Manif du 12 décembre 08 : quelques photos
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
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Fichiers liés
- L'hiver sera chaud, Dieu lui-même le dit...
- La manif vue de derrière
- Debout là-dedans !!
- Hurler !!
- Hurler en gros plan et N&B
- Pas de titre pour 8407
- Pas de titre pour 8408
- Pas de titre pour 8409
- Pas de titre pour 8410
- Les trams arrêtés par les manif
- Une bien belle pancarte
- encore une...
- Au loin les CRS sont là pour bloquer les CRS
- Un lycée parmi d'autres...
- Face aux flics, les lycéen-nes squattent le rond point
quelqu’un aurait-il une idée (plus ou moins précise) du nombre que nous étions ? et de comment/quand la manif c’est terminée ?
merci
Pour ce que j’ai lu y avait 1500 personnes et ça s’est fini à Pirmil bloqué par les CRS (y’a quoi à Pirmil ?).
Puis le cortège a rebroussé chemin, une trentaine de personnes sont restés face aux flics, une a été embarquée par la bac.
“Entre 2000 et 3000 lycéens dans les rues cet apres-midi.”
(d’après le site de jean perrin)
d’après le site COMITÉ DE RÉSISTANCE CITOYENNE :
La manif’ :
Départ vers 15h15 (l’avantage de pas avoir la CGT sur le dos !), seuls les meneurs savaient où était l’action de 17h (Pirmil).
Manif’ très “chaude”, dans plusieurs sens : incontestablement des casseurs, des lancers d’oeufs (j’ai fait les courses hier, et :O c’est cher des oeufs !).
Mais aussi une bonne ambiance, des chants repris en coeur par des gens ne montrant pas la fatigue due aux blocus et aux précédentes manif’s.
La suite, si vous ne la connaissez pas : 16h30 : des cars de CRS nous bloquent le chemin.
Confusion générale entre les meneurs et la chaine, seule le cortège semble ne se rendre compte de rien !
Pour bien montrer notre pacifisme, on s’asseoit (c’est très dur de faire asseoir des gens !), et les casseurs passent devant, en contact avec les CRS
Peu après, les CRS sortent les lacrymos, et encore une fois le cortège ne se rend compte de rien !
Un CRS prévient un meneur : “On va pas tarder à charger !”
Panique partout (sauf le cortège, décidemment aveugle !), on décide de faire demi-tour, c’est bon a fait parler de nous, et on a montrés qu’on était pas associés aux casseurs.
Retour vers Commerce, ou les manifestants fatigués bloquent les trams, en s’installant au croisement !
(voir http://lecrc.forumactif.fr/coor-nantes-f30/situation-de…0.htm)
les lignes de trams bloquees….
Quand vous comprendrez que c est pas en faisant chier les usagers que vous serez populaires…..
aaaah timtohée, comme tu relaies bien le discours médiatico-policier… Tu as tout bien gober, tu dois être bon à l’école, au premier rang toujourts le doigt lever. Peut-être même du genre a répondre quand les autorités veulent savoir qui a fait telle connerie. Peut-être fais tu parti de ces “meneurs” qui passent leur manif à beugler sur le gens en donnant des ordres. Même les flics hurlent pas aussi fort…
En tout cas avec ces méthode et ces discours je suis sur que Darkos doit trembler, ou alors il se dit que c’est bon le mouvement lycéen est bien cadré et bien divisé avec ce débat de merde sur les casseurs. Plutôt ça sans doute… En tout cas 20 minutes de bloquage au plus, ça doit pas lui faire bien peur…
C’est qui les casseurs, par exemple, ce serait pas plutôt ceux qui font de la casse sociale depuis des années?
Ton mépris du cortège est en tout cas complètement puant, si il n’y avait pas ces meneur en jaune (la couleur est bien choisie), peut-être alors déjà le cortège pourrait se débrouiller par lui même.
Merci de confirmer la collaboration étroite des meneurs avec la police, on en aurait pas beaucoup des acquis sociaux avec ce genre de collaboration active…
Personnellement je ne sais pas ou vous avez vu des casseurs a cette manif, rien n’a été cassé, et ça n’est pas au milieu du rond-point de mangin qu’on pouvait trouver grand chose a casser, alors bon..
Tant que ce mouvement restera divisé (division soigneusement entretenue par les chefs/meneurs, puisque aussi leur place en dépend, le mouvement ne serait plus contrôlable), il ne sera pas assez fort pour que darkos daigne se pencher dessus. Tant que les profs aussi resteront derrière à regarder et profiter des lycéens et attendre aprés les fêtes de noel pour bien vouloir se (re)mettre en mouvement, la contestation ne fera pas reculer ce gouvernement.
Chez les lycéens comme dans les autres secteurs, les syndicats ne jouent finalement que le même rôle: pacifier pour mieux contrôler et etouffer toute réelle contestation, en étant le relais de partis qui ne veulent qu’être vizir à la place du vizir. C’est ça les partenaires sociaux!
En parlant de la manif du pont de pirmil, j’y ai assisté à une scène qui révèle bien des choses:
Le contexte:
après une vingtaine de minutes que le cortège ait reçu l’ordre de de s’asseoir à une vingtaine de mètre des CRS qui bloquaient le pont de pirmil, et alors que une partie de la manifestation avait exprimé son désaccord, en clamant des slogans contre les syndicats, les “meneurs” comme ils ont l’air de s’auto-proclamer, habillé de leur habits jaunes, passent dans les rangs en hurlant des ordres de repli parce qu’il y aurait des casseurs (notons que personne n’a pu voire quelqu’un casser quelque chose, mais bon…). L’un de ces “meneurs” se fait apostropher.
Le dialogue:
le meneur:
“- On s’en va, y’a des casseurs!
– Ah oui, mais où est-ce que t’en vois?
Le meneur a subitement l’air bien géné, et montre d’une façon un peu vague des directions
– Heu ben, là , et là j’en vois 2 derrière toi, et là aussi
– Ah mais comment tu fais pour les voire, c’est quoi ton secret?
– Ben ils ont des capuches…
– Ah oui, et ils sont un peu bronzé c’est ca?
– Oui
Puis le meneur prend conscience de ce qu’il vient de dire, et se reprend
– heu, non!”
Puis il repart en hurlant ses ordres, l’air affairé et important.
Certes, on pourrait trouver pleins d’excuses pour ce genre de propos, mais en fin de compte je trouve ça révélateur, une sorte de racisme rampant derrière cette peur des casseurs, insufflé par les médias et le pouvoir, et que les meneurs syndicaux relaient dans le mouvement.
Ce delit de faciès à la capuche est assez effrayant et sert bien à cadrer le mouvement pour qu’il ne déborde pas d’un certain cadre, et ne menace rien dans l’ordre des choses. La division règnerera dans ce mouvement tant que la diversité des tactiques ne sera pas prise en compte!
Au delà du simple constat de l’autoritarisme de certains “meneurs” ou porteurs de cartes (UNL et FIDL pour ne pas les nommer) usurpant par la force de la voix un pouvoir décisionnel que personne ne leur a démocratiquement conféré (un comble pour un mouvement social, s’pas…) tandis que leurs représentants haut placés posent leurs culs tièdes bien au chaud dans certains bureaux pour négocier sur une base revendicative déja refroidie, l’assimilation par les manifestants mêmes de ce vocabulaire de “casseurs” et le discours sécuritariste qui en découle est assez effrayante.
Y a t-il vraiment des casseurs dans nos manifestations, ou juste des prises d’initiatives individuelle visibles et téméraires ?
Sont-ce vraiment des saboteurs, des nuisibles volontaires ou seulement des gens qui en ont marre, qui vivent au quotidien l’oppression policière, qui ont le dégoût de l’uniforme comme du drapeau et qui désespèrent de nous voir baisser la tête au bruit des bottes alors qu’il faudrait crier plus fort encore ?
Peut-on vraiment se trouver cohérent à condamner ces initiatives individuelles et à applaudir la police lorsqu’elle arrête, frappe et terrorise votre voisin, ami, camarade, collègue, frère ou cousin, lorsqu’on mène un mouvement soi-disant social (quelle partie du mot “solidarité” vous est obscure, camarade ?) et que l’on délègue à qui mieux-mieux le pouvoir de prendre des initiatives de peur de l’assumer comme étant le sien propre et celui de tous ?
Je me demande comment cette jeunesse veut revendiquer peut accepter et intégrer un discours criminalisant ses frères de galère, soi disant parce qu’ils “vous mettent en danger” alors que vous ne leur portez jamais, à eux comme à vos voisins de manif, le moindre secours et la moindre aide face à une police qui se croit au ball-trap. Je me demande comment on peut croire que l’on mets la “pression” à un gouvernement si l’on s’enfuit comme une volé de perdreaux devant ses gardes chiourmes et que l’on instille dans nos rangs mêmes des mots-concepts fascisants tels que “casseurs”, “population à risques”, “racaille” etc…
Quelle crédibilité porte ce manque total de solidarité et d’autonomie ? Quelle est la portée d’un mouvement qui recule sans arrêt et intériorise un discours qui vise d’abord et surtout à le décrédibiliser ?
Nous sommes tous dangereusement suspects aux yeux du gouvernement. Le jour où le pouvoir voudra se débarrasser de vous, où vos syndicats vous lâcherons sans vous consulter, et où votre seule visibilité sera celle des feux de palette et des blocages de trams, vous porterez tous cette étiquette “d’émeutier”, “jeune de banlieue”, de “casseur”, de “terroriste”. Vous deviendrez ces criminels imaginaires que vous avez contribué, dans vos propos, à faire exister parce que vous aviez peur d’eux, peur qu’ils aient raison, peur de n’être plus rien aux yeux de ce gouvernement haï si vous sortiez des règles de son jeu, bref; peur d’être comme eux.
Mais vous l’êtes déja.
De Brest à Athènes, de Bordeaux à Rome, de Bologne à Madrid, nous sommes tous des casseurs.
UNION, ACTION, AUTOGESTION
Déjà lors des événements de Seattle il y avait eut une cassure entre les mouvements dits pacifistes qui avaient été jusqu’a la collaboration avec la police pour arreter les casseurs et les mouvements revolutionnaires qui eux intégraient la notion de destruction de biens et matériels lors de manifestations. EN France il faudrait qu’on en finisse avec cette coupure également car les pseudo pacifistes n’ont rien en commun avec les hippies des années 1960