Tour d’horizon des forces à rennes 2 (partie 2)
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
Lieux : Rennes
rennes 2 les forces en présence (partie 2)
Les organisations politiques et syndicales
Les organisations politiques et syndicales à Rennes ne diffèrent globalement pas des positions qu’elles peuvent avoir au niveau national, aussi, à la réflexion, je pense qu’il serait redondant d’exposer ici ce que chacun sait de l’UNEF, de Sud étudiant des MJS, de LO ou de la LCR.
Pour ce qui est des médias, il est à noter que la focalisation au niveau national sur rennes2, et les articles souvent mensongers de Ouest Fance, contribuent à tendre la situation.
En effet, la mobilisation à Rennes 2 devenant un symbole au niveau national, il est impossible pour les grévistes d’envisager un reflux du mouvement tant les retombées médiatiques seraient nuisible aux autres villes en luttes.
Aussi, et voilà un paradoxe inouï, c’est bien l’écho médiatique des évènements de Rennes 2 qui constituent l’essentiel de la mobilisation.
Si très peu d’étudiants participent de fait au mouvement, et si les AG ne votent pas le blocage à une majorité significative (pas de comptage des voix, et depuis le début du mouvement les AG les plus massives, c’est à dire qui dépassent les 1000 personnes, sont souvent à 50/50), les médias eux véhiculent l’image d’une fac en lutte, même s’ils attribuent cela à une minorité.
Aussi, le mouvement rennais est-il une coquille vide, dont l’agrégat calcaire est réalisé par les médias.
Au-delà, la défiance justifiée des grévistes envers les médias se reportent-elle sur les journalistes présents aux AG. Cela constituent un problème qui sert les rédactions et dessert le mouvement.
En effet, même si il n’y a pas unanimité, beaucoup de journalistes ne sont pas les droitiers que le articles publiés ou les reportages diffusés laissent croire. Il y a chez eux des techniciens, des journalistes opposés à la loi, ou subissant eux aussi le poids des bernard Arnaud et autre Lagardère. Mais voilà ces petites mains devenues valets du capital, exposées à des reproches et attaques (parfois physiques) quand dans leurs rédactions elles endurent censures et brimades.
Evidemment les étudiants ne sont guère responsable de cette situation, et puis on pourrait juger qu’en définitive ils ont choisi et accepter leur métier, seulement en définitive, vouloir les mettre en marge de l’action, vouloir les empêcher manu militari de filmer ou d’enregistrer, c’est prendre le risque de causer des dégâts plus graves encore. En effet, les rédacteurs en chefs se gargariseront d’images de violences contre la presse « libre et indépendante », perpétrée par une minorité violent d’étudiants polpotiens échappés d’un centre d’expérimentation mentale en sibérie.
En réalité, il y a bien une bataille des médias qui s’est jouée pendant le mouvement, notamment par la désignation de porte-parole pour la presse, et ceci indique qu’il y a une compréhension qu’il vaut mieux parler à la presse, quite à être coupé, plutôt que de laisser la parole des AG à d’autres (organisations ou individu aux intérêts divergeants de celui du mouvement).
je ne suis pas à SUD mais leur communiqué me paraît complémentaire de ce que tu as tenté de dépeindre:
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« On va vous en débarrasser! »
« Vous en avez marre, vous voulez aller en cours? Eh bien on va y aller,
on va reprendre le hall B puis tous les bâtiments un par un! » C’est
ainsi qu’a commencé la journée à Rennes II, sur un appel lancé non pas
par N.Sarkozy qui viendrait nous « débarrasser de la racaille », mais
par M.Gontard, président de l’université Rennes II. Rien de moins
qu’un appel à l’émeute matinal dans l’université. Par la suite,
plusieurs grévistes ont reçu des coups, des chaises ont été projetées
par des enseignant-e-s contre des grévistes, alors qu’il est à noter
qu’aucun-e gréviste ne s’est rendu coupable de violences… Au grand
regret de certain-e-s membres de la présidence ou des organisations
d’enseignant-e-s les plus réactionnaires.
Après avoir dernièrement fait appel aux personnels pour expulser manu
militari les grévistes, ce qui a été refusé par beaucoup d’entre eux,
le président essaye donc de transformer les anti-grévistes en force de
frappe. Au-delà des faits, il est intéressant de s’attarder sur le sens
de ces évènements. En mettant explicitement en place une stratégie de
communication démagogique et poujadistes, le président Gontard suit la
voie tracée par N.Sarkozy: mêmes mots, mêmes gestes et même rejet des
mouvements sociaux. Cette attitude est illustrative de la LRU: que sera
le président d’université avec cette loi, sinon un pantin des pouvoirs
en place? Que sera l’université avec la LRU, sinon une entreprise
réservée à une élite à la tête de laquelle se trouvera un
hyper-président, concentrant une (trop) grande partie des pouvoirs entre
ses seuls mains? Concrètement, Marc Gontard nous a offert mille fois la
preuve que le modèle de présidence voulu par les adeptes de la LRU,
c’est la présidence tel qu’elle est incarnée par N.Sarkozy.
Cette nouvelle manoeuvre de la présidence vise donc à briser le mouvement
dans l’université Rennes 2, comme cela a pu se faire à Tolbiac
ailleurs, ou encore d’autres universités. Il s’agit d’autant plus de
briser la mobilisation lorsque l’on sait quel était le programme de la
semaine: outre la manifestation de ce jour à 11h30 place de la gare, la
journée de demain devait être une journée de débats (forums) avec les
enseignant-e-s et les personnels. La présidence souhaite donc tout faire
pour empêcher que le débat sur la LRU se tienne, pour empêcher les
personnels de débattre avec les étudiant-e-s, et donc cherche au final à
faciliter l’application de la loi LRU.
Sud étudiant Rennes condamne donc l’appel à la violence émis par
M.Gontard ce matin. Nous regrettons que la présidence veuille empêcher
tout débat politique de fond sur cette loi. Pour autant, comme l’ont
rappelé dernièrement des enseignant-e-s de Paris VIII: « les présidents
ne parlent pas en notre nom », mais bien au nom des défenseurs les plus
virulents de la loi LRU, au nom de la droite la plus radicale qui est
malheureusement bien présente pour briser le mouvement dans les
universités, et au nom des organisations d’enseignant-e-s les plus
réactionnaires.
Malgré les coups de matraque et les coups de quelques enseignant-e-s, la
grève se poursuit à l’université Rennes II. Nous rappelons qu’une
journée de forum aura lieu demain mercredi sur l’université, afin de
débattre de la LRU, ces débats seront suivis d’une assemblée générale
dans l’après midi.
Nous invitons toutes les organisations de personnels responsables à
condamner les incitations à la violence de la présidence, à rappeler à
l’administration que seuls les votes dans les assemblées générales
doivent être reconnus, et surtout à participer à la journée de débats
qui se tiendra demain pour prouver que la mobilisation actuelle est
interprofessionnelle – et pas prête de lâcher, malgré les coups de ses
ennemis.
SUD Etudiant Rennes
R105 (batiment EREVE) Campus Villejean
Université Rennes 2 Haute-Bretagne
Place du recteur Henri Le Moal
CS 24307
35043 Rennes cedex
02 XX XX XX XX
Kevin: 06 XX XX XX XX
Renaud: 06 XX XX XX XX
sud-etudiant.rennes@laposte.net
ce résumé me parait partiel
je conseille aux rennais de voir sur 69-3 le magazine papier et le site oueb d’autres infos. où oussama en bon militant n’a pas manqué d’envoyer ce même résumé. : http://www.le69-3.org/
sur l’autonomie je conseille :
autonomie.org : http://www.autonomie.org/
esperant correspondre à la chartre d’information d’indy .
si l’on n’est pas de sud on peut indiquer le site où voir ce texte et si l’on fait un copier coller on peut virer
les contacts en bas.
y-a-t-il qqchose dans la charte d’indy modération sur cela ?
permettons nous de citer le dernier passage:
– En réalité, il y a bien une bataille des médias qui s’est jouée pendant le mouvement, notamment par la désignation de porte-parole pour la presse, et ceci indique qu’il y a une compréhension qu’il vaut mieux parler à la presse, quite à être coupé, plutôt que de laisser la parole des AG à d’autres (organisations ou individu aux intérêts divergeants de celui du mouvement).
la dernière partie de la phrase finale surtout :
-(organisations ou individu aux intérêts divergeants de celui du mouvement).
QUESTION UNE : * y a t il des intérêts convergeants dans un
mouvement ? *Quels sont ils ? *qui ?* quoi?