Journée d’action des chômeurs et précaires le 8 octobre
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Ils Programment la misère!
Propageons la révolte!
Le Medef et ses alliés, gouvernements et Cfdt, ont un projet de société
: les employeurs et les patrons doivent pouvoir s’en mettre encore plus
dans les poches, au détriment de nous tous. Pour parvenir à leurs fins,
ils mettent en place une serie de mesures qui consistent à nous jeter
dans la précarité et la pauvreté : ils suppriment nos droits sociaux
(indemnisation chômage, protection sociale, retraites, sécurité
sociale…) et remplacent les emplois stables par des boulots précaires.
Tout ça pour faire baisser nos salaires et augmenter leurs profits.
Pour mieux précariser à l’intérieur de l’entreprise (privée ou
publique), ils précarisent à l’extérieur en s’attaquant d’abord aux
RMIstes, aux chômeurs et aux chômeuses.
? Le projet de loi Fillon, adopté au sénat le 27 mai dernier, institue
la création du RMA : travail obligatoire pour les RMIstes, aubaine pour
les patrons : un RMAste leur coûtera 3 fois moins cher qu’un smicard ,
? l’accord Unédic du 20 décembre 2002 se traduira par le fait que de
369000 chômeurs le 1er janvier prochain, 856700 d’ici deux ans perdront
leur indemnisation et seront ainsi spoliés de 7 à 9 mois de droit,
? le budget de Fillon prévoit la limitation de la durée de l’ASS à 2 ans
au maximum et par conséquent l’expulsion de 130000 chômeurs du régime de
solidarité dès 2004.
A ces attaques contre les chômeurs s’ajoutent celles contre le régime
des Intermittents (accord du 26 juin 2003), contre le régime des
retraites par répartition ainsi que le projet de mise en concurrence du
service public de l’Anpe avec des entreprises du secteur privé, les
menaces sur la sécurité sociale, sur l’éducation nationale et sur tous
les services publics en général
Ce programme, c’est celui de la Refondation sociale du MEDEF :
accroissement des profits pour les uns, chômage, précarité, insécurité
sociale et pauvreté pour les autres.
Tous ensemble, nous devons, nous pouvons dire non, nous devons, nous
pouvons les arrêter et imposer un véritable partage des richesses.
Tous dans la rue ! – Mercredi 08 octobre
Rassemblement unitaire (chômeurs précaires et salariés)
dès 10h00 le devant le conseil général, 2 quai de Versailles.
A 11h00 nous rejoindrons la manif syndicale
(départ prévu du Pont Morand) suivie d’une visite au MEDEF
Le RMA comme tous les WORKFARES vise une régression grave du droit des femmes :
La réforme de l’aide sociale aux Etats-Unis Un bilan après 5 ans d’application substituée « l’aide temporaire aux familles dans le besoin (TANF) ».Conçue pour favoriser le retour à l’emploi, cette dernière s’inscrit aussi dans un ensemble de mesures de lutte contre la pauvreté (EITC,
Christel GILLES
Ministère de l’Emploi et de la solidarité DREES
la réforme de l’aide sociale mise en œuvre par la loi, Personal Responsabilityand Work Opportunity
Reconciliation Act, Public Law 104- 193 (PRWORA) adoptée le 22 août 1996, a modifié
en profondeur le filet de sécurité, créé en 1935, que représentait le programme Aid to
Families with Dependent Children (AFDC), principalement pour les femmes seules avec enfants.
Un nouveau programme d’aide sociale sous conditions de ressources lui a été substitué, le
Temporary Aid to Needy Families (TANF). Il se caractérise par un principe de contrepartie centré
sur l’accès à l’emploi des bénéficiaires et une mise en œuvre décentralisée. Cette réforme s’inscrit
comme un élément d’une stratégie globale de lutte contre la pauvreté développée à partir du début
des années 90 et fondée sur le retour à l’emploi des bénéficiaires et la valorisation du
travail.
……..
Mais c’est en 1996, par l’adoption de la loi PRWORA, que le principe strict de contrepartie, principalement en travail, fait son entrée dans la législation fédérale. Selon la loi PRWORA qui supprime l’ancien dispositif de l’AFDC, et le remplace par le TANF, celui-ci doit désormais privilégier l’accès à l’emploi et répondre à quatre objectifs (Greenbook, 2000) :
« procurer de l’aide aux familles nécessiteuses afin que les enfants puissent être élevés chez eux, mettre un terme à la dépendance en préparant à l’emploi et au mariage, réduire les grossesses hors mariage et enfin favoriser lacréation de foyers bi-parentaux ».
Ces objectifs ont été définis à partir d’un bilan critique de l’AFDC qui était supposé entretenir ses bénéficiaires dans une situation de dépendance et favoriser les foyers monoparentaux.
Certains « faits stylisés » ont ainsi été mis en avant avant la réforme : le nombre de bénéficiaires avait atteint son plus haut niveau en 1994 lorsqu’un enfant sur huit était couvert par l’AFDC ; 50 % de ces enfants allocataires étaient conçus hors mariage et 75 % des foyers allocataires étaient monoparentaux. La réforme de l’aide sociale aurait aussi, selon certaines
analyses, répondu à l’attente d’une opinion publique relativement hostile à une aide sociale « non méritée »
(Ellwood, 2000).
La loi PRWORA fixe à cet égard a priori, et ce pour l’ensemble des États, des taux de participation des allocataires du TANF (tableau 3) à des programmes d’insertion majoritairement orientés vers l’emploi.
et par le passé?
Léon Trotsky
IX. LES QUESTIONS D’ORGANISATION DU TRAVAIL
Celle-ci nous est pourtant plus nécessaire que jamais. Non seulement l’ouvrier, mais encore le paysan, doit donner sa force à l’Etat soviétique pour que la Russie laborieuse et, avec elle, les travailleurs eux-mêmes ne soient pas écrasés. L’unique moyen de nous procurer la main-d’œuvre nécessaire aux tâches économiques, c’est l’instauration du travail obligatoire.
Le principe même du travail obligatoire est pour les communistes indiscutable: « Qui ne travaille pas ne mange pas ». Et comme tous doivent manger, tous sont obligés de travailler. L’obligation du travail est mentionnée dans notre Constitution et dans le Code du Travail. Mais elle n’était jusqu’ici qu’un principe. Son application n’avait eu qu’un caractère accidentel, partiel, épisodique. Ce n’est que maintenant, face aux problèmes que pose la renaissance économique du pays, que la nécessité de travail obligatoire se pose devant nous de la manière la plus concrète. L’unique solution correcte, en principe comme en pratique, des difficultés économiques, consiste à considérer toute la population du pays comme le réservoir de main d’œuvre nécessaire – une source presque inépuisable – et à en organiser dans un ordre rigoureusement établi le recensement, la mobilisation et l’utilisation.
Comment recruter pratiquement la main-d’œuvre sur la base de l’obligation du travail ?
Jusqu’ici, seul le département de la guerre avait de l’expérience en matière de recensement, de mobilisation, de formation et de déplacement de grandes masses. Ces procédés et ces méthodes techniques de notre département de la guerre étaient dans une large mesure hérités du passé. Dans le domaine économique, il n’y eut pas d’héritage semblable, puisque c’était le principe du droit privé qui le régissait, et que la force de travail affluait dans les diverses entreprises directement du marché. Il était donc naturel que nous soyons obligés, au moins dans les premiers temps, d’utiliser sur une vaste échelle l’appareil du département de la guerre pour la mobilisation du travail.
Centralement et localement, nous avons créé des organes spéciaux pour la mise en vigueur de l’obligation du travail; à cet effet, des comités fonctionnent déjà dans les provinces, dans les districts, dans les cantons. Ils s’appuient principalement sur les organes centraux et locaux du département de la guerre. Nos centres économiques : le Conseil Supérieur de l’Economie Nationale, le Commissariat National de l’Agriculture, le Commissariat des Voies et Communications, le Commissariat de l’Approvisionnement, déterminent la main-d’œuvre qui leur est nécessaire. Le Comité Principal du Travail Obligatoire reçoit toutes ces demandes, les coordonne, les faits correspondre avec les ressources locales de main-d’œuvre, donne les instructions correspondantes à ses organes locaux et réalise par leur intermédiaire la mobilisation du travail. A l’intérieur des régions, des gouvernements et des districts, les organes locaux exécutent de manière indépendante ce travail en vue de satisfaire aux besoins économiques locaux.
Toute cette organisation n’a été jusqu’ici qu’ici qu’ébauchée. Il s’en faut de beaucoup qu’elle soit parfaite. Mais l’orientation prise est incontestablement la bonne.
Si l’organisation de la nouvelle société se ramène fondamentalement à la nouvelle organisation du travail, cette organisation du travail exige à son tour l’application correcte de l’obligation du travail. Les mesures administratives et organisationnelles sont insuffisantes pour venir à bout de cette tâche. Elle embrasse les fondements mêmes de l’économie et de la vie quotidienne. Elle se heurte aux préjugés et aux puissantes habitudes psychologiques. La mise en vigueur du travail obligatoire suppose d’une part une œuvre colossale d’éducation, et d’autre part la plus grande prudence dans la démarche pratique adoptée.
L’utilisation de la main-d’œuvre doit être faite avec la plus grande économie. Lors des mobilisations de force ouvrière, il est indispensable de tenir compte des conditions d’existence économique de chaque région, ainsi que des besoins de l’activité principale de la population locale, c’est-à-dire l’agriculture. Il faut autant que possible prendre en considération les activités auxiliaires antérieures, les ressources d’appoint des populations locales, etc. Il faut que les transferts de main-d’œuvre mobilisée se fassent sur les plus petites distances possibles, c’est-à-dire vers les secteurs les plus proches du front du travail. Il faut que le nombre des travailleurs mobilisés corresponde à l’ampleur de la tâche économique. Il faut que les travailleurs mobilisés soient munis à temps de vivres et d’instruments de travail. Il faut qu’ils aient à leur tête des instructeurs expérimentés et sensés. Il faut que les travailleurs se convainquent sur place que leur force de travail est utilisée avec prévoyance et économie, et qu’elle ne se dépense pas en vain. Partout où ce sera possible, il faudra remplacer la mobilisation directe par la tâche de travail, c’est-à-dire imposer à un canton donné l’obligation de fournir, dans un laps de temps donné, tant de stères de bois, ou de transporter par roulage jusqu’à telle ou telle station tant de quintaux de fonte, etc. Dans ce domaine, il est nécessaire d’étudier avec le plus grand soin l’expérience accumulée, de donner au système économique la plus grande flexibilité, de faire preuve de plus d’attention à l’égard des intérêts locaux et des particularités locales. En un mot, il faut affiner, améliorer, perfectionner les procédés, les méthodes et les organes destinés à opérer la mobilisation de la main-d’œuvre. Mais il est également indispensable de se convaincre que le principe même de l’obligation du travail a remplacé tout aussi radicalement et sans retour le principe de l’embauche libre, que la socialisation des moyens de production a remplacé la propriété capitaliste.
Heureusement plus personne ne pense ça?????
Sylvie