Suite à la manif à barbès (paris). appel pour rassemblement devant commico dimanche
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Pour faire un rapide point :
– une centaine d’interpellations au sein du cortège pris dans la nasse et emmenés sur Ledru-Rollin : tout le monde relâché avec une trentaine à la fin dans un flou entre contrôle d’identité et gav (près de 4H30-5 heures) ; grosso modo bcp de coups de pression/bluff pour rien au final. Aucune suite juridique a priori.
– par contre des interpellés sur ceux qui étaient derrière les rangées de CRS : a priori 7 en gav à place d’Italie et 8 à Riquet. A confirmer. Un des chefs d’inculpation qui tournerait : attroupement armé.
Rassemblement prévu demain (dimanche) 14h devant commico Riquet. On verra ensuite ce que l’on fait (voir notamment également pour ceux de place d’Italie, …)
Donc au final il devait bien y avoir en tout dans les 200 manifestants (plus?), mais ce qui n’a évidemment en rien empêché de se faire baiser la gueule : 15 mètres de manif… Belle opération policière de recensement en tout cas…
Il y a sinon également eu ensuite en début de soirée une petite manif sauvage dans le 18ème (une cinquantaine de personnes).
lue sur rue89
A peine les manifestants sont-ils sortis du trottoir, ont déployés une maigre banderolle, et tourné à gauche en sortant du métro, que les CRS, planqués non loin, se sont mis à leur courir après. Aucun slogan n’avait même été entonné. En moins de deux minutes les manifestants étaient coincés, pour une partie du cortège en tout cas (150 personnes) entre les immeubles et les grilles du métro. Pas de signalisation des flics (ils doivent faire un appel au haut-parleur ou en cas de bruit, des lancés de fusées). De dehors l’autre partie du cortège, de part égale, et rejoint par de plus en plus de monde (qui arrivait un peu en retard) lançaient des slogans, et parfois des canettes de bières, des fleurs ou des engins pyrotechnique type feu de bengale. Les flics les ont chargé, gazé les personnes devant l’entrée du métro, sans ménagement. Les habitants du quartiers, en colère, se sont mélés aux manifestants, il y avait alors le double en dehors.
Un technicien de la RATP a tenté d’ouvrir une grille du métro pour tenter de faire évacuer les personnes bloquées, il a été gazé en pleine face.
Les manifestants coincés et peu agressifs (rien n’a été jeté depuis l’intérieur, pas de poussée…) ont été rabattu contre le mur, avant que les forces de l’ordre (police nationale et gendarmerie travaillaient de concert) gaze violemment (agrémenté de quelques coups de matraques) avec les manifestants qui criaient pour qu’ils arrêtent (ils étaient complètement bloqués).
Alors a commencé un étrange manège, où les flics ont pris un par un, et complètement au hasard (c’était même un ordre des supérieurs, fille ou garçon, « keupon » ou « bien habillé », jeune ou vieux), les manifestants, les ont cinglés avec des lanières de plastique et les ont mis dans la fourgonnette. Tous les manifestants étaient en larme, la lacrymo continuant à agir malgré le sérum physiologique qui circulait de main en main. Pendant 2 à 3h. Entre 50 et 100 personnes arrêtés, 56 « dispersées ». Faute de place ?
Le reste des manifestants, se voyant inefficace, ont commencé à partir en manif sauvage et ont tenté de remonter le boulevard Barbès. Des pétards explosaient de partout, mais la charge des flics a été impressionnante de rapidité. Ils ont été sauvagement gazés et tabassés. Entre 50 et 100 personnes ont été arrêtées sur cette deuxième vague.
Beaucoup de monde autour, manifestants et habitants du quartier. Une cinquantaine de rescapés ont refait un tour à Barbès quelques heures après, tracts en main, pour informer les gens du quartier, avant de se diriger vers Place de Clichy.
120 arrêtés officiellement. Plusieurs gardes à vue, 2 confirmées, pour « attroupement en bande armée ».