Vigilance antifa : j-l costes sur lille le 26 juin !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Logement/squatRacisme
Le 26 juin une soirée est organisée à Lille (mairie de quartier de Wazemmes), « 15 ans d’rémi pour Thierry ! » (lille.indymedia.org/spip.php?articl…). Très bien. En soutien au projet de lieu collectif au Maroc, Bibliotatlas.
Encore mieux. Mais la programmation pose un grave problème : la présence de Jean-louis Costes !
Inutile de faire son historique, les curieux n’ont qu’à zapper sur le net, ni de qualifier ses concerts, performances, films, livres : jusque maintenant, des gens pouvaient peut-être encore hésiter entre un gros raciste/antisémite/sexiste/homophobe et un gars à prendre au 5ème degrès. C’est pourquoi depuis des années il a pu faire la tournée de l’underground et des squats… et finir chez Ardisson pour faire monter l’audimat de Bouygues fin 2006. Et ce bien qu’il soit condamné pour « propos racistes et antisémites, appel à la haine et à la violence raciste » à la suite d’un procès intenté par l’UEJF, la LICRA, le MRAP et la LDJ.
Mais son parcours récent ne laisse aucun doute, de la soirée « Littérature de combat » en 2007, à sa dernière interview dans l’émission des fascistes parisiens il y a 15 jours : ce type est à gerber.
– La soirée « Littérature de combat » à Marseille le 22 mai 2007 annoncait en effet une lecture de textes de J-L Costes accompagnée de ceux de Alain Soral (nouveau cadre du FN), Marc-Edouard Nabe ou Laurent James : que du beau monde. De fait, Costes a commencé à écrire sous l’impulsion et sur le site de son ami Maurice Dantec (autre raciste bien connu et qui écrit aux identitaires pour leur dire combien ils partagent leur combat contre « l’invasion islamique » de la France), mais aussi dans la revue Cancer où il y côtoyait Soral, Nabe (un royaliste catholique affirmé) et L.James (un autre catholique fasciste) ; personnes dont il est resté proche puisqu’on peut le voir régulièrement dans les soirées hypes parisiennes en leurs compagnies. Il se serait d’ailleurs récemment converti au catholicisme.
– Le 13 mai 2008, il choisit très clairement son camps, puisque ce gentil Costes était donc l’invité de l’émission “derrieretaporte” annoncée sur le blog de Zentropa, ceux-là mêmes qui organisent la marche facho du 9 mai (la manif annuelle de l’extrême droite radicale, des identitaires et autres petits fascistes) et diffusée sur « radio bandera nera », une radio fasciste italienne liée au « squat » facho de Rome « Casa Pound » et au Bloc Identitaire niçois. L’émission est consacrée à Mai 68, avec en guest star Jean-Louis Costes… (impossible de mettre des liens de sites fachos ici, pour vérifier cherchez vous-mêmes, c’est franchement pas dur !)
Petit compte-rendu :
L’émission commence sans dévoiler l’invité mystère. « Aujourd’hui nous ne recevrons pas, donc, ni jean marie lepen, pas non plus Faurisson, (…) ni Devedjan, Longuet… ». Puis le présentateur, qui se présente comme un organisateur de la manifestation du 9 mai (une manif de faf qui commèmore chaque année la mort de l’entre eux il y a quelques années, et interdite cette année), va donc en faire un long compte-rendu d’une grosse demi-heure. Il évoque les « 500-600 militants » fascistes sur le « théâtre des opérations », les charges contre « les rouges », les « 100 supplétifs gauchistes du côté de Montparmasse ». Il parle de l’altercation avec « des automobilistes du très grand sud, probablement tuniso-marocain (…), c’est à dire ces français si précieux qu’on nous demande d’aimer », alors que les fafs arboraient des croix celtiques et drapeaux français : « Mal leur en a pris, ils ont été correctement corrigés… ». Il raconte la terrible répression des flics qu’ont eu à subir leurs « combattants ».
Après ce long discours sur l’actualité des fascistes, place à l’interview de J-L Costes, introduite par un de ses tubes, raciste à 200 %. L’interview commence ; questions-réponses avec l’animateur radio -organisateur du 9 mai des bruns.
– L’animateur le questionne sur le personage de son bouquin, « un bunker en banlieue », à St Denis…
– « A 99% c’est moi. En banlieue je résonnerai comme le type, à 100% sûr. (…) ». C’est l’histoire d’un type qui pète les plombs, qui remonte St Denis avec une machette à la main vers la mairie… Il compare au type qui a fait un carnage à Nanterre… « C’est dangereux, y’a beaucoup de crimes à St Denis, c’est clair… Aux Etats Unis ils rigolent, (la bas) c’est beaucoup plus tranquille,(…) la France c’est vraiment violent, c’est n’importe quoi en France (…), je dis pas que ça va être la guerre civile, si ca arrive pas tant mieux (…). On sent que quand il y a une emeute, après la voiture ça va être la maison, on sent ça quoi… J’ai ma fille à la crèche, on savait qu’après 15h fallait pas la laisser, parce que des crèches cramaient vraiment, mais pas vides, on parle de l’après midi (…). On sent quelque chose qui pourrait se passer, c’est intéressant à la limite d’habiter là parce que moi ca m’a fait évoluer, de pleins de points de vue. Avant j’habitais Paris, je voyais pas du tout la société, les immigrés, les races, tout ça, j’voyais pas ça bien quoi… (En habitant la banlieue) on est beaucoup mieux cultivé sur l’humanité (…). C’est un peu comme quelqu’un qui va habitait Israël, il sera quand même plus en pointe du problème, (…) mentalement il va avancer. (…) A la limite vivre dans une certaine insécurité, c’est peut-être la normale sur terre, de se rendre compte que tout n’est pas acquis, tout n’est pas gagné, que la France n’est pas pour toujours là, sur cette forme là… Ca peut à tout moment basculer… Les gens s’en rendent pas compte, … (inaudible) des frontières… »
– Puis retour sur son bouquin…
– « C’est le pétage de plomb de l’individu parce qu’il se considère rejeté parce qu’il est devenu un sous-blanc, euh… il est minoritaire, donc il se retrouve dans une situation super incongrue… C’est lui maintenant qui doit s’adapter… C’est lui qui est un étranger dans le coin… Mais il a toujours été étranger à tout, car on voit bien qu’il se plaint des immigrés mais il ne s’entend pas avec sa femme, enfin avec sa famille vous voyez (…).
« C’est un associal, comme beaucoup de gens qui habitent ici (St Denis), la classe moyenne pratiquement, bon y’a des nègres, on va dire des bobo de Lutte Ouvrière, mais sinon on va bien voir, enfin moi je… Des white trash, comme on est, comme moi je suis limite, même des gens qui sont le sous prolétariat qui sont restés là… (ce passage est confu) »
– Puis il dit que c’est dommage qu’il n’y ait pas un « cosmopolitisme positif » comme à Marseille ; l’animateur lui répond que « quand même là bas ils crament des gonzesses dans les bus… ».
Costes répond : « ouai mais ça c’est un cas… Marseille c’est une ville d’anarchie, y’a du business.(…) Les gens ont autre chose à foutre que regarder le look d’un punk dans la rue pour lui éclater sa gueule… (…) Faut pas oublier qu’il y a une mairie communiste… depuis 80 ans (à St Denis). Ca crée une mauvaise ambiance dans la ville. Ils font tout pour défoncer la petite bourgeoisie, c’est les plus dangereux (…) ». A St Denis j’ai été définitivement déçu par le PC, mais déçu… mais c’est la haine quoi, faut voir le truc, faut le vivre, quand on a pas eu de poubelles 10 ans, c’est fini quoi, faut arréter. C’est une ville qui a un budget extraordinaire » (on croit comprendre que une des villes les plus riches de terre…) etc, etc.
– Retour sur son livre :
« N’importe qui, qui est mis dans une situation où il va se sentir comme un rat dans la cage au fond de son terrier, qu’il est foutu, peut péter un plomb comme ça, et s’il le fait pas c’est un con alors… Moi le truc que je dirai : si on sent qu’on va mourir faut tuer avant, ça me paraît le minimum à faire, si moi je me sentais vraiment au dernier niveau de… que la société autour de moi, le milieu, enfin, me tuait, moi j’essaierai d’en niquer un maximum avant de crever… »
– Le gars lui demande si c’est dû à une perte de sens : « Ah moi j’ai jamais réfléchis comme ca, c’est quoi une perte de sens… ? » Donc le gars lui explique ce que c’est une perte de sens, l’anomie, etc.
J-L Costes botte en touche… « En tout cas moi je vis que sur des projets, il n’y a que ça qui me fait tenir… Je respecte toujours les gens… C’est pour ça que je respecte ici votre radio ou n’importe quoi, toute personne qui monte un projet, moi j’admire, quelque soit le but… »
– Le gars lui demande alors quel doit être « le socle des valeurs de base » selon lui.
– « Bin des trucs tout con, ne pas voler les affaires des autres par exemple, bien sûr ne pas matraquer la gueule de quelqu’un à tout instant alors qu’il vous a rien fait, c’est pas possible ça…. En plus ça n’apporte rien financièrement ».
– Le gars enchaîne, lui demande si c’est « une tendance lourde, avec d’un côté des gens qui sont des kamikazes aggressifs, et de l’autre côté des gens qui sont pas programmés pour, mais qui finissent comme votre Jean-Louis (personnage de son bouquin) qui vont devenir des bombes ? »
– « Moi j’ai peur de la violence, je suis un looser de base… (…) Si on avait une présence physique minimum dans la rue de nous-mêmes, uneaura physique, …la personne en face va devenir gentille. »
La preuve : il raconte une histoire récente où il a sorti sa hache devant un gars avec une bouteille cassée, etc.
« C’est ce qui se passe d’ailleurs aux Etats-Unis : étant dans le doute qu’on aurait un fusil mitrailleur dans la maison, le malfaiteur de base va réfléchir deux fois avant d’emmerder quelqu’un… (…) Moi j’ai été élevé dans la faiblesse (…).
– Puis l’animateur lui parle d’une analyse d’Alain Soral (membre du Conseil National du FN et tenancier de bar avec le celèbre nazi-skin « batskin ») « sur la ’dévirilisation’ de la société occidentale : c’est un peu ce que vous dites, est-ce que vous le rejoingnez ? »
– « Oui, moi je parle de moi, mais je suis sûr que ça rejoint beaucoup de classes moyennes blanches, on sait pas comment taper, à quel moment, pourquoi, comment, on est pas à l’aise, non ? »
– Le gars répond en choeur : « Oui tout à fait ! », et lui dit qu’il faut faire du sport.
– Costes : « (…)J’en ai fait de la boxe thai, fait en faire réguliérement »
– L’animateur : « Bin surtout à St Denis ouai »
– Costes : « … Sinon ouai si Soral a fait une analyse comme ça, oui sûrement ça s’explique… avec le temps (inaudible)… C’est con d’attendre toujours la police. (…) Nous dans notre rue on a fait beaucoup d’efforts par rapport à ça, et on a vraiment marqué des points quoi, en faisant choper des gens, en intervenant, et bien finalement c’est profitable à la longue, on a vu ça avec des voisins quoi… Des fois on est à bout, on est obligé de toute façon… (…) Le mec qui te jure qui va revenir te cramer… mais la plupart du temps ils reviennent pas ! (…) Ca vaut le coup de se mouiller un peu, la police peut pas tout faire… »
– L’animateur : « Est-ce que ça va vaut le coup de s’organiser dans les quartiers ? »
– « Quand y’avait les émeutes, là, la nuit, nous on gardait la bagnole la nuit…. j’avais une machette d’ailleurs… [rires…] (…) La machette ? C’est la mode en ce moment, y’a eu cinq meurtres à la machette en Seine St Denis. Y’en a qui ont compris que c’est efficace, y’a pas que les africains qui ont ça… c’est super efficace. »
Il fini en disant qu’il va faire un autre roman et qu’il espère que Fayard va lui prendre. Puis l’émission enchaîne avec une nouvelle « chanson » de Costes, toujours ultra raciste, sur les nègres qui auraient du rester en haut des arbres dans les forêts, que c’est normal qu’ils pétent un plomb dans les cités, que en haut des arbres les femmelles les admiraient, que maintenant c’est des pauvres clochards de négros dans les cités, etc. Et des trucs du genre « Chérie t’aurais dû venir dans la cité, t’aurais été fier de Guy Georges (un tueur en série des années 90), le chef des chimpanzés ».
CLARO ??
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