Comme une odeur d’état d’urgence
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
comme une odeur d’Etat d’urgence
A ce jour, les premiers blocages ont commencés il y a environ 15 jours. Il y a déjà plus de 10 facs en lutte évacuées par les flics. On enferme les mineurs de 13 ans dans les nouvelles taules ; loi sur la récidive : un clodo prend 2 ans de ferme pour un vol de parapluie ; le gouvernement veut détecter la délinquance et ficher dans les maternelles.
On nous parle de violences, de dégradations, ya des journalistes qui se font insulter, ya presque tous les profs qui coude à coude avec les vigiles viennent nous déloger, essayer d’empêcher à tout prix que quelque chose déborde; que rien d’anormal n’arrive, avec quelques coups de poings en prime…
Lutter oui, mais dans les règles. Ya des AG souveraines qui laissent voter leur non-souveraineté, un p’tit vote a bulletin secret pour remettre les choses dans l’ordre, bien contrôlé par la présidence et ses sbires pédagogues, ya des gens qui à chaque instant remettent sur la table image, démocratie et légitimité « il faut donner au mouvement une bonne image », alors ya les ptits discours devant les caméras qui condamnent les dégradations. Et puis ya les flics, les soldats du consensus sarkozien, les défenseurs de la liberté d’aller en cours, des belles valeurs républicaines, qui nous tapent dessus, au sol de préference, qui déboulent à 3H00 du mat dans la fac occupée, leurs sales geules éxacerbées et leurs insultes baveuses, qui au passage frappent des copains (un s’évannoui), qui prennent nos duvets nos couverts,tout… et qui passe le tout au broyeur. Et puis ya des pauvres gens qui sont envoyés en pleines nuit pour tous nettoyer avant la reprise du cours des choses. Et puis ya tous ces gens qui veulent juste aller en cours, c’est fou comme ça fait peur de se retrouver à seulement 400 alors que de jours en jours tout est plus terne, que notre soi disant « liberté » se réduit à la liberté d’accepter, de trvailler, de se plier, de se tordre, se faire contrôler, insulter et…VOTER ou pas. On a la liberté de laisser voter des gens qui pour beaucoups d’entre eux ne participeront pas à la vie de la grève, à l’occupation, d ailleurs pour beaucoup, en particulier les bureaucrates il n’y a tellement plus d’espoir dans la Résistance, qu’ils votent une motion « pas plus de six revendications »qui demandent ou négocient seulement le retrait de la LRU alors que tous les ans ils constatent l’effondrement, mais faut pas oublier « on a gagné le CPE ». D’ailleurs ils y croient tellement peu qu’il suffit d’envoyer les flics dans les facs-oui ce sont des flics démocratiques- et tous s’écroulent; alors il faut differ des tracts, massifier le mouvement. L’UNEF est clairement de l’autre côté de la barricade. La question n’est pas de savoir si on a des barres de fer mais quand est-ce qu’on va les utiliser ces putains de barres de fer ! Nous sommes parfois 10, 40, 100, 200 ou 1000 même 10 000 mais notre lutte nous rend tellement vivant et fort qu’elle en vaut plus la peine que les 5 futurs années de bagne.
tue le flic qui est en toi.
vive la commune!
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