazaire le 3 février 2009
Communiqué Union Syndicale Solidaires du 3 février
Nantes le 3 février 2009
L’Union syndicale Solidaires 44 réaffirme son soutien aux quatre salariés lourdement condamnées hier soir par le Tribunal de Saint Nazaire. Solidaires rappelle, ainsi que l’a souligné l’intersyndicale nazairienne, que ce sont les violences policières et l’attitude irresponsable des donneurs d’ordre qui portent la responsabilité des incidents qui ont marqué la manifestation de jeudi dernier.
Solidaires n’accepte pas que des « otages » se retrouvent aujourd’hui derrière les barreaux simplement pour s’être trouvés au milieu des réactions de colère collective face aux brutalités policières. L’Union syndicale Solidaires exige leur remise en liberté immédiate.
L’Union syndicale Solidaires considère que la mise en examen d’un ouvrier nazairien pour offense au chef de l’Etat est une nouvelle et insupportable provocation du pouvoir qui traduit bien sa volonté de criminaliser les mouvements sociaux et la marche vers un régime autocratique et autoritaire.
Pour Solidaires, la défense des revendications sociales – salaires, emplois, services publics – est inséparable de la défense des droits démocratiques.
Union syndicale Solidaires
Communiqué de l’UD CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique du 3 février
L’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique informée que, suite à la manifestation massive du 29 janvier, 4 personnes sont passées en comparution immédiate au Tribunal de Saint- Nazaire : deux ont été condamnées à 4 mois fermes avec maintien en détention, et deux ont été condamnées à 3 mois sans maintien détention. D’autres inculpées seront convoquées plus tard.
L’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique considère qu’il s’agit de condamnations pour l’exemple au vu des dossiers. Ces condamnations s’inscrivent dans un contexte de répression visant à dissuader travailleurs et jeunes de manifester, visant à remettre en cause les libertés syndicales et démocratiques (fichage ADN…): un autre manifestant est même inculpé pour ses propos à l’égard de M. Sarkozy.
L’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique considère que le gouvernement qui refuse toute forme de négociations sur les revendications, porte l’entière responsabilité des incidents qui se sont produits à l’issue de la manifestation. Ce refus de négociation s’est traduit par le refus des pouvoirs publics de recevoir une délégation conformément à la tradition.
En conséquence l’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique demande l’abandon des plaintes et condamnations.
L’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique soulèvera ce point à la prochaine réunion intersyndicale des Unions départementales de Syndicats.
Fait à Nantes, le 3 février 2009
Communiqué de l’UL CGT de St-Nazaire du 5 février
APRES LE 29
L’Union Locale CGT de Saint-Nazaire fait le point après l’immense manifestation du 29 Janvier dernier.
Tout d’abord l’Union Locale CGT condamne les arrestations et les condamnations prononcées à l’encontre de 4 salariés.
Les affrontements qui se sont déroulés en fin de manifestation sont de la responsabilité TOTALE des Pouvoirs Publics, du Sous-Préfet de Saint-Nazaire qui a positionné des soldats armés de lance-grenade face à des manifestants calmes mais en grande souffrance morale.
Pour se battre, il faut être deux !
Pourquoi le Sous-Préfet a-t-il exposé des combattants ?
Se sentait-il menacé ou a-t-il tout simplement compris que la carrière d’un Sous-Préfet pouvait régresser ou évoluer en fonction de la complaisance à l’esprit autoritaire de son Président ?
Pourquoi le Sous-Préfet n’a-t-il rien fait pour s’entretenir avec les militants syndicaux comme lui a demander la CGT dans un contact téléphonique ?
La CGT exige la libération des salariés incarcérés et la levée de toute sanction.
La réponse à ce régime d’injustice se fera par la poursuite de l’action syndicale que la CGT construit jour après jour dans les entreprises de toutes tailles.
Il y a des regrets parmi les salariés qui ont loupé ce grand rendez-vous du 29 janvier.
La CGT appelle à la poursuite de l’action, de l’action UNIE et réfléchie qui évite et repousse les provocations policières.
La CGT appelle à la mobilisation unitaire à Saint-Nazaire comme ailleurs car les salariés en lutte se sont engagés dans l’action pour gagner.
Il faut obtenir un changement radical de l’économie et des réponses concrètes et immédiates sur le plan social. Par exemple, par le financement à 100% du chômage et y compris partiel par les entreprises qui veulent faire payer aux salariés les conséquences d’une crise dont le libéralisme est le seul coupable.
L’Union Locale CGT de Saint-Nazaire appelle à construire un grand rassemblement comme le 29 janvier mais aussi a enraciné la lutte dans les entreprises pour l’emploi, les salaires comme l’on fait les salariés de MAN DIESEL, comme le font les travailleurs de la Navale pour le financement total de leur chômage partiel.
VIVRE DE SON TRAVAIL ET PAR LE TRAVAIL était tout le sens des exigences portées par plus de 20 000 manifestants à Saint-Nazaire le 29 Janvier.
Le pouvoir politique doit céder à ces exigences contraignant le patronat à réorienter l’argent distribué aux actionnaires vers les investissements humains et industriels.
Communiqué de la FSU St-Nazaire du 5 février
SUR LES SUITES DE LA MANIFESTATION DU 29 JANVIER 2009
En écho au communiqué intersyndical du 30 janvier la section locale de la FSU de St Nazaire rappelle qu’elle condamne les violences policières ayant entraîné des blessures graves et les arrestations qui ont suivi la manifestation du 29 janvier. Elle demande que toute la lumière soit faite sur l’enchaînement des événements. Pourquoi d’un côté, des manifestants pris au hasard sont déclarés coupables pendant que, de l’autre, les donneurs d’ordres ne sont pas interrogés sur les raisons de la présence visible et inhabituelle d’une quinzaine de CRS devant la sous-préfecture, sur les raisons pour lesquelles des gaz lacrymogènes sont lancés sur des familles, des enfants, des retraités présents puisque la manifestation n’était pas disloquée et enfin sur la motivation des forces de l’ordre à repousser les manifestants vers le “Ruban bleu”.
La FSU de Saint Nazaire s’inquiète tout particulièrement des décisions disproportionnées, prises par la justice contre 4 « manifestants », boucs émissaires selon leurs avocats. Elle s’inquiète des poursuites qui sont engagées contre un 5ème manifestant accusé d’avoir insulté le chef de l’état pendant la manifestation du 29 janvier.
Un manifestant encourrait une peine pour insulte au chef de l’Etat alors que le responsable de l’état du manifestant tombé sous l’explosion d’une bombe détonante ne serait même pas interrogé ?
Il ne peut y avoir deux poids deux mesures.
Sinon les représentants de l’État prennent le risque que ces arrestations soient interprétées comme une volonté d’effrayer toutes celles et tous ceux qui manifesteraient dans l’avenir ; que la répression serait la seule réponse choc et choquante aux dizaines de milliers de manifestants qui exprimaient massivement et pacifiquement leur « ras le bol » à l’égard d’une politique peu respectueuse des salariés, des fonctionnaires, des sans emplois, de la jeunesse et des retraités. Ils prendraient donc le risque de laisser durablement et dangereusement croire que le dialogue social n’est plus possible.
La FSU de Saint-Nazaire :
– demande l’abandon immédiat des poursuites,
– demande réparation pour la personne gravement blessée,
– appelle les salariés, les sans-emplois, les jeunes, les retraités à rester mobiliser pour soutenir les manifestants arrêtés.