Solidaire des antifascistes russes … ou de poutine et de ses juges ?
Catégorie : Local
Thèmes : Resistances
Ce texte ne va pas plaire, c’est certain. Il met le doigt où celà gratte.
Il se veut une tentative de réflexion sur avec qui nous militons, sur le sens de notre engagement, et sur la notion de fin et de moyens. Il est juste un appel à la réflexion, basé sur des sources ouvertes, vérifiables par tout un chacun. Merci de faire confiance à notre intelligence plutôt que de censurer.
Quant à ceux qui péremptoirement affirment que ce texte est un fake qui circulerait sur des sites d’extrême droite, qu’ils prennent le temps de vérifier les liens de Searchlight, solidarité.samizedat, Kate Sharpley Librairy et Libcom pour voir de quoi il en retourne … Et qu’ils nous expliquent pourquoi tous les antifascistes etles anarchistes de Grande Bretagne ont rompus avec Searlight, et pourquoi pas en France ?
Seule la vérité est révolutionnaire
Pas de compromis avec l’Etat, ses procureurs ni avec les fascistes …
=======================================================
{{{SOLIDAIRE DES ANTIFASCISTES RUSSES …
OU DE POUTINE, DES JUGES ET DE LA POLICE ? }}}
Comme tous les ans, le rituel de la manif des fachos-mytho du 9 mai revient.
Comme tous les ans, tout ce que Paris compte d’antifasciste radicaux appelle à faire front pour la sortie annuelle.
Beaucoup de personnes s’interrogent sur la légitimité de perpétuer cette tradition inefficace, surtout vu le plan foireux de l’an passé qui s’est soldé par une interpellation massive des antifascistes, permettant aux flics de tenir leurs fichiers à jour.
Cette année, pour faire passer la pilule, on nous sert une nouveauté : cette manif est en solidarité avec « {les} » antifascistes russes.
{{Mais de quels antifascistes parle-t-on ? }}
Il s’agit d’une tournée d' »antifascistes » russes, organisée dans le cadre du réseau « Antifa-Net », dont l’élement central est la magazine britannique Searchlight. La solidarité financière doit d’ailleurs être adressée à ce magazine (http://solidarite.samizdat.net/article214.html).
Or que nous dit ce magazine à propos des « antifascistes » russe qu’on nous demande de soutenir (1) :
{Here in St Petersburg, anti-fascists have actively helped the public prosecutors as expert witnesses since the early 1990s and have run some successful campaigns.The nazis reacted by murdering Nikolai Girenko in 2004, then the most visible anti-fascist specialist supporting the public prosecutors in cases against fascists. …Now a younger generation of anti-fascists is emerging to oppose the nazis in the courts and on the streets. Their battles are essential – the alternative is capitulation – but expensive. It costs a great deal of money to participate in court proceedings even when the lawyers act pro bono. }
{{Traduction : Ici, à Saint-Pétersbourg, les anti-fascistes aident}} activement le procureur {{du ministère public comme témoins experts depuis le début des années 1990 et mènent des campagnes efficaces. … Maintenant une jeune génération d’anti-fascistes est en train d’émerger pour s’opposer les nazis}} devant les tribunaux {{et dans les rues. Leurs combats sont essentiels – l’alternative est la capitulation – mais coûteux. Il coûte beaucoup d’argent pour participer à une procédure judiciaire, même lorsque les avocats agissent à titre bénévole. }}
Puis, citant une dépêche de l’agence Associated Press :
{In the past, President Vladimir Putin has publicly condemned the rise of hate crime, xenophobia and neo-Nazism and called on prosecutors to do more to fight extremism. }
{{Trad. : Dans le passé, le Président Vladimir Poutine a publiquement condamné la montée des crimes motivés par la haine, la xénophobie et du néo-nazisme et a demandé aux procureurs de faire davantage pour lutter contre l’extrémisme. }}
Autrement dit, les « antifascistes » avec qui on nous demande d’être solidaires sont des indics de police, qui collaborent avec la « justice » Russe et qui se désolent que Poutine ne mette pas en pratique ses propres déclarations et ne fasse pas assez pression sur les procureurs, pour qu’ils puissent collaborer encore plus activement !
Tout ceci n’est pas vraiment étonnant, quand on connaît les procédés de Searchlight en Grande Bretagne : elle collabore étroitement avec la police et les services secrets Britanniques, pour faire opposition à tous les « extrémistes », qu’ils soient de droite ou de gauche. Par le passé, certains groupes anarchistes (DAM-AIT, Class War !) ont été dans le collimateur de Searchlight. Les anarchistes britanniques sont unanimes pour dénoncer le caractère d’officine policière de Searchlight. Ils ont publié une longue littérature sur le sujet, curieusement jamais traduite en français jusque là … (2)
Dès lors, on comprends mieux leur stratégie : créer des affrontements de rue pour que les protagonistes se retrouvent ensuite au tribunal, Searchlight se chargeant de s’occuper du compte des fascistes… A n’en pas douter, il y aura bien un Searchlight de l’autre bord pour s’occuper des antifascistes .
Non, contre le fascisme tous les moyens ne sont pas bons.Non, on ne peut pas collaborer avec l’Etat et sa police , car il est de nos ennemis mortels, au même titre que les fascistes.
{{Solidarité Internationale Antifasciste}}
===========================================
1 : http://www.searchlightmagazine.com/index.php ?link=RussiaSolidarity
2 : Cf. par exemple le texte qui a révélé le pot au roses : « Searchlight » & the State publié dans Anarchy n°36, 1983 http://www.katesharpleylibrary.net/bulletin/issues/kslb…8.htm ;
La brochure Searlight for beginners, publié par le vétéran antifasciste Larry O Lara : http://libcom.org/library/searchlight-for-beginners-lar…-hara ;
La brochure sur l’histoire de l’Anti fascist Action : Bash the fash http://libcom.org/library/bash-the-fash-anti-fascist-re…light
j’ai reçu ce communiqué et je mets donc cet article en débat :
»
Pour info !!
Communiqué en réponse au post du SIA qui dénigre les antifas russes.
Quelques jours avant l’arrivée en France de trois antifascistes russes pour une
tournée de débats publics, organisée par le Réseau No Pasaran, un texte
énigmatiquement signé SIA, sans autre précision, a été publié sur Indymédia Toulouse
et Paris, texte qui, à la faveur de l’anonymat que confère internet, prend
violemment à partie les camarades russes et leur action politique dans leur pays.
Le Réseau No Pasaran souhaite par ce communiqué prendre fermement position contre
les théories fumeuses et les allégations scandaleuses distillées par ce texte, qui
diffame l’action courageuse non seulement des antifas russes que nous avons invités
à venir en France mais aussi de touTEs leurs camarades dont ils viennent nous
présenter les initiatives.
En ce moment, les campagnes de solidarité fleurissent en Europe, pour épauler les
antifascistes russes dans leur action au quotidien : des groupes musicaux
appartenant aux scènes musicales des contre-cultures punk, redskin ou hardcore,
jusqu’aux réseaux politiques antifas radicaux nationaux (tel l’Antifaschistische
Aktion allemande) ou internationaux (tel l’Antifanet, dont on aurait tort de limiter
l’action au seul magazine Searchlight[1]), tout ce que le monde militant compte
d’antifascistes a compris la nécessité de se mobiliser aux côtés des antifas russes
pour s’opposer aux violences qui leur sont faites.
Car la situation en Russie n’est pas celle que décrit le texte contre lequel nous
voulons réagir aujourd’hui : ce n’est pas en collationnant une citation d’un article
paru dans Searchlight et traduit d’ailleurs dans No Pasaran et une phrase extraite
d’une dépêche AFP qu’on peut se faire une idée précise de ce que vivent au quotidien
les militants antifascistes en Russie ; par ailleurs, les citations partielles et
partiales masquent souvent la teneur exacte d’un article, en particulier lorsque
l’auteur qui signe SIA omet comme un fait exprès l’exemple que donne Bruno Garmson,
le militant antifasciste pétersbourgeois dont Searchlight a recueilli les propos.
« Dans l’affaire qui oppose la famille de Timur Kacharava[2] aux assassins de ce
dernier, le soutien financier des antifascistes a permis à la famille et aux amis de
Timur de faire juger les assassins. »
Alors quoi, est-ce être un indic de la police que de vouloir faire juger les
assassins d’un camarade antifasciste et que de proposer l’aide d’experts et de
chercheurs sur l’extrême droite à son avocat ? Doit-on accuser Nikolaï Guirenko de
collaboration au prétexte qu’il a mené campagne pendant des années pour que les
crimes racistes soient jugés comme tels et non comme des délits de hooliganisme ? Il
l’a d’ailleurs payé de sa vie.
Est-ce le discours que nous devons tenir aux familles de ceux et celles qui se sont
fait assassiner, tabasser, mutiler par des néo-nazis en Russie ? Et en France, que
signifierait une telle prise de position, si l’on se rapporte par exemple aux
meurtres de Zyed et Bouna en 2005 ?
Alors, à cet obscur « SIA », nous apprendrons la définition des mots suivants. La
solidarité ? Ce n’est pas, derrière son écran, critiquer une action concrète de
soutien, m ais mettre en place un réseau de contacts et d’échange.
L’internationalisme ? Ce n’est pas, le regard fixé sur son nombril, critiquer
l’action des autres à l’aune de ses propres fantasmes militants, mais accepter et
comprendre la réalité à laquelle sont confrontés nos camarades étrangers.
L’antifascisme ? Ce n’est pas traquer chez les antifascistes qui agissent
d’hypothétiques défaillances, mais savoir prendre le risque de se confronter dans la
rue à l’extrême droite, et savoir travailler avec les autres antifascistes, en
confrontant nos opinions, sans se draper dans un purisme qui est surtout un alibi
pour ne rien faire.
Nous renouvelons notre soutien aux camarades antifascistes russes : aux chercheurs
et chercheuses de Tum Balalaika, devenu Antifascisti Motive, qui nous ont aidés à
établir tous ces contacts, depuis plus de dix ans, aux militants de Food Not Bombs
qui montrent par leurs actions régulières la ténacité de leur engagement, aux
militants des scènes musicales, punk, redskin, hardcore, qui vivent leur engagement
artistique et politique en dépit du danger, aux militants antifascistes de Moscou,
de Saint-Pétersbourg, de Bryansk, de Ufa, d’Irkoutsk, de Novosibirsk et des autres
villes, aux autonomes de Krasnodar et de Nijni-Novgorod et à tous ceux et toutes
celles que nous rencontrerons dans le futur !
Vive la solidarité internationale antifasciste !
Réseau No Pasaran
«
c’est mignon les gens qui balancent sur les antifa russes alors qu’ils sont gentillement assis dans leur salon, à se damander sur qui ils pourront cracher la prochaine fois.
si tu as un probleme avec les antifas russes, va leur dire en face…
solidarité avec les antifas, qu’ils viennent de russie ou d’ailleur
Article validé, ce qui ne veut pas dire qu’indymedia nantes donne raison à l’article. C’est juste la possibilité d’émettre une critique vis-à-vis d’une orga qui est reconnue. L’article est donc à prendre avec énormément de pincettes et de méfiance et le commentaire de réponse de No Passaran permet d’aider à se faire sa propre opinion.
Article validé, ce qui ne veut pas dire qu’indymedia nantes donne raison à l’article. C’est juste la possibilité d’émettre une critique vis-à-vis d’une orga qui est reconnue. L’article est donc à prendre avec énormément de pincettes et de méfiance et le commentaire de réponse de No Passaran permet d’aider à se faire sa propre opinion.
Un commentaire en anglais a été retiré. Le site étant francophone, merci de le traduire avant de le remettre en ligne.