Des fascistes a Toulouse ? !

Partout en Europe, nous constatons un regain d’activité de l’extrême droite. En Russie et en Espagne des militants antifascistes ont été assassinés, en Italie, en Belgique ou en Autriche elle occupe des mairies ou des places au gouvernement. En France, l’échec de la stratégie électoraliste du FN a renvoyé dans la nature ses plus jeunes militants. En toute logique ces derniers tentent de renouer avec l’activisme à travers une nébuleuse de groupuscules. Jeunesse Identitaire et Renouveau Français étant les plus visibles.

Toulouse aussi est touchée : incendie de la Mosquée de Colomiers, inscription fasciste sur la Bourse du Travail, présences de quelques néo-nazis dans certains bars de la place St Pierre, agressions homophobes, racistes ou contre des militants antifascistes en centre ville. Sans oublier la nomination d’un membre de l’Opus Dei comme prêtre de l’église de la Dalbade. C’est la première fois qu’un membre de cette organisation catholique, crée pendant la guerre civile espagnole en soutien à Franco, est nommé en France.

Il n’est pas question pour nous de déformer et d’exagérer la réalité. Même si le sécuritaire gangrène la société, les fascistes ne défilent pas encore dans les rues ! Simplement nous tenons dans un contexte de crise du capitalisme à rester en alerte, à suivre l’évolution de ces groupuscules et à s’y opposer dès que possible. Même si aujourd’hui, ils ne représentent rien ou pas grand chose, il se pourrait fort bien que le pouvoir en difficulté profitent de ces alliés naturels. L’histoire l’a montré à de nombreuses reprises et malgré l’image de « rebelle », « anti-système » que l’extrême droite essaye de se fabriquer pour attirer à elles toutes les victimes du capitalisme, ne doutons pas qu’elle connait bien ses maîtres : le pouvoir et le patronat.

L’exemple du bombage de la Bourse du travail « clandestins dehors » (signé par les Jeunesses Identitaires) juste en dessous d’une banderole de soutien aux sans-papiers le montre !. Leur activité est en accord avec la politique sécuritaire du gouvernement, qui est en réalité l’application de plusieurs projets de l’extrême droite.

Repétons-le ! Il n’est pas question pour nous de voir des « fascistes » partout ! Simplement nous croyons que si la crise du capitalisme dure [et elle durera malgré les milliards retrouvés miraculeusement et les déclarations apaisantes des technocrates de l’état], nous risquons de voir grossir ces différents groupuscules. Ne focalisons pas sur ces pantins du pouvoir mais continuons à veiller pour ne pas un jour nous réveiller avec une désagréable surprise…

Ne minimisons pas le danger, ne l’exagérons pas ! L’ennemi reste le capitalisme. C’est pour cela que les militants de l’UAT ne focalisent pas sur l’antifascisme mais s’investissent aussi pour la fermeture des centres de rétention, se battent pour le droit des étrangers et plus généralement avec tous les oppriméEs pour plus d’égalité et de liberté !

Concrètement nous appelons tous les anticapitalistes de Toulouse et des alentours à considérer ce danger potentiel. Il appartient à toutes et tous de se sentir concernés. L’UAT continuera son travail d’information et de mobilisation face à l’extrême droite sous toutes ses formes. N’hésitez pas à nous soutenir en diffusant le matériel que nous mettons à disposition, ou en participant aux mobilisations à venir.

Les fascisme c’est comme la gangrène, on l’élimine ou en crève !

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http://uat.zeblog.com